Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/dictionnairestatOOribi "I o DICTIONNAIRE DU DÉPARTEMENT DU CANTAL ./ V. f^m/ ïctw9wiawô DU DÉPARTEMENT DU CANTAL, ^lar clb. Oc)etitneuy aie ô/iaùefer^ MAIRE D'YDES, membre DU CONSEIL d'ARRONDISSEMENT DE MAURIAC, DE LA SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE DU DÉPARTEMENT, ET CORRESPON- DANT DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DES ANTIQUAIRES DE FRANCE. |j DAVID ■ Il ETGGS EOOS* t^ CE l'imp. de PICUT, imprimeur de la préfecture ET LIBRAIRE. M DCCC XXIV. Cinq Exemplaires ont été déposés conformément à la Loi. AVERTISSEMENT. »t«frac»f «• JL'ouvRAGE que j'offre ici au public et particulièreniçnl à mes concitoyens du Cantal, sous le titre de Dictionnaire Sta- tistique , etc. , n'a sans doute pas acquis toute la perfection nécessaire pour ser- vir de guide sur et fidèle aux personnes qui le consulteront ; cependant j ose espérer que son utilité sera reconnue du lecteur , qui peut y trouver des ren- seignemens curieux et intéres6ans. Ce livre est le re'sultat de plusieurs années de travail et de recherclies pé- nibles. J'ai consulté les auteurs anciens et modernes qui ont écrit sur l'Auver- gne, les chartes et papiers des familles assez confiantes pour me les commu- niquer; et M. le Préfet, ainsi que des chefs d'administrations , m'ont permis obligeamment de puiser dans leurs ar- chives. Je nai même pas négligé de VJ AVERTISSEMENT. recueillir tous les docuniens que Iha- bilant des campagnes a pu me fournir; mais plusieurs, comme tradition, por- tent le caractère qui les distinguent des faits certains. On verra peul-êlre avec surprise une citation fréquente d'une cliarte dite de Clovis. Quoique cette pièce soit crue apocryphe , il est avéré qu elle dale au moins du dixième siècle, et par cela seul elle ma paru utile d être indiquée. J ai adopté la manière de classer, par lettre alphabétique, seulement les chefs-lieux de commune , ayant eu soin d inscrire , à la lin de l'article , les noms des villages et hameaux de cha- que ; ainsi la confusion qui s'en se- rait suivie , en intercalant cinq à six mille noms entre ceux des chefs- lieux, n'existera plus, et Ton aura l'avantagée de voir réunis sous ses yeux les noms de tous les villages d une commune. Les distances ont été calculées avec toute la justesse possible et eu égard aux difficultés des chemins; elles sont indiquées en kilomètres, kil., et lieues AVERTISSEMENT. vij communes, 1., pour la facilite du lec- teur, peu accoutumé aux mesures nou- velles ; et les chefs-lieux de commune sont orientes , afin de suppléer à une carte. Je désire vivement avoir rempli le but que je m'étais proposé , celui d être utile à mes concitoyens. En li- sant et parcourant ce dictionnaire , ils pourront mieux s'instruire , qu ils ne font fait jusqu'à présent, de la compo- sition du département, sous tous les rapports ; ils auront entre eux plus de liaisons : f agriculture et le commerce peuvent profiter de cerapprocliement. L'habitant de farrondissement de S^- Flour ne se croira plus si étranger, ni si éloigné de ceux de Mauriac et d'Au- rillac: car, il faut l'avouer, les cantons, qui forment le département du Cantal, i^^ayant ni fabriques , ni manufactures , à l'exception des villes d'Aurillac et S^- Flour; et le pays se trouvant coupé par une infinité de gorges et de montagnes, souvent impraticables l'hiver , dès-lors les communications mutuelles sont plus viij AVERTISSEMENT. rares. On voit aussi peu les habitans de Champs et de Sagnes , aller à Maurs , que ceux de Ruynes et de Massiac à Pleaux. • Mon livre servira aux uns et aux autres à se connaître : l'ecclésiastique, l'administraleur et le magistrat, comme le marchand , le voyageur et l'artiste , pourront s en aider de même , jusqu à ce qu'une bonne statistique vienne compléter le travail dont je n'ofïre ici qu'une ébauche, et qui laisse beaucoup h désirer. V, )]■: ceeeccccececceececcctceeccccecececcco DICTIONNAIRE OJit OJepaiteiueiit On wctiitoci. ALB. /Vlbanies, section de commune, depuis sa réunion à celle de Menet^ canton de Riom, ar- rondissement de Mauriac, par arrêté du 21 ven- démiaire an 14. Il y a 14 villages ou hameaux, g3 maisons, et 6.^2 habitans. Elle est sans église, et chef-lieu de ce nom qui a été donné à ce pays, à cause de la blancheur de ses montagnes que Ton voit les premières ,en venant de Touest. Il est as- sez fertile, quoique froid, et a d'exccUens four- \ rages ; le bois y est commun. La terre à^Albanies fut aux anciens comtes d'Auvergne , et ensuite acquise par Gilbert de Chabannes en 1469. Il y a de jolies maisons aux deux Tantal. On trouve dés vestiges d'habitations romaines aux Lignes, à P^alette et à Za Pierre-Grosse. Au milieu de ce dernier village, est un rocher isolé, au-dessus du- quel a été peut-être plantée une croix, mais qui pourrait aussi avoir été un autel celtique, à cause des rainures qu'on y voit. La Cascade dite du Gour \i 2 ALL est pittoresque. A 5 kilomètres ( i lieue ) S. de liioTn, à 27 kil. (5 y^ 1.) E. de Mauriac, et à 42 kil. (9 '/^ 1. ) N. E. à'Aiirillac. Les villages ou ha- meaux en dépendant sont; La Fage. Pradal. La Pierre-Grosse. Pranlac. La Ribeyre. Roche. Le Féval. Tanial-Bas. Les Lignes. Tanfal-Haui. Marcombes. Valette. Moutin-de-Chevalier. Allagnon, rivière qui prend sa source au N. E. de la montagne du Cantal , à la Fon-de- Gère, coule à TE., arrose les vallons du Lioran, Murat^ Massiac, et se jette dans l'Allier, au-dessous de. Choî'bonnières ., département du Puy-de-Dôme. La route nouvellement ouverte de Murât à Mas- siac suit le cours tortueux de cette rivière. On y pêche desHombres, poisson très-estimé. Cette rivière fut indiquée comme ligne de démarcation en 1453, pour les sels du Languedoc et du Li- mousin. Allanche (canton d'), arrondissement de Miirat, et au N. E. à^Aurillac. Il est borné auN. par celui de Marcenat ; Murât estau S; et à l'O., et Massiac le limite à l'E. '• Il se compose des communes à'A/lanche (ville )^; chef-lieu, Clianet, Charrnensac , Joursac , Lan- ALL. 3 deyrat , Pradier , Peynis se -le -Château, Sainte- Anastazie , Saint- Saturnin , Ségur, f-^ernols et f^eze. Sa population totale est de 10,664 habitans. Allanche, Alantiay ville, chef- lieu du can- ton du même nom, est située au pied des monta- gnes du Luguet , dans un vallon dénué de bois et sur une petite rivière ; elle est bien bâtie, propre et pavée à neuf. Son abondante fontaine et le châ- teau de la famille de Dienne de Cheyladez ornent la place. L'église est ancienne et assez décorée. Le prieuré , sous le titre de Saint-Jean-Baptiste , était de Tordre de Saint-Benoît. Cette ville dé- pendait de l'ancienne prévolé du dauphin d'Au- vergne , et faisait partie du duché de Mercueur. Geraud d'Allanche vivait en 1277. Bernard , marié à Angélise de Dienne, en était seigneur en 1282. Le château de CJiaçanoniuX. occupé par les Anglais en 1387, et rendu pour une somme d'ar- gent. Cette ville a donné naissance à La Yolpi- llîère, curé et écrivain au dix.-septième siècle. Son commerce consiste en bestiaux, fromages et mu- lets. Le terrain produit du seigle, de l'avoine et peu de blé noir. Ses pacages sont bons et vastes. Il y a un juge de paix, bureau d'enregistrement, recette à cheval des contributions indirectes, bri- gade de gendarmerie à pied, poste aux lettres, hospice et congrégation pour l'éducation des i'ecines personnes du sexe. On fabrique quelques dentelles à AUanche. Les habitans s'expatrient 4 ALL. pour les départemens de l'Ouest, et sont mar- chands-colporteurs. Le marché se tient le mardi. Les foires à^ AllaiicJie sont les i5 mai, i6 juillet, i6 août, 7 septembre, 25 octobre, le mardi avant le mardi gras et le lundi de Ouasirnodo. Mailhar- guesy village à un quart de lieue de la ville, est renommé au loin par ses foires «lu 1 1 juin et lo, Il et 12 octobre. Cette dernière est une des meil- leures des montagnes du Cantal. On y voit les vestiges d'un château. Le Bac était un fief appar- tenant à une branche de la maison de Ségur. Il y aune foret de pins. Le territbire communal a i4 villages ou hameaux , 487 maisons et 2894 habi- tans. Sa distance est de 17 kil. (3 '/, 1.) N. de Murât, et 65 kil. ( i4 1.) N. E. à'Aunllac, Sa la- titude, 45 degrés 12 minutes; longitude orientale, 0 degrés 35 minutes 10 secondes. Les villages et hameaux sont: Chavanon. L'Hôpital. Comhalul. Mailliargues. Combes. P'iquemeule. Condour. Roche. Larnpre. Rouchy. Lapepol. Roumanîargucs. Le Bac. %• " Alleuze, commune du canton ^ud et arron-, •, dissement de Saint-Flour, renferme 20 villages ou hameaux, 187 maisons et 891 habitans. Son terrain , peu fertile en grains , est arrosé par la ALL. 5 Trieude, la Truyère et dix -huit ruisseaux. Il y a d'assez bons prés et des pacages. Celte com- mune, couverte au midi par le bois de JSoux^ en pins et sapins, touche aux deux cantons de Ruines et de Chaude saignes dont elle est limitée par la Truyère. Le terrain est schisteux et peu pro- ductif. Il y a quelques taillis. Le chef-lieu n'a que l'église bâtie dans un fond dominé par les vestiges d'un château fort qu'une bande de pil- lards, en i38o, commandés par Mérigot-Mar- chèz, prit par ruser Jl s'y fortifia, et le rendit, au bout de sept ans , au comte d'Armagnac pour 5,000 liv. Les habitans de Saiut-FlcHir le déman- telèrent et en firent brûler une partie, craignant que les Anglais ne vinssent s'en emparer de nou- veau. Cette voie de fait déplut à l'évêque de Cler- monl , qui en était seigneur, et la ville fut con- damnée à 6,000 liv. de dommages et à 5oo liv. d'amende. Jean de Lastic , seigneur de Sieujac , l'était aussi A'' Alleuze au seizième siècle. Saint Illide est le patron du lieu. Le desservant réside à La Barge , gros village où est une chapelle. Il y avait au 5w550/i un château qui fut assiégé par M. d'Enghien en 1590. A 10 kil. (2 1.) S. de : Saint-Floiir,rQi à 61 kil. ( i3 7. !•) E. à'Aunllac. .Les villages ou hameaux en dépendant sont : Barry. Farînoux. INIoulin, Bessols. Foniverlines. Chabriol. Jarrot. INIoulin. 6 ALL. La Barge. '^^^gy- La Géathe. Vedrines. Lariffuiroux. Auzolles. \ ^" ^ viii.gps ci- f \ rontiT appartirnnrnt Laval Le Buisson, j ^ujourahui a u co.,. I niuiif de f^illeiiieu , Lessalès. '^ Pîniereues. \ p»' oTAa»n. rovau *-' \ il'i n févripr 1824, Les Tourmels. Pouzaiels. ( eicppt^ /j^/ar qui de- I ppnrl rt*» la cninmun'^ Moustarde. Moulin. Réiac. \ 'f '*'""•'• «« *"»" I il une autr<» oriloiin. Noux. Vibrezaf. / in de prendre le nom d'Ap- chon. Cette autre famille s'éteignit aussi, en 1708, par Philiberte d'Apchon , qui porta cette terre dans la maison de Chabannes. En i558, Claude du Châtelèt, mari d'Anne d'Apchon, habitait au Cher-Blanc. Louis de Saint- Gcrmain-d'Apchon était abbé de Figeac en i555, et Antoine, son frère , abbé de Feniès et prieur de Bredon. L'ex- trême largeur de l'église à'Apclion., dédiée à saint Biaise , rend ses dimensions irrégulicrcs. Il n'y a rien de remarquable. Il se fait dans ApcJion un petit commerce de dentelles à bas prix. Ses foires, qui se tiennent les i" mai, 25 juillet et 9 septem- bre, ont de la réputation pour les bestiaux et moutons. Il y a un marché le mercredi, assez 3 i8 ARC. frcquenté pour les grains en tcms de disette. On voit près du champ de foire le petit château de La Jalaine. J'ouhliais de- faire mention de la fon- taine ou plutôt de la citerne très-vaste qui existe au château (ÏApcho/i, quoique le rocher qui le supporte soit isolé. L'eau y filtre de tout côté; mais elle n'a pu contenir jamais que trois mètres d'eau, environ moitié de sa profondeur. Sa di- stance est à 5 kil. ( I 1. ) S. E. de Rinrn , à 35 kil. (7 y: 1.) E. de Mawiac, et à 56 kil. (12 /. 1.) N. à'Aurillac. Les villages ou hameaux sont : Aide'd. L ' Amhlàrdou. Bechadoire [uiiemai^on de). La Mojiiagnoune. Cher-Blanc. La Bhrt. Esclairaigucs. , La Ribejre. Fcrif. ha Vidal et Le Moulin. La Bus^y. Tj'es' Mazcires. La Champ. Les Sourdeilhes. La Chazelle. Moulin d'Apchon. La Jalaine. Vaivaire. Arches, commune du canton et arrondisse- ment de i^/««/7<2r , a 7 villages ou hameaux, 66 maisons et 356 hahitans; elle est située au con- fluent de la Sumène et de la Dordogne, qui limite le département avec celui de la Corrèze. Cette commune produit beaucoup de châtaignes , peu de grains, et est très-boisée en taillis. L'église est dédiée à saint Julien. On remarque au chef-lieu une vieille tour ronde, trcs-élevée, et dont tous ARE. 19 les étages sont voûtes ; elle est du dixième ou on- zième siècle. Les escaliers sont pratiqués dans l'é- paisseur du mur qui est de 2 '/, m. (7 p.). L'inté- rieur est hexagone. Les bénédictins de Mauriac avaient la justice temporelle à\4rches. A 12 kil. (2 y; 1. ) N. de Mauriac, et 49 kil. ( 10 '/ 1. ) N. (H Aurillac. Les villages et hameaux sont : Freysselade. Le M oulin- de-Fou gère . ha Nau. ^ Le Moulin-de-V eyrie. La Jarrige. Pré-Long. Areuil (T), rivière qui prend sa source dans les montagnes de la Marge? ide , près de P'abres , coule au N. O., et se jette dans l'Allagnon, au- dessus de Massiac, Arnac, commune du canton de Laroquebrou, arrondissement à^Aurillac , contient 4 villages ou hameaux, 62 maisons et 876 habitans. Située dans une plaine, dont une petite partie est arrosée parla rivière de Maronne, son terrain de bruyère est peu fertile et boisé à l'E. On y re^toUe de l'a- voine, du seigle, et les fourrages y sont rares et médiocres. De nombreux troupeaux de mou- tons pacagent l'été dans ses brandcs. Saint Lau- rent est le' patron à^Arnac. On a établi à T^^ahres une tuilerie. A 12 kil. (2 y^l. ) N. de Laroque- brou, et à 24 kil. (5 y;^ 1.) ÎS. O. à'Aurillac. Les villages ou hameaux sont ; Destaliicr , Gineste . P'abres. 20 APtP. Arpajon , Areopagus, commune du canton sud et arrondissement à' Aurillac^ renferme dans son territoire 44 villages ou hameaux, 355 mai- sons et 2043 habitans; elle est située dans un ma- gnifique vallon, arrosé par la Gère, la Jordanne et plusieurs ruisseaux. C'est une des bonnes com- munes du département. Son terrain est fertile en grains de toute espèce , chanvre , fruits et four- rages ; cependant la partie du N. est bien supé- rieure à celle du M. qui est peu cultivée. On remarque de belles maisons de campagne. On élève des chevaux, des mulets et des moutons es- timés. Il s'y trouve une tuilerie , deux fours à chaux et un martinet. Arpajon était une ancienne vigueric. L'église, dédiée à saint Vincent, renfer- mait un sépulcre en marbre blanc, avec l'inscrip- tion : Constaniimts nohills ; lequel fut brisé à la fm du dix-seplième siècle. Il y a une chapelle à Montai et une autre à Madeïbos. Conros était connu sous la première race, puisque les enfans de Clotilde se faisant la guerre, Clotaire, l'un d'eux , refusa de combattre , et se retira , selon Grégoire de Tours , en un endroit près ^ Aa- rillnc , appelé Conros. L'antique châteûu de Con- ros appartenait à une ancienne et illustre famille qui portait le titre de baron d'Aurillac, comme descendant de la maison de ce nom. Astorg d'Au- rillac était consul de Montpellier en 1204. Autre Astorg d'Aurillac fournit 25 hommes d'armes au roi Phiiippe-lc-Bcl pour la guerre de Flandres. ARP. 21 Astorg de Conros était abbé de T^alette en i3o4. Autre Astorg d'Aurillac, chevalier, épousa, après i3o7, Dauphine de Latour-d' Auvergne, fille de Bernard VIIÏ. Le nom de Montai est également célèbre dans l'histoire. Durand de Montai vivait en 1265. Eméry fut garant pour le comte de Ro- dez en 1285. Raymond vivait en i3i9, Aymery fut abbé ^ Aurillac en i344- Amalric de Montai, bailli des montagnes, présida les états tenus à Au Tillac en i453. Gabriel fut bailli des montagnes d'Auvergne en i52o, et Gabri'él II se rendit cé- lèbre dans les guerres de religion gDus Henri III, dont il tenait le parti. T^aurs a donné naissance à Geraud II, neuvième abbé à^AuriUac. Cette commune a vu naître aussi Laparra , célèbre in- génieur et lieutenant-général des armées du Roi, tué dans un siège en 1706. Arpojon a deux foires qui se tiennent le 24 août et le lundi avant le di- manche des Rameaux. A 5 kil. ( i y^ l.) S. à'Au- rillac. Les villages ou hameaux sont : Barraques de Sénille. Couffins. Barrières. Crcspiat. Boussac. Ernbert. Brousac. Entourdes. Brouzadei. Espériès Haut et Bas. Cabrières. Ganiac. Carbonnat. ha Bomgue-Basse. Carsac. La Bouigue-Haute. . C ombelle s. La Grillière. Conros. La Peyrusse. 22 ART. La Viarsse. Maddhos. La Vidalle. Maiissac. La Vergne. Méraud. Le Bousquet. • Montai. Le Canibon. Poni-de-Mainou. Le Crouzet. Santou. Le Martinet. Sénille. L^enlat. Souléry. Le Sal. Tabeisoi. JjCS Granges. Toule. Tues Moulés. Vaurs. Le Ver. AFiTAISSE ou Arctense. On appelle ainsi une portion de la Haute Auvergne, comprise dans les dépaitemens du Puy-de-Dôme et du Cantal, au S. des Monts-d'Or. Ce pays forme le canton de Champs, et partie de ceux de L/itoiir et de Mnr- cenat ; il est très-boise et entrecoupe de rochers et de précipices. Les habitans ont très-peu de rapport dans leurs usages et habillemens avec ceux d'en deçà de la rivière de Rue, qui en fait la limite. Les femmes portaient, il y a moins de 4o ans, et quelques-unes portent encore pour coiffure, une pièce d'étoffe noire, relevée des deux côtés, et formant une pointe derrière, serrée autour de la tète par un arc de fil de fer ou de laiton , de la largeur du doigt, appuyant contre les oreilles. Cet usage pourrait bien avoir fait donner au pays le nom d' Arr/ensc {arn/s fcnsiis) , comme il est écrit dans certains titres anciens. L'adresse des habitans à faire des sceaux et autres ouvrages de boissel- m AUR. 23 Icrie peut aussi y avoir contribué. Leur arme fa- vorite était un petit couteau à lame fixe et à gaine, appelé goujon, qui doit être le goësum des Gau- lois, selon Pline. Ils ne s'en servent plus» autant dans leurs querelles depuis la révolution. Voyez Champs, Condat. AuRiAC, commune du canton de Masslac, ar- rondissement de Samf-Flour^ a i6 villages ou hameaux, igS maisons et 1184 habitans; elle est boisée , coupée de profonds ravins et peu fertile. Il y a quelques vignobles. La Sionne l'arrose en partie. Elle limite avec le déparlement de la Haute-Loire. L'église est dédiée à saint Nicolas. L^s tours et châteaux de Chazelles, de Gironde, et les ruines de celui de la Grenaye sont dans cette commune. Arnaud de Gironde vivait en ioc)5, et Gabriel, seigneur de Bégoule., renommé du tems de la ligue, en i588. Chavagnac, qui a donné son nom à une famille distinguée possédant la terre de Lugarde, se trouve aussi dans Anriac. Le chef-lieu de la terre érigée en marquisat était à Blesle. La famille de Chavagnac était illustre dans les der- niers siècles. Guillaume de Ghavagnac vivait en 1260, et Bonpar de Chavagnac en i27'7,En i5oo, Maurice se distingua sous Charles YIII et dans les guerres d'Italie; il fut gouverneur du Limou- sin et de Naples. Assiégé dans le château de cette ville , il préféra être enseveli sous les ruines d'un bastion que les assiégeans avaient miné, plutôt 24 AU Pi. que de se rendre. En iSyô, Christophe était cal- viniste et gouverneur d'Issoire ; au siège de cette ville, il montra un grand courage et se fit porter . sur la brèche presque mourant. En i5c)8, il traita avec la noblesse d'Auvergne sur la reddition de Monisuc , Lastic et Sailhant , dont les garnisons incommodaient le pays. Aymard de Chavagnac , doyen de Brioude , fut curé de Saint-Sulpicc à Paris, et détermina le roi Henri IV à se faire catholique en 1594. Josuéde Chavagnac était cal- viniste , maréchal de camp des armées des Ce- vennes et du Gévaudan en 1622; il se convertit peu après. En 1629, Gaspard se distingua dans plusieurs emplois militaires élevés. François de Chavagnac, lieutenant des gendarmes du comte d'Harcourt, et sergent des batailles des armées du Roi, servait sous le prince de Condé, en 1646. Surpris à Sarlat et fait prisonnier, Charlotte d'Es- taing, sa femme, le détendit avec courage et périt dans cette affaire ; il fut ensuite relâché. Aiiriac était de félcction de Brioude. La famille de Mo- léen Ta possédée très-long tems. Jacques de Mo- léen était seigneur d'yhmac en 1230. A 7 kil. (i '/ 1.) O. de ]\Iassiac, 29 kil.(G l.)N. de Saini- Flour, et à 78 kil. ( 16 1.) N. E. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont; Auriac- Bas. Fraissinnei. Chavagnac. Gironde. ChazcUes. La Bastide. I AlIR. 25 \ La Borle. Moulin- le-Riol. \ La Boiissekiix. Riol. \La Crose. Serre. La Rocheite. Villcneme. I Le Bouscliet. AURILLAC (arrondissemen d'), comprend 8 cantons , savoir : AimUac norl et sud , Laro- ^uebrou, Maurs, Montsahy, Saùt-Ceniin, Saint- IManiet et J^^ic. Il est borne au N. par l'arrondissement de I Mauriac ; au M. et à l'E., par h département de I rJ^eyron et l'arrondissement dî Saint- Flour, et 1 à rO., par le département du Lot et partie de \ celui de la Corrèze. Les principales rivières qui irarrosent sont: la Maronne, la Jordanne, la Çère, la Rance, la Celle, la Do re, l'Authre et le Goul. Les montagnes les plus élevées sont: le Puy- de-Griou, Girgols et Mandaihes. Les forêts re- marquables sont celles de Marnr.iesse, de Conros, de Siniq sous le Cantal, du Bousquet et de Mont- vert. Le joli vallon de Pic est dans cet arrondis- sement. Sa population totale est de 91090 habi- tans. Le canton nord ^ AurUlac est borné au N. par ceux de Saint- Cernin et de Salers ; au M. , par celui de Montsahy ; à l'E. , par le canton de T^'ic, et à rO. , par celui S. (ÏAurillac. Il se compose des communes, partie de la ville à'Awillac, Giou-de-Mamou 1 Laroqueçieille , Lascelle^ Man- 26 AUR. dailles , Maimaffiac , Saint- Cirgiies de-Jordanne , Saint-Simon et ¥olet. Sa populalion est de t 43 1 5 habitons. Le canton sul est borne au N. par celui de "Saijit-Cej'nin; ak M., par ceux de Saint-Mamet et de Montsahy^ à l'E. , par le canton JN. , et à rO., par celui éç. Laroquehrou. Il comprend les communes de l'iutre partie d^ AuriUac: Arpajon. Crandelles, Jiismc , Labrojtssr, Nnucellcs, Pni- net, HeiUiac , Snint-Paul-dcs-ÏMiidcs , Sansac- de-Mariniesse , Teissirres-de- Cornet , T^ezac et Yirac. Sa populition est de 16452 habitans. AURILLACyiWc), chef-lieu du département du Cantal, est s^ac dans un vallon qu'arrose la, Jordanne, et rejscrrc en cet endroit par deu^ collines; il Test tncore plus à Saint-Simon , et au-delà vers le IN. ; mais au M. le vallon s'élargit considérablcincul, et embrasse une partie de la commune d'ArpâJon. La vue, quoique bornée, se plaît à parcourir les environs de la ville, et à suivre le cours tortueux de la Jordanne jusqu'à son confluent avec la Gère. Aurillac , selon quelques auteurs, doit son ori- gine aux Anlonius qui régnaient à Piome dans le deuxième siècle de l'ère chrétienne. Des fouilles faites dans le faubourg , il y a 200 ans, et même nouvellement, semblent justifier cette assertion; et Grégoire de Tours a peut-être voulu parler dans ses écrits iV Aurillac , aussi bien que d'Or- AUR. 27 léans , malgré que Tapplication en ait toujours été faite à cette dernière ville. Du moins Aiiril lac était déjà de quelque importance au neuvième siècle; car le père de saint Gcraud fut enterré, vers fan 898, dans l'église de Saint-Clément qu'il, avait fondée, et une des cinq de cette ville. Saint Geraud était issu d'une branche cadette de la maison de Poitiers, qui a aussi donné saint Ro- bert et saint Roch, et qui, dans une bulle du pape Clément YII , est indiqué descendant du Grand Constantin; saint Geraud, dis-je, fonda en 892 un célèbre monastère dont les bâtimens étaient magnifiques et avaient coûté des sommes consi- dérables. Il fit venir des moines de Pahres, nom- ma son cousin Aldegard abbé de ce nouveau mo- nastère, et le dota de grands biens en lui accor- dant de beaux privilèges. Les barons d'Aurillac se disent descendus de Renaud, neveu du saint et fils de sa sœur Avigerne. Entre les dons faits au monastère, se trouvait le château de Saint-Etienne qui domine la ville , et duquel il ne reste qu'une tour carrée , les autres bâtimens étant plus mo- dernes. S. Geraud fa habité; il y fut même assiégé par Aladelme, seigneur originaire du Limousin. Ce fort a soutenu d'autres sièges dans la suite. Les premiers abbés y ont fait de tems à autre leur résidence. L'église du monastère fut consacrée et "dédiée à saint Pierre en 916, quelques années avant la mort de saint Geraud; elle le fut de nou- veau par le pape Urbain II en 1095. On estime, 28 AUR. (peut-être avec exagération), que dans ce tems l'abbaye avait environ quatre-vingt mille francs de revenus , qui s'accrurent par les dotations de la comtesse de Montferrand et autres. Du tems de la ligue, en i56i , cette ville eut beaucoup à souffrir des hérétiques. Awillac a été l,e siège de plusieurs tribunaux fort anciens. Sonbaillage, qui date de 1277, acquit de nouveaux privilèges en ï 366. La cour présidiale fut établie sous Henri II en 1 55 1 ; les baillages de Saint-Flour et de P^ic en ressortaient. Ainillac avait aussi sénéchaussée , élection et bourse consulaire. Le corps municipal fut organisé en 1288. C'était une des trois pré- vôtées créées en iSig par ordonnance de Phi- lippe-le-Long. On ne trouve aujourd'hui à Aimllac que très- peu des anciens édifices qu'on y voyait avant la révolution, qui a hâté la ruine de plusieurs. J'ai déjà fait mention du château de Saint-Etienne, de l'église de Saint-Clément, existant encore en 1327, Sainte - Marie , Saint- Benoît, Saint - Etienne , Saint-Lazare et Sainte-Marie-Magdeleine, étaient alors les autres églises ^Aurlllac ; il ne restait en i635 que celles de Saint-Etienne et de Sainte- Marie, les autres ayant été abattues à cause de leur délabrement provenant des guerres civiles, et pour donner moins d'extension aux murs d'en- ceinte de la ville. L'église actuelle de Saint- Ge- raud ou du Chapitre, dont le clocher et une partie de la nef ont été démolis, est bien ornée, et le AUR. 29 buffet d'orgue est d'une belle dimension. Sur la place qui est au-devant, et près delà halle au blé, se voit un beau bassin de serpentine de 10 pieds de diamètre dont la carrière est perdue; il servait de conque à une belle fontaine. L'église de Notre- Dame-aiix-Neiges ou des Cordeliers est la seconde paroisse de la ville ; la voûte est hardie et sans pillier ; le tableau de la Cène par le Bassan s'y fait remarquer. On fait remonter l'établissement des Cordeliers à Aurillac au treizième siècle. Il est dit que leur saint fondateur y envoya saint An- toine de Padoue pour enseigner la théologie ; mais il est plus convenable de le fixer en i333. Le couvent des «Carmes, à présent détruit, était situé hors de la ville sur la route à\4rpajon ; il ïut fondé par Guy de Gagnac en i328. L'église était très-belle et riche, en marbres. Le collège, qui date de 16 19, d'abord confié aux Jésuites, puis à des prêtres séculiers , est dû aux habitans généreux à^ Aurillac, qui en firent faire la de- mande par Charles de Noailles, évéque de Snînt- Flour et abbé. Il acquiert de la réputation parle soin et le zèle des magistrats. L'ancienne abbaye de filles de Saint- Jean-du- Buis ou de Sainte- Croix, dont le titre perdu lors d'un incendie in- diquait la fondation au tems de saint Geraud, est également détruit. Les familles de Cambefort, de Veyrac, de Montai et de Peste! , lui ont successi- vement fourni des abbesses. Il fut pillé par les Huguenots. On vient de faire construire au même 3o AUR. emplacement, dans une belle situation, un cou- vent dont les religieuses s'occupent de l'éducation des jeunes demoiselles. Les sœurs de Saint-Jo- seph, d'abord réunies au château de Cariât par la munificence de la vicomtesse Isabelle de Rodez en i323, ensuite transférées à Boissei par Anne de France, furent fixées à Aiirillac ^ en 1662, dans le couvent de Saint- Joseph, aujourd'hui l'hô- pital civil. Celui des religieuses de Notre-Dame, fondé en 1623 sur la demande des magistrats, n'existe plus ; la salle de spectacle est construite sur son emplacement. L'hôpital général , auquel on réunit en 1668 ceux du Saint-Esprit et de la Trinité, a aussi disparu. Parmi les édifices publics nouvellement faits , on remarque l'hôtel de la Préfecture qui donne sur la promcn:ide dite Le Grailer, et surmonté d'un dôme d'un bel effet; l'ilôlel-de-ville, joli bâtiment qui orne la place, et occupe le terrain où était bâti l'ancienne église paroissiale: la Halle au l|lé, près de l'église du Chapitre; le Dépôt des Haras, etc. La ville eatbien bâtie, et les rues sont lavées et arrosées par les eaux de deux sources très- abondantes. Le marché aux chevaux; la pro- menade publique dite Cours- Mon/hion , et plus communément Le Gi^aiier, avec quatre rangées d'arbres, et longeant la Jordannc sur laquelle on vient de construire un beau pont en pierre ; les grandes routes de Lxodez, Clerrnont , Snitil-Floiu^ et Fiiieac , formant autant d'avenues bien plantées , AUR. 3i enfin un bel hippodrome placé à ur quart de lieue de la ville, rendent ses alentours agéablcs et gais. Le commerce à^ Aurillac est acti, et le détail V occupe beaucoup de monde. Gest une ville d'entrepôt. On travaille le cuivre rUige et jaune, préparé et fondu dans les martinos voisins; on l'expédie pour plusieurs départemels. L'orfèvre- rie y a quelque réputation; des croii, des colliers pour femmes et des tasses d'argent usitées en Au- vergne, sont cependant les objets qit ont le plus de débit. Il s'y est fait des dentelles ci réputation jusqu'au prix de 24 fr. l'aune; mais il m s'en trouve plus de cette «jualité. Le grand Collj?rt y avait établi le point deT'rancc. Il y a imprineries, pa- peteries, martinets, tanneries, tuilerirs, cliauf- fours, moulins-fariniers avec de belle, mécani- ques , bains publics pi»opres et décens. Les foires, au nombre de onze, soiil le; 8 mars , 25 mai, dite Spint-Urbain , 6 juillet, yaoût, 11 septembre, i4 octobre, dite Salnt-Geniid, i4 novembre, i3 décembre, dite Saiiifc^Liicc , le lundi de la Septuagésime, le second lunli de ca- rême, et le jeudi aprè,- Pâques. Celles d^ 25 mai et i4 octobre sont 1res renommées. Ili'y vend quantité de chevaux, mules et bestiaux, our les départemens du midi et l'Espagne. Le jombre des étrangers que ces deux foires attirentjest im- mense. Les marchés se tiennent les merredi et samedi. Aurillac a vu naître un grand nombre d'hmmes 32 AUR. célèbres en toit genre ; je citerai les principaux , savoir : Saint Geraid, dont nous avons déjà parlé, mort en 918. Saint Odoi , à qui nous devons la vie de saint Geraud, qu'i avait connu à la cour de Guillaume, comte d'Auvergne. Il fut troisième abbé (ïyiu- rillac et le sc:ond de Cluny ; il mourut en 943. Saint Léoi, qui fut évéque de Cayelte dans le royaume deNaplcs, vint se faire moine à Auril- lac, et puisic retira dans une solitude; il termina sa vie en 90. Gerbert quoique né dans le village de Belliac, commune de Saint-Simon, fut d'abord moine d\4uri/la(; ses talens et sa science en firent le précepteir et chancelier du roi Robert et d'O- thon III il fut archevêque de Rheirns et de Ra- çennes, e enfin pape , sous le nom de Sylvestre II, en 999; i mourut en ioo3; il fut le premier pape français. Gerad de Saint-Céiet, cinquième abbé d'^i- rillac ^ qi rebâtit Téglise de Saint-Clément, tom- bant en uine, vivait vers la fin du dixième siècle. Guirfert et Pierre de Roquenatou ou de la Roque aussi abbés à^Aurillac, vivaient en 11 29 et ii3f; Pierre-le- Vénérable , en iiSy; il passa ensuiteabbé de Cluny ; il était savant pour son siècle, iblo et Raiiulphe gouvernaient cette cé- lèbre obaye en 11 69 et 1 195; Geraud et Armand de Torncmire, en i3oo; Archambaud, en i348. AITR. 33 T' ('odnr^, évoque du Piiy-, en looo. Pu'irc tic Limagno, en 1090. Guillaume, évècjue de Paris en 1228, était issu dos barons d"Anrillac ; il fit de grands biens pen- dant sa vie, cl mourut en odeur de sainteté en 1248. Pierre Bertrand, cardinal en iSig, fds à Ma- thieu Bertrand, médecin. Pierre, son neveu, évê- que à''Airas, fut cardinal sous C!ément VI. Autre Guillaume Beautet, d'abord médecin du roi Philippc-le-Bel, puis évèque de Paris en i3o45 était Vi^\\{ di Aurillac ; il mourut en i348. Pierre Joanny et aymard Damis vivaient en 1370. • Jean de Rochetailladt , cordelier à Acignon^ prêcha en iSgo contre le luxe du clergé. Pierre Fortet, chanoine de Paris, y fonda un collège de son nom; il mourut en i3gi. Autre Jean de Rochetaillade fut cardinal et pa- triarche latin de Consianii noble en 1437. Gratien de Villeneuve fut abbé iïAurillac; il fut ensuite institué général des Carmes en l'an 1480. . Adeltrude, mère de saint Geraud, dame très- pieuse. Son tombeau, qui était dans l'église de l'abbaye, fut ouvert et pillé par les Huguenots en i56i. Jean de Cinq-Arbres, professeur d'hébreu et de langues orientales, se distingua en i585. Lepoëté François Maynard était président au 4 34 AUR. pi csidial iV Awi/Iac , académicien et conseiller d'é- tat; il mourut en 1646. Pierre de Cambefort , seigneur de Niocel, qui a écrit sur l'Auvergne. Guy Briançon, cordelier, auteur de quelques ouvrages; le cardinal et le maréchal de Noailles; Pignaniol de La force, et beaucoup d'autres que je ne puis énumcrer ici. Le territoire di Aiirillac est fertile dans le val- Ion de Jordanne, et les coteaux qui dominent la ville sont d'un bon rapport en froment , mais dé- nués de bois. Le terrain calcaire et sabloneux renferme quantité de silex, pétro-silex, pierre de corne, et dendrites, et a cela de particulier qu'on Y trouve des coquillages terrestres et fluviatiles. On extrait dans les carrières voisines des meules blanches pour le grain, qui- sont assez recher- chées. Il y a deux sources minérales au faubourg, sur la rive gauche de la rivière. Fabregue , où l'on voit un château, était une métairie que saint Geraud donna par son testament , en 909 , à Re- naud, son neveu. Liniagne a donné naissance à Pierre de Limagne , douzième abbé (ÏAunllac , en logo. jiiirillac réunit dans son sein tous les chefs et directeurs d'administrations qui sont dans un dé- partement de 3'' classe , à Texccption de l'évéché et du tribunal criminel qui sont établis à Saint- Flour. Cette ville est à Sjg kil. (127 1.) S. de Paris, à 44 *^- ^^ ï^i- 10 s. de latitude, et o d. 6 m. AUR. 35 20 s. de lortgilnde orientale, étant à-peu-près sons le même méridien que Paris. La population de la commune à^ Aiirlllac , qui comprend 22 villages on hameaux pour le canton nord et 34 pour le canton sud, ensemble iii3 maisons, est de 9190 liabitans, dont environ 1000 occupent la banlieue. Les villages ou ha- meaux du canton nord sont : Braqueville. La Condamine-Basse. Caussac. La 3Ioisseiie. Caniuel. Limagne. Conte. Massïgoux, Croîzet. Maison-Rouge. Fabrègue. Mont- Roucou. Gauhert. Morou. Gazard. Noalhac. La Horie-Haute. Peyrolles. ha Bojie-Basse. Ventarels. La Condamine-Haute. Veyrac. Les villages ou hameaux du canton sud soi Anjony. Collet. Aron. Couinsy. Barrai. Cuèlhes. Berthou ou Guillou. Escanis. Belbex. Font-Rouge. Bondy. Garric ou Pontel. Bradel Julien. Breisse. Lascanaux. Brouzac. La Montade. 36 AUZ. La Ponnetîe. Prunet. L 'Escudelicr. Soulery. Le VialirKj. Sistrières. Le Caylar. Toulousette. Manniesse. Tramde. Maison-Mondot. Troiiquières. Maison-Neuve-des'Praàes. Veyraguct. Idem du-poni-de-Lapierre. Verg?iols. AuzE (T), rivière qui prend sa source au Fal- goux, arrose les communes à\4nglards , Saînt- Tlncent^ Drigniic el B^ogeac , et coulant auN. O. dans des gorges profondes, couvertes de taillis, se Jette dans la Dordogne , au-dessous de Tourniac. AuzERS, anciennem-ent /^'oz^T^, commune du canton et arrondissement de Mauriac , a 19 vil- lages ou hameaux, 198 maisons et io3i habitans; elle est située à mi-montagne, à l'exposition du S. O. Son terrain volcanique et argileux est très- productif en seigle, froment et avoine. 11 y a beau- coup de fourrages et de bons pacages, surtout au midi. La commune est peu boisée en taillis et futaye, et l'exploitation en est difficile à cause des ravines pénibles à gravir. On récolte de bons fruits dans les villages bien abrités des vents du N. L'église, dédiée à saint Pierre, date du quator- zième siècle, et remplace celle qui existait, sui- vant la tradition et la charte de Clovis, dans le communal du chef-lieu, non loin du château. On a même, en traçant la promenade dite àwDiic de AUZ. 37 Bordeaux , trouvé quelques tombeaux faits en dalles, et un en briques et tuiles romaines artis- temcnt placées et façonnées , lesquelles , à ne pas en douter, avaient eu une autre destination. 11 y a au village du Mas une cbapelle dédiée à Noire- Dame , et une seconde récemment construite au Mont. Le château ^l Auzcrs ^ flanqué de quatre tours rondes , fut bâti sur les ruines d'un autre plus ancien, vers Tan i5oo, et appartient à la fa- mille de Douhet, depuis son alliance avec celle de Bompart sur la fin du quinzième siècle. Auzons en Brivadois appartenait à N. de Bompart en 1278. On remarque. ranti(]ue tour à^BIarlat, de forme carrée et tapissée de lierre. Ce monument peut être du huitième ou neuvième siècle. Il y avait une famille de ce nonr. G'eraud de Mariât fut témoin en i366. La tradition indique un autre château à T^edde: il y a du moins des vestiges d'habitations romaines, f^orlaix était un fief qui appartenait à Andraud Anne en i495 (cette famille est éteinte), puis à Naudon et Julien de Balzac , seigneurs de Saini-Paid, en 1 5 16. Il y a à T^enialon une mai- son de la date de iSyS, ornée de sculptures go- thiques. On extrait au village de Laribe des meules en pierre volcanique très-perciliées, que Ton es- time beaucoup pour moudre le blé noir, et que les Romains employaient pour leurs meules à bras. Toula f oi'he quelques vestiges d'ancienneté. Auzers est à i5 kil. (3 1.) N. E. de Mauriac ^ et 42 kil. (9 '/^ 1.) N. iïAuriliac. Les villages ou 38 AYR. hameaux, qui appartiennent à cette commune, sont : Arsac. Marladei. Laribe. ina. a. i» ch. de ciovis. Mariât et le M" . ind. a. u ch. a* c. La Rîbayre. Olgeat. Lascornbes. Toulat. ua. a. u ch. ae ciovi». Le Che)lat. Varlaix. ui a la ch &<■ ciovu. Le Mas. Vedde-Soubro. Le Mont. ■ Vedde-Soiitro. Le Moulin-d' Auzers. Ventalon. Les Espins. Vieille/on. Ayrens-les-Cels, commune du canton de Laroquebrou , arrondissement à'Aurlllac, a 24 villages ou hameaux, 188 maisons et ii5i habi- tans ; elle est située dans une plaine en partie de bruyère. On y récolte du seigle, de l'avoine et même du froment. 11 y a peu de fourrage dans cette contrée ; mais on y élève quantité de mou- tons. L'église est dédiée à saint Genèz et à saint Christophe. Il y avait un château à Apens en 1289. On remarque celui de Claviers. La justice appartenait jadis au chapitre A^ Aurillac. A i4 kil. ( 2 y^ 1.) E. de Laroquebrou , et à i4 kil. ( 2 y^, 1. ) N. O. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont: Angouste. Cels. BomiefoJis. Clavîères. Boutonnet. Colin. JBos. La Carrai. Cahouet. La Croix-Longue. bad; La Cosie. Sanhes. La Hwière. Sanus. La Tronque. Sehes. La Vaureiie. Serieys. Molinier. Sicls. Mont Zarnmes. Renac. 39 Badailhac, commune du canton de Vie , ar- rondissement d'^î/n7/ac-, renferme 18 villages ou hameaux, 161 maisons et 826 habitans. Son ter- ritoire, borné par le Goul et arrosé par plusieurs ruisseaux, est assez fertile en grains et fruits. Il y a de bons prés, des pacages et quelques vacheries sur la partie appelée la Haufc-BIaine. Le chatai- gner est cultivé dans cette commune. L'église , très-près de celle àe Jou, est sous Tinvocation de saint Jean-Baptiste. On remarque le château de Louhejeat et celui de Bassigjiac. A 6 kil. ( i '/A.) S. E. de J^ic, et à 20 kil. (4 '/ 1.) E. à'AunUac. Les villages et hameaux qui dépendent de celte commune sont (i): Albos-Peyre. La Cahade. Bassïgnac. La Doux. Falhès. La Garde. Frocjuières. La Maisonnade. (i) La Bidlsse et Rentères doivent être réunis à la com- mune de Badailhac. 4o BAR. Le Mont. j)Laison- de-t Ager. L 'Estrade. Pa/ou. Le Vokamp. * Poulhè^ Loubejeai. Vexes. Morzieres. Barbiac {Beriacus), commune du canton de Pleaux , arrondissement de Mmm'ac , a i5 vil- lages, 65 maisons et 525 habilans ; elle occupe une plaine et des coteaux fertiles en grains, fruits el fourrages. On y clcve de beaux bestiaux, sur- tout l\ ChamcYrac. L'église, de'diée à saint Mar- tin, est depuis peu érigée en succursale; la charte de Clovis en fait mention. Il y avait une maison de Barriac, seigneurs dV/Zc'ar^, très -distinguée. Rigaud de Barriac vivait en il^iÇt. Le château de Bure, autrefois Pommier, où est une chapelle, appartient à la famille de Bardet, connue dès Tan iSog On voit dans le vallon quelques ruines du château de Biorc, d'où s'est formé Bure. Guil- laume Bardet, chevalier, seigneur de. Bwc , vi- vait en i364. A 4 kil. ( Ifl 1. ) N. E. de PIcanx, 12 kil. { 2 y^ l. ) S. de Mauriac , et à 3 r kil. ( y 1. ) N. O. à''Aurillac. Les villages ou hameaux dépen- dans de cette commune sont : Bac. Favars. Bure. Groussolles. Chameyrac. La Garnie. Courbiac. Le MouUn-de-Bousquet. Encan. Le Moulin-dc-Favars. BAS. Londiès. Kayssïères. Masdurand. Vimenet. « 4' Bassignac, commune du canton de Sagnes, arrondissement de Mauriac , a 1 4 villages, 88 maisons et 52o habitans. Son territoire , traversé parla rivière de Sumène, en est peu arrosé à cause de la profondeur de son lit ; il y a cepemlant de très-bonnes prairies. Le produit en grains , quoi- que varié, est médiocre. Le terrain est boisé et coupé par des ravines, l^a route N" i4-i Saniole. Bertrande (la), rivière qui prend sa source au Puy-Chavaroclie , coule de l'E. à l'O. , arrose les communes de Saint-Projet, Saint- Chaînant, Saint-Cirgues-tk-MalheT't et Saint-Blide, et plus bas porte ses eaux dans la Maronne. Bex ou Bcs (le), petite rivière qui prend sa source près Saint-Urcize , coule au N., limite le département avec celui de la Lozère, et va se je- BOÏ. 45 1er dans la Truyèrc, au-dessus de Magnac, près MaUei. BoissET, commune du canton de Maurs , ar- rondissement à^Aiirillac^ renferme 61 villages ou hameaux, Siy maisons et i8oo habitans. Son ter- ritoire rocailleux produit peu de grains, est cou- vert de bois de chàtaigners , et arrosé par une petite rivière qui se jette dans la Rance. L'e'glise est dédiée à saint Martin. Les religieuses de Saint- Joseph, d'abord établies à Carlaf., furent trans- férées à Boîsset par Anne de France , comtesse de Rodez, et enfin à Aujillac en 1662. Bolsset avait jadis une prévôté royale. On remarque dans cette commune le vieux château de Conquans , berceau de la famille de ce nom, et ceux à'En- iraigucs et de Solinhac. On fait des contes de che- valerie au sujet d'un rocher escarpé, dit du Reitre, digne de l'attention des curieux. Les foires de Boisset sonlX^s 18 janvier, 12 mai et 7 décembre. A II kil. (2/4 1.) N. de Maurs, et à 25 kil. (5 yj 1.) S. O. (ÏAunliac. Les villages, ou hameaux sont: Antraigues. Caldayroui. Bois-de- Largue. Caprnau. Boissadel. Caslanier._ Bonncinajoux. Caylus. Bosredon. Concasty. houhon. Com/uans. B rayai, Coste-d'Esiève. 46 BON. D'Amis. Le Colom. Enagous. I^c Claux. Fau-Bas. Le Ri eu. Fau-Haut. Jucscure. Felsincs. Le Soucq. Gouialong. Le Verdier. La Bourgade. Longpuech. La Bournique. Luc. La Brunie. Manchoux. La Cabouiie. Mazières. I^a Carrière. Merlei. La Case. Pradeyrols. La Croix-Deîsuc. Prat-Bernard. La Coste. Pendaric. L^a Guarigue. Puech. La Martinelle. Puech-Balut. La Prade. Pupille. La Peyrade. Régaussac. La Roque. Resblais. Las Fourgues. Revelet. Lauressergues. Serières. T^a Vergne. Solignac. La Vieyrie. Sors. BoNNAC, commune du canton de Massiac, ar- rondissement de Saint-Flour, contient 12 villages ou hameaux, i56 maisons et 10.S2 habitans; elle est arrosée par TAreuil, et occupe la partie orien- tale de cette montagne dite La Fagcolc, si redou- tée des voyageurs pendant l'hiver, et où passe la route de Saint-Flour à ClermonL Le terrain est maigre, le pays froid. Il y a quelques bons prés BOIT. 47 tt de grands pacages. Bonnac était de l'élection de Brioudc. Il y avait un prieuré sous l'invocation de saint Maurice, fondé en looi par Antoine de Rochefort et Marguerite d'Ailly, sa femme. Il se trouve de l'antimoine à Luzers. A 6 kil. ( i 'JA.) S. de Massiac, 20 kil. (5 yj 1.) N. de Saint Flour, et à 70 kil. ( 16 /, 1.) N. E. à'Auri/lac. Les villages en dépendant sont : Chalagnac. Massadour. Chazeloux. Pierrefitic. Coussargues. Pouzols. Croûte. Tempel. Grèzes. Vedrines. Luzers. BouRNONCLES, commune du canton de Riiy- nes , arrondissement de Saint-Flour, a 2 villages, 54 maisons et 3i i habitans; elle est arrosée par ruisseaux d'Anouis et d'Alhenc, qui se jettent dans la Truycre. La route de Saint- Flour à Mont-- pellicr la traverse. Son terrain produit peu et est sujet aux ravines. Il y a d'assez Lons pacages et des prairies. L'église, dédiée à ÎS'otre-Dame, est annexe de Lanbaresse. 11 y avait anciennement plusieurs justices dans cette commune. De Lagui- clie en était seigneur en 1608. Le village est La Bîitgeyre. A 9 kil. (2 1.) S. de Ruynes , 16 kil. (3 /, 1.) S. E. diiSaint-F/nur, et à 76 kil. (i4 y^ 1.) E. à\4uril]ac. Brageac ou Broghat, commune du canton de 48 BRA. Pleaux, arrondissement de Mauriac^ contient i3 villages, yS maisons et Syy habitans; elle est située sur la rive gauche et au-dessus du ravin de la rivière d'Auze, dont les côtes sont couvertes de bois taillis et de haute futaie. Le terrain est fer- tile en grains, a de bons pacages, et produit des châtaignes et des fruits. Un ancien pont en pierre, dit des Dames , devait faciliter le passage de la rivière de Mmiriac à Brngcuc^ où se trouvait une abbaye de l'ordre de saint Benoît; elle fut fondée en 6-5 par saint Tillon, moine de Solignac , pour des religieux et des religieuses, et dotée, dit-on, de quelques propriétés qui avaient appartenu à Bazolus, ancien seigneur du pays; elle fut encore enrichie, en iioo,*par Robert d'Escorailles et Raoul II , qui donna les, chefs de saint Corne et de saint Damien, renfermés dans un beau reli- quaire, et portés de la Terre-Sainte. L'église est dédiée à Notre-Dame de Saint-Thibaut; elle fut ravagée et pillée par les Goths, les Gascons et les Anglais. Le couvent des hommes fut sécularisé long-tems avant la révolution. Les abbesses de Bragcac étaient presque toutes sorties des mai- sons d'Escorailles et de Saint-Martial. L'Eglise vient d'élre en partie écrasée par la foudre. A 5 kil. ( I 1.) O. de Mauriac, ii kil. (2 /, 1.) N. de Plt-aux, et à 36 kil. (8 ^4 1.) N. O. û'Aurlllac. Les villages ou hameaux qui en dépendent sont : Chalajrage. Citjial. BRE. Esprafs. La Vcrgne. Fayet. La Veyrière. Labro. Pradel. La Sudrîe. SalteL La Thiolière. Seyzac. 49 Bredon , commune du canton et arrondisse- ment de Murât, a 28 villages, 4^8 maisons et 2421 habitans. Le chef-lieu, situé sur un rocher, est pauvre, et plusieurs des habitans sont logés dans des grottes creusées autrefois pour des habi- tations. Le prieuré de Bredon fut fondé et donné à Moissac ^ en 1074» P*ir Guillaume, vicomte de Murât, el Bernard d'Henry, seigneur de Bredon. L'église, bâtie près les ruines d'un château fort, est dédiée à saint Thimptée , et fut consacrée par Durand , abbé de Moissac , frère de Bernard d'Henry, et évêque de Clerrnont çw logS. C'était anciennement la paroissiale de Murât, qui en est très-près et au-delà de l'Allagnon. La raison en est sans doute qu'après la fondation du prieuré de Bredon par Bernard d'Henry, frère de Févéque de Clermont, Jeanne d'Henry et Florence, sa mère, donnèrent l'église de Murai au prieur de Bredon. Geraud de Bredon donna aussi 70 sols de rente sur le village de Valuéjol ; et Etienne d'Henry, frère du fondateur, et le fondateur lui- même, firent abandon de tous leurs droits sur le- dit prieuré, en sorte qu'étant richement doté, Murât en fut dépendant depuis cette époque ; la 5 5o BRE. position de Brcilon étant plus heureuse et mieux défendue dans ces tems de barbarie. On voit que la famille d'Henry était puissante. Durand, évêque de Clermont, avait été second abbé de la Chaise- Dieu ; il mourut durant la tenue du concile de Clermont ; il avait aussi occupé le siège de Tou- louse; il fut très-pieux et savant. Bernard d'Henry fut présent à une donation faite, en 1074, par Guillaume, archevêque à^Auch^ à R^aimond , évêque de Lecioure , de plusieurs églises. Le châ- teau de Bredon fut pris de vive force, en i/foo, par le vicomte Renaud de Murât. Le chœur de l'église est voûté et soutenu par des colonnes. On compte neuf chapelles. 11 n'existe pas de clocher. C'était un prieuré de Saint- Benoît dépendant, comme il a été dit , de l'abbaye de Moissac. Lors de la fabrication des salpêtres républicains, on dé- couvrit sous le pavé des caveaux qui renfermaient dans des cercueils de plomb les cendres des jeunes comtes d^ Armagnac, selon les épitaphes. Le bail- lage A^Andelat fut quelque tems à Bredon, puis à Chmidesaigues , enfin à Murât en i490- Le prieur de Bredon avait en \l^\i des droits sur la com- manderie de Loubesargues. La route de Murât h. Saint-l'lour\xaL\cYs>Q.\di commune dans sa longueur, et passe au pied du rocher de Bredon. Saint Louis avait, dit-on, fait construire le château de Bé- coire près le chef-lieu, et le vicomte de Murât en rendit hommage au Roi en i285; il fut pris et pillé par les Anglais en 1 35 7. Les villages de cette BRE. 5i commune sont distribués entre les succursales ai Albeplerre et de La f^eyssicre nouvellement éri- gée. Alhepierre est un gros village qui fut incendié en 1821. Saint Gilbert, seigneur auvergnat, y avait fondé un couvent de fertimes de l'ordre des prémontrés, en ii5o. Guillaume, vicomte de Murât, accorda des privilèges aux habitans de ce lieu ; il rendit hommage de cette terre au comte de Rodez en i285. Il y avait un château très-an- cien qui fut pris, pillé et abattu par les Anglais en iSSy, et détruit de fond en comble en i36o. En 1435, Renaud céda aux comtes d'Armagnacs les droits qu'il avait sur cette terre. 11 y avait aussi à ha Bastide un château en i285. Renaud remit les droits qu'il y avait, en i435, au comte d'Ar- magnac. Le château de Bracon existait dans les environs en i285. On remarque également à La T^eyssière le château et les cavernes creusées dans le rocher au-dessus du village. C'est là qu'est l'u- nique four à chaux existant dans les arrondisse- mens ào. Murât ti de Saini-Lloury depuis Textinc- tion de ceux de Dienne. On remarque au Freysse- /Ï2m/ des grottes qui avaient été, dit-on, la re- traite de saint Calupan ; elles sont très-curieuses. Lé Chambon et le Meynial étaient des châtelle- nies dont la première appartenait anciennement à la famille d'Anterroches. Ce château était tenu en foi et hommage, et arrière-fief du comte de Rodez, en i285. Armand du Chambon et Etienne yivaient en 1282. Antoine fut tué, en i582, au 52 BRE. sic^e de Moninmat, d'un coup de pierre. Le châ- teau fut pris plusieurs fois dans ce tems-là. L'Al- lagnon , ainsi que les ruisseaux de ha Moulède et ^Auzoles arrosent une partie de la commune di- visée en deux vallons. Le sol est bien cultivé, mais peu fertile en grains. Il y a des prairies, de grands pacages, qui nourrissent des bestiaux, chevaux et mulets. On remarque la vaste forêt de sapins du Lioran , qui comprend le tiers de la commune , et le bois de ISIurat. Le hêtre de la forêt est aux usagers. Il y a à Sialapos des eaux minérales , et à Aïbepierre , une belle carrière de pierre de taille d'un grès blanc, dont on s'est servi pour les plus beaux édifices du pays. Le château de Combrelles fut dévasté, en 1409^ par Renaud II, comme étant aux Cardaillac. En iSyg, les Huguenots s'en emparèrent, et il fut repris presque aussitôt par le sieur d'Anterroches et les habitans du pays. Celui de Fonrose , près Murât , fut pris par les Anglais en iSSy, et démoli par eux en i36o. A 2 kil. ( y: 1.) S. E. de Murai, et à 44 kil. (9 y; 1). N. E. d'Aurillac. Les villages et hameaux sont: Alhepxe.n'e. (Succursale). Freysse-Haui. Auzoles-Bas. Grand-Champ. Auzoles-Haut. La Bastide. Chambeuil. La Bourgade. Chauziers. La Chassagne. Combrelles, La Grange. Empalai. La Moulède. Freysse-Bas. Les Cheyrouses. BRE. La Veyssîère. Le Chambon. ( Succursale ). Mejmiaîou. Prat-Grand. Le Meynial. Les Gouttes. Pignon. Rial. Malméjean. Malpertus. Stalapos. 53 Brésons, commune du canton àe, PicTrefort , arrondissement de Saint-Flour, a 4^ villages ou hameaux, 227 maisons et i4oi habitans ; elle est située dans une gorge, au-dessous du plomb du Cantal, arrosée par la rivière de ce nom et les ruisseaux à^Esclous , de Salesse et de P^edesche. Il y a des prairies, des grands pacages, où Ton élève des bestiaux et des inoutons ; mais on y ré- colte très-peu de grains. La commune est bien boisée, surtout en taillis de hêtre. Saint Hilaire est le patron de Brésons. Les châteaux de Lavoix sous une roche énorme, et celui de La Giiffoid, sont à remarquer. Il y a une chapelle au Bout- giiet. On pense qu'à Monù^éalû y a les apparences d'une voie romaine. Brésons était un fief dépen- dant de Cariai. Amblard, qui en était seigneur, fonda le monastère de S ai ni- F loi ir en 996. Autre Amblard et Frédéric, son frère, vivaient en io6o. Etienne fut abbé de la Chaise- Dieu en 1 194. Ar- mand vivait en 12.1-1 . Brésons ïni ravagé, en 1409» par Renaud II, vicomtede Murât. A6kil. ( i 'f^, 1.) N. O. de Pierrefori, 26 kil. ( 6 1. ) S. O. de Saint- Flour, et à 37 kil. (7 '/, 1. ) E. d'Aurillac. Les vil- lages ou hameaux sont ; S4 CAL. Arjaillez. La Vidalenche. Belbezet. La Vergnetie- Chantai. Le Bourguet. Comhadières. Le Château. Cros-Bas. Les Charnides. Cros-Haut. Les Rouchenses. Dinchasiong. L 'Estkml. Farrièrc. Liadières-Hautes. La Bessière. Lidart. La Boiie. Lwcrnene. Jja Bouhat. Lustrandc. La Cosie. Méjcnasserre. I^a Doulvaâenchc. Montréal. La Frabinche. Plain-de-la-Rochc La Gourbeche. Ruchièrcs. La Grange. ■Sanissages. T^a Griffoul. S'erverettc. La Praderie. Servières. La Queille. Vedesche. Laudonez. Brésons, rivière qui prend sa source au plomb du Cantal, arrose Brésons en coulant du N. au M., passe à Nanihac, Saint-Martm-sous-T"^igouroiix., reçoit rirande, et se décharge dans la Truyère, près iMussac, sur les frontières du département de TAveyron. Calvinet, commune du canton de Monfsahy, arrondissement iX Aiirlllar , a 6 villages ou ha- meaux, 6i maisons et 3i6 habitans. Son terrain, qui est schisteux et rocailleux , produit du seigle CAL. 55 et des châtaignes. Il se nourrit beaucoup de mou- tons dans ses pacages. Le bois dit du Bousquet, où l'on trouve des sangliers, fait partie de son territoire. L'église est dédiée à saint Barthélémy. Il y avait un baillage inférieur et une prévauté. La baronnie de Cahinet appartenait au treizième siècle aux comtes de Rodez ; en i255, à Eustache de Beaumarchès, bailli des montagnes, qui pour- suivit et arrêta dans leurs déprédations le seigneur ^ Apchon et les habitans du Falgoitx , qui rava- geaient la montagne près Sainf-Flour, en i265*. Cette terre passa à Pons de Lavie , dont la fiile épousa en i333 Beraud, dauphin d'Auvergne; et en iSSy, à Pierre de Lavie, seigneur à^T^ielmur, neveu du pape Jean .XXII. Arnaud de Yielmur, baron de Cahinet, fut raution pour Guy de Sévé- rac en i364; et enfin elle fut cédée au prince de Monaco en i643. Le château fort, comme beau- coup d'autres places de la Haute- Auvergne , élait tenu par les Huguenots en iSgi , et faisait beau^ coup de mal au pays; il fut démoli en i634. A une demi-lieue de Calvinet, était un fort appelé Reignac, où l'on mit une garnison de 2 5 hommes pour s'opposer aux Huguenots. Il y a cinq foires à Cahinet, qui sont assez fréquentées, surtout pour les moutons : elles se tiennent les 20 mars , 23 avril, 22 mai, 25 août et 8 novembre. A i4 kil. (3 1.) O. de Montsahy, et à 27 kil. (6 '/ 1.) S. di'AuriUac. Les villages ou hameaux qui en dé- pendent sont : 56 • CAN. La Place. L 'Estrade. Le Pont. Vernhes. Le Pougct. Cantal {Mons Celtorum) , très-connu des an- ciens, montagne la plus élevée de la Haute- Au- vergne , et qui donne son nom au département. Fortunat de Poitiers a surnommé ces montagnes les Alpes de la France. Le plomb du Cantal , ou la cime principale de la chaîne, est élevée de 953 toises, ou iSSy mètres 74 centimètres, selon De- lambre, au-dessus du niveau de la mer : cette mesure a été ^'ériflée de nouveau. Il fait partie de plusieurs communes, et les quatre arrondisse - mens s'y rattachent. Cette montagne, oii séjourne la neige plus de huit mois de Tannée, est volca- nique ; ses vastes pacages sont couverts en été de nombreux troupeaux de moutons et de bestiaux. Les forêts, presque toutes communales et essence de chêne et de sapin, couvrent les côtés du N. et du M. Sa distance aux chefs-lieux de chaque ar- rondissement est de 33 kil. ( 7 y", 1. ) N. E. à^Au- rillac , 32 kil. ( 7 1. ) O. de Saiut-Flojir, ir kil. (2 '/,1.)S. O. de M/ra/,età43kil. (9 /J.)S.E. de Mauriac. La Haute- Auvergne, dont s'est formé le dépar- tement du Cantal, était ainsi appelée, d'abord pour la distinguer de la Basse-Auvergne ou Limagne, et puis à cause de ses montagnes élevées. Centre de la nation celtique, elle faisait partie de l'Aqui- CAN. -57 taine et, plus avant, du royaume des Auvergnats, dont la conquête fut rendue si difficile à César par la noble résistance que lui opposa leur roi Vercingentorix l'an 702 de Rome. La tradition dit même que des seigneurs auvergnats, au nom- bre desquels était un Léotoing et un Dienne, commandans des corps de l'armée du Roi, se portèrent au - delà de Bort, afm de garder les passages contre les Romains, quoiqu'il soit dit qu'ils entrèrent en Auvergne par les Cevenncs. Il paraît que leurs efforts furent inutiles, puisque l'Auvergne était aux conquérans en Tan 70.3 de Rome. Les Auvergnats se soumirent et restèrent fidèles aux Romains qui y fondèrent des établis- semens. On trouve beaucoup de vestiges de leur résidence, non-seulement à Clermout et aux en- virons, cela est tout simple (la Limagne fut la partie de l'Auvergne qui les attira davantage); mais encore la Haute- Auvergne offre plus qu'on ne croit à l'observateur réfléchi desindices certains d'un long séjour de ce peuple. Dans le seul canton de Sagjies^ je pourrais indiquer, sans trop avancer, plus de 40 villages ou lieux jadis habités par ces conquérans. En 473, les Goths profitant de la fai- blesse de l'empire romain , envahirent la Haute- Auvergne, commandés par Euric ou Evarix. Ce- lui-ci traita avec l'empereur Népos, qui lui céda cette province romaine , après environ 5oo ans de possession ; elle était alors gouvernée par des présidens et des comtes , jusqu'à sa conquête 58 CAN. par les Gotlis. Clovis s'en rendit maître sous saint Euphraise, évèque de Clcrmonl, en Soy, par suite de la fameuse bataille de Vouillé , oxi leur chef Alaric fut tué. Les Bourguignous l'avaient ravagée avant cette époque. L'Auvergne fut, en 5ii, le partage de Thierrv, fds aîné de Clovis; et comme Childehert, son frère, s'en était em- paré en 525 , lorsque ce prince faisait la guerre en Thuringe , il accourut aussitôt et mit tout à feu et à sang. En 526 , il y eut dans le pays une grande sécheresse. Théodebert, fds de Thierry, prit possession de l'Auvergne en 535. Ce mal- heureux pays fut pillé par les Saxons en 565, qui y apportèrent des pièces de cuivre doré et trom- pèrent beaucoup de monde; ils furent bientôt chassés. Les Sarrazins, sous leur roi Ambisa, le ravagèrent de nouveau en 728 et 729. Des ruis- seaux, dans l'arrondissement ôa Mauriac , por- tent encore leur nom, et la tradition rapporte que les eaux furent teintes du sang de ces bar- bares. En 58o, il y eut une grande inondation en Auvergne. Ce pays souffrit aussi beaucoup de la guerre qui eut lieu entre Gaiffre, duc d'Aqui- taine, Blardin, comte d'Auvergne, son général, et Pépin, en 761 et années suivantes. Les Normands le dévastèrent en 85i, 853, 916, 922 et 923. Cette dernière année, les seigneurs du pays, com- mandés par le comte d'Auvergne, leur tuèrent 12000 hommes. En 12 10, Philippe- Auguste dé- pouilla pour crime de félonie Guy, comte d'Au- CAK 59 vergne ; et réunit cette province à la couronne ; elle a été depuis très-soumise à ses rois. En 1 183, les Brabançons pillèrent le pays, et furent défaits avec une perte considérable. En 1 198, Blancbe de Castille ayant épousé Louis VIÏI, Richard, roi d'Angleterre, lui céda les droits qu'il avait sur l'Auvergne; en 1241 , elle fut donnée en appa- nage au prince Alphonse, lors de son mariage ; à la mort de ce prince, elle fut de nouveau réunie au domaine royal par Philippe-le-Hardi , son héri- tier, en 1275. Les Anglais portèrent la guerre en Auvergne en iSSy, et les hostilités ne cessèrent qu'en i388. Robert Knol, Yaldebert et Mandon- Badafol furent les chefs principaux des ennemis. En 1453, les rivières d'Alagnon et de Jordanne servirent de bornes pour les fermes de sel du Lan- guedoc et de Guyenne. Le pays au-delà des ri- vières', vers le Languedoc, se servait du sel de Languedoc, et en deçà, vers le Limousin, de sel de Bouage ou plat pays. Des pillards vinrent après les Anglais, et firent beaucoup de mal. En i56i», les Huguenots y commirent toutes sortes d'hor- reurs pendant l'espace d'environ vingt-cinq ans. Enfin Henri IV étant monté sur le trône , ce pays Jouit de la tranquillité , mais n'a pu encore se refaire de la perte de ses forêts qui couvraient alors nos montagnes ; elles avaient disparu , et les vents boréens ne trouvant aucune résistance, por- tèrent leur souffle glacé dans cette partie du dé- partement, et la dépeuplèrent: aussi n'est-elle plus 6o CAN. habitée qu'à de grandes distances; les burons et les pacages ont remplacé les terres cultivées et les jar- dins. On voit encore les murs de séparation , les hérials de maisons, réunis quelquefois au nombre cent. C'est pourquoi, depuis cette époque et la découverte de l'Amérique (1492), l'auvergnat va porter son industrie en Espagne et dans les autres contrées. En 1^99, il tomba, surtout à Dienne, une grande quantité de neige qui causa d'affreux dégats.^n i6o3, les arbres et les œillets fleuri- rent au mois de janvier. Le beau tems dura jus- qu'en mai ; mais en été il y eut une terrible épi- zootie. En i65o, des chauffeurs et pillards par- coururent le pays et se rendirent redoutables. En 1697 et 1708, il y eut une grande famine; le peuple mangeait des herbes, des racines; il périt beaucoup de pauvres.' Le département du Cantal est borné auN. par celui du Puy-de-Dôme, au M. par l'Aveyron, à l'E.par la Haute-Loire et la Lozère, et à l'O. par le département de la Corrèze et celui du Lot ; il se divise en quatre arrondissemens : Mauriac^ AuriUac , Saint-Flmir et Miirat ; il est de la cour royale de Riorn et de la 19* division militaire; il fait partie , pour les eaux et forets , de la conser- vation de Clerniont, et compose en totalité l'évê- ché de Saint-B^lour. Sa surface territoriale est de 273 lieues carrées; le nombre de maisons, de 45443; sa population, de 252100 individus; et ses contributions directes , d'environ 2,200,000 f. CAR. 6i Les villes principales sont: ^«n/Zac (clief-lieu), Saini-Flour, Mauriac et Murât. Les chefs -lieux portant le nom de ville sont; Maurs , Montsalvy , P^ic , Marcolès et Laroquebrou , dans l'arrondis- sement à'Aurillac ; Pleaux et Salers , dans celui de Mauriac ; . Chaudesaigues et Massiac , dans l'arrondissement de Saint-Flour, et AUanche dans celui de Murât. Il y a 23 cantons et 270 com- munes. Voyez Aurillac , Saint-Flour, etc. C AB LADEz, petit pays de l'arrondissement A' Au- rillac , qui avait le titre de vicomte , et appartint long-tems aux comtes de Rodez ; il comprend plu- sieurs communes du canton de T^ic, qui en était le chef-lieu, et tire son nom du fameux château de Cariai dont nous allons parler. Carlat, Carliliatum , commune du canton de J^ic, arrondissement ^Aurillac , a 25 villages ou hameaux, 162 maisons et 925 habitans. Le bourg est situé sur une petite montagne, et formé par deux vallons dont les côtes sont rapides. Le ter- rain est peu fertile en grains , étant très-sujet aux ravines , de difficile exploitation : car une partie se travaille à la pioche. Il y a de bonnes prairie et des pacages. Le bois est commun ainsi que les vergers et les châtaigneraies. L'église , dédiée à saint Avit , a été bâtie par Anne de France , vi- comtesse de Cariât. On voit un petit oratoire dans le cimetière. Cariai était une ancienne vi- guerie. Richard , vicomte de Cariât , et Jeanne , 62 CAR. sa fille, vivaient du tems de saint Geraud; Etienne et Rigald en 898; Bernard en 92.3, et Bertrand en 932. Gilbert de Cariât, comte de Provence, marié avec, Gerberge, héritière de ce comté, fille de Bertrand, souscrivit à la fondation du monas- tère de Moritsah-yai\ec Bérenger, son fils, et Cédile, sa mère , qui étaient seigneurs en partie de Cariât, en 1073. Richard, fils de Raymond, vicomte de Cariât, acheta le comté de Rodez d'Alphonse, premier roi d'Arragon , en ii47-* ainsi ces sei- gneurs devinrent comtes de Rodez. Pierre, vi- comte de Murât, rendit foi et hommage, en ii5o, de ses terres à Bérenger, comte de Provence, frère de Richard; et Renaud fit le même hom- mage, en 1285, à Henri II. Les comtes de Rodez possédèrent cette terre jusqu'en 1296; elle passa ensuite à la maison de Pons, et fut vendue par elle à Jean, duc de Berri, en i386, qui la vendit à son tour aux comtes d'Armagnac. Bernard et Richard frères étaient cardinaux et abbés de Saint- Victor-de-Marseille en 1077 et 1112. Cette terre fut confisquée par Louis XI, en i477- Ce roi la donna au sénéchal de Normandie, et, après di- verses successions, elle revint à la maison de France. Louis XIII la céda au prince de Monaco, en 1642, pour indemnité. Le château, bâti sur un rocher élevé, était très-fort. Louis-lc-Débonnaire l'assiégea en 839; il fut pris par ruse, en iSSg, par Mérigot-Marchez, chef de pillards. Les An- glais s'en saisirent en 1370 ; il fut repris en i373» CAR. 63 rendu par Mcrigot en 1877 P^wr de l'argent, et les Anglais en étaient maîtres de nouveau en 1387. Les comtes d'Armagnac ayant fait prisonnier Re- naud II, vicomte de Murât, en i4i4» i^ ^^^ ï'^'^" fermé à Ca/^/ai d'où il s'échappa. Jacques d'Ar- magnac, duc de Nemours, y soutint, en 1469, un siège de dix-huit mois, et résista; en il[']j, il fut moins heureux : engagé par ruse de se rendre à Lyon , le roi le fit arrêter et décapiter. La reine Marguerite de Navarre, femme d'Henri IV, y séjourna un an en i586; et comme la peste était dans le pays , elle fut conduite à Usson. Le capi- taine Lapeyre-Teule, chef des Huguenots,, prit Cariât en i583; il fut enfm assiégé en 1602 par M. de Noailles , et défendu par M"' de Monze , en l'absence de son mari, S'élant rendu par traité, ce château fut démoli par ordre d'Henri IV, comme place inutile et dispendieuse par son en- tretien. M. de Giou se rendit adjudicataire de la démolition pour 12,000 liv. Les canons furent d'a- bord portés à Auiillac ; ensuite on commença d'abattre la grande muraille du côté du bourg, dite la Fausse Brage; elle avait 200 toises de long sur 2 de large; elle fut sapée et renversée en 1604 au bout de quatre mois. La tour Noire et la tour de Guillot, sur la pointe du rocher, du côté de l'Orient, furent mises à terre dans trois mois; la muraille, les tours et les guérites du côté du N. , déjà en ruine parleur ancienneté, furent abattues en même tems; l'église du château, fort ancienne, 64 CAR. fut démolie en un jour; l'appartement des cheva- liers, commandeurs de Cariât, ainsi que l'hôtel de Bridoré, le plus beau de la place , furent éga- lement rasés. On n'épargna pas même le Margot, qui était une place d'armes flanquée de tours, et située au pied du rocher, pour en fortifier l'entrée. Il en reste encore quelques vestiges; mais il n'y en a aucuns à la cime du rocher. Isabelle de Ro- dez avait fondé au château de Cariât, en i323, un couvent de religieuses de Saint-Joseph , qui furent transférées à Auri'Uac. Bernard , comte d'Armagnac, vicomte de Cariât, fut connétable de France , et tué par des factieux en 1 4 1 8. Le ma- réchal de La Fayette a été gouverneur de Cariât en 1421. Il y avait aussi une commanderie de l'or- dre de Malthe. Claude de Giou, commandeur, fut tué à Malthe , combattant contre les Turcs , en 1480. On voit au couchant, à un quart de lieue du bourg, le cratère d'un volcan bien prononcé. Il y aurait quelque apparence de trouver dans cette commune des mines de plomb. A i3 kil (31.) S. de P^ic , et à 12 kil. ( i 7a 1.) E. à'Aurillac. Les villages ou hameaux en dépendant sont: Ambarre. Combourieu. Almeyrac. Courbeserre. Altourel. Dasoubeyrol. Buron de Chardonnet. Faral. Cabannes. Feneyrol. Cahes. Jugelles. Celles. La Bastide. CAS. 65 La Chaud. Moulin de Celles. Lauhejeac- Moulin de Peyrol. La Montagne de Nadal. Pradel. L.esscnai. Peyre-Ficade. j« Montai Puy-Basset. Moulin de Cahes. Cassaniouze, Cassa moza, commune du can- ton (le Montsalifi arrondissement (Vyinrillac, ren- ferme 93 villages ou hameaux , 28G maisons et iH52 habitans. Ce pays, peu fertile en grains, produit beaucoup de châtaignes, et l'on y cultive la vigne; mais les vins sont consommés sur les lieux. Le fruit y vient bien. Il y a grand nombre de moulins dans cette commune, à cause des forts ruisseaux qui l'arrosent. La Purification est la fête patronale de Cassaniouze. Près du cimetière, on voit une chapelle isolée. Au village de Saint-Pro- jet, était jadis un monastère de religieuses. On peut remarquer dans la commune les châteaux existans ou ruinés de Roquemourel, d'AyroHes et de La Guillaumenque. Celui de Peyrehnine exis- tait en 1 3 12, et Guillaume de Felgines, chevalier, vivait en i3o3. A 11 kil. (2 y^ 1.) O. de Montsal- (V, et à 32 kil. (7 y^ l.) S. à'Aurillac. Les villages et hameaux qui en dépendent sont : Ayrolles. Beccary. Ayrolles-Vieille. Bourietie. Badailhac. Bouscaicl. Balat. Bos. 6 66 Brouniou. Cabane-de- Bmzon. Cahane-de-la-Forêt. Cabrcspine. Camhon. Cambre. Camp-da-Ruaire . Cap- de- la- Coste. Castam'al. Caielo. Clapier. Combebessc. Cornbecrose. Corrtgier. Corsavy. Cosies-Basses. Costes-Hauies. Courbeserre. Courtils. Coiistlls. Dei'eze. Escanis. Faisan. Favain. Felgines. Fourcoux, Frausi-Bas. Fraust-Haui. Garrigol. Gourguc. Cioule-Marly. Grange. CAS. Guillemc. Lafon. La Gane-Basse. La Gane-Hauie. La Guarigue. Jja Guillaumenque, Las Giiysardies. Las Landes. La Sole. Lauriol. La f^eyssière. La Vialenq<, Le Busquct. J^e Rigaldie. Les Camps. ■ Lescure. Les Fontanelles. L 'Esiablou. Lon. L 'Oiisial-Niol. Maison-de-Flory. Margat. Monserot. Mont. Moulin-d 'Auze. Moulin- Roquemaurel. Peyrebrune. Pinquerie. Prat. Priniegarde. Puech. Puech-Franc, GAY. 67 Ixieu-CaTguè^. Sarreite. Roquernaurel. Sctvan. lloquciie-Basse. SoutouL Roque t!e- des- Estangs. Taxier. Hoquette-les-May. Tradoii. lioux. Tralascomhes. Ixuayre. Veruassal. Saint-Projet. Veruusse. Sarnaux. Versailles. Sarrou. Vignal. Cayrols, commune du canton de Saini-Ma~ met, arrondissement à^AurilInc , a i7> villages on hameaux, 78 maisons €t 4^4 liabitans ; elle se trouve très-coupée de petits ruisseaux, et adossée aux montagnes de Saint-Mamei. La route (ÏAii^ rillac à Figeac traverse sa partie orientale. Il y a quelques étangs, et des pacages pour les montons. Son produit est en seigle et avoine. L'église, dé- diée à FAssomption de Notre-Dame, était un prieuré. On remarque le château de La Placeitc. Le Seigneur des Escuroux fut de l'assemblée tenue en 16 52 au Mur-de.-Barrès , pour payer 21,000 liv. dues au prince d'Harcourt par les états du pays. A 7 kil. ( I ^/; 1.) S. O. de Saint-Mnmet, et à 28 kil. (5 y^ 1.) S. O. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont : Castagne. La Grijfoul. CoTiibecave. La Placefie. La Boisse. La Redondclle. La Cavagnère. Las Bnrlhes» La Garrigue. Las Carrais. 68 GEL. Lascoïs. Les Escuroux Lasprades. Lestancade. Le Cassa n. L estival. Le Pouget. Montboisset. Le Puech. Montredon. Lescurerîe. lioussy. Celle (la), rivière qui prend sa source dans les bois du Bousquet, commune de Lm Capelle- del-Fraisse ., et coulant au S. O. , passe à Saint- Constant , au Trioulou, reçoit la Rance qui passe à Maurs , et quitte peu après le département, en se jetant dans le Lot au-dessous de Figeac. Celles, commune du canton et arrondissement de Murât, renferme i4 villages ou hameaux, 164 maisons et 779 habitans. Située sur l'Alla- gnon, et limitée par la route de Saint-Flour à Mural, son territoire, boisé en taillis, est fertile en grains, et les prés et pacages de bonne qualité. Cependant la partie de la commune, située dans la plaine, manque d'eau et de bois. On y élève des chevaux et mulets. L'église, sous l'invocation de sainte lllide, est d'une date très-reculée. Il y avait autrefois une commanderie de l'ordre de Malte, et plus anciennement des Templiers. On voit en- core leur maison ou château, qui était fortifié et aA^ait un grand nombre de cellules; pillé par les Anglais en i357, il fut rasé en i36o. Jean de Lastic fut commandeur de Celles en i4i2, et puis grand- maître de l'ordre. Il y a aussi à Beynac un autre CEL. 69 château. N. de Bompart en était seigneur en i/po. Il se donna en ce lieu un combat entre les paysans soulevés et les troupes du roi, dans la guerre dite des Sabots, en i635. Itier de Ribes, damoiseau, vivait en i3 12. Il y a même quelques ruines. A 9 kil. (2 1.) E. de Murât, et à Si kiK (i i Vi» 1.) N. E. à\4urillac. Les villages ou hameaux sont : Beynac. Le Moulin-dc-Chanieroune, Giraltat. Longuesaigne. La Champ. Pubeites. La Choulou. Ribes. La Tourille. Secourîoux. Le Château-dc-Celles. Traverges. Le MouUii-de-Celies. CÉLOUX, commune du canton de Riiynes , ar- rondissement de Saint-Floiir, a 3 villages, 4i mai- sons et 234 habitans. Située à Textrémité orient- taie du département, elle limite avec le canton de Massiac , celui de Saini-Flour N. et le départe- ment de la Haute-Loire. Son terrain élevé est peu fertile, maigre et montagneux. La Gazelle et la Sarde y prennent leur source et l'arrosent. Il y £t de bons prés. L'église est sous l'invocation de S. Roch. Céloux dépendait de la terre de LasHc et de l'élection de Brioude. A 17 kil. (4 '/. 1.) N. de Riiynes, 20 kil. ( 4 yi 1.) N. E. de Saini-Flour, et à 76 kil. (17 y, 1.) N. E. d'Auri/Iac. Lagarde et Loudières-Basscs sont les deux villages qui en dépendent. y CEZ. GÈRE (la), rivière qui prend sa source auPuy- de-Griou, commune de 'Saint-Jacffies-dcsBlafs, coule du N. E. au S. O., arrose les communes de Thiézac et de T^Hc dont elle enrichit le vallon, fertilise celles de Polminhac, YoUct et Arpajon, passe à iMrôquehrou , et enflée d\m grand nom- bre de petites rivières et ruisseaux, elle soit du département , en limitant ceux du Lot et de la Corrèze. CÉZALLIER (le), nom donné à une chaîne de montagnes gazonnées, qui occupe la partie orien- tale du canton de Marcenat , se prolonge jusques dans le département du Puy-de-Dôme , et se rat- tache à celle du Luguet. Des troupeaux immenses de bestiaux s'y engraissent Télé pour la boucherie. Plusieurs rivières prennent leurs sources dans ces montagnes, et coulant à TE. et àTO., vont fertili- ser les communes voisines. Il n'y a aucune trace de volcans. CÉzENS, commune du canton de Pierre fort, ar- rondissement à^ Salnt-Floiir, contient 21 villages ou hameaux, 282 maisons et 1029 habitans. Si- tuée à TE. du plomb du Cantal, elle est arrosée par les ruisseaux de Ce zens et de Pont-FatTeln ; elle a de bons prés et des vacheries , mais elle est dénuée de bois. L'église, qui est ancienne, y>os- sèdc la portion d'un bras de saint Gcrmain- d'Auxcrre, son patron, mort en 4 ^8, qui y fut, dit-on, porté exlraordinairement par un soldat. CHA. 71 Il s'y fait plusieurs miracles. On remarque le château de Pei'pezat , les ruines de celui de Ney~ rebrousse, qui, comvnç: Bresons , appartenait en 167 1 à Françoise de Brancas, puis au marquis de Cassagn'e-Miremont. Cézens a une foire le 12 juil- let, et était autrefois un bureau de contrôle. A 7 kil. ( I y; 1.) N. de Pierre fort, 11 VxX. (5 1.) S. O. de Saint- Flaur, et à 42 kil. (8 'f, 1.) N. E. dVi«- rillac. Les villages et hameaux dépendans sont : Arjalou». Les Aix. Aubag. Les Cliabasses. Aubaguet. Les Chazeiles. Chauvcl. Lussenac. Frescolaiiges. Neyrchrousse. La Besscde. Pauliagot. La Caire. Perpezat. Lalo. Peicojol. La Loubeyre. Pradines. La Rodde. Trclis. Chabbillac (le), fort ruisseau qui prend sa source à Mcnticres , passe à TivieVs, et se jette dans le Dauzan, près Saint-George. Chaliebs, commune du canton de Ruines, arrondissement de Saint-FIour, a 09 villages ou hameaux, 3i2 maisons et i477 habitans. Ses pro- duits sont en grains et fourrages. Les prés s'arro- sent par les eaux de la Truyère et des ruisseaux de Ruynes et de La Barraque, qui s'y jettent. Le 72 CHA, bois nVsl pas rare dans la commune. Elle est tra- versée par la route de Sainf-Floiir à Montpellier. L'église, dédiée à saint Martin, n'étant pas assez grande pour la population, une partie des villages dépend pour le spirituel de Laiibaresse nouvelle- ment érigée en succursale. 11 y a des eaux miné- rales réputées à Cladères-dOnlre et des ruines très- anciennes de bàtimens. Au TeiTon , il se trouve une source minérale. On remarque dans cette commune le château de Chaliers, o\x est en- core une prison. Guillaume de Chaliers vivait en 1262, et Robert, chevalier, en i3o3. Le château fut pris par les Anglais en iS^^, et abandonné par eux, en iSyo, pour ime somme d'argent. On y voit aussi ceux de La Bessap-e-de-l' Air, de Lon- gecialle^ de Pompignat, du Meyninl eXàe Laiiba- resse. Ce dernier fut pris par les Anglais, qui l'occupaient en iSSy. En ïSg/j., les gens du gou- verneur du Gévaudan s'en saisirent au moyen d'une mine qui fit sauter tiuc tour, et le pillèrent. La tour dite de Valette fut aussi minée, mais sans effet, et ce fut en vain qu'on employa d'autres moyens pour la faire écrouler ; elle ne s'abattit que long-tems après; elle était située derrière l'église. Chaliers offre encore les ruines des châ- teaux de Corhihres et du T^aladour. On voit à Za Champ les vestiges d'un couvent. En iSgy, il passa à Chaliers un hermite âgé de 60 ans, qui avait été capitaine de 5o hommes d'armes et se disait àtMeaux, d'une illustre maison; il était re- CHA. 73 marquable par sa piété et ses austérités; il coucha deux nuits au château, chez M. d'Apcher, sans se faire connaître. L'église de Lauharesse est sur une élévation, et dédiée à Notre-I)ame-d'Août. Hugues Astoreuc était co-seigneur de Cha/iersen i3gS. A 5 kil. ( I y^l. ) S. de Ruynes , à 14 kil. (3 '/ 1.) S. E. de Saini-Flour, et à 74 kil. ( i5 /, 1.) E. di'' Aurillac . Les villages et hameaux sont: Barseleyre. Brousse. C en sols. Chamharon. Charmensac Chaulïaguet. Cla i nères- d'Outre. Corbière s. La Barraque-Boudonaf. La Barraque-de-GuiUet. I^a Barraque-Noire. La B esse- Grande. La Besse-Peiite. La Bessayre-de-l'Air. La Champ. La Chassagne. Lair. Laubaressc. Succursale. Laval. Le Croiset. Le Mcynial. Le Moulin-de-Garraby. L^e Moulin-de-la-B essayre . Le MouUn-de-Laubaresse. Le Roux. I^cs deux Barraques. Les Guerlis. Le Soûl. Le Terran. Le Valadour. Longévialle. L ' Usclade. Madrières. Pidièrcs. Plumet. INIoulin. Pompignat. Pouges. Prat-Long. Chalinargues, commune du canton et ar- rondissement de Murai, contient 10 villages ou hameaux, 33o maisons et 1460 habitans. Le sol 74 CHA. élevé, quoique plat, est assez productif en grains. Les prairies et pacages sont bons, un peu maré- cageux et mal soignés. On y élève des chevaux, mulets et moutons. Il y a une vaste foret de pins, d'environ 5oo arpens, à l'O., et sur le chemin ai AU anche à Marat, laquelle est en coupe réglée, dont un quart en réserve. L'église, dédiée à saint Martin, est très-ancienne. On voit une chapelle , au village de Mouret, qui fut donné à l'église de Bnoude, en 849, par Bernard, comte d'Auver- gne, et Lieugardc, sa femme. ChaUnargues csX. un Lourg de près de 100 feux, et possède un châ- teau qui en 12-78 appartenait à Astorg de Dienne. Celui du Chaylard, qui était à Guillaume, vi- comte de Murât, relevait de la baronnie de Mer- cœur, et l'hommage appartenait, en i285, au comte de Rodez ; il fut pillé par les Anglais en iSSy; il passa ensniite à la famille de Cheyladet d'Allanche. Le château de Tissonnières se trouve aussi dans cette commune. Hugues Chauliaguet, chirurgien du roi, était seigneur de Gorce en 1420, terre qui en 1241 était à Armand , cheva- lier. Les foires de Chaïiriaî'gues , très -réputées pour les moutons, sont les 22 mai et iS septem- bre. A 8 kd. ( I 'f, 1. ) N. E. de Murât, et à 53 kil. ( 1 1 y^ 1.) N. E. d^AunUac. Les villages ou hameaux sont: Fraissinet. Ma zi ères. La Pechaud. Mons-de-Ferrand. Le Chaylard, Mouret. CHA. 75 Kuis. Tissonières. Rahcilhac. Chalyignac, Cahiniaco, commune du canton et arrondissement de Mauriac, a 22 villages ou hameaux, 198 maisons et 1288 habitans. Une partie de son territoire est fertile en grains, fruits et huile. On y re'colte quantité de châtaignes, et les bois y sont très-étendus, surtout celui du Fan. Cette commune s'étend jusqu'à la Dordo- gne , qui la limite à TO. avec le département de la Corrèze. La nouvelle loxitc {[q. Mauriac Si JSeu- çic par Saint-Prckjef , où il y a un bateau, traver- sera la commune, au-dessus de Mirernont. L'église est sous l'invocation de saint Martin, et indiquée dans la charte de Clovis. Il y avait une chapelle à Dournis., construite par Louis, abbé de Valette, en 1480. Ce couvent, de l'ordre de Citaux, avait existé, avant ii45, à Dnunu's, où il fut fondé en premier lieu, et transféré ensuite à T^alette par Bégon d'Escorailles. On remarque les ruines im- posantes du château iov\.àç. Mirernont, qui, quoi- que assis sur le rocher, était entouré d'un large fossé, muni de ponts levis et machecoulis. On as- sure, mais ridiculement, qu'il existe un souterrain, delà dMyiP^aisses \)vhs Mauriac , où effectivement est un antre qui n'a pu être suivi dans toute sa longueur. Le seigneur de iV/zV^mo/?/ fit prisonnier en iioi Pierre de Baîderie, doyen de Mauriac^ et le renferma dans le château de Veniadour. A y- 76 CHA. mar de Miremont vivait en i io5, et Hugues, qui donna le village àelFraisse à l'abbaye de f^aletie^ en 1188. Les Anglais, commandés par Mandone- Badafol, s'emparèrent du château en iSSy. Emery de Saint-Amand en était alors seigneur. Il fut en- core surpris en i^"]^ par le même, qui le rendit pour une somme, et mourut peu de jours après. Il a vu naître Magdelaine de Saint-Nectaire , hé- roïne du tems de la ligue, veuve de Guy de Saint- Exupéry, laquelle, à la tête de 60 gentilshommes, battit en 1574 les troupes du seigneur de Loudiui, qui faisait le siège du château, et blessa d'un coup de pistolet à la cheville du pied Hugues de Mon- tai, bailli d'Auvergne, qui en mourut. On voit encore sur la cheminée d'un cabinet voûté de la tour d'ouest un mauvais dessein de ce siège. En iSyS, les cloches de l'église de Mauriac furent prises et fondues par les Huguenots, qui en firent deux canons; ils sont restés long- tems au château de Miremont. On compte trois fours à chaux à La Forestie, alimentés par du calcaire primitif, espèce de marbre très-rare en France. Au village de Crousi se trouvent des tumulus et des vestiges d'habitations romaines. A 9 kil. (2 1.) O. de Mauriac, et 43 kil. (9 /, 1.) N. O. d'Aurillac. Les , villages et hameaux sont : A)7nons. Crouzy. Ayties. Doumis. ind ù h ch de ciovis. Belouride. Fan. Cher. Fayt. CHA. 77 Famigouj. tnd. a. u cii. U famille de Dienne porte aussi le nom de Du- ^uy, par l'alliance d'Alazie, dame du Puech et de la' Po^\^lie, avec Guillaume de Dienne en 1260. Antoine Dupuy de Dienne possédait Curières en 14^7. Le château fut incendié et rebâti à-peu-près au même lieu. La tradition porte qu'il y avait une église ou chapelle. Les Curières ont été seigneurs à^ Auieroche ( Chastel-Marlhac) en 1 4 1 o ; et un Ptigail de Curières a aussi possédé Ptagnes, près Sainte-Llulalie. Le château du Cnyre , situé plus près des montagnes, est presque ruiné; il était à Gaucelin de Laubar en i49^- On y voit tout au- près la grotte de la Caze, taillée dans le roc et fort longue. M. Raynal de Tissonnières a trouvé quelques indices de houille dans ses propriétés. A FouilJioux est une fontaine d'eau minérale ferru- gineuse très en vogue. Non loin du Sartre , on trouve en fouillant des tombeaux d'une seule 8 98 CHE. pierre que Ton juge appartenir au sixième siècle. Il y a des vestiges d'habitations au bois Mary, ^res la Roche-P^iolet/e , et un ancien monument appelé /a tombe de V Anglais, qui renferme, dit- on, les dépouilles d'un général de cette nation, tué en duel au quatorzième siècle. Les belles pétrifi- cations ne sont pas rares au bas de la côte de Cha- çanon, près T'issomiièrcs et dans le vallon de Cha- malières. A i8 kil. ( 3 y; 1. ) IS. O. de Murai, et à 43 kil. (9 yi l. ) N. E. à^Aurlllac. Les villages ou hara'eaux dépendans de cette commune sont : Aubars. Cariasse i. Chabanon. Chamalières. Champarnat. Chaucouderi. Chauvîer. Chavaroche. Codarîiac. Codebos-Soubro. Codebos-Soutro. Codebesson. Curières. Eibex. EscoroUes. Font-Sallade. Fouilhoux. Fontouîieyre. Freysse, La Buge. La Chaumette. La Jam'ge. '* I^a Morinie-Soubrane. La Morinie-Soutrane. La Moïileyre- Soubro . La Mouleyre-Soutro. La Peyre. La Pradelle. La Saurette. La Vernhe. Lavialle. Lecadou. Le Cayre. Le Chambon, Le Cheîx. Le Clduzd. Le Clauj. Succursale. I^e Giraldet. Le Martinet. Le Moulin-de-la- Roche. CL A. 99 Le Moulin-dc-Mourtirouh Le Vernel. Le Moulin-du-Sarire. Maison-Neuve. Le Puech. Pierre-Basse. Le Poux. Piene-Masson. Le Sarseix. Pradines-Soubro . Le Sartre. Pradines-Souiro . Les Barriioux. Soulages. Les Bulit. Tissonières-Souhro. Le Fol. Tlssonières-Soutro. Les Trions. Veresme. Clayièbes, commune du canton de T\uyncs, arrondissement de Saint-Flour, a 19 villages ou hameaux, 182 maisons et goohabitans; elle est située à 1 extrême frontière du département, vers rE.^jau pied d'une montagne, et limite avec la Haute-Loire. Le sol , qui produit peu de grains , est couvert de bois, et encore plus de bruyères. Les ruisseaux de Machot., de La Laubie et de Montgon, qui arrosent ses pacages et ses prairies de médiocre qualité, sont employés à faire tra- vailler deux moulins à scie. Les bois de sapins de La Margéride touchent à la commune, Clmières était une ancienne viguerie , Calerensis i^icaria. Balthazar de Talhac possédait cette terre en i54o. L'église est dédiée à sainte Magdeleine. On a trouvé dans les environs d'anciennes armes. A 6 kil. (1 %\.)Y..à(iRuynes, 17 kil. (3^41.) S. E. de Saini-Flour, et à 77 kil. ( 16 '/^ 1.) E. iVAuril- lac. Les villages ou hameaux qui en dépendent sont : lOO Chazes. Chiroh. Eshibarlès. Gastler. Jourcenel. La Brornesterie. La Brugejre. La Grange. La Graïine. COL, La Lauhie. La Pause. Le D relier. Les Cosies. Machot. Bfasscl. Niaulat. ■Praniaulat. Tombavez. CoLANDRE, commune du canton de Riom, ar- rondissement de Mauriac, contient 20 villages ou hameaux, 164 maisons et 944 habitans. Située dans la montagne, elle est peu fertile en grains, et voit ses récoltes très-souvent détruites par les ora- ges. Ses pacages considérables nourrissent Tété beaucoup de bestiaux ; mais les fromages qui s'y manipulent, quoique de bonne qualité, sont infé- rieurs à ceux des montagnes de Salers. Cette com- mune possède de grands bois taillis, tels que celui de Cornilh, et est arrosé parla rivière de Sumène, qui prend sa source à la Fon-Sumène. On montre dans le bois de Cornilh quelques ruines, un vieux chemin pavé dit de la Reine-Blanche. L'église, dédiée à saint Martin et mentionnée dans la charte de Clovis, fut dotée par Gaillarde de la Tour en 1270. Amblard de Dienne rendit foi et hommage pour Colandre à Robert , évéque de Clermonl. La Garde était un fief à Etienne de La Faye en 1 44 1 ? et à Pierre de Ségur en 162b. Au lieu de La Crose, se voit un château ayant ap- COL. loi partenu à un officier supérieur de ce nom. A 6 kil. (i /,1.)S. de Riom, 3o kil. (6/, 1.) E. de Maim'ac, et à 43 kil. (9 /, 1.) N. E. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont : Alheroche. La Morel. Colandre-Souiro. %aumendiès. Embesse. La Soubeyrou. Flageol. La Vergne. Fouroux. Les Gouttes. Labude. Les Meallois. Labroue. Lextiait. Lacombe. Puy- Vendriez . Lacrose. Pont-d' Attier. Lagarde. Col-de-Cabre, haute montagne de la chaîne du Cantal, à Télévation de 1689 mètres, ou 867 toises, selon Delambre ; elle est situe'e dans la com- mune du Falgoux^ et couverte de forets de sapins au M. et à TO. La Jordannc, la Santoire, la Pra- dine et plusieurs autres petites rivières, y pren- nent leurs sources ou aux environs. Les pacages sont très-élendus sur cette montagne, avec grand nombre de burons. La route (ÏAunl/ac à Saini- Flour n'en passe pas loin. Coltines, commune du canton nord et ar- rondissement de Saint-Floiir, renferme 8 villages 196 maisons et 7.^3 habitans; elle est située dans la Planèze. Son terrain est très-fertile en seigle , loii CON. orge, a peu de fourrages, et, comme tout ce pays, manque de bois. ll,y a dans le bourg qui est considérable, et dont la justice appartenait au commandeur de Celles i un ancien cliâteau où s'assemblèrent les états de la prévôté en i433, la peste faisant des ravages à iS'«m/-/7oMr. Les roya- listes le tenaient en i5gi. loids, autrefois, aux religieux de la Yaudieu, a aussi un château. On trouve sous un rocher des environs un sable doré, propre à nettoyer le cuivre, le fer, etc., ainsi que des pierres marquetées. L'église, dédiée à saint Vincent, est mentionnée dans des titres du dou- zième siècle. A lo kil. (2 '/, l.) N. O. de Saiiii- Floiir, et à 5i kil. ( II y; 1.) N. E. à'Ajnillac. Les villages ou hameaux en dépendant sont : Bardon. La Fraissineile. Chassa gneile. . Touls. Le Bousquet. Veaux. La Chassagne. CoNDAT, commune formée d'une partie de YArtansey du canton de Marrenai , arrondisse- ment Aç^ Murât, renferme 94 villages ou ha- meaux, 638 maisons et 3i23 habitans. Son terri- toire fort étendu est arrosé par les rivières de Sanloire, de Condat et un grand nombre de ruis- seaux et de torrens qui se réunissent au-dessous jdu chef-lieu , et, lors des grandes eaux, rendent son abord difficile. Quoique peu productif en grains, on en recueille cependant de diverses es- CON. io3 pèces , et principalement du seigle , quand les inondations et les grandes pluies n'ont pas ravagé les terres. On y voit quelques vergers; mais la partie nord, très-froide, est eïi ]f)acages. Le pa^s est bien boisé, et dans lés grandes forêts de sapins de Combret et de Maubèrt, on a établi des mou- lins à scie. Dans celle de Feniers se trouve une source si froide, qu'elle èe glace, dit-on, au fort de l'été en coulant sur le gazon. Condat fut en 1789 cbef-lieu de canton, mais depuis transféré à Marcenat. L'église, dédiée à saint Nazaire , vient d'être restaurée; elle fut dotée, en 1199, par la comtesse de Montferrand, par d'autres seigneurs en 1262, et enrichie par le compteur à''Afjchon en i3o8. Il y a trois autres chapelles dans la commune. Maurice de Bréon fit hommage de Condat à l'évêque de Clermont en 1220. Cette paroisse était de l'élection de Clermont et de l'ancienne prévôté die la Pvoche-Sanatoire. Je dois dire que l'église avait été construite de nouveau en i32i des matériaux de la chapelle ruinée de T^assivière, qui fut rétablie en 1 55o sous Guillaume Duprat, évêque de Clermont. Guère loin du bourg, on découvre les ruines de l'abbaye de Feniers ou T^ allée-Honnête., de l'ordre de Citeaux , fondée par les comtes d'Auvergne de la maison de Mer- cœur en 1170 et richement dotée. Gérard en fut abbé en iSiy, Guillaume de La Chalm en i34o, Géraud Tuessac en 1422. Antoine d'Apchon le fut en i555; il était prieur de Bredon^X 2\A^'k àt^ io4 CON. Cérlsy. Ce monastère a été brûle plusieurs fois^ et rétabli en 1686. Chanlerelles qX Le Bac étaient des fiefs sis dans la conîmune. Geraud de Cbanterelles vivait en i3o2. Lés sîçurs de Souhalat et de La Brequeilhe ont possédé celui du Ban- de- Chante- relles. La Brequeilhe fut achetée, en i343 par Guil- laume Pioger, frère du pape Clément VIL II y a une grotte curieuse que Ton dit avoir été un her- mitage, dans un rocher qui s'avance sur la rivière, près du bourg, et de difficile accès. Condat a cinq foires qui sont le 21 janvier, 29 avril, 29 mai, 4 septembre et i5 octobre. A 7 kil. ( i y^ 1). N. O. de Marcenat, 3i kil. (6 f/j I.) N. de Murai, et à 58 kil. ( i3 1.) N. E. A'Aurillac. Les villages ou ha- meaux qui en dépendent sont : Anglards. Bâchas. Bagniards. Beloir. BoJibos. Bo7inenuît Borie-de-Ferrand. Borie-des- Taules. Bourioune. Bujfiers. Carielade. Ch abri en. Chasielet. Chastclnay. Chcy-de-Cavy. Chay-de-f ergne. Charayre. Courneliou. Courtille. Çoussou. Creux-dii-Loup. Espinassouse. Fnlaix. F c ni ers. Fraysses. Garray. Giraudes-de- Condat. Giraudes-de- Marvaut. Grangeoune-de- Courtille. Grangeoun e- de- la- Furet. CON. io5 Grangeoune-de-Ia-Ribeyre. Le Bac- de- Chanterelle. G rarigroimc- de-las- Castes. Le Breuîl. G ravgcounede-Tremissaux. Le Jas. G rail- Jallon. Le MouUn-de- Condat. Grilles. La Baronne. La Barthe. La Bastide. La Borie-Basse. La Borie-de-BuJfier. La Borie-de-Laubinoux. La Brot. La Coste. La Chapelle-des-Taules. La Furet. La Glaize. La Messounie. La Montagne. La Montagnoune. La Pare. LaPlatte. . La Planoune. La Ruche. La Ribeyre- Basse. La Ribeyre-Hauie. Lascombes. Lascostes. L.,as Parets. Laubinoux. La Vernhe. La Veignie. La Touche. Le MoùUn-de- Laubinoux. Le Pont-des-Taules. Le Pourtou. ■Le Verne t. Les Bourriasses. Les Chaumeilles. Les Roussi lie s. L 'Hôpital L 'Lnclavade. Maunas. Margnat. Marvaud. Monboudif. Montamadie. Parpaleix. Petit- Jallon. Pren t-y- Garde. Rochebec. RoucoulU. Savignac. Sistraire. Souveillouse. Tabastie. Traveis. 7 remissaux. y edrines. Veysset. io6 COR. CoRENS, commune du canton nord et arron- dissement de Saint-Flour, a 1 1 villages ou ha- meaux, 125 maisons et 491 habitans; elle est tra- versée par la voxxW^ç. Saint-Floiir à Clermont. Le sol , assez productif en Seigle , est dénué d'ar- bres. Il y a quelques prairies arrosées par le ruis- seau de L£L Fage. Coreni a une fontaine minérale ferrugineuse. On remarque un château à CopiaCy une jolie maison de campagne à Mariesagne , et au chef-lieu, l'ancien château qui était à la famille de Pierre en 1 45 1 , et à celle de Léotoing en 1 54o, Saint Pierre est le patron de Carens. A 6 kil. ( I '/ l.) N. de Saint-Flour, et à 60 kil. ( i4 1.) N. E. à'Aunllac. Les villages et hameaux en dé- pcndans sont : Anglard. ha Védrine. Chadelas. Les Chazes. Copiac. Lespinasse. La Brousse. Mariesagne. La F âge. S aile crus. Crandelles, commune du canton sud et de l'arrondissement iï Awillac , a i3 villages ou ha- meaux, io3 maisons et 825 habitans; elle occupe un pays montueux, assez fertile en blé noir et ar- rosé par quelques ruisseaux qui prennent leurs sources dans les montagnes voisines. Il y a de bons prés et d'exccllens pacages que l'aisance des habi- tans aide à fertiliser. Depuis long-tems ils ont su tirer d'ailleurs, mais de l'Espagne surtout, par CRO. 107 leur industrie et le commerce, des Ressources qu'ils ne trouvaient pas chez eux. Saint Barthélémy est le patron du lieu. A 9 kit. (3 1.) N. O. à'Aurillac. Les villages ou hameatnr^ont : Cavanhaz. Le Meyniel. Lairitz. JL& Mont. La B orgues. Le Piiech. Le Bouref. Biasmarty, Le Boyssou. Messac. Le Bruel. a . Passe/ans. Cros-de-MonTamat, commune du canton de P'^ic, arrondissement ^ Aurîllac , a 9 villages ou hameaux, 100 maisons et 54- habitans. Le ter- rain est assez fertile en grains. Il y a des prairies bien soignées, pacages, vergers et châtaigneraies. Le bois y est commun. Son territoire, qui touche au département de rAveyron,est arrosé et limité par le Goul, la Rosthone et le ruisseau du Cam- bon. L'église, dédiée à saint Hilaire, était jadis un prieuré. Moniainaf , où il y a une chapelle a donné son nom à une famille actuellement éteinte. Audubert et Gilbert de Montamat vivaient en 1278. Jean vivait en i475. Cette terre passa dans la famille de Degreil de La Yolpilhère. Le château fut assiégé sur Renaud II, vicomte de Murât, en 1409. En i58i, le capitaine Lapeyre-Teule l'as- siégea, et il soutint un nouveau siège en i582. Antoine du Chambon y fut tué d'un coup de pierre. A i3 kil. (3 1.) S. de Vie, et à 18 kiL io8 CRO. (41-)S. E. à\4uriUac. Les villages et hameaux sont : Bouhlhes. Jpncassou. Escoubiac. Moniamat. Faîhès. Morgières. Grange-Naile. Venzac. Cros-de-Montvert, commune du canton de Ijiroquehrou , arrondissement à^Aurillac, a lo villages ou hameaux, 96 maisons et 672 habitans. Son territoire est couvert de hois et de bruyères, produit peu de grains, et le fourrage y est rare. On nourrit beaucoup de moutons dans ses landes défrichées de tems à autre. Elle limite à l'O. le département d'avec celui de la Gorrèzc, qui en est séparé par la rivière de Maronne. L'église est dédiée à sainte Magdelaine. On voit dans cette commune l'ancien château de Pcnières ^ incendié en 1807. A II kil. (2 7» 1.) N. O. de haroque- brou, et à 3i kil. (6 'f, 1.) N. O. à'Aurlllac. Les villages ou hameaux sont : Cassnn ci le Moulin. Monteil. ha Camp. Mouij. Lascombcs. Pénières et le Château. L 'Estrade. Pénijfès. iNIoulin. Malemaisons. CusSyVC, commune du canton sud et arrondis- sement de Saint-Flour, a 6 villages ou hameaux, DAI. 109 159 maisons et 678 habitans. Située dans la haute Planèze, elle est très-fertile en seigle, quoique ses terres soient sujettes aux gelées et combles de neige ; a des pacages et des prés arrosés par les ruisseaux du Pont-Ferrand et du Jeansonnet, et bornée par celui d'Epie, qui forme un vallon pro- fond et étroit. Le bois- est rare et cher. Les eaux manquant d'écoulement dans la plaine , forment à Lascols un lac ou narse , en termes du pays. L'église est dédiée à saint A mand. A i5kil.(3 ^i b) S. O. de Saint-Flour, et à 55 kil. (9 yi 1.) E. ^ Aurillac. Les villages et hameaux sont : Badabec. La Jarrige. Farges. Lascols. La Chassahne. Daille (la), petit pays dépendant des com- munes ^ Aniignoc et Salsignac^ entre les rivières de Rue, de Sumène et le ruisseau du Soulou ; le village du BouchetWO. et celui ^Urlande\ FE. Il formait autrefois une baronnie qui fut jusqu'en 1462 aux seigneurs de Pierre, et ensuite vendue à Gilbert de Chabannes. On croit que le chef-lieu était le château de Roche- Hubei't ou plutôt celui du Châtelct, Tun et Tautre ruinés. 11 a été parlé de ce dernier à l'article Antignac. Malgré que le sol soit hérissé de rochers, coupé de ravins à chaque pas, il produit néanmoins du seigle, de l'avoine et surtout du blé noir. Le fourrage y est bon , et les fruits y viennent partout excellens. Ce pays iio DAU. est très-boisé au Ts. sur la rive gauche de la Rue, mais son aspect est le jNJ. DAUZA^' (le), petita rivière qui prend sa source au Puy-de-Brunel,. coule ^e l'O. à TE., arrose le bas de la commune de T'.êirundle^ et se jette dans FArder, près àt RoJtffiac. Deux-Verges, commune du canton de Chau- de saignes , arrondissement (\t Sainf-l'lour, a lo villages ou hameaux, 4o maisons et 206 habitans. Son territoire est montagneux, l)f)isé et peu pro- ductif. Il y a des pacages et des prairies arrosées par le ruisseau des Deux-P'erges. La rivière du Bex la limite à TE. avec le département de la Lo- zère. L'église est dédiée à saint Médard. A 5 kil. (i '/^ l.)S. de Chaiidesaigues , 3o kil. (6 y^ 1.) S. de Saint-Flow , et à 62 kil. ( 12 1. ) S. E. ^Auril- lac. Les villages et hameaux en dépendans sont : Bouxoîs. Le Devez. Faiicezadc . he Groutis. La Borie- Basse. Le Peuch. La Malcvieîlle. Le Mas-de-Petre. Le Ciblai. DiENNE, commune du canton et arrondisse- ment de Murât, renlerme 3o villages ou hameaux, 35 1 maisons et 1950 habitans. Située en partie •dans une vallée très-profonde, dénuée de bois, cette commune contient 6931 arpens; elle est sous DIE. m un climat trcs- froid, et arrosée par le ruisseau de Pardines et la Santoire, qui prend sa source au Col- dc-Cabre ; l'un et Tautrc forment une fourche où se trouve le Puy-de-Pérarche, coupé à pic au IN. E. La partie occupée par le vallon à TE. produit as- sez de grains. Les prairies sont de bonne qualité et donnent beaucoup, de fourrages. Les pacages très-étendus deDi'enne et ses montagnes à vache- ries nourrissent grand nombre de bestiaux, mou- tons et mulets. Celles du Limon, Graule, etc. en font partie. Le chemin de Borl à iV/i/ra/ passe par le Limon, qui est redouté en hiver, surtout quand il fait des brouillards; il y périt toujours quelque voyageur chaque année. Le Haut-Limon est moins à craindre que le bas, à cause des bornes ou cay- rons plantés à peu de distance l'un de l'autre, et servant d'indicateurs du haut de la côte de Chcy- lade jusqu'à la Croix-des-Geiidarmes, près la côte de Dienne. Il y a à se méfier des ruisseaux fangeux et des combles de neige: il serait facile d'y remé- dier. Au reste, cette traversée ne dure que trois quarts-d'heure. L'orme croît bien dans le vallon de Dienne^ et ses choux sont réputés des jardi- niers par la grosseur et le goût. Il y a une bonne carrière de pierre de taille à Courbatière , tendre et facile à tirer. Cette commune a eu son poids particulier , qui était plus fort de sept livres par quintal que le poids de marc. Une charte de iSGg, que quelques-uns soupçonnent être fausse, produite àUsson, à Jean, duc d'Auvergne, et 112 DIE. visée par lui , donne des détails précieux sur Té- timologie du nom àcDicnne et l'origine de la fa- mille illustre qui Ta porté. Le nom de Dl.enne ou Diane, comme il était écrit autrefois, vient d'un temple consacré à Diàné, sur le rocher de La Queillc , et démoli du tems de Charlemagne ; on y a planté une croix. De ses matériaux, le seigneur du lieu, ou peut-être le principal ministre des aulels de la déesse, fit bâtir sur ce même rocher un château fort qui subsista long-tems ; mais enfm sa position escarpée et sa vétusté, jointes à la ri- i^ueur du froid , engagèrent les seigneurs de Dicmie à l'abandonner et à construire celui que l'on voit à présent à MarchacUal , quoiqu'à-pcu- prcs ruiné. La tradition porte que la charpente fut coupée et portée le même jour. Les seigneurs de D/'enne sont rappelés dans des titres de l'an 1009, et Léon de Diane se croisa pour la Terre-Sainte en iio3; il dut prendre avec lui Raymond-Du- puy de Cheylade ( voyez Cheylade ). Autre Léon se croisa en 1 187 et 1208. Amblard vivait en 1224. Autre Amblard, fils d'Armand, rendit hommage de sa terre de Diennc à Henry, comte de Rodez, en 1279, et fut garant du traité passé entre ce sei- gneur et le vicomte de Murât en i285. Astorg fut grand prieur d'Auvergne en i356. François de Dienne commandait en i545 le ban de la Haute- Auvergne. Ils ont eu des alliances avec les mai- sons de Bourbon et La Tour-d'Auvergne, et ont possédé de grands biens. Ce sont eux qui firent DIE. ii3 bâtir le chœur de l'église de Cheylade, et qui fon- dèrent, conjointement avec Etienne Mercœur, un monastère dans la montagne de Graules en ii4o, dont Tabbé portait le titre de Granger; il fut transféré à Obasine, en Limousin, en 1 142. Il se trouve quelques vestiges de ce couvent. Dans la montagne dite des Maisons, se voient les traces d'un bâtiment où Ton a recueilli de la monnaie et plusieurs objets d'antiquité. C'était un château fort pris par les Anglais en iSSy, et rendu en 1387 pour une somme d'argent. L'église de Dienne, so- lidement bâtie, est dédiée à saint Cyr et à sainte Julitte; elle est très-ancienne , puisqu'en i^yc) le l)ourg de Dienne portait le nom simple de l'y^- glcse , et le château celui àe Dienne; il fut assiégé en 1359 par les Anglais et des pillards qui le sac- cagèrent; ils y perdirent un chef, et en furent ensuite chassés par Astorg, grand prieur; ce même château fut encore pillé par le vicomte Re- naud de Murât en 1409- Il y a une chapelle à La T^igerie (succursale), et deux autres à Fortunier et à Drilhes. Le village de Fortunier était une seigneurie à Pierre de Rochefort en i55o, et aux Fontanges avant la révolution. Les paysans ré- voltés en i635, lors de la guerre dite des Sabots, étaient commandés par un particulier à& Dienne , qui fut supplicié par ordre du roi. Hugues et Guillaume, de Colanges, vivaient en i258. A 7 kil, ( I y, 1.) N. E. de Murât, et à 43 kil. (9 /^ 1.) N. E. à'Auiillac. Les villages et hameaux sont ; 9 ii4 DOR. Barthomio. Las Taiivcs. Boudeîiche. La Vigeric. Chaumcil. Les Maisons. Colanges. Les Mourandes. Cosie-Granier. Lespinasse. Drilhes. Marchedial ou le Château. Foriunier. Moulin. La Boudie. Nozières. La Biige. Pej'ouzou. La Chapelle-de-la-Vigerie. Peux. La Courbatière. Renouziers. La Gandilhon. Sauvages. La Gravi ère. Tremouleyres. La Qucille. Tuilier es. Las Combes. DoBDOGNE (la), rivière qui, quoiqu'elle ne fasse pas partie du département du Cantal , le limite nc'anmoins avec celui de la Corrèze, de- puis la commune de Lanohre , jusqu'à celle de Chahigiiac comprise; elle reçoit la Rue, la Su- mèneetFAuze; sa source est aux Monts-d'Or, son embouchure à Bordeaux , on elle se réunit à la Garonne, au Bec-d'Ambez, et forme la Gi- ronde ; elle n'est point navigable dans l'étendue qui longe le département, à cause de ses bords escarpés et de son lit semé de rochers. Il existe les vestiges d'un pont de pierre, au-dessous des bois de Veyrières, oii l'on soupçonne que passait une voie romaine. On se sert de bateaux pour la traverser, n'étant pas guéable. DRI. n5 Drîgnac, commune du canton de Pleaiix, ar- rondissement de Mauriac, a 7 villages ou ha- meaux, 40 maisons et 3c)i habitans. Située dans un petit vallon, cette commune est fertile, a de bonnes prairies , des bois et des vergers. La ri- ;Vière d'incamp prend sa source au Puy-Dondon, Gt passe au-dessous de Pleaiix. Plusieurs villages ont été détachés en 1818 de cette commune pour être réunis à celle de Drugeac. L'église est dédiée -à saint Babilas. Ily a des alignemcns ou tracés au Puy-Dondon, qui, dit-on, auraient appartenu à un camp romain. A i3kil. (2 "f^\.) E. ào. Pleaiix, 7 kil. (I y: 1.) S. de Mauriac, et à 02 kil. ( 7 1.) N. à'AuriUac, Les villages ou hameaux sont : Êourlanges. Meissac. Champeil. Moulin. Les Martres. Nébouliéres. Drugeac, commune du canton et arrondisse- ment de Mauriac, a i5 villages ou hameaux, 23 1 maisons et 154.7 ^^^t^itans. Située dans un joli val- lon, et arrosée par la rivière d'Auze et plusieurs forts ruisseaux, elle est très -fertile en grains, fourrages, fruits et chanvre. Ses pacages assez vastes nourrissent de bons bestiaux. L'église, sui- vant la charte de Clovis, dédiée à saint PieiTC.ct à saint Saturnin , est aujourd'hui dédiée à saint Geraud dont on possède des reliques ; ,ciïe est restaurée, bien ornée et dominant sur le bourg, iib DRU. Imbei t de Veyrac en a étc prieur en i362. Le pie'- dcstal de la croix du cimetière est remarquable par son antiquité ; deux lions ou sphinx servent de support) et un bouc est représenté sur le devant. Cette commune offre un paysage animé et piquant aux voyageurs qui suivent la route à^Aurillac à Clermont. Les ruines du château de Dnigcac^ in*- cendié avant la révolution, ne font qu'ajouter à ce tableau. On en voit sortir, comme par enchan- tement, un joli pavillon que M. Locard, pro- priétaire et ancien préfet du Cantal, y a fait con- struire. Cette terre a été long-tems possédée, avec le titre de baronnie, par la famille de Saint-Mar- lial. Hugues de Saint-Martial, fils à Christophe, a été cardinal au quatorzième siècle. Son frère, Pierre de Drugcac , a été évcque de Rennes , de Carcassonne , et archevêque de Toulouse. Petre- Jean fut lieutenant-général et gouverneur de Cler- mont. Elle appartint en 1666 à la maison de Lur de Saluées. Un tilleul de quatre siècles se voit en- core dans la cour du château. Freluc a un petit château à la famille Pons de Salers. A 8 kil. ( I y; 1.) S. E. de Mauriac, et à 32 kil. (6 % l.) ÏN. d'Auri/iac. Les villages et hameaux, y compris ceux réunis de Dn'gnac et Salins, sont: Apcher. Champs. Custrac. Fageole. ua. a. k cii. de cio Freluc. Frugères. ind. a. u ch. de ciovu. J UnSaC. Ind. d. la ch. de ClorU. Le Meydieu. Merlhac. Parieu. lua. a. u ch. de cio»if ESC. 117 Soulages. \»i. A. 1» ch. de ciovis. Veillères. Te ils. ind. d. u ch. de cioviâ. Ver net. EscoEAiLLES OU ScoraUles, commune du can- ton de Pleaux , arrondissement de Mauriac , ne comprend que le bourg et i hameau, 32 maisons et 200 habitans. Le sol, très-fertile en grains, chanvre et fruits, a d'excellens fourrages. L'église est sous l'invocation de saint Jean-Baptiste. L'é- tymologie à^Escoraîlles viendrait, dit-on, d'un certain général romain, Aurelius Scaurus (autre que le riche Scaurus), lequel y aurait son tom- beau. Une monticule artificielle se voit effective- ment dans les propriétés de M. le baron de Tour- nemine, qui est indiquée dans les anciens titres comme tombeau de Scaunis. Au reste, le bourg est bâti sur des ruines et des vestiges qui annon- cent une forteresse, La charte de Clovis en fait mention sous le nom de Casinim Scoialliurn. L'histoire rapporte qu'elle fut assiégée et prise en 761 ou 765, par Pépin, sur Gaiffre, duc d'Aqui- taine. Escorailles, qui a porté le titre de comptoi- rie, a donné son nom à une famille ancienne et illustre, connue dès l'an ^42. Bégon d'Escôrailles testa en io3o. Autre Bégon vivait en 1070; et un autre, premier abbé àç^ Valette., en 1 143. Geraud fut abbé de Tulle de 1 153 à 1 191. Algayette d'Es- côrailles, épouse d'Henry, comte de Rodez, pos- sédait le château en 121g. Guillaume fut abbé de IBeaulieu en i252. Louis premier de nom, sei- ii8 ESP. gneur à^ EscoraiUes , fut un de ceux de la famille qui se distingua le plus; il combattit à T)im le-Koi pour le duc de Berry, dauphin, contre son père irrité, et finit par les réconcilier ; il fit des prodiges de valeur à Cosne en 1421, «t défendit Montargis en 14^7 contre les Anglais; il était capitaine de la grosse tour de iBowr^e^, chambellan du roi, et d'une grande vaillance. Rîgal fut père de Marie- Angélique d'Escorailles, duchesse de Fontanges, et mort en 1681. On voit qu'au treizième siècle Escorailles appartenait à plusieurs seigneurs. On remarque la jolie campagne de M. le baron de Tournemine. Les foires à^ Escorailles , très -re- nommées pour les jeunes bestiaux , se tiennent le 3 mai, 11 septembre et 7 octobre. A 7 kil. (i y:i.)N.E.deP/em/.2;,6kil. (I 'f,\.)S. àt Mau- riac, et à 32 kil. (7 /4I.) N. O. à'Aurillac. Le moulin de La Trisogiie est le seul hameau qui en dépende, EspiNADEL, commune du canton de Laroque- brou, arrondissement à' Aurillac , a 3 villages, 10 maisons et 83 habitans. Son terfain est boisé, peu fertile et marécageux. On y ^'àïi quelques défri- chcmens. La commune dépend pour le spirituel de la succursale de Glenat. A 6 kil. ( i y^ 1.) S. de Laroqucbrou , et à 22 kil. {!^^f^\.) O. d'Auril/ac. Clarhaglrand et Le Pompidou sont les deux vil- lages qui en dépendent. EspiNASSE, commune du canton de Chaude- FAL. 11^ saignes, arrondissement de Sai/ii-Flou?-, a 12 vil- lages ou hameaux, 107 maisons et 5o8 habitans; elle est arrosée par la Truyère et l'Hyrisson qui s'y jette. Son terrain médiocre et boisé a des pa- cages et des prés estimés. L'église, jadis un prieu- ré, est dédiée à saint Gilles. Le bourg, d'une assez grande étendue, était au seigneur àç:Mont-T 'allât. On voit le château du V^ialard et la chapelle de Miermont, Guillaume et Pie:rre de TEspinasse vi- vaient en 1239. Philibert fut conseiller du roi Charles V en 1 35g. Le château était en i5g3 tenu par les royalistes. A 6 kil. ( i 'f^ 1.) N. O. de Chaude saigne s, 3i kil, (5'y^l.) S. O. de Saint- Flour, et à 52 kil. (9 y^ 1.) E. à'AunUac, Les vil- lages ou hameaux sont : Auzelîères. Le Mas. Auzolles. Le Soûls. Boyer. Le Tillet. Fraissinoux. Le Viallard. Le Cloiit. Moniat. Le Fleix, Falgoux, commune du canton de Salers, ar- rondissement de Mauriac, contient 24 villages ou hameaux, 124 maisons et 794 habitans; elle occupe une grande partie des montagnes appe- lées le Puy-Mary, Puy-Yiolent, Col-de-Cabre, etc. ; produit assez de grain dans le fond du val- lon, mais son principal revenu est en bestiaux. ïi- y a surtout aux environs du chef-lieu d'excelléïis l2o FAL. prés. Ses pacages immenses, qui font les ^^4 dur*' v, territoire communal, nourrissent de nombreux troupeaux ; et c'est un spectacle intéressant , que d'y voir Tété ces bestiaux épars , et d'entendre la multitude de sonnettes variées dans leurs sons : mais en hiver les montagnes deviennent impra- ticables, et conservent la neige souvent jusqu'à la Saint- Jean. L'église, qui était un prieuré bénéfi- ciaire du couvent dç Mauiiac , est dédiée à saint Germain. La forêt communale dite du Falgoux , en hêtre et sapins, a près de 700 hectares d'éten- due. Coupée par la rivière de Mars et plusieurs ruisseaux qui y prennent leurs sources, on pour- rait avec succès y établir des moulins à scie. Les habitans àuFalgoux, soulevés et commandés par Guillaume, compteur à'Apchon, en* i265, rava- gèrent les terres deMiirat, Saint-FlourcX. Cariât; mais ils furent ensuite condamnés à 3,ooo s. d'or d'amende. iSeyrcsian était un château, et il y eut un prieuré: car Hugues, prieur de Neyrestany signa la donation qu'en fit l'évèque de Clerrnont aux bénédictins en 1 1 3 1 . Etienne de Neyrestan fut bailli des montagnes d'Auvergne en 1291, Non loin de là est une grotte dans le rocher, avec un autel grossièrement travaillé. On remarque aussi les vestiges d'une ville, ou plutôt d'un gros vil- lage, très-près du chef-lieu. A 12 kil. (2 y^ 1.) E. de Salers, 27 kil. (6 1.) S. E. de Mauriac, et à 33 kil. (7 1.) N. E. ^Aurillac. Les villages ou haiheanx en dépendans sont : FAY. 121 Bcssc. La Mîchi'e. Boviel. Le Meynial. Chaze. Le Sctins. Chcr-Soubro. . Mqréchie. Clier-Souiro. l^eyrestan. Coin. Pebrélie. Croupou. Rochemonteix. Cuzou. . Rouf/ier. Fontoulives. ' . Taoul. Franconeche. ' *Verdelon. La Combe. Vizet. La Jarrige. Faverolles, commune du canton de Ruâmes, arrondissement de Saint- Flour^ a 25 villages ou hameaux, 242 maisons et io5i habitans. Son ter- rain, assez productif en seigle , est peu boisé, a des pacages et de bonnes prairies qu'arrosent le Bex, la Truyère et les forts ruisseaux du Chaii- çel, du P'ialarà, de VEspinat^ etc. L'église, dé- diée à saint Martin, a de précieuses reliques; elle est très-ancienne, puisque Pons, comte du Gé- vaudan etdu Forez, donna en ion l'église de/^a- verolks au chapitre de Biioude. Il en existait même une autre donation de ^7 1 avec le village de Lu- siac, qui est détruit. Arnaud de Murât,' dit de Fa- verolles, fut médiateur entre les habitans du pays et les Anglais en 1870, pour la reddition du châ- teau de Chaliers, moyennant une somme. On re- marque les ruines du château de Monte) lan sson , auprès duquel sont des eaux minérales, le château 133 FON, de LiQudîères et celui du Chassan , avec une cha- pelle, A 9 kil. (2 1.) S. O. de Ruynes , 12 kil. (3 y; 1.) S, de Saint-Flour, et à 72 kil. (14 1.) E. àt^Aurillac, Les villages et hameaux sont ; Champ î oh. Font-Blaçès- Jugny. Z<(i Bastide. JjQ Brugeire. ha FouHère. La Lebrine. LtQ Loubeyre. La Prade. La Roche. La ValkUe. Le Chassan. Le Ghaui^el. Le Gheylei. Les Angles. L 'Èspinats, Le Vialard. L'Her. Loudières. Maladet. Montchauszon- Plssareli". Pouzols. FONTANGES, commune du canton de Salers , arrondissement de Mauriac, a 4^ villages ou ha- meaux, 291 maisons et iSgo habitans ; elle est située dans un bassin arrosé par les rivières d'As- pre et de Maronne. Le fond du vallon est fertile en grains. Il y a de bons prés, d'excellens pa- cages, qui nourrissent les bestiaux estimés les plus beaux du pays. On fait grande quantité de fro- mages dans les burons épars sur les montagnes. Les environs du bourg produisent des fruits , du chanvre et du lin. Le haut de la commune est très-boisé, La foret de sapins, dite le Bois-Noir, e§t une des plus considérables ; on y cliasse du TON. 123. clicvreuil. On trouve dans ces montagnes , et à trois quarts de lieue deSakrs, les eaux minérales de La bastide et de La i5/7^/î '..' Seilhols-Haut. Meynial. - Veillaresse. Palmont. i^}^ Vernet. ^.^V '. ■ . FotJBïsoLS, commune du canton nord et ar- rondissement de Saint-Flour, contient 8 villages ou hamea ix, 91 maisons et 334 hal^itans; elle est située à rextrc'mité septentrionale de la Planèze, et aiTOse'e par l'Areuil ; elle est fertile en seigle et a des prés estimés. L'église est dédiée à sainte Magdelaine. Il y a une chapelle à Jieseniièrcs. On croit avoir découvert du mercure au lieu du Cheyiat. L'ancien château de La Ronssièrc et les ruines de celui de Nubieux, à la maison de Saint- Nectaire, au seizième siècle, sont dans la com- mune. A i/j. kil. (3 yi 1. ) N. de Saint-Flour, et à 65 kil. (14 /J.)N. à'Aurillac. Les villages et hameaux qui en dépendent sont : La Roussière. Nubieux. Le Cheyiat. Resentièfes, Le Fers. Vendezes- Hautes^ Malvaisse. FouRNOULÈs, commune du canton de Mdurs, arrondissement à^Aurillac, renferme 19 villages I2Ç GAZ. ou hameaux , 4^ maisons et 2o3 habitans. Située sur les frontières du tle'parlement de TAreyron, pHe est coupée par des ravins et a son territoire parsemé de rochers ;aiissî ne produit-elle que peu de grains. Les fourrages y sont bons. 11 y a des yergers, quelques taillis, et le châtaigner y vient bien. On aperçoit sur la rivi^e Souleyrouxle roc de Méallet, couronné par lés ruines d'un château qui appartenait à la'iïiaison de Fargues. L'église pst dédiée à saint Mary. A 8 kil. ( i 'f^ 1. ) S. E. fjp Maurs, et à 35 kil. (8 ) ) S. d'Aurillac. Les villages ou hameaux sont : jiigliedouls. Le Moulin-d'Henry. Auïïiont. Le Sarirou. Campalene. Les Isserts. J^orestiers. Le Travers. ^apiot. Le Verdier. La Brousseite. L 'Hosie. Jms Cabaîines'd' Aurnont. L 'Housialou. fM, QuajLC. Pezièrcs. l^e Çros. Salescroui. ÇrAZONNE (la), rivière qui prend sa source dans \^ /commune de Cézens, au S. du Cantal, coule au §. E., et, après avoir reçu quelques forts ruis- §je^ux, se jette dans la Près au-dessous de Cussac. Giou-de-Mamou , commune du canton nord et arrondissement à'Aurillac, a 21 villages ou hameaux, 112 maisons et 685 habitans; elle est traversce par la route (ÏAunlîac à Saint-F/oitrf coupée par les vallons de Marnou et de GioU , et arrosée par le ruisseau de ce nom et celui de THôpital , qui se décharge dans la Gère et fait tourner plusieurs moulins. Le sol est fertile Ctl seigle, sarrazin et avoine. Les pacages et les prai- ries y sont de bonn^;qualité , et les bestiaux de belle race, ainsi que t^iis ceux élevés dans le Vâl= Ion de Gère. L'église est 'dedîée à saint Mamct. ÎJn grand nombre de jolies maisons embellisseri^ la campagne. En iSy.'), le château de Gioii était tenu parlée icligionnaires. Gelte commUiie a deux foires qui se ticrnent les i4 mai et 19 septeffibfd; A 6 kil. ( I y] l.f E. à'Awillac. Les villages OU hâ= meaux en dépend.ans sont : » Bancou. JJHôpilai. Baraihe-Haut et Bas. Mamou-BdSi Calfour. Mamou-Hauii Cantucl. La Marcjue. Canicjcac. Le MonieiL Cavanhac. Nodières, Courbebaisse. Rombières^ Grammont. Bogues. La Mai son- Neuve. Tabeige^ L 'Haspialouze. Trepsai. GlRGOLS, commune du canton de Saini-€éf- nin, arrondissement à^ Aurillac , a 10 villages dil hameaux, 73 maisons et 894 habitahs. Le soi ëfî est trèg-élevé et froid. Il y a de grands j>acàigeé êl 128 GLE. quelques prairies. Ses productions en grains ne suffisent pas à la nourriture des habitans; les bes- tiaux et les fromages font leurs revenus. Le bois y est aussi très-rare. La nativité de la Vierge est la fête patronale. On voit quelques jolies maisons dans cette commune. En i258, Rigal de Tourne- mire céda à sa fille Marguerite, en la mariant avec Armand II, seigneur de Dienne, des droits au village de i« Bastide, et à Mortesagne , qui n'existe plus. A 6 kil. ( i l/j l.) S. E. de Saint-Cer- nin^t et à i4 kil. (3 1. ) IM. à\4uniJac. Les villages ou hameaux sont : . ^ Auriols. L^e Rieu. Aybre. L^a Bastide. L.e Bruel. Le Puech. ^rax. ïiangouse Soulages. \ Glenat, commune du canton de T.jaroquebrou, arrondissement à'Aurillac , a 20 villages ou ha- meaux, 104 maisons et 584 habitans. Cette jolie commune a un terrain productif en grains, fruits et fourrages. On y élève des moutons. Le chef- lieu est situé au confluent de deux forts ruisseaux. L'église était un prieuré, sous l'invocation de saint Blaize , et à la nomination de M^' l'évéque de Saini-Flour. On y remarque l'ancien château à la famille de Beauclair. La foire de Glenat est le 4 ïnai. A 9 kil. (2 1.) S. de Laroquehrou ., et à G ou. 129 20 kil. (5 ].) O. à'AuriUac. Les villages ou ha- meaux sont; Bom. Boygues. Cnssan. Cassiex. Oinesioux. Glenadct. La Bro. ♦ La Brousse et Moidin. La Paulie. Lascases. La Serre. La Vaysse. Les Mesivies et riferm. Lestreps. Le Venu Pintou. Puy-Bonhomme Becoulcs. Sa\>oyc. GoTJL (le), rivière qui prend sa source dans la commune de Thiezac , près le Cantal, arrose une partie du canton de P ic , coxAe au S., et limite pendant 20 lieues le département avec celui de TAveyron jusqu'à Pons, et peu après se jette dans la Tniyère; il reçoit le Cambon, la Yauzc et îc Langueyrou. GouRDiÈGE, commune du canlon de P.'cîTe- fort, arrondissement de iSâ'//î/-i^YG/i7-, a 2 vilîcTges, 63 maisons et igS habitans. Ce pays froid et peu fertile en grains, a des pacages, des prairies et quelques bois; il est arrosé par le Mandilhac. L'é- glise, où sont de précieuses reliques, est dédiée à saint Men. Le château appartenait à Pierre de Combe en i4i i. A 4 kil. ( i 1.) N. E. de Pierre- fort, 20 kil. (5 1.) S. O. de Saint-Flour , et à lO i3o JAB. 43 kil. (€s Angles. La Besseiie. Les Egiiyrans. La Borde. I^e Ti'Het. La Borietfe. T^es Vesiis. La Combe. Héquistal. Annexe. La Gravîère. Senii^alo. La Moulette. Touîarde. Jalleyrac, commune du canton et arrondis- JAL. i3r SQmcnt àc I\faî!n'nc, a 3o villages ou hameatix, 173 maisons et 1 1 86 habitaiis ; elle occupe un beau vallon qui se serre au N. çt au S. où il se trouve dominé par la comïnuXï^ à'' yinglui-ds et celle du T'I^ean. Le terrain y est fertile en grains, mais très-sujet aux de'gats des grandes pluies. Ses prai- ries sont très-bonnes' ainsi que les pacages. On y élève des bestiaux et dé| chevaux estimés ; n^ais il y a quantité de bruyères à l O. Le sol est arrosé par un grand nombre de petits ruisseaux et la rivière de Mars, dont le lit est ti-ès-encaissé. La route N° 14^ d\y^iiri/!ac à Clermont passe sur la plaine et parcourt la commune dans sa longueur. Le pays est très-boisé. On y cultive le cliàtaigricr et les , autres arbres a fruits. La fontaine d'eau minérale se trouve dans le bas, au confluent du ruisseau de Jallep'ac et de la rivière. Les habitans en font un grand usage. Il se fait de la chaux à t^^ezac avec du calcaire primitif, ainsi qu'à La Forestie- de-CliaUignac. L'église, dédiée à saint Martin et indiquée dans la charte deClovis, est petite et an- cienne. On vient de fort loin pour invoquer saint Men, martyr, qui guérit, moyennant une messe dont le prix a été quêté parle malade, d'une sorte de lèpre dit le mal Snini-Men ou de Jalleyrac. La tradition appelle le viliage de Pradel , Jal- Icyrac-le-T-^ieiix , comme l'église y ayant été au- trefois. Ts'on loin du village des Plaines, sur la route, on sait par d'anciens titres qu'il y existait une léproserie. On remarque le château de Mont- l3:i JAL. fori snr la rive gaischc de la Dordogne, où est aussi une cîiapcllc de la dépendance du comman- deur de Cariai; pour l'ordre de Saint-Jean. Celte propriété appartient à la famille d'Humières de Saint-Martial. On voit à Lavaur\c?, vestiges du chàlcau de ce nom , d'oî!i sont sortis les Deribier. Diiiand Deribier viv^iit en 1294, Guillaume en i3o4. Gabriel Derdjier, seigneur de Lmaiir , a été chanoine de Brioiidf en i5y i. Jeanne de Fon- tanges, veuve de N. Deribier, fit de grands dons en i5c)9 avi coiicgc de Mauriac. On indique un tas de pierces à Angerolle, comme les cVébris d'une ville ou bourg. Il s'y trouve, mais rarement, des anneaux de fer altac'ic's à de grosses pierres ëparses. Le village à'' Ortiigics a des tombelles au nombre de 10 et 12 dans son communal, au M., et des vestiges de murailles très- anciennes. A 6 kil. ( I y; 1.) N. E. de Mauriac, et à 43 kil. '(9 /, 1.) N. tïAurillac, Les villages et hameaux sont; Aîgus-l' ii'cs. lud. d. ladi.do ciov. La Bon'e. Ayrcs. JBoissicres. i^d. a. u a. a^ eu Jiourianne. Burâon. CJiabanne. Chanlex. ÏLrnbrassac. \u. à. u ch de ciotu. he Pcyrou. Enf;erolles. Le Prai. E^iitlois. Les MoitUns-du-Roc. Eiandrieu. Les Plaines. La Chassagne. La Cl:as('. La Fon-Salade. La Sallérie. Lai'aur. Le Chay. JOR. Mortffort. Soust. Or/ ripes. Tomme Jli^nac. V,. "?. JoRDANNE (la), r^îère qui prend sa source au Col-de-Cabre, commune à\i Falgoux , coule du j!S. E. au S. O. , arrôsfc .plfcisicuis communes, passe à Aurillac sou<; un beau pont en pierre que Ton vient de core/lruire, et, après avoir embelli 'et ierlilis'é les environs de cette viUe, se jette dans la Gère, au-dessus à'Arpajon. Il y avait une ancienne viguerie, du nom de Jordanne, située sur cette rivière, mais à présent inconnue, à moins **dc l'attribuer à Aurillac. La Jordanne servait en i4-^3 de limite pour les sels du Languedoc et du- Limousin. JouRSAC , commune du canton ô^AUanche, arrondissenrent de Miirat, renferme i6 villages ou bameaux, 228 maisons et 102S habitans; elle est située dans une large vallée arrosée par F Alla- gnon, dont la grève est très-étendue. Le terrain est assez productif en gfains, fourrages et fruits. On y cultive depuis peu des plantes oléagineuse* avec succès, telles que la Navette, le Colza. La rive gauche de l'Allagnon est boisée, et présente au N. un aspect sauvage. Plusieurs forks ruisseaux et torrents viennent se jeter au lieu dit le Pont- du-Vernet. C'est la route de traverse d'^//6ée par les ruisseaux de Vaure et du Cambon, Un-Ê^ chaîne de montagnes la borne à TE., et se trouve limitrophe des deux cantons de J^ic et de Montsahy. L'église est dédiée à saint Martin. Il y a une chapelle rurale à Moissac. Guyon de Caissac , époux de Louise d'Entrai- gues, était seigneur de Moissac au quinzième siècle. A i3 kil. (3 1.) S. E. d'Aunl/ac. Les villages et hameaux en dépendans sont; Combe- Maury. Fortef. Comhret. ' Julhac. Drulhes. La F âge. Fonrouge. La Veyssère. i4o LAC. La Vergne. Marso Le Dot. Pmx. I^csrure. Serres. Moissac. L\ Capelle-Barrez, commune Ju canton de Pkrrcforf , anontlissçment de Saint-Flour , a /f villages ou hameaux, 38 maisons et 262 ha'titans. Ce pays, froid, montucux, avec des prés et des pacages, est peu productif en grains; il est arrèsé par le ruisseau de Plcaux , et se trouve situe sur les limites du département de rAveyron. Il y a cependant quatre foires qui se tiennent les 7 mai, 2^ juin, 29 août et 22 octobre, et suivies pour les moutons et les bestiaux. A 1 1 kil. ( 2 '/^ 1. ) O. de Pmrefort, 36 kil. (8 1.) S. O. il^ Sainl-Flour, et à 28 kil. (5 y\ l.) E. à'Aurillac. Les villages, ou hameaux sont : Aiègelat^ Couffrouge i^t Plcaux. La Cap£lle-del-Fraisse, commune du can- ton de 3fon/soiiy, arrondissement SAi/nllac, at 18 villages ou hameaux, 65 maisons et 335 habi- tans. Le sol est boisé et .montagneux. On y J'é- colte peu de grains, mais les pacages sont conve- nables aux moutons qu'on y élève en quantité. L'église, située sur une hauteur, est dédiée à saint Pierrc-ès-Liens. On remarque le château de La liodde dans cette commune. A 11 kil. {^'/]\.) ^^ O. de Montsaky, et à 20 kil. ( j /, I.) S. À\Au~ rlllac. Les villages it iiameaux sont: LAC. i/fi Cai'aillac. Le Mazuc. La Caze. Le Pevrou. La Fondes-Bouviers. L.c Puech-dAnnct. La Ganc. * ^ Le Scricys. La Grange. '■'Malavergne. La Bodde. }^eniièrcs. Las Combes. Garrîc^des-Peyré. Las Roques. GriJJuellie. Le Mçç.et. L\ C/\PELLE-Eis'-VÉziE, commiinc du canton de Monfsaky, arrondissement à' AurlUac , et réu- nie à celle del Fraisse, a i4 villages ou hameaux, 5i maisons et 069 habitans. C'est à-peu-près le même terrain et nature de culture que celle del Fraisse. L''Eglise, trcs-près àc\ Fraisse , est dé- diée à saint Piémy. On remarque le château du Pi'yroH. A 12 kil. (2 yj 1.) IN^ O. de Mon /sa h y, et à 19 kil. (4'/4i-) S. d'Auril/ac. Les villages ou hameaux sont : Bcynages. Le Bloidin-de-la-Capellc. Feydeï. Le Peyrou. GranouUlères. -Le Paech. LaFeuillade-HauieetBasseL,e PuecJi Bedon. La Grilllère. Le Toyré. L^a Bongi'ère. Soucalloux. Le. Freysse-Haui. La Capelle-Viescâmp, commune du canton de LMroquebrou , arrondissement à^ Aiirillnc , a 18 villages, 108 maisons et 784 habitans; elle i42 LAC est arrosée par une petite rivière qui se jette dans la Gère, dont le lit très -encaissé rend ses eaux peu profitables. Le terrain est couvert de bois et de bruyères, et produitpeu de grain. L'église est dédiée à sainte jNIagdelainc. Il y aunecbapellc dans la commune. On remarque près du chef- lieu le château de M. de La Serre. Guillaume Gaucelin était seigneur de Pléscamp en i283. A g kil. (2 1. ) S. E. de Larchjuebrou , et à 18 kil. ( 4 1- ) O. d^AitrlUac. Les villages ou hameaux en dépcndans sont : Aitrlol. Le Rieii. Calvanhac. Mariai. Cassan, MouUn-du-Poni. Jales. Moulin-de- Viescamp. La Frescaldie. Puech-Broussous. La Garigue. Vahre. La Guinie. Verniol. Lnval. Viescamp. La Vieille. La Chapelle-d'Allaonon, commune du can- ton et arrondissement AçiMxnat, renferme 1 1 vil- lages ou hameaux, 89 maisons et 4^^ )ï«>bitans ; touche à la route à^Aùrillac à Salnf-Flour, est arrosée par le ruisseau de jSoze^ToUes et par f Al- lagnon , qui parfois inonde ses prairies. Son terrain produit beaucoup de seigle et même du froment; mais les coteaux en pente rapide sont niids et donnent peu de grains. La nouvelle route dcMurat LAC. 143 à Massiac parcourt la commune dans sa longueur. LYglisc esl dédiée à saint Biaise. Malhe de Beau- fort était dame de ce lieu en il^ii. Pierre de La Chapelle, près iV/z^ro^;. ^chevalier, vivait en iSiy. On remarque le château du Jartoussct, bien si- tué, où il y a une chapelle. 0-Q;voit aussi le ro- cher du Muratel , où était bâti un autre château, et sur lequel Pienaud II, vicomte de Murât, céda ses dioits aux comtes d'Armagnac en i4-^»5, et non loin de là les ruines d'un village. A Chanfr- j'ai Qsi une fontaine minérale. A 5 kil. ( i 1.) E. de Murai, et à 46 kil. ( 10 1.) N. E. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont: Gaspard. Maimargnes. La Borie. Nozeyrolles. La Pallier. Saint-Loup. Le Jarrou&set. Silltolei. Les Valleilcs. Silhols. Lv Chapeli.e-Laurent, commune du canton de Massiac, arrondissement de Saint-Fîour, a 19 villages ou hameaux, il\i maisons et 609 habi- tans; elle occupe un plateau assez maigre qui do- mine le bassin de Brioude, et à l'extrême fron- tière orientale du département, limitant avec le canton de Ruynes et le département de la Haute- Loire. Il y a quelques prés et pacages qu'arrose le ruisseau de T^erieserre. La fête patronale est l'as- somption de Notre-Dame. h. Loubarset il y a une chapelle. Il y a plusieurs châteaux dans cette com- i44 LAD. mnnc , la plupart ruines , tels que Beaucasfcl , Chalinc, Le Fayet, qui appartenait à la famille de Brion -. cclsîi de J^ertcserre, aux seigneurs de SrA'crnc, Bertrand et Etienne de Cornil vivaient en 1254. On découvre de Tantirnoine à T'crteserrc et de belles carrières. La route de Saint-Flour à hrioudc passe à La Chapelle-Laurent, A 9 kil. (2 1.) S. A(tMassiac, 21 kil. (5 l.) N. E. de Saint- Flour, et à 70 kil. ( 17 1.) N. E. ^ Aurillàc. Les villages et hameaux sont : Auhcviâeyre. Loubarrsse. Chdliac Loiibarset. Courny. Loudeyrcfle. La Bastide. Roueyrci. La Picardie. Souliac. La Pszc. Varneyrol. Le Fayet. Vertesene, Le Mirai. Verte serre. iNïoulin. Lescure. Vicrose. L\nTNHAC, commune du canton à^Monisnlxy, arrondissement A\Aurif^c , a 4'> villages ou ha- meaux, 197 maisons et 1029 hahitans; elle est arrosée par le Langayroux et d'autres forts ruis- seaux touchant au département de l'Aveyron qui en est séparée par le Goul. La commune , quoi- que peu fertile en grains, produit cependant des fruits et des fourrages; elle est traversée par la roule de liodez à Clerniont. On compte quatorze moulins fariniers à T^adinJiac. L'église est dédiée 1 î7tt V*- E N -&^H^^âk N R E S ' * Le Stock Je f fus Important ACHAT AU COMPTANT / ^^U^^è^^^ .^^ ^^éiim. E^Z"^ tl ^ -^ ilî =2. V I '^'2^? ^ >5 I â -à .3 1 ^vL^4-^J^ j^lIjCJ'Ul^^^^. Maison Fondée en 15/7 / l duce- ^^,U'afi)e.uyn Jéf-e de SeineiPresHnstitatlPARIS (VI e ^ Béraud de Rochefort, sçigncur d\4u- roïise, et en i63i, à François de Murât. Il y a une chapelle. On remarque dans cette commune des lacs et des vestiges d'habitations romaines. A 4 kil. ( y, 1.) K O. de Champs, à 33 kil. (7 'J] 1.) ÎS. E. de Mauriac, et à 65 kil. (14 /, l.)N. à^Au- Hllac. Les villages ou hameaux sont : Angîards. Aniraval. Auzaric. Billot-Bas. Billot- Haut. Chassagne. Cheylade. Esparzelou. Esiours. Faveyrolles. Freysses. Grandcher. Granges. G ravi ère s. La Besseyre. La Cabanne. La Fareyre. La Frécaudie. La Graillou. La Jarrige. La Pradelle. La Serre. LAR. i49 ia Rochdte. La Vergne. Lauzange. Le Lac. Le .Pojii-dc-Posie. Lét;Xifiànaux. Màîjugeal. Marcoi. Monac. Monteil. Monlauriel. M orange s. Moulcyre. Péage. ' Raboisson. Rochernaure. Siauves-Haute et Basse, Sloprat. Val Vallat. Veillac-Grand et Petit. Laroquebbou (canton de), arrondissement ^ Aiiiillac , est borné au N. par les cantons de Pleaux^^Xà^ Saint- Cernînivi'^.., par celui de Saini-Mainet ; à l'E., par le canton sud ^ Au- rillac , et à TO., par les départemens du Lot et de la Corrèze. Il est formé des communes de T^aroquebrou (chef-lieu), Arnac , A)Tens, Cros-de-Montvert , ilspinadel, Glenat, LaCapelle-T^iescamp.MonU i56 LAR vert, iSùnirlan, Roufjîac , Saint-Kllcnnc-Cnnia- lès, SainL-Gcrons, Saint-Sanl'm-CanîaV's, Saini- T^ictorciSlran. Sa population totale est de ioyo2 habitons. Lauoquebrou, ctlJff-Heii du canton du même nom, est une petite ville dont le territoire com- munal renferme 22 villages ou hameaux, 289 maisons, et 1327 habitans ; elle est située sur la Cère , dont on ne peut guère utiliser les eaux pour les irrigations, à cause de son lit bordé de rochers et de précipices. Le pays est maig^re, cou- vert de bois et de bruyères, surtout au IM. Les habitans sont industrieux, et soutiennent la célé- brité de leur poterie qui esl grossière , mais so- lide. Il y a huit tanneries en activité. La ville est mal bâtie, et les maisons sont entassées. On re- marque quelques jolies campagnes en deçà et en delà de la rivière qui partage la ville. Sur le pont est une chapelle dédiée à sainte Elisabeth. L'é- glise est sous rinyocation de saint jNîarlin, et n'a rien de remarquable. Il y a un hôpital bien servi destiné aux vieillards et aux infirmes de la com- mune. Larorjîtcbfioit, Rupes Bcrulphi^ «\yait donné son nom à une ancienne famille tjni finit avec Guillelmine de Laroquebrou en i25i. On voit en- core l'ancien château qui a appartenu successive- ment aux Montai, aux d'Escars et à Pierre Duteil en 1387. Amalric de Montai en était seigneur en i45o; il présida une réunion des étals 'dAuiil/ac; LAR. i5i il était bailli des montagnes et chambellan du roi. Cette ville a donne naissance à Dubois, prêtre, attaché h la chapelle du roi au dix-septième siè- cle, et à .T. BricuJe, médecin distingué, mort en 1812; elle a justice de paix; bureau d'enregistre- ment, brigade de gendarnrêyie royale, employés des contributions indirectes, etc. Les foires se tiennent les 4 février, 19 mars, 8 mai, 25 juin, 17 août, 28 octobre, G et 28 décembre. On y vend beaucoup de bestiaux, et surtout des mou- tons provenant du Ouercy. La route (\'Aw'i/iac3. Tulle passe à Larcquebrou. A 22 kil. (4 yi 1.) O, à^Aurillac. La latitude est de 44 rc de ruisseaux. La rivière d'Aulhre y prend sa source. Le terrain, sujet aux ravines et aux gelées, produit du seigle et du blé. noir. La partie du N. est boisée en hêtres, et les bruyères couvrent la huitième partie de la commune. Il y a de grands pacages, des vacheries, et on y élève de bons bes- tiaux. Nonobstant la température froide du pays, les vergers sis dans les petits vallons y sont d'un bon rapport. La Jordanne s'y trouve avoir un lit resserré et hérissé de rochers, et ses eaux tu- multueuses descendant avec fracas y forment de jolies cascades. L'église est dédiée à saint R.émy. On remarque le château de Velzic, avec une cha- pelle qui a donné son nom à une branche de la maison de Fontangc* ; celui de ¥racor, en partie démoli; la tour antique çt isolée de Foliés, du neuvième ou dixième siècle; les ruines du'chàteau de Zo Peyre , qui environnent un gros rocher surmonté d'une tour. On voit d'autres vestiges d'édifices consicféâàbles près du Bos. A i6 kil. (3 y^ 1.) N. E. à^Auritlac. Les villages ou hameaux sont : Auzerolles, y'Comozières.'*^ ^ Boigues. " Driller. -.^ Broussous. Faliès. Cayla. Flandonnicre. Chieule. Freygevialle. Clai^'ières. Gîraoul. Compens. Houades. Jauîhac. La Coste. La Croiix. La Garde. LjU Geîieste. La Peyre. L^a Verni ère. L^a Vergne-D langue. La T'ei'gne- Nègre. L^as Lignes. L^as Doumagies. L^c Bos. Magieuxs Montanrcl. Mousset. Murassou. » Prat-Niau. Plicux. liiau. Soulages. Velzic. Viers. i5^ La Ségalassière, commune du canlon de Saint-Mamet, arrondissement à^Aurillac, a i5 villages on hameaux, 87 maisons et 172 liabitans. ^ Son terrain, assez plat, est productif en grains et fourrages ; il est boisé à l'O. Il y a un étang à La Trémouillere. L'Assomption est la fête patronale. C'était^n prieuré à la nomination de Tabbé d\4«- rillac. Le commandeur de Cariât était seigneur du lieu. Cette commune est réunie à Pers pour le spirituel. A 9 kil. (2 1.) N. O. de Saint-Mamet , et à 21 kil. (4 1/2 !•) O. ^Aurillac. Les villages ou hameaux sont : Baîdez^.. '.. Brau. ^ L-ie Camp-deî-Papux. La Rigaldie. La Trémouillere. La Veyssière. La Viole. LeFayt. Le Moulin. Le Papux. Le Soulier. Les PompiLs. Moniins. Noël. i56 LAS. Lastic, commune du canton nord et arrondis- sement de Saini-Flour, contient 7 villages ou ha- meaux, 77 maisons et 826 habitans ; arrosée par l'Areuil, elle a de bonnes prairies, des pacages ^ et récolte du seigle. L'église est dédiée à sainte Magdelaine. L'évéque dé Clermoiit en fit don à SauxiUaiiges en ii3i; elle dépendait alors du prieuré de La T^oufe. Lasilc a donné son nom à une famille fort il- lustre et ancienne. En 1254, Pierre de Lastic fut chanoine de Brioude. En i357, Beraud II, comte de Clermont, prit un seigneur de Laslic pour ga- rant d'une donation faite à la comtesse Dauphine, sa mère. En i385, le sieur de Lastic fut fait pri- sonnier par les Anglais. Jean de Lastic 'ut grand- maître de l'ordre de Malte; il mourut en 1454.* En 14 ï2, Etienne Bompart, seigneur de Lasilc, frère du grand- maître , était commantleur de Montchamjy et Celles ; il était syndic de la no- blesse de Saint-Flour. En 1470, Draguinet de Lastic, seigneur é^ f^arlictte , fut chambellan du roi et maître-d'hôtel dfe la reine. Louis de Lastic fut grand-pri^r d'Auvergne, depuis i555 jus- qu'en 1567. En tSj^/jean de Lastic, 'riche sei- gneur (\tSleujac;^t^\ic\\Qiàç. la ligue en T^v^^rgne; il fut gentilhomme de la reine Marguerite, et très- estimé d'Henri IIL En iSgo, le château fut as- siégé et pris par les royalistes. Il y a deux châ- teaux dans le bourg, qui faisaient deux seigneu- ries différentes; l'un est situé sur un énorme ro- LAT: i57 clier, avec les ruines d'une église. A i5kil. (3 ^f^ I.) N. E. de Saini-Flour, et à 68 kil. (i6 'J, 1.) N. E. (TAiinJ/ac, Les villages ou hameaux en dependans sont : La Bastide^ Marlesche. La Vastrîc. Moniredon. Le Pont-de-Léry. Rodier-Laprade. ISIoulln. La Trinitat, commune du canton de Chau- desalgucs , arrondissement de Saîni-Flour, 3l ij villages, 76 maisons et 298 habitans. Son terri- toire , qui limite avec le département de l' Avey- ron , est montagneux, boisé, rapporte peu de ^ grains , n»ais bon en fourrages ; il est arrosé par les ruisseaux de La Tnnùaf, du Protêt de Noiia- Ihac , qui prennent leurs sources dans cette com- mune qui jadis dé"pendait du seigneur de La Ro- che-Canil/ac. L'église est dédiée à la Sainte-Tri- nité. A i4 kil. (3 l/j 1.) S. de Chaudcsaigues , 39 kil. (8 1.) S. de Saini-Flour, et a 68 kil. ( i3 k), S. E. à^Aurillac. Les villages sont ; Bonnevide- - Les Coudoumas. Brun eL"^. ■ L es Fayçux. Fayas, Les Issendoux. La Grai'ière. Le Trémédour. La Moustjue. Manuel- Noualhac. Les Abrîolos. Mixiel. Les Abriols. Montsol. Les Cayres. MonUn-de-Brial, i58 LAU. Laurie, commune du canton de Massiac, ar- rondissement de Saîni-Flour, a 7 villages ou ha- meaux, 96 maisons et 38 1 habitans. Son terri- toire est montagneux et peu fertile en grains et fourrages. On y engraisse des moutons en été. Quelques bouquets épars de sapins rendent la vue de ce pays moins triste. L'église est sous Tinvoca- tion de Notre -Dame -du- Mont- Carmel. Lmirle était de l'élection de Clennoni. A 8 kil. (2 1.) N. O de Massiac , 3i kil. (6 y^ 1. ) N. de Salnt-Flow , et à 73 kil. (iG •/4 1.) N. E. à'Aurillac. Les vil- lages ou hameaux sont ; Anliai. Jurenge. CoharJe -Basse. L'Air. Foulicres. Voigues. -^ La Vasïrie , commune du canton sud et de l'arrondissement de Saini-Floitr, a 20 villages ou hameaux, 186 maisons et gSg habitans. Située dans la Planèze et Irayersée par la route d'Espa- lion h. Saini-Floitr,' é^le est assez fertile en seigle et blé noir. Soii te"iTain'sabloneux et sujet aux ra- vines est bien t'ghitïi^J-'y^a des pacages ci de bons prés arrosés parla Truyè^ et. plusieursruisseaux. On y élève des bcstiiaux^ét des mulets. .î^-'église , dédiée à saint Pierre, avait jadis un chapitre de sept chanoines. Cette commune dépendait ancien- nement de la seigneurie de Chavagnar. On y trouve les châteaux ou leurs ruines de Fonihonne, Monibrun et du Cuzon. A Hobis, il y a une pierre LAV. i59 levée, monument celtique". On serait tenté de Croire, par i'étymologle, que l'ancienne Lovolo- innn, dont parle Grégoire de Tours au sujet de la guerre que Thierry I" fit en Auvergne en 525, élail La T^aslrîe: car il y a sur le puy de Mont- hrun les vestiges d'une église, d'un réduit et d'une petite ville forte. Ce prince pouvait venir de là plutôt que de Volon'c ^ en Limagne, indiqué Yiouv Loiolofnnn , et assiéger ChasieJ-MarUiac , Caslnim Mmiliacum^ comme le dit cet auteur dans sa narration. Le château de Monthrwi , au M. de la montagne, fut pris et tenu en iSSy par Bertrand d'Albret et Jean Chandos, conne- ctable de Guyenne et fameux chevaliers gascons; il fiit pri^ de nouveau en i36o, assiégé quatre ans après, et rendu par composition. La ville de Saint-Flour contribua pour 2,000 liv. aux frais àv. siège. A i3 kilj. (3 1.) S. E. de Salnt-Flow, et à 57 kil. (il y^ 1.) E. dCAurlllac. Les villages ou hameaux sont; BcTinac. Le-Cuze. Chaïaalièrcs. he Mas. Chaussînes/' Le Tàrrieu. Conibrei:' \}- Le Tour. Font bonne. •' Le Vers. Franges. Monibrun. GrancU'Cil. Polîgnac. La Brugeire. Jîobîs. La liochetle. Serres. La Valette. i6o LE M. La Vaisseket, commune du canton et arron- dissement de Murât, a 5 villages Ou hameaux, 86 maisons et SSy habitans ; elle est située dans la plaine, au pied des montagnes du Cantal, traver- sée par la route de j^Iiu-atâ Salnt-Flour et bornée par l'AUagnon; elle a des terres fertiles bien cul- tivées , de bons près et de grands pacages pour les moutons. L'église est dédiée à saint Cirgues. On observe dans cette commune les ruines du château de Chaylane, d'abord pris et rasé parles Anglais en i36o, puis, en 1409 ^ dans les guerres des vicomtes de Murât et des comtes d'Arma- gnac, et enfin bridé accidentellement en 1789. Cette vicomte considérable appartint en premier; lieu aux seigneurs de Murât. Marguerite de I^Iu- rat était dame de Chaylane en ,i363; puis elle passa aux familles de Peyre et d'Estaing, En i454, Guillaume d'Estaing, chambellan de Charles VII, ambassadeur en Castille, en était seigneur; elle appartint ensuit^ â la maison de La Faige. A 4 kil. ( I 1.) S. É. de Mwat, et à 4i kil. (9 /4 1.) ]N. E. d'^i/n/4%(p*.l4e5 villages en dépendans sont: Chaylane. ' " " ' Moulèdes. hagarde. Toursoly. Le Morle, commune du canton de Ruynes, arrondissement de Saint-Flour, n'a point d'autre village que le chef-lieu, avec 34 maisons et i85 habitans ; elle est arrosée par le Gaz et l'Espiral ou le Morle, ruisseaux qui vont se jeter dans la Truyère; elle limite avec le département de la LEM. i6i Haute-Loire, et touche au N. les bois d^^la Mar- géride. On récolte peu dans ce pays froid , mais il s'y élève des moutons. L'église, dédiée à saint Antoine, dépendait du monastère de la Chal.se- Dleu. A cause de son peu d'étendue, Le Morle est réuni à Riipies pour le spirituel. Cette terre appartenait en iS'G à Rigaud de Pestel. A 3 kil. ( y: 1. ) E. de Ruynes, 4 kil. (3 /^ l.) E. de Saini- Flour, et à 74 kil. ( 16 % 1.) E. à'AurUlac. Le Moble ou VEspùal, petite rivière qui prend sa source près des bois de la Margéride, coule à rO'/, et après avoir arrosé la commune de ce nom et celle de Ruynes , va se jeter dans la Truycre. Les Arbres , commune du canton de Riom , arrondissement de Mauriac, qui, depuis quelques années, est réunie à celle de Riom avec son rôle particulier, a 19 villages ou hameaux, 62 maisons et 464 habitans. Arrosée parla Yéronnc, ses prai- ries sont bonnes, et ses terres assez productives. Il y a des bois dans la partie du I^. il n'existe pas de chef-lieu de ce nom. On trouVedes vestiges aux Mazets , qui annoncent un ^and édifice , et appartenant, dit-on, aux Templiers. Bernard du Mazëf -vivait en 1317. A 12 kil. (2 1.) S. O. à!Aurillac. Les villages et hameaux sont : AUagnon. Ferrai gués. Chez-V Echaudat. La Caire. CoUanges. La Gorce. 12 l6l2 La Rode. La Taphand. Le Luc. Les Blattes. I^es Bondes. Les Mazeis. Ménllet LES. Montauteil. Niargoux. Roudadou. Roussi/Ion. Sédour. Verdier. : Les Tek NES, commune du canton sud et ar- rondissement à^Saini-Flour, contient 12 villages ou hameaux, 224 maisons et 913 habitans; elle est traversée par la route de Saint-Floiir à Rodez. Son terrain bien cultivé produit du blé de' ^Dutc espèce, surtout du seigle. Il y a quelques coteaux rapides dont plusieurs sont couverts de bois et de\ rochers. Les ruisseaux des Ternes , du Croiset et des Chazeaux arrosent ses prairies et pacages de bonne qualité. L'église est dédiée à saint Martin. Le château de Courtines, à présent ruiné, était aux bénédictins deZrouill.ards. Le llaut- Liraoti, qui se rapprocljler^^'C^ay^r^?, a un ali- gnemetit de pierres élevées pu cayrons , pour servir de guides aux voyageurs. Le Bas- Limon est plus abrité. On doit surtout se méfier des en- droits marécageux , espèces de tourbières très- dangereuses, assez fréquentes sur cette route, ainsi que de petits ruisseaux encaissés. Il serait aisé de i68 LIO. rendre cette communication praticable et assurée en toute saison, par le moyen de piles en pierres sèches ou de poteaux à bras, et la construction de quelques ponteaux, surtout si la route projetée de Boj't à Murai s'exécute. LioRA?^ (le), grande foret de sapins, d'environ iioo hectares, que traverse la route de Saini- Flourdi AnrUlac , et non loin du plomb du Cantal. On y a établi des moulins à scie. N. de La Ro-' chelambert est propriétaire de cette forêt. Les habitans de Murât et de plusieurs autres com- munes y ont des droits d'affouage. L'Ondre, rivière qui prend sa source dans la commune de Dienne, coule au jS., passe à Mar- chastel, et se jette, une lieue plus bas , dans la rivière de Rue. LoaciÈEES, commune du canton de Rnynes, arrondissement de Sa'int-Flour, a lo villages ou hameaux, 1 53 maisons et 742 habitans. Cette commune se incite de trois côtés par le départe- ment de la Lozère et celui de la Haute-Loire ; elle est assez productive en grains , a peu de pa- cages et de bonnes prairies arrosés par les ruis- seaux de Chagaire, de Balains et de Répoulu. Il y a de Targlle Irès-refractaire, propre à fabriquer les creusets des verreries. Celle de Colany en fait usage. L'église, existant déjà en i3i5, est sous Tin- vocation de saint Sébastien. A 7 kil. ( i '/^ 1. ) S. E. LOT. 169 de Ruynes, 20 kil. (4 1.) S. E. de Saint-Flour , et à 80 kil. ( 16 y] 1. ) E. iVAunllac. Les villages et hameaux sont: Broussoles. La Fage. ChabanoUes. Le Pouget. Chalcitcs. Marcillac. Feyrolleites. Plcaux. Freyssinoux. Lot (le), rivière qui n'appartient pas au dépar- tement, mais le limite avec celui de l'Aveyron. Vers la commune de T^ieillevie, ses bords sont es- carpés e^ produisTent du vîh assez goûté dans le pays. LoupiAC, commune du canton de Pleaux, ar- rondissement de Mauriac, a 16 villages ou ha- meaux, 79 maisons et 5o8 habilans ; elle est trcs- fertile en grains , a de bons pacages avec des vacheries dont les bestiaux sopt^stimés. La Ma- ronne l'arrose et la limite avec le canton de Saint- Cemm.ïa^ég\ise, mentionnée dans lî^^ charte de Clovis sous l'invocation de sâirit Pieï*ré, est dédiée à saint Loup. On remarque l'aritique château de Branzac bu P^ranzac, qui en 1232 était à Guil- laume de Vranzac; en i255, à Guy de Pestel, et en i344ï à Eymeri de Pestel. On a peine à re- connaître les ruines du château de La Roche, qui était à Marc de Ruzol en iSoy, à Pierre La Ro- che en i368, et à Claude de Pestel en 1544» lequel 170 LU G. le vendit au seigneur de Dnigeac Ces deux sei- gneuries ont appartenu avant la révolution à la famille d'Anglards de Bassignac. A 8 kil. ( i y^ 1.) E. de Pleaux, i3 kil. (2 y^ 1.) S. de Mautiac , et à 25 kil. (Syjl. ) S. E. d'Aiirillac. Les villages ou hameaux sont : Banille. La Chaud. JBranzac. La Montagne. ' Chazeite. La Roche. Conrot. J^a Triaude. Deux-Moulins. Méallet. Durand. Peyrebrune. Fessines. Rougit. ^ La Borie. LuGARDE, commune du canton de Marcenat, arrondissement de il:fz/ra/, .renferme 11 villages ou hameaux, i4o maisons et 710 habitans; elle occupe uiic plaine qui se termine au N. par la fo- ret de sapins dite le bois de Combret. Le terrain produit un peu de seigle et de Tavoine. Les pa- cages sont y^ste&» mais marécageux. L'église, dé- diée à saint Martin ^ a été depuis peu érigée en succursale. N^jn-Ioin du chef-lieu, sont les ruines du château îoxtà^Lugarde, ayant un souterrain qui conduit très-avant dans les montagnes. Maurin du Breuil était seigneur i\çi Liigarde en i23o; Guy de Mural l'était en i3i8; il fut appelé à la guerre de Flandre par Philippe-le-Long. Après lui , Mi- les de Pourpières posséda cette terre en i4oo; LUS. 171 clic passa en i454 à Guillaume d'Estaing, cham- bellan de Charles VII, et à Jean d'Estaing, habile ge'ne'ral, en i^c^i. La famille de Chavagnac de Blesle en jouissait en dernier lieu. François de Lugarde fut ëvéque de Rodez en 1527. A 6 kil. ( I y; 1.) S. O. de Marcmat, 23 kil. (51.) N. O. de Murât, et à 53 kil. ( 12 1. ) N. à'AiirUlac. Les villages ou hameaux en dépendans sont : Auzargnes. Lugarde-Soubro. Grange-Neuce. Meynîal. La Ceppe. Pécheî-Fau. La GriJJoul. Peyrolct. Lauri. ^ ** Ronzalne. LusSAUD , commune du canton de Massiac , arrondissement de iSâ!/;'/7/-i^7ot/r, n'a qu'un hameau joint au chef-lieu , 28 maisons et 202 habi-'^ans ; elle est arrosée par la Yoyreze , qui 'irend sa source dans les montagnes du Cé?i^Uier et limite avec le département de la IJaulQ-Loire. C'est un pays de bois, de bruyères, frpidét de peu de rap- port. On y élève des moutpb's-ll'jt^ quelques bouquets de sapins. L église, lobs rïavôcation de sainte Magdelainc, est annexe de i^/ne. A i4 kil. (2 y, 1.) N. O. de Massiac, Sy kil. (7 ^i 1.) N. de Saini-Flour, et à 73 kil. (16 74 1.) IS. E. à\4u- rillac. La T^astrie est le hameau qui en dépend. Madic, commune du canton de Sagnes, ar- 172 M AD. rondissement de Mauriac, contient 10 villages ou hameaux, 88 maisons et 4^^ habitans; elle occupe en partie un joli vallon , mais un peu trop resserré sur la rive gauche de la Dordogne, qui la sépare du département de la Corrèze ; elle est aussi en partie enclavée dans la commune à'Ydes. Quoique sujet aux ravines, son territoire produit du seigle, blé noir et autres grains. Le noyer y vient bien, et il y a de jolis vergers et des bois. Les prairies et pacages sont d'un médiocre rapport, étant secs ou marécageux dans le vallon. La route de Rodez à Clermont la traverse à TE. Il y a des carrières de grès, des indiens de hojiille et un beau lac près du bourg. Ce lieu est indique dans la charte de Clovis. On remarque avec surprise sur la Dordogne, à la cime d'une butte, les ruines d'un grand château flanqué de tours, encore im- posant. Une partie est 4'ouvrage du quinzième siècle, l'autre est plus ancienne. Bernard de Ma- dic en était seigneur en 1270. Sa famille s'étei- gnit avec Jacques de Madic, lequel testa en faveur de Gilbert de Chabatincsen 1 455; et depuis cette terre a été possédée et habitée par les seigneurs de ce nom.Nous allons en dire deux mots. La fa- mille de Chabanncs est très-ancienne et illustre. Jourdain de Chabannes fut témoin, en 11 78, du combat singulier entre Geraud de Fontanges et Eymcri de Saint-Céré j où le premier fut vain- queur. Eblon vivait en 1270. MAD. 173 Jacques fut grand-maître de France en i45i. Antoine, comte de Dammartin, fut aussi grand- maître de France, lieutenant-général et sénéchal de Carcossonne ; il mourut en 1488. Gilbert, seigneur -compteur de Sagnes , fut grand-sénéchal de Guyenne et gouverneur du Li- mousin en 1459. Jacques de Chabannes de la Palisse fut grand- maîtr'î de France, gouverneur de Milan, et eut le bâton de maréchal en 1624 ; il fut tué à la malheureuse bataille de Pavie Tannée suivante. Joacliim fut sénéchal de Toulouse et chevalier d'honneur de Catherine de Médicis ; et plusieurs autres grands hommes , d'épée ou d'église , sont sortis de cette maison alliée à celle de nos rois. L'église, dédiée d'abord à saint Quiren, puis à saint Eutrope, fut bâtie en 1476 par Gilbert de Chabannes et Françoise de La Tour, comtesse de Boulogne et d'Auvergne, son épouse. Le roi avait aussi accordé en 1480 des lettres-patentes pour l'établissement d'un marché kMjiiIic le vendredi, au préjudice de celui de jBo/t, petite ville de la Corrèze, qui en est très-près ;ïn?iis ces lettres fu- rent révoquées en même tems. Il y à à Beil une fontaine minérale, et à Tra/za^ dos vestiges d'ha- bitations romaines. A 6 kil. ( i '/^ 1.) N. O. de Sa- gnes, 23 kil. (5 1.) N. de Mauriac , et à 57 kil. (12 y] l.) N. à^Aurillac. Les villages ou hameaux en dépendans sont : Beil. Dourdel. jMoulin. 174 MAC. Guzou. La Tuilerie. La Barraqueite. T^e Fayt. La Croix-Blanche. Trancis. La Forcst. Magnac , commune du canton de Chaudesai- gues, arrondisscîTient de Saint-Flour, a 3 villages ou hameaux, 26 maisons et 90 habilans; elle est presque circonscrite et limitée par le Bex d'avec le canton de Riipies et le département de la Lo- zère. Son terrain est montagneux et peu produc- tif en seigle. Il y a des prairies et des pacjgcs. L'église , autrefois prieuré sous le nom de Saint- Michel, et dépendante de celgi de Langeac , fut donnée au monastère de SaiiJcil/aFigesr^av Tévcque de Clermont en ii3i ; elle est annexe de Frcyde- fond, commune de Sarnis. On remaïque quel- ques vestiges du fort de Châtcau-T^ieux. Hugues de Magnac fut ministre d'état et é.éque de Li- moges en i4o5. A 1 1 kil. (2 '^ 1.) N. E. de Chau- desaigiies^ 20 kil. (4 l.)S. de Soitil-Flour, et à 65 kil. ( i3 1.) E, à'Aimllac. Les villages et hameaux sont : La Britgeire , Lie Poiiget. Malbo, commune du canton de Pierreforf, ar- rondissement de Saint-Flour, a 10 villages ou ha- meaux, 142 maisons et yiohabitans. Arrosée par la rivière du Sinq, qui y prend sa source, elle est adossée au bois très-considérable de ce nom , et occupe une partie des montagnes du Cantal. Ses vastes pacages nourrissent des bestiaux et des MAL. 175 moutons. La rigueur des hivers fait que son ter- rain est peu productif en grains. Il y avait jadis un prieuré sous l'invocation de saint Jean-Bap- tiste. A II kil. (2 '/4 1) N. O. de Plerrcfort, 34 kil. ( 7 1.) S. O. de Samf-FIour, et à 3o kil. (6 '/^ 1.) E. à^Aunllac. Les villages et hameaux sont: Belmoni. Le Bousquet. Chatours. Poulverclles. Lahro. Répons. La Francio. Sarrus. La Garrigue. Mallet , commune du canton de Chaudesai- gnes, arrondissement de Saint-Flour., renferme 3 villages oul^ameaux, 35 maisons et 222 habitans; elle est arrosée par le Bex et la Truyère, qui en forment une presqu'île. Il y a des bois et de bonnes prairies. Cette commune dépend de Sar- rus pour le spirituel. L'église est dédiée à saint Nicolas, et la cure était à la nomination du roi. On remarque près du bourg les ruines d'un fort qui appartenait à Armand de Chàteauncui en i34i. Les Anglais s'en emparèrent en^ 1387, et le rendirent peu de tems après pour une -somme. Renaud II, vicomte de Mural, en était seigneur en i4o4» ^til céda ses droits aux d'Armagnacs en 1435. Cette forteresse, nuisible au pays voisin, fut rssée en iSgo par les catholiques, quand ils s'en furent emparés sur les Huguenots. Bérenger de Châteauneuf , seigneur de Mallet, avait en 1 436 176 M AN. fait une double alliance avec Odon, compteur de Sagnes. A i3 kil. (2 y^ 1.) N. E. de Chaudesal- gues, i4 kil. ( 3 1. ) S. de Saint-Floin\ et à Sg kil. (i3 1.) E. à'Aunllac. Les villages et hameaux sont : La Glaiçe , le Tourrail. Mandailles , commune du canton nord et ar- rondissement à^Aurillac, a 17 villages ou ha- meaux, i53 maisons et 854 habitans; elle est si- tuée à l'extrémité N. du vallon de Jordanne, et arrosée par cette rivière. Son territoire est pres- qu'entièrement occupé par des prés, des pacages et des vacheries. Les bestiaux qu'on y élève étaient en général peu estimés autrefois. Cette commune possède les forêts de Rombière et dp Glaisiou, en taillis de hêtre , et qui en font le t6ur. Le Puy- Mary, le Col-de-Cabre et le Puy-Chavaroche li- mitent la commune au îï. et au N. E. Une partie de ces montagnes est inaccessible , et formée de masses énormes de bazaltes où se trouvent des foyers de volcans. Le terrain cultivé est de peu de rapport, à cause des gelées et de la rigueur du climat. La Jordanne, qui prend sa source aux en- virons, est si forte ^ sa naissance qu'elle fait tour- ner aussitôt un moulin. L'église de Mandailles est sous l'invocation de saint Laurent. A 25 kil. (5 ^ 1.) N. E. d'Aurillac. Les villages ou hameaux en dépendan-j sont : Armandiès. Benech. Bardhuguet. Foumols. M A R. Founial. L 'Auradou. Jarrigc. Mas. La Cosle. Mas-Soubro La Douze. Kaymont. La Pause. Revel. Las Teyries. Rudez. ■11 M AK GENAT (canton de), arrondissement de Mural , au N. E. àH Aurillac , est borné au N. par le département du Puy-de-Dôme ; au M, , par le, canton deM^/^'^Z/à FE., par celui à' Allanchn , et à rO., par les cantons de Champs et de Riorn. Il se compose des communes de Marcenat{c\iÇiï- lieu), Condat , jAigarde , Morchasiel , Monigre- leioc , Praâier , Saint-Amandln et Saint-Bonnet. Sa population totale est de gSSi habitans. Marcenat, chef-lieu du canton du même nom, arrondissement de Murât, renferme 38 villages ou hameaux, 44^ maisons et 2198 habitans. Cette commune occupe un plateau adossé aux monta- gnes du Cézallier, et bpm^ par les rivières de Condat et de Saint-Bon;iét. Le terrain est assez fertile en grains; mais.'ébn pjoduit principal est en fourrages excellens. On y- él.èvç de beaux bes- tiaux. Le pays est assez boi^é au N. Le bourg, quoique élevé et froid, est bien bâti, et sa situa- tion est fort agréable en été. L'église, dédiée à saint Biaise, est ancienne et solidement construite. Il a existé une famille de Marcenat. Gilbert , fils du seigneur du lieu, fut témoin en 11 j8 du com- bat singulier entre Geraud de FonlaR{;es et Ey- i3 178 MAR. lîieri de Saint-Cérc. Autre Gilbert se rendit ga- rant pour le comte de Rodez dans un trailé passé en i385 avec le vicomte de Murât. Guillaume fut bailli des montagnes en i342. Louis de Marcenat était abbé de Conques au onzième siècle. Le château à'Aubljoux, près Marcenat , chef- lieu d'une terre considérable, avec titre de comté, faisait partie du duché de Mercœur et de l'ancien prévôtage du dauphin d'Auvergne. Un nombre infini de fiefs en relevaient. Il fut donné en i33g, par Béraud, dauphin, au vicomte de Polignac. Ce château tombe en ruines. 11 y a une poterie nouvellement établie aux environs. Dans le vallon, et près de Batifoil, sont des eaux minérales. Blar- cenat a un juge de paix et un bureau d'enregistre- ment. Ses foires se tiennent les 25 avril, 27 juil- let et 3 septembre. Il y a marché le jeudi. A 24 kil. ( 5 % l. ) N. de Murai, et à Sy kil. ( i3 1.) N. E. ]'ailes. Peivéjoul. Coussergues. Pradlues. Enire-deux-Rieux. Renharez. Esiang. Roquenatou. Fau. Vcrnioles. Maronne, rivière qui prend sa source dans la commune du Falgoux , coule à FO. , reçoit l'As- MAK. i85 prc et la Rue, qui arrosent Saint-Paul et Fon- /<'.'//^t'^; parcourt un grand nombre de communes, surtout Saint-Martin-P'alrneroux, où la route de Ixodcz à Clcmiord la traverse sur un pont recon- struit à neuf; et quitte le département, en le limi- tant avec celui de la Corrèze, pour se jeter dans la Dordogne, plus bas qnArgenkit. Mars (le) ou Merle ^ rivière qui prend sa source au Puy-Mary, coule long-lems au N. O. dans le bois du Falgojix , arrose Saint-T^incent et An- glards , et se jette dans la Sumène , au lieu de T^endes , commune de Bassignac. ^ Massiac (canton de), arrondissement de Saint- Floitr, au N. K. (VAimllac , est borné au N. par le département de la Haute-Loire ; au M., par le canton nord de Saùif-Floiir, SiïE., parla Haute- Loire et le canton de Ruynes, et à l'O., par celui à^Allanches. Il se compose des communes àeMas- siac [chcîAïçu) , Aurlac, Bonnac ^ La Chapelle- Laurent, Lauries , Leyçaux , Liissaiid , Mole des, Molompise , Sainl-Etienne-sur-Massiac , Saint- Mary-le-Cros , Saint-Mary-le-Plain, Saint- Pon- ey, Saint-T^ictor et V^alJQuse, Sa population est de 10662 habitans. Massiac, ville, chef-lieu du canton de même nom, arrondissement de Saint-Flour , comprend sur son territoire commiunal 20 villages ou ha- meaux, 437 maisons et 1821 habitans; elle est si- i86 MAS. tuée dans un très-joli vallon, mais resserré au N. et à TE. par des montagnes élevées, dont la pente méridionale est couverte de vignes et d'arbres .fruitiers. Il est arrosé par l'Allagnon, qui reçoit un peu plus bas FAreuilet le ruisseau d'Agnolou. Le pays, quoique très-sujet aux ravines et aux inondations, produit du grain, des fourrages, du chanvre et quantité de fruits. La vigne donne un vin blanc potable. La route de Clermont à Saint- Flow Y^assc à Massiac , et l'on vient d'ouvrir une communication de JMurai axdc cette dernière ville, qui suit l'Allagnon, On évitera ainsi le grand cir- cuit par Soint-Flour, pour aller de Clermont à jLurillac. On s'occupe d'un pont très-nécessaire sur l'Allagnon. Massiac çi\.:a\\. une ancienne viguerie, comme on voit dans une donation faite en SSg à l'église de Brioiide ^3ir Bernard, comte d'Auvergne, et Lingarde, sa femme. Cette ville était fortifiée, avait des fossés, et, il y a quelques années, il exis- tait encore une toiïr carrée, dite la tour d'Ailly. On remarque le beau massif à arcades qui a été construit pour le nivellement de la route de Saint- Floiir, quelques jolies maisons et le château du comte d'Espinchal, qui était seigneur de Massiac. Cette terre appartenait en i357 à la maison de Montmorin. Jeanne de Chassagne la porta , par son mariage, à Artaud d'Apchon, mort en i5o2. Elle passa ensuite à la famille d'Espinchal en 1609. Bertrand ctGuilhume d'Espinchal vivaient MAS. 187 en 1345. Jean, marquis des Ternes, lieutenant- général et gouverneur de Murât, mourut en 1672. L'église est petite et très-ancienne. H y a une cha- pelle dédiée à saint Mary. Il existait jadis un cou- vent à Massiac , reformé par saint Odillon en ICI 5. Hugo, abbé de Snint-Pierre-le-P^if-de-Sens , Favait été de Massiac au dixième siècle. Le Piiy- Francon appartenait à la maison de Léotoing en i.S/p.^.îous les voyageurs doivent observer deux rochers curieux que l'Allagnon a du séparer; sur Tun est la chapelle de Sainte-Magdelaine, et sur l'antre Téglise de Saint- Victor, ce qui a donné sujet à des contes absurdes. Ces deux masses ba- saltiques sont réellement pittoresques. Les foires se tiennent les 23 février, 23 avril, 9 juin, 3o août, 3o septembre et i3 novembre. On y vend surtout des bestiaux et des moutons. Il y a un juge de paix, receveur de ^'enregis- trement, bureau de poste aux lettres, brigade de gendarmerie à cheval et recette des contributions indirectes. A 27 kil. (6 7, 1.) N. de Salnt-Flojir, et à 77 kil. {17 y^ 1. ) N. E. à^Aurillac. Longitude orientale, o d. 52 m.; latitude;, -45 d. i5 m. Les villages et hameaux sont : Aïiliadet. Fayet. Bousselorgues. Le Valette. Brousse. Le Vialle-Vieiïle. Challet. Le Vcrdier. Chevaley. Moulin- Grand. ' Cour. Moulin-Petit. i88 M AU. Parvel. Sahathe.y. Puy-Francon. Vezerat. Prugnes. V iallc-Challet. liibeyrnls. MAURIAC (arrondissement de), comprend six cantons, savoir: Champs, Mauriac , Pleaux, Riom, Sagnes et Salers ; il est borne au N. par le département du Puy-de-Dôme; au M., par l'ar- rondissement à'Auri.llac ; à l'E. , par celui de Murât, et à l'O., par le département de la Cor- rèze. Les principales rivières qui Tarrosent sont: la Rue, la Sumène, la Maronne et la Yéronne. Les montagnes les plus élevées sont: le Puy-Mary, le Puy- Violent, le Gol-dc-Gabre et le Suc-de-Rond. Les forêts dites le Bois-Noir, celle d'Argères, les bois de Chalvignac , de Trémoiiillc et toutes les côtes de là Dordogne, rive gauche, sont réputées être les plus considérables. Le vallon de Sumène, dit la Ribeyre, est le plus agréable de l'arrondis- sement. La population totaleestde6i225habitans. Le Canton de Mauriac est borné au IN. par ce- lui de Sagnes. Au M. est Pleaux , à l'E. se trou- vent i^/o7?2 et Salers, La Dordogne le limite à l'O. du département de la Corrèze. Il se compose des commîmes de Mauriac (chef- lieu ) , Arches , Auzers , Chahignac , Dnigeac , JaUeyrac , Le l^igeaii^ Mêallet, Moussages , Sa- lins ci S ourniac. Sa population totale est de i2536 habitans. M AU. 189 MAURIAC, ville, chef-lieu de Tarrondisse- mcnt de ce nom, suivant d'anciens auteurs, était connu des fan 377, sous l'empereur Gratien, qui aimait à jouir de l'exercice de la chasse dans les forets et environs de Mauranllaco , et data un rcscrit de cet endroit que l'on soupçonne avoir été Mauriac. Il était connu également en 4^1, puisque l*on croit, avec quelque raison, qu'il a donné son |gora à la fameuse bataille des Champs Caialoiiifjues ou des Champs Maïuiaques ., qui se serait livrée dans les plaines à' Anglards ou de la partie indiquée Cantalèz, entre la rivière d'Auze et celle d'Eslourrau. Attila y fut défait par Mé- roué, roi des Français, et Aëtius, général ro- main, joints aux \isigots. Leurs armées étaient formidables, et Attila eut 200000 hommes de tués. Il est eependant plus sage de croire que la ville de Mauriac doit son origine, d'après les anciennes chroniques et traditions, à sainte Théo- dechilde, fille de Clovis, qui suivit son frère Thierry en Auvergne, pour' en faire la conquête, après la bataille de Vouillé. Cç prince fit le siège et s'empara du chklta^u S<^r\. à^JËscouailli ers ou Monicellis , sur la rivièr".e ""d'Auze , situé à une demi-lieue de Mauriac ; il appartenait au sei- gneur du pays nommé Bazoîus , lequel fut fait prisonnier et envoyé à Paris. S'étant soumis au vainqueur, il fut relâché et se fit moine au cou- vent de Saint-Picrre-le-Tif-de-Sens, fondé depuis peu par cette même Théodechildc, et doid avec igo MAU. les biens que Bazolus possédait en Auvergne. Théodechilde étant un jour au château de Mont- cellis , aperçut une grande lumière dans la foret vis-à-vis, où est la ville de Maitrioc ; et ayant envoyé un de ses officiers voir ce que c'était, on trouva une statue de la Yierge gardée par deux lions. La princesse étonnée y fit bâtir une cha- pelle en son honneur, depuis appelée Notre- Dame-des-Miracles. Une autre fois ayant échappé à un danger imminent, en chassant aux environs de Mauriac , Théodechilde fit vœu d'y bâtir un monastère à l'instar de celui de SejTs, et qui en dépendrait. Le château de MoniccUis fut démoli, et les matériaux servirent a la construction du couvent, qui jouit des revenus que le monastère de Sens avait dans le pays , comme provenant de Bazolus. C'est alors que se forma la ville de Mau- riac ; elle s'accrut en 820 et 822, quand Jérémie, archevêque (X(tSens, fit reconstruire le monastère, et obtint en 827 d€ l'empereur Louis-le-Débon- naire une charte d'établissement des moines de l'ordre de Saint-Benoît, avec confirmation des privilèges et ^otre-Dame; sa fètc se célèbre le 5 mai, et attire un grand concours de peuple. Les reliques de saint Quinidie, évêque de P^aison, en Provence, étaient dans cotte église, ainsi que celles de saint Paulin enfant; la révolu- tion a dispersé ces cendres vénérées. La grande porte de Téglise est à observer par ses inscrip- tions et morceaux de sculpture antique, mutilés à la fm du siècle dernier. L'église de la Pioforme est d'une plus belle architecture, mais abandon- née; elle sert d'hangar aux voitures, et est sur le point d'être déhiolje, afin de rendre la place pu- blique plus régulière. Le collège et l'église des ci- devant Jésuites n'ont rien de remarquable en ar- chitecture que le portail. On y enseigne environ deux cents jeunes gens jusqu'en philosophie. Il paraît que l'on va s'appliquer à donner à cet éta- blissement toutes les améliorations possibles. Le fameux monastère et doyenné ne sont plus que des maisons particulières , et dans ce trans- MAIL 193 vcstissement , an a formé une salle pour le tribu- nal, un greffe, des prisons, etc. La confrérie des Pcnitcns Blancs, fondée en iSSg, se soutient en- core. Le couvent des religieuses de Saint-Domi- nique, qui date de i656, est de nouveau occupé par une communauté du même ordre, destinée à renseignement des jeunes personnes. La caserne de la gendarmerie royale et l'hôpital sont dans le même bâtiment. On voit des portions des murs d'enceinte de la ville et deux portes dont Tune dite des Pénitens,, A TE., sont des jardins que l'on nomme aujourd'hui Le Vallat ou Fossé. Le monastère de Mauriac fut pillé en iSyS par les Huguenots, qui, après avoir tout emporté, s'em- parèrent des belles cloches de Notre-Dame et en firent faire deux canons ; ils sont restés long-tems à Miramont En 1590, il y eut garnison établie à Mauriac pour s'opposer aux Huguenots. Mau- riac est assez bien bâti , et si l'on y trouve d'an- ciennes maisons particulières , un grand nombre se fait remarquer par la construction noble et simple de nos jours, relevée par la pierre bleu- clair, appelée Dolérite, d'un grain fm et dur, et la seule en usage. Les fondemens d'un hôtel-de- ville ont été jetés. Cet édifice contribuera à l'em- bellissement de Mauriac. La promenade dite la Piacette est bien plantée, et offre un coup-d'œil varié sur la campagne qui semble assez nue. On y tient auprès toutes les foires, excepté celle du 8 juin, la plus célèbre pour les chevaux et les bes- >4 194 M AU. tiaux, dont le champ est au Puy-sainl-Mary, et à la cime duquel était une chapelle dont a depuis fait une hahitation. Mauriac a été une des bonnes villes de la Haute- Auvergne, des trois prévôtés indiquées dans l'ordonnance du roi Philippe-le- Long en iSig, des quatre prévôtés ecclésiastiques de la Haute-Auvergne et des sept élections. Son bureau dépendait de celui de Saint-Floii7\ Il y avait un élu, un procureur du roi, un greffier et un receveur des tailles; mais le baillage était à Salers. Ce n'est qu'après quelques années dans la révolution que le tribunal de première instance fut établi à Mauriac. Celle ville a donné naissance à quelques hommes célèbres, et a été illustrée par quelques autres. Le plus ancien est saint Odon, qui fut religieux de Saint-PierrC'CÎe-Mauriac, puis du monastère d^ Au- rillac et de celui de Tiâle; il mourut en 9/^3. C'est lui qui avait recueilli sur d'anciens mémoires les vies de saint Mary et de saint Flour, et qui fut chargé d'écrire celle de saint Geraud après sa mort. Le pape Calixte II séjourna à Mauriac en juin 1 120, lors de son voyage à Saint-Flour. Il a existé une maison de Mauriac, puisque Pierre de Mauriac, fils à Gûyi-damoiseau, donna à l'abbaye de Valette en \iSi, Eble de Venladour rendit hommage à l'évéque de Clermont, en 1240, de ses fiefs et châteaux de Charlus, Mauriac, Tellide (ou Teldc, commune de Champaguac), de Mira- mont, Montclar et Beauclair ; il avait diverses M AU. 195 propriétés à Mauriac, et avait même fait en t2?»6 des dons à Tcglise de Notre-Dame, ainsi que la comtesse de Montferrand en \il\l\. Le siècle der- nier a vu naître dans cette ville le célèbre abbé Chappe, inventeur du télcg -aphe , et connu par ses autres talens. Il y a à Mauriac sous-préfec- ture , tribunal de première instance , justice de paix, receveur particulier et des hypothèques, conr- trôleur des contributions, employés des conlrif butions indirectes, brigade de gendarmerie à che- val, avec un lieutenant de celte arme, poste aux lettres, entrepôt de tabacs, etc. La situation de cette >'ille est sur un plateau terminé au S. et à FO. par les bords escarpés de la rivière d'Auze. Le sol volcanique est fertile en grains, et les prés sont de bonne qualité. Son principal commerce consiste en bestiaux , fromages , chevaux , mulets , grains et toiles. Il y a un banquier, quelques marchands de draps , plusieurs horlogers , orfèvres et un li- braire. Le détail est considérable. Les routes de Rodez à Ckrmont, et celles de Pleaux , Saint- Céré Qt JSeiwic viennent passer di Mauriac. On se propose d'en ouvrir une di^et Murât, qui vivi- fierait nos communes de montagnes qui n'ont pas de débouchés pour leurs denrées. On voit prés d'^/- bo plusieurs tumulus isolés, et qui ont dû avoir été fouillés. Le territoire communal de Mauriac renferme 29 villages ou hameaux, 410 maisons, dont 226 à Va vilje, et 323 1 habitans, sur lesquels il y en a près de 2000 d'agglomérés. Sa distance 196 M AU. est de 36 kil. (8 1.) N. O. à'Aurillac. La latitude est de 40 d. i3 m., et la longitude orientale, de o d. o m. 3o s. à-peu-près sur la ligne du méri- dien de Paris. Les villages et hameaux en dcpen- dans sont; Albo. Ariîges. B lundi gnac. Cheyroiise. Crcsscnsac Escouaillers, La Besse. La Chau. La Parro. La Boussille. Las Vaysses. Le Bouchard. Le Mas. Le Mouliîi-de-Blatidignac. Le Moidin-de-Nouroux. Le Moulin-d' Escouaillers. Tue Moulin-du-Pont. Le Puy- saint- Mary. Les Pommiers. Blarclijmps. Marsalou. Saint- Jean. Saint- Thomas. Salzines. Serres. Ttibiac. V erlhac-le-J eune. Verlhac-le- Vieux. Maurines, commune du canton de Chaude- saignes., arrondissement de Saint-Flour, a i3 vil- lages ou hameaux, 104 maisons et 428 habitans; elle limite le département avec celui de la Lozère, qui en est sépare par le Bex. Ce pays montueux et froid est arrosé par le ruisseau de Monffol, produit peu de grains et assez de fourrages. Le prieur d''Aubjac, en Pioucrgue, en était seigneur. L'église est dédiée à saint Mary. A 7 kil. ( i y^ 1. ) N. E. de Chaudesaigiies , 21 kil. (47^1.) S. de M AU. 197 Samt-Floiir, et à 64 kil. ( 12 '/ 1.) E. à'Aunl- lac. Les villages ou hameaux sont : Barbarauges. La Granoullère. Bourmajoiix. Montclergue. Dîjjort. Monifol V Abiouradou. Mouressange. La Brugereiie. Pradastier. La Fouge. Sallecrus. Matirs (canton de), arrondissement et an S. O. â^Auri/lac, est horné au N. par le canton de Saint' Mamet; au M., par les de'partemens du Lot et de l'Aveyron; à l'E., par le canton de Mont- sahy, et à FO., par le département du Lot. Il est formé des communes de Maiirs (chef- lieu), Boissei, Foumoiilès , Leynhac , Moninai- rat, Mourjou, Que zac, Rozie? s, Saint- Constant, Saint-Etienne-de-Maurs , S aint- Julien- de-Tour- sac , Saint-Santin-de-Maurs et Trioulou. Sa po- pulation totale est de 1 12^3 habitans. Maurs , ville , chef-lieu Ôû' canton du même nom, est située dans le \d\\(}Ti à^ Arcanjbie et tra- versée par la route de FigeaC'h. A.urillac. Maurs et sa banlieue renferment 54 villages ou hameaux, 459 maisons et 2296 habitans ; elle est arrosée par la Rance , qui se jette dans la Celle un peu plus bas. Le sol produit du froment, des fruits et du chanvre. Il y a des bois , surtout de châtai- gnerSjdontle rapport est d'une grande ressource 198 M AU, pour le pays. Les jambons y sont estimés. Cette ville est ancienne et fortifiée d'un mur de défense. La place est belle et ornée d'une fontaine jaillis- sante. Elle fut une des quatre prévôtés de la Haute-Auvergne , après l'érection de l'évéché de Saint-Flour : car avant elle n'était qti'une annexe de la prévôté d'Annllac. Maurs se flattait aussi d'être une des quatre bonnes villes de la Haute- Auvergne. Il est fait mention dans une bulle du pape Ur- bain II, en 1096, de son abbaye d'hommes, de l'ordre de Saint-Benoît, sous l'invocation de saint Pierre ; ses abbés faisaient partie du haut clergé de Saini-Flour. Le premier connu est Pierre , vers l'an i255. L'église, assez belle, bien ornée, dédiée à saint Sulpice , fut dotée , ainsi que le monastère, en 1 199. Cette ville a donné naissance à Guillaume, abbé de Maurs, vicaire-général de l'évêque de Salnt-Flour ; à Germain de Pommc- rie, damoiseau, en 1842; à N. de Peyronnenq, qui, au siècle dernier, se rendit utile à son pays par ses établissemens de haras pour la conserva- tion de la race des chevaux d'Auvergne. En iSyS, la ville fut attaquée par les Hugue- nots, et sur le point d'être pillée, sans le secours de Jean Brisson, qui avait déjà sauvé Auriliac. En i583, le capitaine La PeyreTeulela prit pour les Huguenots. En i588, la peste y fit de grands ravages, et la garnison, commandée par le sieur de Fontanges de La Salle, se retira en iSgo. On M AU. 199 y en plaça une autre pour s'opposer aux rcli- gionnaircs. Il y a à Maurs Juge de paix , receveur de Ten- registrement , employés des contributions indi- rectes, brigade de gendarmerie à cheval, bureau de poste aux lettres et un hospice dont une partie des revenus provient des dotations faites aux prê- tres-missionnaires de Salers. Le marché se tient le jeudi. Les foires sont les 24 et 2G mars, les 28 avril, 29 mai, 18 juin, 2- -août et 29 octobre. A 34 kil. (7 y: l.) S. O.iï Aiiril/ac. Latitude, 44 d. 42 m.; longitude occidentale, o d. 8 m. 5o s. Les villages ou hameaux sont : Bélair. Bersagol. Bouissou. Bouyoîes. Bouyouloji. Brousses. Calsacy. Cammai. Combart. Coudert. Falvelly. Gerbes. Germes. Ginalhac. ha Balgayrie. ha Borie. ha Bourgade. ha Cassagne. ha Case. ha Combe. ha Drulie. ha Forêt. ha Junîe. ha Malroucte. ha Pigeonnie. ha Reynaldie. has Turquie. ha' Tapie. ha Tour. ha f^ayssière. ha Vergue. ha VigaUie. he Camp. h e Château-àe- 1 'Estrade. J^e Moulîn-de-Garrigoux. he Moulin- de-V Estrade. 200 ME A. Le Moulin -de-Rouget. Montagnac. Le Moulin-du-Fau. Passenste. Le Noyer. Puech-Doumergue. Les Aurièrcs. Puech-Laborie. Les Branges. Puech-Roux. Le Vallon. Reynou. Le Ver. Saint-Sulpîôe. Le Verdier-Bas. Sylvestre, Le Verdier-Haut. MÉALLET, Meleium, commune du canton et arrondissement de Mauriac , contient 27 villages ou hameaux, i85 maisons et 1024 habitans; elle est située à mi-montagne. Son teri'ain, quoique argileux, est fertile en grains, surtout en froment, mais fortement coupé de profonds ravins. Le pays est boisé , et la rivière de Mars ainsi qu'un grand nombre de ruisseaux l'arrosent. On trouve dans une partie de la commune de la pierre à chaux qui pourrait être utilisée, et même on s'en est servi autrefois, ce qui est prouvé par la déno- mination de Chauffour donnée à ce lieu. La pierre de taille volcanique, qui s'extrait à Méallet, est d'un bleu céleste, et sqn grain est très-fin. L'église, dédiée à saint George, est ancienne; elle est in- diquée dans la charte de Clovis. Il a dû exister un monastère à Méallet, puisque, selon Grégoire de Tours, un moine de ce couvent, Calupan , se retira dans une caverne dont l'entrée, de difficile accès, était placée à mi-hauteur d'une roche poin- tue qui est dans une vallée étroite , sur la rivière MEA. 20I de Marîiou, et qui est appelée Rocantou par les habitans du pays. L'entrée de cette grotte est, dit-on, fermée accidentellement par une masse de rocher; elle donna lieu à beaucoup de contes. Calupan mourut en odeur de sainteté en 5-6. La tour de l'Herm, qui existait au douzième siècle, offre de l'intérêt par ses murs ruinés faits avec des blocs énormes, et à la cime d'une butte très- élevée. On a trouvé aux environs des médailles en or de Néron et de Vespasien. Le château de Mont- biiin, avec sa cifiapelle dédiée à saint Ferréol, est situé sur la rive droite de la rivière de Mars, et couronne une monticule, Louis de Montclar, sei- gneur àt Montbnm , épousa en 1419 Constance de La Tour-d'Auvergne , qui apporta une riche dot. On remarque aussi les ruines du château de Gourdes, mentionné dans un terrier de Mariât du douzième siècle ; il a appartenu à la famille Liset et à celle de Douhet ; il est également bâti sur un mamelon. A 10 kil. (2 y^ 1. ) N. E. de Mauriac, et à 41 kil- (9 1.) N. à'Aurillac. Les villages ou hameaux sont: . ., *. Cabrespine. \»à. a.iach. de ciov. Jpî'ateTx. Chabannes. Ferluc. Champs- Pommadours. Jouanny. Claveyres. La Chabanne. Courdes. tnd. a. u ch. de ciovis. La Ribeyre. Drulhes. L Liom. Eyrnazets. Les Eygonies. Escoins. La Milheyre. 202 M EN. La Souleyre. Montirat. ha f^ergne. MouUn-de-Fouilhoux. Liînoux. Romananges. Marc-de-Bourbon. Royrcs. Margheat. Montbmn. Margheat. Soursac. ind. a. u et. de cio Menet, commune du canton de Riom, arron- rondissement de Mauriac, comprend 25 villages ou hameaux, 209 maisons et 1225 habitans ; elle occupe les hauteurs et le fond d'un bassin très- feflile dont le centre est un lac, dit de Menet, as- sez vaste et poissonneux. Les côtes sont fortement sillonnées par les ravins et la rivière de Sumène, qui coule dans une gorge profonde. Les prés et les pacages sont estimes, et les bestiaux qui s'y nourrissent sont forts et vigoureux. Le Puy-de- Menouère, qui domine le lac, a une carrière de pierres de grès très-fme et exploitée de tems im- mémorial. Les bois sont assez communs dans le pays, mais surtout en taillis, et difficiles à ex- ploiter. Au lieu de Za Clidelle , sur la rive droite de la Sumène, est une fontaine minérale estimée autrefois. Il y ert ft une autre dite de Revaute, près de Taulal-^oiUro. L'église, dédiée à saint Pierre, est grande, bien bâtie et décemment dé- corée ; clic fut dotée par Gaillarde de La Tour- d Auvergne en 1270. L'abbaye de Broc , de très- ancienne fondation, était aussi dans cette com- mune; elle est en ruines, et ses biens ont été ven- dus et morcelés à la révolution ; sa situation dans M EN. 2o3 un vallon bas et marécageux était très-solitaire. L'abbé de Broc Tétait aussi de l'^alette sur la Dor- dogiic, en Corrèze. Nicolas de Menet fut bailli des montagnes en 1254. On remarque le cliâteau de Miirat-l Arabe , ainsi nommé, à cause qu'il fut construit par un cadet de la maison de Claviers, à son retour de la Terre-Sainte avec une épouse de ce pays. Il y avait auparavant une famille de Mnrat, qui porta ce nom de 1392 jusqu'en il^iS. Bertrand, seigneur de Mural., vivait en i^oo, et son fils Antoine épousa Isabeau d'Escorailles en 1425. En 1620, Guillaume de Murât épousa Va- lentine de Turenne. Le ohateau deZa Clidelle, au bord d'un précipice affreux , est une campagne agréable et pittoresque. Guyon de La Valette en était seigneur en 1070; puis elle appartint à la famille de Palhès, originaire du Limousin, en iSgG; ensuite à celle de Sarran, et enfin à la mai- son de Fontanges. Il y avait au Pougeiun château; mais on n'en trouve que quelques fondemens. Plu- sieurs beaux tumuli gaulois ou romains sont à observer aux environs. Pierre Chanut, ambassa- deur en Suède et en Hollandç au milieu du dix- septième siècle, fort estimé .4uY.oi, auteur de mé- moires curieux, et Martial Chanut, son fils, abbé d'Issoire , aumônier de la reine Anne d'Autriche et visiteur-général des Cordeliers, étaient toiîsles deux de cette commune. IjCS foires de Menet se tiennent le mardi après la Pentecôte et le 1 1 novembre. Les deux com- 2o4 M EN. munes de La Gane et à^ Albanies font partie de celle de Menet, quoique distraites pour les con- tributions. A 7 kil. (i y, 1.) N. O. de Riom, 24 kil. (5 /, 1.) N. E. de Mauriac, et à 47 kil. (10 y 1.) N. E. (ÏAurillac. (Voyez La Gane, Alhanies). Les villages ou hameaux sont : Abbaye-de-Broc. Le Château-de-Mw Alliés. Liocan. Au goules. Menoère. Boudolie. Moulin-de-iBroc. Broc. Moulin-de-la-Fage Chairier. Moulin-de-Soulou. Clauzeh. Panchouly. Creyssac. Fo. PoUget. Boudailhac. Fosse. Souleilhadou. La Grange. La Vayssière. Vayal Vinssac. Mentïères , commune du canton nord et ar- rondissement de Saint-Flour, renferme 9 villages ou hameaux, 70 maisons et 294 hahitans; elle est située dans un vallon arrosé par le ruisseau de Montagnac et autres qui prennent leurs sources dans quelques étangs et marais. Le terrain pro- duit du seigle et du fourrage. En venant de La Margéride, on retrouve le bois de chêne dans cette commune, et l'on quitte les sapins. La route de Clermont à Saint-Flour la parcourt à l'O. Meniières était du mandement à'Ardes. Jean de MOI. 2o5 Gouttelas et N. de Leotoing en étaient seigneurs en 1 540. L'église est dédie'e à sainte Magdelaine. A 6 kil. ( I /4 1.) ^'- E. de Saint-Flour, et à 66 kil. (i4 1) ^- E. à^Aurillac. Les villages ou ha- meaux sont; Aubax. Montagnac. Le Bouchet. Moniagnaguet. Le Fayet. Termengros. Le Peschier. Valiergues. MoissAC (l'église), commune du canton et ar- rondissement de Murât, a 10 villages ou hameaux, 145 maisons et 6^3 habitans ; elle est située dans un vallon arrosé par l'Allagnon de l'O. à l'E. et par la rivière ^ AUanche^ qui se jette un peu plus bas dans la première. Les terres sont assez pro- ductives, mais sujettes aux ravines. Il y a de belles prairies, peu de pacages et des taillis de chênes et hêtres assez étendus. On remarque au M. les beaux rochers basaltiques de Lxual. Cette com- mune se divise en Moissac-Haut et Moissac-Bas. Municius, citoyen d'Auvergne et tribun, porta, au sixième siècle , des reliques de saint Germain- d'Auxerre à une église de. la Haute -Auvergne, appelée Musiacas , que l'on croit être Moissac ; c'était du moins une viguerie sous la première race. L'église est dédiée aujourd'hui à saint Hi- laire. Moissac était en 1178 à Astorg de Dienne. On voit le château ([^ Séiêrac , qui appartenait en i366àJean Aldebert. A 11 kil. (2 /, 1.) ÎN. E. 2o6 M O L. de Murât, et à 55 kil. (12 y^ l.) IS- E. d'Aunllac. Les villages et hameaux sont : Comberoiibert. Marret. D omaine-du-Bois. Nussargues. Giraltai. Pachcoux. Laval. Sévérac. Le Soucheroux. MohÈDES, commune du canton de Massiac , arrondissement de Saint-Flour, a 16 villages ou hameaux, 207 maisons et loSy habitans. Située sur la montagne, elle est peu fertile en grains, a des pacages, des prairies et beaucoup de bois qui la couvrent au M.; elle est arrosée par la Sionne, et les montagnes du Cézallier la limitent. L'église est dédiée à saint Léger. On remarque les ruines du château de Colornbines , qui était en I2y6 à Guil- laume et Hugues d'Aureille; en i3i5, à Durand d'Aureille. lligaud d'Aureille, seigneur de Co- lomhines , comte de ISole, fut maître-d'hôtel du roi Charles YllI et sénéchal de Gascogne en 1496. A i3 kil. (3 1.) O. de Massiac, 3o kil. (6 '/jl.) N. de Saint-Flour, ei à 68 kil. (i5 1.) N. E. ^ Aurlllac. Les villages sont : Alla gnon. CoTiche-Bas. Avciiaux. Conchc-Haut. Jionarrne. Escroiiziis. hressolles. Fon-de- Vialle. Colornbines. Fournial. M O L, 207 Grezes. La Coharde-Haute. La Bastide. Luzargues. La Bcsscjre. MoLOMPiSE, commime du canton deMassiac, arrondissement de Saint-Flour, a i3 villages ou hameaux, 197 maisons et 1 1 13 habitans. Son ter- ritoire, coupé de gorges profondes, est sujet aux ravines, produit du seigle et d'autres grains, a de bons prés et des bois. Elle est arrosée par l'Alla- gnon. L'église est dédiée à sainte Foix. Le Prieur était seigneur du lieu, et à la nomination de l'abbé de Conques, diocèse de Carcassonne. Molompise était de l'élcctiof- de Brioude^ On remarque les ruines du château à^Aurouzc, chef-lieu d'une terre considérable, à la maison de Rochefort en 1278. Louis Dubreuil en était seigneur en i2>ii. Ber- trand de Rochefort vivait en iSSy, et Pons d'Au- rouse, savant distingué de son siècle, fut en iSyS abbé à'' Aurillac et puis évêque de Saint-Flouî\ Il y avait anciennement un château à Bégoule. Hu- gues de Bégoule vivait en i364, et Gabri'èl en i588. A 6 kil. ( I y: 1.) S. O. de Massiac , iS kil, ( 5 '/ 1. ) N. de Saini-Flour, et à 69 kil. ( 16 1.) N. E. à^ Aurillac, Les villages ou hameaux sont: Aurousc. Mazelaire. Bégoule. Oiizy. Frornenial. Pcyronairc. La Barraque. Solignac. La Bastide. Trernolet. La Roche. Veauclair. 2o8 MON. MoNTCHAMP , commune du canton nord et ar- rondissement de Saint- Flour, contient 3 villages ou hameaux, 8i maisons et 365 habitans; elle est située sur la petite rivière de Gazonne, qui l'ar- rose, et occupe également les hauteurs^. Son ter- rain est maigre et de peu de rapport. Il y a ce- pendant des prairies et quelques pacages. On y remarque deux moulins à vent. Monlchamp était le titre d'un commandeur de Tordre de Malte. Langeac lui fut réuni. On voit encore les ruines du château qui en iSgi était tenu parles roya- listes. Etienne Bompar, frère du grand -maître Jean de Lastic, était commandeur de Montchamp en \[^i'i. Le péage royal de Cisfrières, sur l'Areuil, était en partie à Etienne de Vissac, chancelier de France en iSSg. A 12 kil. (2 y^ 1.) N. E. deSaint- Ftour, et à 72 kil. ( 14 1.) J^- E. à'Aunllac. Les villages sont : Cistrières , Loudières-Hautes. MoNTGRELEix , Commune du canton de Ma7'- cenat , arrondissement de Murât, a 4 villages ou hameaux, 87 maisons et 455 habitans; elle occupe une plaine produisant très-peu de grains, à cause de l'âpreté du climat , et le bois y est très-rare : aussi les pauvres s'y chauffent avec des mottes de gazon et de la fiente de vache, desséchée Tété au soleil, et qui brûlent à-peu-près comme la tourbe. Les habitans de la Planèze et de ces montagnes se tiennent tout l'hiver dans leurs écuries, et y sont chaudement. Il y a plusieurs petits lacs dans MON. 209 cette coTTimune. Les prés donnent quantité d'cx- ccllcns fourrages, et nourrisseut de bons bestiaux. Monfgreleicc limite avec le Puy-de-Dôme, du côté de La GodlveUe'^ Saint- Allyre et les montagnes Ciw Cc/.allicr. On reniarquesous le Puy-Chavanon la cascade du Sailhens, d'un bel effet. L'église est dédiée à saint Laurent ; c'était un prieuré à la no- mination de Tabbé de Chaiitnin. Ce territoire dé- pendait de l'élection de Clermont et de l'ancien prévôtage du dauphin d'Auvergne. Astorg de Montgreleix fut gratifié, en i34o, dans le testa- ment de Jean, comte de Clermont. A6kil.{i y^ 1.) N. E. de Marccuat, 28 kil. (6/4l.)N. de Mf- rat, et à 64 kil. ( i4 /, 1.) N. E. à'AurUlac. Les villages ou hameaux en dépendans sont : La Pal- Ueœ , La Salessès , Le Lac. Moî^iTMURAT, commune du canton de Maurs , arrondissement A^Aunllac , renferme 18 villages ou hameaux, 71 maisons et 4i3 habitans. Celte commune , dans la forme d'une presqu'île , est enclavée par les départemens d\l Lot et de l' Avey- ron. Des rochers, un sol pierreux et sec, quelques vignobles, peu de terres labourables, voilà ce qui constitue le territoire de Monimuraf. On y trouve de la pierre à chaux que l'on emploie avantageu- sement. L'église, dédiée à ÎSotre-Dame (l'As- somption), est bâtie sur une monticule, et au- dessous des ruines d'un château, où l'on remarque un puits d'une grande profondeur et qui constate i5 2IO MON. la patience de l'homme. Ce fort , avec titre de marquisat , avait appartenu aux comtes d'Arma- gnac. La famille de Felzine l'a possédé au dix- septième siècle. A lo kil. (2 '/; 1.) S. de Maurs, et à 44 kil- ( 9 ^4 1- ) S- ^- à'Auri/Iac. Les villages ou hameaux sont : Alfaric. Bonis. Bos-Bas. B os- Haut. B os-Vert. L 'Amblardie. La Molairie. La Vaissière.^ Laval. La Valletie. I^aiwiial. Le MouUn-dc-Râiié. Les Causses. Pricurct. Rdlié: . Boziers. Salieges. Monts ALTY (canton de), arrondissement et au S. diAunUac , est borné au N. par les deux cantons tïAunllac et ceux de Pic et de Saint- Mamc.t; au M. , par le département de l'Aveyron ; à l'E. , par le même , et à TO. , par le canton de IMaurs. Il se compo* 2i6 MOU. ton et arrondissement de Mauriac, a i8 villages ou hameaux, i68 maisons et 1024 habitans. Cette commune occupe, pourrait-on di)e, une plaine .circonscrite par des gorges profondes que for- ment les rivières de Marliou et de Mars; elle est cependant sillonnée par des ruisseaux qui arrosent de bons prés, et les pacages sont estimés. Mous- sages est fertile en seigle et froment. On y récolte peu de fruits, à cause du manque d'abri et de belles expositions au M. La partie N. est boisée. L'église, d'un style gothique , surtout le portail , est dédiée à saint Barthélémy. L'intérieur est nou- vellement réparé avec goût; elle est indiquée dans la charte de Glovis comme dédiée à saint Julien. Il y a dans cette commune plusieurs anciens mo- numens Remarquables, savoir: le château de f ta- lents, dont les murs ont 7 pieds d'épaisseur, qui était à Amblard en 1260, à la famille de Pcyrc en i45i, et à celle de Montal-Nozièrcs au dix- septième siècle. Guillaume de Yalents fut prieur ^Anglards en i4ii» et Hugues était chancelier d'Auvergne en i474' ^^^ ^^^^ ^^ château, dans la montagne dit(è de .Lachamps , on trouve des vestiges de murailles de construction romaine. On remarque le château de P^cyssei et quelques vestiges de celui de Grossa/del à la côte des Bes- sonnies , sur le chemin de Moussagcs à Trisac. Il y a une seule grange et les ruines. Marguerite de Grossaldet épousa en i33o Bégon d'Escorailles. Valmaison était au chef- lieu, près de l'église. MOU. 217 An-dessouç de Jaïllac , et à la cime d'un rocher ({ui domine le vallon de Mars et à'Anglards^ sont les ruines du château de Cimiers , qui donna son nom à une famille distinguée. Les seigneurs de C/mvV'/'j. sont connus dès 1109, qu'ils s'immiscè- rent dans la querelle du doyen de Mauriac et de l'abbe de Sainf-Pierre-k-V^if-de Sens. Le seigneur de La Tour-d'Auvergne rendit hommage à l'évê- que de Clerinoni pour le château de Claders , en 1226, auquel il avait plus anciennement appar- tenu. Guy d'Albars y résidait en 1266. Brun de Claviers vivait en i3o8; il fut appelé pour la guerre de Flandre pi»r Philippc-le-Long en i3i8. On raconte que le château fut incendié par une demoiselle de cette famille , pour se venger du refus qu'on lui fit de consentir à son mariage avec un Montclar; elle périt victime dans les flammes. A côté des ruines se voit une jolie chapelle. Le village de Jaillar avait une autre maison noble. Artaud de Jaillac vivait en 1282. On trouve des vestiges d'habitations romaines auprès de Mous- sages, au lieu ait Le Rampant ' K 12 kil. {2 y^ l.) E. àe Mauriac, et à 07 kil. (8'y;i.)N. à'Auriilac, Les villages ou hameaux sont: Algèrcs. Fressajiges. Bacheluse. Jaillac. Celles. Iiid. d. la ch. de CloTis. La Bio. Col. La Prade. Ckanleix. Monianeyrol. Ferluc. Morty. 2i8 MUPi. Planeval. Vareîlles. Roumigoux. Veyssei. ind. a. u ch. At ciovu. Valent s. MuRADÈs (le), commune du canton de Sagnes, arrondissement de Mauriac , et réunie à celle de T^ignonet, a i8 villages ou hameaux, i33 maisons et 835 habitans. On y récolte du seigle, du blé noir et des fruits très-savoureux. Le sol, quoique fertile, est entrecoupé de petits ravins, qui n'of- frent d'abord à une certaine distance que des dé- chirures et des rochers. Le fourrage est bon, mais peu abondant. Il y a des bois, des étangs et plu- sieurs moulins. Cette commune, ainsi appelée, fut formée dans le principe des villages dépendans de la seigneurie ài^ Mural-T Arabe , qui, au commen- cement du dix-huiticme siècle, était \ une dame de Bourbon-Malause. Elle fit bâtir à Pratoupyxmo. église, comme devant être celle d'une nouvelle pa- roisse; mais clic ne put être achevée, et, après la mort de cette dame, les villages du quartier firent partie de la paroisse iVAntignac ; ils ont cepen- dant adopté réglii^e du Iloc ou' de Pignon pour la leur, avec le*cîmètière quiTavoisine. A 28 kil. (5 1.) E. de Sagnes, 16 kil'. (3 % 1.) N. de Mau- riac, et à 80 kil. ( i6 1/4 1. ) E. cVAuril/ac. Les vil- lages et hameaux sont: Arfeuilîe. La Fage. Chazeîles. La Roucoule. Fonsange. La Roussille. MUR. 219 L 'Oserai. Pvadagcl. Montmalier. Prcnd-y- Garde. Dlovsclle. Praioiipy. Moulin de Fonsangc. Pré-de-la- Peyrc. Moulin- de-l' Elan g. T raves. Mural {le domaine). Vignon. MURAT (arrondissement de), comprend les trois cantons de Miirat , Allnnche et Mnrcenat ; il est borne au N. par le département du Puy-de- Dôme ; an JM. et à TE. , par les arrondissemens de Saint-Flour et d\4iirillac , et à TO. , par celui de Mauriac. , Ses principales rivières sont : l' Allagnon , la Rue et la Santoire. Les plus hautes montagnes sont celles du Cézallier, Puy-du-Peyrou , Puy- Mary et tout ce qui tient à la chaîne du Cantal, comme le Limon, etc. Les forêts à remarquer sont: le Lioran, la Pignatelle, le Bois-de-Com- bret , en pins et sapins. La population totale est de 34164 habitans. Le canton de Murât est borne au N. par celui iïAUanche ; au Ri. , par ceux èjt V^ic et de Pier- rejort ; à TE, par <:el,ui de Saint-Flour ; au N. et à rO. , par ceux de Riorn et Salers. Il est formé des communes de Muî'a/ (chef- lieu ), -Srec?0775, Celles, Cludinargues , CJiastel- sur- Murât., Chavanhac , Cheylade , Diennc , La Chapelle- Allagnon , La Veyssenetic , Moissac et V irargues. Sa population totale est de 13949 ha- bitans. 220 MUR. MURAT, ville, chef-lieu de rarrondissement et canton du même nom, est situé au pied d'un énorme rocher basaltique appelé Bonnede, et dans un vallon resserré qu'arrose TAllagnon. Sa forme est triangulaire. Les maisons, presque toutes construites sur la pente des collines qui l'abritent des vents du S. et de l'E. , sont bien bâties; mais les rues pavées en laves, ainsi que celles de Saint- Fkmr, sont très-désagréables et glissantes pour les chevaux. Murai doit son origine au château appelé de Murât, bâti sur le rocher âe Bœinede , et qui, d'après d'anciens titres, existait avant l'an looo; il avait des fossés, ponts-levis, et était flanqué de plusieurs tours dénommées le Rat-Noir, le Rat- Blanc, etc. C'était la demeure ordinaire des vi- comtes de Murât, seigneurs très-riches, ayant plus de 3o châtellenies sous leur dépendance. Les plus anciens que l'on connaisse sont Guillaume et Pierre de Murât, qui vivaient en l'an looo. En 1062, autre Guillaume fonda le prieuré de Bi'e^ don avec Bernâ^ d'Henry, son parent. En i io3, Jean de Murât se cr^i^^L pour la Terre-Sainte avec plusieurs autres seigneurs auvergnats. En 11 48, Pctronille, sa fille, fut prieure âe La f^audieu. Son frère Pierre rendit en i i5o foi et hommage de ses terres à Bérenger, comte de Provence et vicomte en partie de Cariât, d'où il relevait. Ge- raud de Gros, de Marat, de la branche cadette, vivait en 1 199; il fut un des seigneurs les plus dis- MUR. 221 lingues de son siècle. Pierre de Murât, son frère, lut archevêque de BoiP'ges en I2i3. Le vicomte de Murât , voyant les ravages que faisait dans le pays Guillaume, coxn\)\.t\iY à' Apchon , en i265, fut un des premiers à le poursuivre et à l'arrêter. En 1285, Guillaume, vicomte, qui avait un dif- férend avec Henry, comte de Rodez, prit pour arbitre Astorg d'Aurillac, bailli des montagnes, et rendit foi et hommage à ce comte de ses terres et châteaux. Guy de Murât, son frère puîné, était évèque àv\ Puy qx\. 12-0. Philippe-le-Long, dans la guerre de Flandre, appela le vicomte de Murât un des premiers en i3i8. Hélis de Murât, qui avait épousé en 1342 Bertrand de Cardailhac, devint le sujet d'une guerre implacable entre les deux maisons. L'année i35y, trop célèbre en Auvergne, fut celle de l'invasion des Anglais, et Murât fut un des points principaux de ralliement. Attirés par la haine qui existait entre les vicomtes et les Car- dailhac , ils en profitèrent. Robert Knol et Val- debœnf, chefs des Anglais et erands capitaines, prirent et pillèrent la ville , mais ne purent s'em- parer du château. La guerre pétant rallumée en 1400 entre les deux familles Pons et Guillaume de Cardailhac , et R.enaud II , fils à Renaud P% ce dernier eut ses terres confisquées , ai Murai fut donné à Jean Dumas, seigneur de VIsIe, et gouverné -par Jean de Neuvéglise au nom du roi. Renaud II se mit à piller et ravager la campagne; 222 MUR. afin de nuire anx Cardailhac, il s'empara du châ- teau de Mural, sur Pons , et s'y fortifia. Comme il était bailli des montagnes , sa puissance était redoutée. On cite de lui plusieurs traits de ven- geance cruelle et barbare contre les habitans et autres du parti de ses ennemis. Il soutint un siège de onze mois dans son château , contre le- quel on employa bombardes et canons. Enfin Mu- rat lui fut adjugé au préjudice des Cardailhac. Comme il refusa Thommage au connétable d'Au- vergne, comte d'Armagnac et seigneur de Car- iât, la guerre reprit avec fureur, et en novembre i4i4^ Pienaud fut de nouveau assiégé; il se dé- fendit en désespéré. Enfm Begon d'Estaing, qui conduisait Je siège par ordre de Charles YI , le fit prisoRfiièr ainsi que Piaymond d'Apchier, son beau-père, et Jean, son frère, et l'envoya au château de Cariât où il fut détenu dix-huit mois; il s'échappa de prison, et obtint sa grâce par l'en- tremise du duc de Bourgogne ; il céda ses droits aux d'Armagnac, en i435, sur diverses terres, et enfm traita avec eux et se démit en i444- -^^w- rat était encore ^jine forte place en i477- Cette terre fut confisquée par Louis XI , à cause de la révolte de Jacques d'Armagnac, duc de.Nemours, qu'il fit décapiter; mais peu après ayant été ren- due à ses enfans, Pierre de Bourbon prit Murât en échange de Éouzo/s, près le Pu y, en 1489. Il ne se passa rien dans cette ville jusqu'à la guerre de religion qui porta aussi ses désastres en MUR. iiZ Auvergne. Le ban et arrière-ban furent levés en 1 553, et la montre s'en fit à Mural sous les ordres du sieur de Fontanges de La Salie. Le cliàleau de Murât fut pris et repris plusieurs fois de i58o à i5()4; mais la paix se fil, et Henri IV fut reconnu roi de France. Louis XIII, par le conseil du car- dinal de Richelieu, voyant du danger à conserver des places fortes au centre de son royaume , fit raser le château en i633, travail fort coûteux. On y employa dix quintaux de poudre, et la ville était très -exposée durant la démolition. On re- marque encore très-bien des murs des voûtes et presque toute l'enceinte. Le rocher de Bonncvic est formé de superbes colonnes basaltiques de 5 et 6 pans, et dont il pourrait s'en détacher de 12 à i5 mètres de long sur l'épaisseur de 'deux déci- mètres. Murât était une prévôté royale qui comprenait les communes à'Albepierrc, Plrargues, La Clia- pelle- Alla gnon et Ckastel-sur- Murai ; elle dépen- dait du baillage de T^ic. Cependant les officiers de justice remplissaient les fonctions attribuées au baillage à^Andeîai, qui y fut transféré dans le seizième siècle. Il y avait égaleftient une maîtrise des eaux et forêts, qui fut supprimée et fixée à Saint-Flour. Murât a aujourd'hui sous-préfeclure , tribunal de première instance, receveur particulier, justice de paix, bureau d'enregistrement et employés des contributions indirectes. C'est la résidence 224 MUR. d'un lieufcnant de gendarmerie et brigade à che- val, bureau de poste, etc. Les principaux édifices et établissemens étaient, avant la révolution, Téglise de iVotre-Dame-dcs- Oliviers, qui appartenait d'abord à une commu- nauté, puis à un chapitre érigé en i35o, du con- sentement de Dieu-donné de Canillac, évêque de Clermont. Cette église fut incendiée en 1493, et rebâtie par Anne de France telle qu'elle est au- jourd'hui. Le couvent des Recollets dit Saint-Gai, aux portes de la ville, sur la route à\4urillac , fut fondé en i4oo par Bertrand d'Armagnac; il pos- sède une sainte épine. Les Hugnenots brûlèrent ce couvent en 1079. On y a établi un hôpital. En 1688, le père Antoine Recollet y mourut en odeur de sainteté; âgé de 100 ans. Les religieuses de Saint-Dominique, les Pénitens Blancs, avaient de belles maisons à Murât ; elles sont aujourd'hui à des particuliers , ou occupées par des administra- tions et tribunaux. Cette ville se glorifie d'avoir vu naître et pos- sédé plusieurs personnages distingués. INous avons déjà parlé de ceux de la famille de Mural. Aymar fut abbé de Saint- AUpe en 1887. Pierre de Ver- noîs, né à Murât, fut évêque de Maguelonne en 1373. Pierre Julien, licencip es lois, vivait en 1879. Pi^ï're ïeillard, procureur fiscal, fut très- savant; il mourut en i43o. Jean de l'Hôpital, médecin de Charles de Bourbon, connétable de France, était garde des sceaux des montagnes, et MUR. 225 né à Murai ; il vivait en i5i3. Son fils fut le oé- Icbre Michel de l'Hôpital , chancelier de France. Ce Jean quitta iî-/?/r«/ en 1470» et se retira en Li- magne ; il eut deux frères, Guillaume et Hugues. Jean Chabrol assista aux états tenus à Coltines ç^n 1433. Nicolas Tcillard fut général des finances sous Louis XI; Guillaume Trêves, médecin en 1467; dom Jean Bohier , visiteur -général des Chartreux et grand-prieur, mort en 1686, âgé de 80 ans ; Pierre Bérail, chirurgien d'Henri IV, et ennobli en 1623 pour ses cures admirables : aussi était-il considéré, comme un des plus habiles de son tcms, en Auvergne et même en France; An- toine de Borie, médecin, qui le premier ana- lysa et fit connaître les eaux de P'ic. Pierre Pi- chot fut aussi un célèbre médecin de Murât. Fran- çois de Cardailhac , né au château , fut évêque de Cahnrs, et mourut en i4o4 ^n odeur de sainteté. Agnon de La Tour, prieur de Bort, étajit mort à Murât an i33i, fut transporté dans cette pre- mière ville à grands frais. Le commerce consiste en bestiaux et fromages. Les grains y sont entreposés pour fournir aux communes voisines qui en récoltent peu. On y fabrique des toiles, des étoffes grossières et des dentelles, surtout des noires appelées blondes. Il y a trois tanneries et un four à chaux près de la ville, mais dans la commune de Bredon, et le seul de l'arrondissement. Le calcaire employé est extrait du rocher. Les minéralogistes peuvent faire des 16 226 MUR. recherches curieuses et intéressantes dans ce pays bouleversé par les feux souterrains. On remarcjuc les fontaines de GondirncUe et de Boulogne, très- froides et transpirant à travers les vases de terre de diverses fabriques. Il y a au-dessous de Bredon une mine de cristal, mais trop doux pour cire travaillé. L'ancienne carrière de pierres en four- nissait de très-belles d'un gris-clair, conservant bien les angles et arrêtes, quoique facile à tailler; elle était au territoire de Giou, à mi-côte de Mu- rât. Les anciens bàlimens en sont construits. Les habitans de Mi irai sont en général dans l'aisance. Le sol des vallons est très-bon pour les fourrages; mais les côtes cultivées aux environs sont souvent sillonnées par les pluies. Mural tire presque tout son bois du chauffage de la forêt du Lioran. Le marché a lieu le vendredi, et les foires se tiennent les 4 juillet, i" février, 29 août, 18 oc- tobre, 24 novembre, le mardi d'après les Piois, le mardi après la mi-carême, celui de Pàqu- s v t le vendredi avant Noël. Son territoire communal renferme 9 villages ou hameaux , 4^3 maisons et 2463 habitans dont 2282 agglomérés. La Roque-Massebeau a donné son nom à une famille de La Roque. Guillaume vivait en 1290. Tristan de Brésons était seigneur de Massrheau en 1592. Anierroches est un ancien château d'où est sortie la famille de ce nom, très-distin- guée en Auvergne. Antoine del Chambo, seigneur à' Anierroches , maria sa sœur Agnès avec Lionnel r NAR. 227 de Chalns de la Mauiiange en 1428. On vient de tracer depuis peu et de rendre praticable la route de Mural à Massîac, qui suivra le cours de TAl- lagnon. L'avantage d'éviter le circuit \idir S aint- Flnur, pour aller à'AuriUac à Qermont , sera d'autant plus précieux au voyageur, qu'il l'abri- tera en hiver des tourbillons de neige de La Fa- geôle. Il est dû aux efforts généreux des habi- tans de la ville et des environs , et à la sollicitude de M. le Préfet. On est sur le point de tracer la route de Murât à Bort, reconnue d'une urgence extrême pour la communication du Limousin avec le Languedoc. Mural est à l^i kil. (9 1.) N E. éi'Aunllac. Latitude 4^ d. 7 m. ; longitude orien- tale, o d. 3i m. 5o s. , et à 5oi kil. ( 118I.) S. de Paris. Les villages et hameaux sont: Anierroches. L 'Héritier. Chazelle. Massebeau. Crisponnès. Oldebeau. Gioux. Saint-Gai. Hospice. La Grange-Tuilée. Narnrac, commune du canton de Pierrefort, arrondissement de Saint- Flour, a 7 villages ou hameaux, gS maisons et 5i5 habitans ; elle est ar- rosée par rirande , qui se jette dans la rivière de Brésons,et limite avec le département de l'Avey- ron. Ce pays est montucux, peu fertile en grains, a de bons pacages et de belles prairies. L'église , dédiée à saint Pierre - es - Liens , possède , dit- 228 NAU. on , de ses reliques. Antoine de Saînt-Haon était seigneur de Nanihac en iSSg. A 6 kil. ( i '//,\.) N. O. de Plcirefori, 28 kil. (6 y, 1. ) S. O. de Sainl- Flour, et à 32 kil. (6 /, 1.) E. à'Aurlllac. Les vil- lages ou hameaux sont : '&' Belmon. Moulin-de-Bory. Canteloube. Nouviaîles. Moissalou. Puy-la-Porte. Naucelles, Nova Cella ou Novem Cellulœ , commune du canton sud et arrondissement à''Au- rillac , a 17 villages ou hameaux, 89 maisons et 611 habitans; elle est traversée par la route de Rodez à Clermont et celle de Pulle à Aurillac. Son terrain, en partie sablonneux et en partie cal- caire, est de bon produit. I! y a des vergers, et le pays ne manque pas de bois. L'église est dédiée à samt Christophe. On remarque la tour antique du chef-lieu, qui est carrée et en tout semblable à celles de Folies, Saint-Simon et Mariât; elle existait en 1289. Non loin se voit la jolie campa- gne du Claux, à M. Grasset, maire de Mauiiac, et celle de Monthély. La rivière d'Authre arrose la partie O. de la commune. A 4 kil- ( ^i ^O N- O. à' Aurillac. Les villages ou hameaux sont : Cologne. Le Bruel. Colinelte. Le Claux. Gàhre. Lombcrt. Issart. Maison-Neuve. NEU. 229 Monihély. Vaurcillc. Sédelrac. Veyrières. Varei-Bas. Vîcrs-Bas. ■ Varct-Haut. Viers-Haut. Ne II V ÉGLISE, Nova Ecclesia , com mune du canton sud et arrondissement de Saint-Flour, a 28 villages ou hameaux, 672 maisons et 8062 ha- bitans; elle est située en partie dans la Planèze- Basse, coupée du N. E. au S. par la route de Suint-Flour 3l CiMudesaigiies ., et arrosée par la rivière d'Epie et quelques ruisseaux. Son terrain est fertile en seigle, surtout dans la plaine. Les prés sont médiocres et marécageux, les pacages vastes et mauvais. Quelques taillis de hêtre et de bouleaux sont les seuls bois qu'on y trouve. 11 y a deux moulins à foulon pour les étoffes. Cette commune limite avec les deux cantons de Chau- desaigues et de Pierrcjort. L'église est dédiée à saint Bandei, dont on a des reliques. Il y a des églises à FressangeSy V Anneau et Roche gondc ; cette dernière est sous l'invocation de sainte Barbe. L'église succursale de Tagenoc ^ dont le patron est saint Abdon, dépend aussi de cette commune. NemégUse était une ancienne viguerie. Sicard de Neuvéglise vivait en ,1259. Jean de Lastic, à qui était cette terre, fut très-estimé d'Henri lll; il était chef des ligueurs d'Auvergne en i^y'y. Astorg de Neuvéglise, célèbre avocat, vivait en i32g. Jean était'gouverneur de Murât en 1400. On voit les ruines An QVÂiQdiMàc. Roche gondc, qui en i4ï- 23o NEU. appartenait à Etienne Bompart, seigneur de Z/<25- iic. Gérard Goudonnet de Rochegonde fut un vaillant capitaine; il fit prisonnier en i38o Méri- got Marchez, et le rançonna de 5,ooo liv. Dra-" guinet était en 1470 maître-d'hôtel de la reine et chamhellan du roi. On ohserve aussi Sleu- jac , dont le seigneur était fort riche et se distin- gua dans les guerres de religion. Près de ce lieu, se trouve une pierre noire pesante , mêlée de paillettes, utile pour fondre Tor et l'argent. Les foires se tiennent à NeuvégUse les i5 mars, 21 mai et 20 octobre ; à Rochegonde , les 4 mai , 3o juin et 25 novembre. A 16 kil. (3 yi 1.) S. O. de Saiiit-Flour, et à 52 kil. (10 /, 1.) E. ôi'Aurlllac, Les villages et hameaux en dépendans sont, pour Neui église : Budiers. Les Fraux. Chassagne. Les Pourreis. Cordesse. L 'Her. Fressanges. Malineux. Gros. Malle-Fosse. La Bastide. Monîeix. L'Anneau. Orcières. La Taillade. Uchafol. La Vergne. Les villages et hameaux, pour Tagenac, dépen- dans de Neuçéglise sont: Chambemon. La Chaumette. Costeyral. Pcyrelade. NIE. 23i Rochegonde. Tagenac. Rochegonde. Moulin. Tagenac. Moulin. Sieujac. Verneujol. NiEUDAN, commune du canton de Laroque^ brou, arrondissement d^ AuriUac , a i5 villages ou hameaux, 34 maisons et 3i4 habitans ; elle oc- cupe un terrain élevé, maigre et sablonneux. Il y a quelques taillis et petits bois de chêne. La route ^ Aiirillac à Tulle passe dans la commune , ainsi nommée, suivant une ancienne tradition, d'un échec qu'y éprouva César dans la conquête des Gaules. On remarque au levant les vestiges d'un camp romain. L'église , dédiée à saint Julien , était un prieuré. Il y a trois chapelles rurales. Il- lande de Nieudan fut abbesse du couvent du Buis à Aurillac en 1429. A 5 kil. (i /^ 1.) N. E. de Laroquebrou, et à 18 kil. (4 1.) O. à^ Aurillac. Les villages ou hameaux sont : Aviseioi. ha Veyssîère, Bronugues. L 'Imbcriie. Bruel et Moulin. Meyniel. Cayre. Peyrelevade. Fabre. Rodier. Guarigues. Séries. Huguesfond. Sébairie. Omps, commune du canton de Saint-Mamet, arrondissement à' Aurillac, a 3i villages ou ha- meaux, 87 maisons et 476 habitans. Son terri- 232 OR A. toire est boisé et coupé d'une infinité de ruisseaux sortant des montagnes voisines. Le sol est ingrat et sablonneux. On élève des moutons dans ses pa- cages. L'église est dédiée à saint Julien. A 3 kil. ( ^4 1.) N. O. de Snint-Mamef, et à i5 kil. (3 y^ 1.) s. o. (ÏAurillac. Les villages ou hameaux sont : Daùdé. La Lnurie. Duyé. La Maison-Rouge. Fon-Pc)Touse. Las Planques- Vieilles. Gabanel. La Vialle. J^a Bourdaric. La Virade. La Brousse. Le Bos. J^a Combe. Le Garric-de-Camp. La Coie-du-Peyrou-Bas. Le Ginest. La Côie-du-Rodoul. Le Moulîn-de-Marbes. La Fon-Basse. Le Moulin-da-Peyrou-Bas. La Fon-Hauie. Le Peyrou. La Gachie. L^e Ver. I^a Garrousie. Marbès. La Grange-de-Capounel. Merle. La Grange-de-Guyral. Veyrines. Oradour, de Oratorio , nom que l'on donnait aux premières églises des chrétiens, est une com- mune du canton de Picrrefnrt, arrondissement de Saint- Flojir, qui renferme 23 villages ou ha- meaux, 279 maisons et 1391 habitans; elle est arrosée par la rivière d'Epic , la Truyère et infi- nité de ruisseaux, ce qui lui forme des prairies et de grands pacages. On y récolle un peu de seigle OR A 233 et de l'avoine. Le pays est montagneux, boisé et froiJ. LV'glise , de'dice à saint Etienne, possède de ses reliques. Il y avait autrefois un chapitre de neuf chanoines. Dépendante du prieuré de Saitif-Flour, elle fut donnée en ii.3i au monas- tère de SauxUlangPs par Févêque de CIcrmont. On voit une chapelle à Royre, une autre à Pierre- Fiche , et une ancienne à Freyssinet. Oradour, qui ét^iif à Bernard Jurquet en ioo4, a donné son nom à une famille distinguée. Pierre vivait en iSoy. Urbain, fds à Robert et à Marie de Moncelès, épousa Marguerite de La Tour; il fut chambellan du roi et premier maître-d'iiôtel en i38i. Jacques d'Oradour, marié à la fdle du sieur de Parlan, ambassadeur en Angleterre sous Henri III , fut gentilhomme de la chambre de ce prince et du roi Charles IX. Les foires ont lieu les 8 juin, i" août, 28 septembre et le lundi {\ç.s Ra- meaux. A 8 kil. (i y\ 1.) E. de Pieirefori , 20 kil. (4/,l.)S. 0.àç.SQint-FlGur, et à 43 kil. (9 /J.) E. à^ AuriUac. Les villages ou hameaux sont : Benès. La Rucyre-de-Bins-de-qui. Bonneslrade. La Vcrgne. Chabannes. LjCs Maisons. Espinchal. Lieuriac Fraissinet. Malefosse. La Chaumetle. Meize. La Roche. Mans. La Rodde. Pierre-Fiche. La Ribeyre. Recoulez. 234 PAI. Rochebrune. Sanegre. Roueyre. Serres. Pailherols, commune du canton de J^ic, ar- rondissement à' Aurîllac , a i5 villages ou ha- meaux, i4ï maisons et 750 habitans. Une des plus élevées du département, elle est située dans la montagne, et en partie arrosée par le Goul qui y prend sa source. Il y a dç bons pacages, des prés et quelques taillis. Les terres, quoique bonnes et de nature volcanique , y produisent peu de grains à cause des gelées. Les trois quarts de la commune sont en pacages à vacherie et estimés. La mon- tagne dite le Plomb-du- Cantal commence à s'éle- J| ver dans cette commune, et l'on remarque les ruines de la chapelle du Cantal , en allant vers les bois de Sinq. La fête patronale est l'As- somptiop. 11 y a une annexe vicariale à Barriac. Les foires de Pailheroh assez fréquentées pour les bestiaux et les moutons se tiennent les i" Juin et 22 juillet. A 6 kil. (i y, 1.) S. E. de/^7c, età2r kil. (4 V4 1.) E. âHAurillac. Les villages ou ha- meaux sont : Barriac. Griffoul Brommet. La Bonnetie Champ. Paix. Conques. Palhès. Fayprat. Pouget. Fayssargues. Radmi. Floirac. Sistrières. PAR. 235 Parlan, commune du canton de Soinf-Ma- mef , arrondissement à^ Aurillac , a 47 villages ou hameaux, 109 maisons et 998 habitans; elle est située au pied des montagnes, dans la partie qui limite le département du Lot. Le sol produit peu de grains, et est souvent déchiré parles eaux plu- viales. Il y a de bons pacages, quelques prairies» des bois et plusieurs étangs. Le ruisseau des Cal- mels fertilise cette commune. On remarque le château de M. de Sagne , qui autrefois était à la famille de La Garde de Parlan. Pierre de Sagne fut ambassadeur en Pologne en iSig. Le sieur de Parlan aida le dauphin Henri II à sortir de la pri- son de Montlhery, où son père irrité l'avait mis, et les réconcilia ; il fut chambellan d'Henri III et ambassadeur en Angleterre; il mourut en i586. L'église était un prieuré sous l'invocation de saint George. Les foires ont lieu les 20 janvier, 20 avril, 7 juin et 5 décembre. A i3 kil. (31.) O. de Saint- Marne f, et à 27 kil. (6 '/4I.) O. à'Aurillac. Les villages ou hameaux en dépendans sont: Algoux. Ganioles. Aiipuech. GazaL Auquié. Gouzou. Baissaire. Jauîhac-le-Bas. Bastide. Jaulhac-le-Haut. Bélanbre. La Bajiie. Braudesque. La Bergounio. Cardailhaguet. La Bitarelle. Embordes» La Borie. 235 Ita Bournière. La Broussctte. La Cabanne. La Drulhe. La Garde. La Garrouste. La Gidrbaldie. La Maison-Neuve. La Milhe. La Bxssegue. La Souquières. La Vabré. Le Bos. Le Pûuget. PAU. Les Fi'ssayes. Le Sol. LoTiguescombes. Madelco. Marîos. Maurian. Mazic. Mo ulin.' de-B éla ubre. Moulin- de- Maurian . Mourandel. Pcrrié- Canot. Puech-Méjo. SargalioL Soulacques. Paulhac, Plaudiaco, commune du canton sud et arrondissement de Saint-F^lour, a 3o villages ou hameaux, 4<^5 maisons et 1826 habitans. Si- tuée dans la Planèze , celte commune est fertile en seigle, a de très-vastes pacages et de bons prés qu'arrosent les ruisseaux de VEpie et de Nozières, qui prennent leurs sources au Mont-Cantal, dont partie dépend de Paulhac. On y élève et engraisse de grands troupeaux de bestiaux et de moutons qui, pendant l'été, couvrent ces montagnes. Au M. sont des bois communaux de hêtres et de sapins. En allant de Paulhac au Plomb-du-Cantal, l'on voit un grand lac, une pierre levée et la tombe du Père au lieu dit Pradebouc : c'est un amas de pierres formant un carré, avec une inscription et la date sur la plus grande , qui se rapporte au PAU. 287 coinmcnccment du dix-huitième siècle. L' église fut prise et polluée par les Anglais en i36o. On remarque le château de Paulhac , qui fut pillé en 1357, et ceux du Jany et de Bélinay; ce dernier était à Louis du Brcuil en 1 820. Il y en a un autre à Bressanges. Bertrand de Paulhac fut abbé de La Cliaise-Dleu en 1259, et Bertrand de Rochefort- Aurouse , seigneur de Paulhac , vivait avec dis- tinction en 1357. Jacques d'Auzoles, seigneur de La Pcyre, fut conseiller du roi et savant distingué en i63o. Il y a neuf moulins dans la commune. A 16 kil. (3 y4 1.) O. de Saint-Flour , et à 52 kil. (9 '7^1.) E. à'Aurillac. Les villages ou hameaux sont: Bélinaj. Brcssanges. Chauvages. Douze. Jarry. La Bro. La Chaumette. La Cojnbe. La Jambe. La Peyre. La Saignette. La Sa/esse. Le Chambon. Le Cibial. Le Clergial. Le Dauzan. Le Fer. Le Fraux. Le Meynial. Les Echamps. Les Chazeaux. Loudières. Malzargues. Muraicl. Nozières. Pradebouc. Pont-Farein. Prateroux. Pradalenche. Paulhenc , commune du canton de Pierrefort, 238 PAU. arrondissement de Saint-Floitr, a 25 villages ou hameaux, 191 maisons et 982 habitans; elle est arrosée par la rivière de Brésons, la Truyère et plusieurs ruisseaux. Son territoire boisé est coupé de vallons, de médiocre rapport en grains. Cette commune, qui s'avance en forme de promontoire dans le département de rAveyron, en est séparée au M. par la Truyère. L'église était un prieuré sous l'invocation de saint Saturnin. Il y a une cha- pelle de Saint-Micbel à Turlande, dépendante de La Chaise-Dieu. Le château de Turlande fut saisi en iSSy et 1387 P^*" ^^^ Anglais, qui le ren- dirent pour une somme d'argent. Renaud II, vi- comte de Murât, céda en i435 ses droits sur cette terre aux comtes d'Armagnac, et elle fut donnée en i64sC au prince de Monaco pour indemnité. Etienne de Turlande fut abbé de Bonneçal, en Rouergue, en 1284. On remarque aussi le châ- teau à'Ksti'esscs et les eaux minérales de Fontanes. A 3 kil. ( I 1.) S. de Pien^eforf, 28 kil. (6 'f, 1.) S. O. àt Saint- Flour, et à 4i kil. (7 '/ 1.) E. à^Aurillac. Les villages ou hameaux sont : Champ agnac. ha Borie. Chantai. La Chaumetie. Courcoussac. La Garde. Encatel. Le Banou. Encoupiac. Le Baiut. Eni>idal. Le Chambon. Estresses. Le Grangeou. Fontanes. Le Martel. PER. 289 Le Meynîal. Les Bonnets. T^e Roux. L 'HermUage. Le Terrou. MouUnge. Les Bcssaires. Turlande. Pers, commune du canton àt Saini-Mamet , arrondissement ^ Aimllac , a 24 villages on ha- meaux, 109 maisons et 998 habitans ; elle occupé un pays de bruyères et boisé. Le terrain produit des châtaignes, mais peu de grains. On y élève des moutons. La rivière de Gère l'arrose au N. L'église, très-jolie et ancienne, est dédiée à saint Martin. Miermont était à Hérail, chevalier, en 1288. On remarque la maison du sieur Cabanne. A 6 kil. (i 7, 1.) N. O. de Saint-Mamet, et à 19 kil. (4 '/î 1.) S. O. à' Aurillac. Les villages ou ha- meaux en dépendans sont: Braconnât. Loupiac. Campcrrîé. Malverte. Carsac et Moulin. Mas-del-Puech. Esquiers. Mas-sous-f^eyrols* Esquirou. Mieulct. Estens. Miermont. La Carrière. Ribeyre. La G orbe. Rif^eyrols. Las Combes. Rieu. Las Gan-igiies. Rouzet. La Trousseyrie. Selves. Laval. Peyrusse, l'Eglise, commune du canton i^Al- 24o PEY. lanche , arrondissement de Mural ^ a l'i villages ou hameaux, 261 maisons et 1234 habitans. Son territoire montueux et froid est arrosé par une petite rivière qui se jette dans FAllagnon. Cette commune produit peu de grains, a de bons pa- cages et des prairies. L'église est dédiée à saint Barthélémy, et dépendait du prieuré de La Ironie; elle fut donnée en ii3i aux Bénédictins par l'é- véque de Clermont. Les anciens connaissaient Pey- riisse sous le nom de Petrmia. Cette forteresse fut assiégée, dit-on, par Pépin, en 76 1 ou 765, sur Gaiffre, duc d'Aquitaine: mais ne serait-ce pas Peyiiisse, situé dans le département de l'Aveyron? Le château est bâti sur un roc et entouré de fos- sés de toute part; il appartient à la famille d'An- terroches , qui fournit un évêque de Condom et des officiers supérieurs au dix-huitième siècle. On admire dans un appartement un tableau qui re- présente un oiseleur de la Limagne. La tradition rapporte que ce fut le témoignage de la recon- naissance d'un peintre fameux qui, malade et égaré dans les montagnes, reçut l'hospitalité dans cette maison. Biaise Dalmas en était seigneur en 127 1 ; Bernard Jafhnet en iSiy, et Guinot en 1334. Annet Duprat de Gondelles, fils de Ga- bri'élle de Chalus possédait cette terre en i5i6. La justice seigneuriale s'étendait sur 5 .à 6 paroisses. En 1578,1e capitaine Merle, à la tête des Hugue- nots , ravagea le pays, prit Pepiisse et le bourg; et comme ils faisaient un grand feu sur la place, PIE. 241 devant l'église, ceux du château les distinguant à la lueur de la flamme, tuèrent le capitaine Merle d'un coup de fauconneau , et dispersèrent sa troupe. Il y a apparence de mine d'antimoine à Chass'i- gnoles , près du chef-lieu. A 9 kil. (2 1.) S. E. iïAllanche, 18 kil. (4 l.) N. E. de Murât, et à 53 kil. (14 yi 1) N. E. d'Aufillac. Les villages et ha- meaux sont : Aube/as. Le Moulin-de-Peyrusse. Aulheadct. Lussaud. Besse. Pompérige. Chirol. Rezonzou. Chahassières. Ribes. Fondial. V aillansargues. Fons-Redonde. Valence. G ours. Vazeilles. Grornières. Vialetle. Le Bru. Velounehe. Le Château- de-Peyrusse. PiEE REFORT (canton de), arrondissement de Saint-Flour , est borné au N. par le canton de Murât; au M. , par le département de rAveyron ; à TE., par le canton sud de Saint-Flour ; et à l'O., par celui de T^'ic. Use compose des communes de Pierrefort (chef-lieu), Brésons, Césen.i , Gow- diége , La Capellc - Barrez , Malbo , Narnhac , Oradour, Paulhac , Sainte-Marie et Saint-Mar- tin-sous-J^igouroux. Sa population totale est de ^l\ii hahitans. Pierrefort, chef-lieu du canton du même 17 •aI^-1 pie. nom, osl un gros bourg de l'arrondissement de So int- F/oi ir dont\e territoire communal renferme 26 vilk€i allés. Greniers. Intiniergues. La Chassagne. La Cayrolle. La Rocheiie. La Souche. La Foulîo. Le Fayef. Le Manoitel. Le MeyniaL Le Monteîl. I^e Perrîer. Le Chaîssals. Nozerolles. Rochernaud. Rouchez. Salzet. SoiiUard. Trénac. 244 I*LE. PLA^ÈZE Hmife et Basse, partie, de l'arrondis- sèment de Saint-Flour , ainsi appelée à cause qu'elle est en plaine et dénuée d'arbres, se forme d'un vaste plateau de basalte qui en plusieurs en- droits se laisse apercevoir en pièces bexagones ou pentagones, appelées communément pavés de géans. Ce pays peut avoir quatre lieues de long siir cinq de large , et produit quantité de seigle. La Haute-Planèze comprend les communes à l'0. 1 A^ Saint-FJour , et adossées au Plomb du-Cantal; J la Basse se l'orme de celles qui sont au N., entre les routes de Murât et de Clermont La rareté de bois, qui, dit-on, couvrait autrefois cette contrée^: fait queies pauvres gens s'y cbauffent avec de la tourbe, des mottes et de la fiente de vaclie dessé-', cheë.Xa Plarièze était connue des anciens, eta^ été appelée par eux Le Piedmord de France ou Plahitià.' Sqint-Flour est bâti sur la montagne nommée Indiciacum, et que certains auteurs pen- sent avoir été Gergoiia. Pleaux (canton de), arrondissement de Mau- riac, au j>s. E. à^Auîillac , est borné au N. par le canton de Maïuiac ; au M. , par ceux de Laro- cjut'brou et de Saini-Cernin ; à TE., par celui de Sa fers , et à PO., par le département de la Cor- rèze. Il se forme des communes de jP/^«w.r( chef- lieu), AUy,Barriac, Brageac, Chaussenac , Uii- gnac , Fscoraillcs , Loupiac , Saint- CJiristophe , Sainfe-Fulalie . Saint-Mari in- Cantali's et Tour- niac. Sa population totale est de 114^9 habitans. PLE. 245 Pleaux, ville, chef-lieu du canton de même nom et arrondissement de Mauriac , comprend sur son territoire communal 89 villages ou ha- meaux, 394 maisons et 2909 habitans. Sa situa- tion est dans une plaine fertile en grains, fruits, huile, châtaignes, et bien l)oisée. Les pacages y sont excellens, et depuis quelque tems les four- rages artificiels s'y cultivent avec succès. Aussi les bestiaux sont-ils estimés pour le choix. On peut cependant avancer que le commerce à l'ex- térieur du département, auquel se livrent la plu- part des habitans du canton, fait refluer Fargeiil dans les familles, y apporte l'aisance, et facilite les réparations agricoles. Pleaux est traversé par la route de Mauriac h. Saini- Céré ,m3iis qui n'est pas terminée. On s'occupe d'une autre commu- nication avec Argentat et Salcrs pouf le traDsport des vins et des fromages. L'église, très-ancienne, mais d'un style lourd et de mauvais goût, est bien réparée. C'était un prieuré sous la dénomination de Saint-Sauveur, et dépendant de l'abbé de Cha- roux, diocèse de Poitiers. L'ancien couvent des Carmes vient d'être transformé en petit sémi- naire déjà florissant et bien accrédité. L'hôtel-de- ville occupe l'ancien château de Lignerac , de la maison de Caylus. Hugues Robert, seigneur de Pleaux ^l àc Lignerac , vivait en 1263, et Ber- nard de Pleaux, chevalier, en 1266. Adhemar ou Aimar Robert, fils à Geraud, seigneur dei/^/2er«c et de Pleaux , eut successivement plusieurs évé- 246 PLE. chés et fut cardinal en i343 ; il mourut en i384. François Piobert, bailli des montagnes et grand capitaine, dcccda en i6i3. L'hospice ou mai- son de charité fut fondé par la dame du lieu en 17 14. Le curé contribua avec beaucoup de zèle à cet établissement. Le Doignon était une sei- gneurie, à Guillaume de Saint-Exupéry en ï444' A une lieue de Plcaux était le château de Pouls, occupé par les Huguenots en 1590. On mit une garnison de 80 hommes dans une tour voisine, pour les tenir en échec. Il ne se trouve aucuns vestiges de ce château ni de la tour. Il pourrait; se faire qu'on eût voulu parler de Pouls, près MarcoUs. Il y a justice de paix, bureau d'enre- gistrement, employés des contributions indirectes'; et brigade de gendarmerie à pied. Les marchés sont Ij^s îjiercredi et samedi. Cette ville a des foires considérables qui se tiennent les i4 janvier, i3mai, 26 juin, 2g août, 29 septembre, 9 no-:: vembre, 4 décembre et le samedi de la passion.: Ils'y vend quantité de bestiaux, moutons, mules,' etc. A un quart de lieue de la ville, on montre urij souterrain, quelques vestiges et un tas de pierres que l'on dit avoir été l'ancien Pleaux. A 12 kilJ (2 %\.) S. O. à.^ Mauriac, ^X. 'A Z\ kil. (7l.)N.OJ^ ^ AuriUac. Latitude, 4^ d. 8 m.; longitude occi-j dentale, o d. 7 m. Les villages et hameaux sont: Beth. Clamoux. Houvaî. Cayrel. Calaux. Dix-Maisons. . POL. 247 D oignon. L'Hcrm. En Chanet. Maniac. En Peyssines. Moidin-d\4slor. En Pradch. Moidin-de-Bonnet. En Roussoux. MouIin-de- Clai'el. Genehroux. Moulin-dela- Croîx. Goutclles. Moulin- de- Pommiers. Granoux. Moul.-de- Verdierde- Vielh. Gouyon. Nébouzac. Jauriac. Nozières. La Boudie. Plcaui-Soubeyre. La Bourgeade. Sahaniac. La Groisade. Soucayroux. Laval-Soubro. Triniac. Laval-Souiro. Verdier. Leise. Vielh. PoLMiNHAC, commune du canton de/^/c, ar- rondissement ^ Aiirillac , contient 27 villages ou hameaux, 3oi maisons et 161 4 habitans; elle est située dans le vallon et sur la rivière de Gère, qui en arrose la majeure partie. Cette commune est fertile, riche en pacages, fruits, fourrages et bois, La route ^ Aurillac à Sainf-Vlour passe dans le chef-lieu, oh sont les antiques châteaux de Pesteil et de Polminhac. Ce dernier était en 12 19 à Henri, premier comte de Piodez, mari d'Algayette d'Escoraille, dame fort pieuse. En 1409» ce châ- teau fut pris par les d'Armagnac ; il a appartenu également à la famille de Blanchefort, d'où sor- tait Guy, grand-maître de Malte en i5i2. L'e'gHse, 248 PRA. sous Tinvocation de saint A^ictor, est ancienne et belle. C'était un prieuré à la nomination de Tar- chi-diacrc de Blllom. Il y a cinq chapelles rurales ou domestiques, savoir: à Clavlères , Monilogis^ Pesteil, yixoiizc et La Sagne. On remarque les châteaux de T^ixouze et de Clavlères. Ce dernier appartenait en 1284 à la maison d'Alhars. Celui ôe 3fural-Lagasse , dont le seigneur partit en i iq3 pour la Terre-Sainte, était occupé par les Anglais en iSSy. Pierre de Murât vivait en 1278, et Matfred de IMurat en i3oo. On compte une quin- zaine de moulins à Polmlnhac. A 5 kil. ( i 1/4 1. ) S. O. de ï^ic, et à 12 kil. ( 2 '/, 1.) E. d'Awillac, Les villages et hameaux sont : Cabartnes, Le Tell. Cabarmits^e. Mclmac. Clavlères. .■ . Marjond. Castes. Manejoul. Esmojis. Montlogls. FreyssC'Bas. Murat'Lagasse. Freysse-del- Mlers. Onzac. Freyssc-Haut. Pesteil. La Carrade. ^ Roglcrs. La Gentle. Sali-agnes. La Rlbbe. Severac. Le Pouget. Toursac. Les Huttes. Vlxouze. Pradiers, commune du canton à'AUanche, arrondissement àa Murât, renferme 6 villages ou PRIT. 249 hameaux, 94 maisons et So i habitans; elle est riche en pacages, où se nourrissent quantité de bestiaux et de moutons. L'air y est froid, le pays boisé et montueux. On n'y récolte que peu de seigle. L'é- glise est une annexe (ï Allanche. A 6 kil. ( i )\ I. ) N. à'Allanche, à 21 kil. (4 ;,; 1.) N. de Murât, et à 63 kil. ( i4 l.) N. E. à'Aunltac. Les villages et hameaux sont: Croubîères. Monsuc Chaubasses. Rechaubeites. Monval. Près (la), rivière qui prend sa source au Plomb- du-Cantal, coule au S. E., reçoit lu Gazorine, passe à Oradour, et va se jeter dans la Truyère , vis-à-vis Espinasse- Prunet, commune du canton sud et arrondis- sement à'Aurillac, contient 29 villages ou ha- meaux, 117 maisons et 844 habitans; elle est tra- versée par la route de Kodcz à Clermont, et ar- rosée par plusieurs forts ruisseaux. Son terrain est fertile et produit de bons fourrages. On trouve dans cette commune une carrière d'ardoise, ou plutôt une espèce de schiste analogue , et une mine de charbon de médiocre qualité. Elle limite avec les cantons nord à' Aunllac et ceux de Saint- Mamet et de MonisaUy. L'église, dédiée à saint Rémy, était un prieuré. A i3 kil. (3 l.) S. ^Au- rillac. Les villages ou. hameaux sont : 25o PU Y. Aubugues. La Vente. Béleilles. La Violette. Boutanegre. Le Bousquet. Cansalade. Le Fazannet. Cantournet. IjC Garric. Cantuel. Le Grand-Bos. Compostie. Maisonial. Jurles. Moulin- de- Caumont. La Cabanne. Moulin-de-Nadai La Camp-de-J urles. Roquilles. La Fage. Rouannet. La Joyeuse. Trémoulincs. La Roumigière. Vergne-Negre. Lascarreaux. Verniejol. Puy-Chavaroche (le), montagne surnommée VHomme-de-Pieire., à cause de la forme bizarre d'une roche basaltique, est situé au haut du Bois- Noir et au-dessous du vallon de Saint-Projet. La Bertrandé et la Maronne y prennent leurs sources, Puy-de-Brunel, montagne située dans la com- mune de Paulhac; elle donne naissance à plusieurs rivières qui coulent au S. E. Puy-de-Griou. Cette montagne est située en- tre le Puy-Chavaroche et le Plomb-du-Cantal, au haut de la commune du Falgoux. On en passe très-près , allant de Murai à Aurillac. Sa forme est conique. La rivière de Gère y prend sa source. Les grandes propriétés de saint Geraud , comte d' Aurillac venaient se borner à cette montagne ; PUY. 25i elle est indiquée comme gissement d'un minéral dit la Rétinite du Cantal. Puy-de-Peyrou ou de Pejrol , montagne au M. du Bois-Noir et assez rapprochée de Murai. L'on suit en été une route de traverse qui passe à la cime, et regardée comme très - dangereuse, même dans cette saison. L'Allagnon en découle. Pu\-Mary, Marinum mons, montagne la plus élevée du département après lePlomb-du-Cantal; elle a 1659 mètres au-dessus du niveau de la mer, dominant les vallons de Cheylade , Dienne et au- tres. La Rue , la Santoire et plusieurs autres ri- vières , y prennent leurs sources et coulent au N. O. Il est parlé de cette montagne dans la charte de Clovis. Quoique son nom soit vraisemblable- ment celtique, cependant on le fait venir d'une autre cause. Quelques auteurs rapportent que, lors de la translation faite au onzième siècle des reliques de saint-Mary à Mauriac , laquelle céré- monie avait attiré beaucoup de monde, le mulet qui portait le précieux trésor glissa et se précipita dans un abyme ; il fut miraculeusement sauvé , à l'intercession de saint Mary qu'invoqua Ermen- garde, qui faisait faire la translation, comme il a été dit à l'article Mauriac , et dès cette époque , la montagne a porté le nom de Puy-Mary. On voit à la cime, où est un petit lac, les vestiges d'une chapelle et de quelques habitations dans les ro- 252 QUE. chers , auxquels tiennent encore des crampons de fer. Pu Y- Violent, montagne élevée de 1594 mè- tres au-dessus du niveau de la mer; elle est située à environ 9 kil ( 2 1. ) de la ville de S al ers , et présente des traces trés-prononcées de volcan. QuÉzAC, commune du canton (\e Maiirs , ar- rondissement à^ Aurillac , contient 29 villages ou hameaux, 90 maisons et 628 habitans ; elle est située sur les limites du département du Lot. Son sol schisteux et quartzeux est peu productif en grains, mais beaucoup en châtaignes dont on nour- rit quantité de porcs. Sa belle église est dédiée à S. Pierre-ès-Liens. La route à' Aurillac à Figeac passe stif son-€Xtr6mité orientale. A 5 kil. (il.) N. de Maurs, et à 33 kil. ( 7 /^ 1.) S. O. à'Aiiril' lac. Les villages ou hameaux sont : Bedon. La Garrouste. Boumarel. Lï- roquebrou, et à 28 kil. (6 '/; 1. ) N. Saint-Julien. Le Serre. Tralabre. Le Serrou. '79 Saint-Cib gues-de-Malbert, communè^dn can- ton de Saint-Cernin, arrondissement d'y^wn/ibc; a i3 villiîges ou hameaux, 214 maisons et i3i 4 habitans. Cette commune occupe un vallon arrosé par un grand nombre de ruisseaux , qui prennent leurs sources dans les montagnes voisines \ et se jettent dans la Maronne. Le terrain est bon en fourrages, médiocre en grains et sujet aux ra- vines. Le pays est assez boisé. L'église est dédiée à saint Cyr et sainte Julitte , dont on a des re- liques visitées en 1621. Le village de Besse a une église qui est annexe et dédiée à Notre-Dame (la Visitation) : il y a aussi une chapelle à Bour- cenat. Besse a deux bonnes foires qui se tiennent les 18 juin et 9 octobre. L'antique château deSaini' Cirgues , rebâti et non terminé, était occupé en 1282 par Jean d'AlUars qui en était seigneur. Cette 28o s AI. commune a dorme naissance à Thomas Bohier, baron de Sainf-Cirgues, qui fut chambellan de Louis XI, Ciiailes VIII et Louis Xtl, intendant- général des finances et lieutenant pour le roi en Italie. A 5 kil. (il.) N. O. de Sainf-Cernin, et à 20 kil. (4 '/, 1.) l^.iïAurillac. Les villages ou ha- meaux sont : Battut. La Vaissi'èrc. Besse. L 'hôpital. Bourcennt. Malbcrt. Goutc-Dial. Roiijjilange. La Croix. Scircs. La Varenne. Treymont. Saint- Clément, commune du canton àcPlr, arrondissement ôî'Aurillac, a 20 villages ou ha- meaux, 97 maisons et 646 habitans. Son terrain bien cultivé, arrosé par le Goul et divisé en trois vallons resserrés, est assez fertile en seigle , quoi- que s'ujct aux gelées; il a de bons pacages à va- cheries, des prairies de qualité supérieure, et on y élève des bestiaux estimés. Il y a des taillis con- sidérables, tels que les bois de Goules et autres. On voit une chapelle à La Roussière. La famille de La Roque est originaire de celte commune, et était alliée à celle de Fontanges. Saint-Clément a appartenu en 1629 à François de Brésons. A 4 kil. ( Vi 1. )S. E. de V^ic, et à 20 kil. (4 '/, 1.) N. E. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont : Confoidant. Curcbourse. Corbières. Foncane. s AI. 281 Goulezh. Las Gairigues. La Bori'e, L^c Dos. La Croux. Loi l'ère. La Fnge. Mas. La Fontorie. Mourczh. La Gane. Knquevielhe. La Roque. Tarliières. La lioussière. Sa iNT-CoNSTANT, commune (lu canton deil^wr^, arrondissement d'^z/;7//«c, renferme 63 villages ou hameaux, 172 maisons et 902 habitans ; elle est arrosée par la rivière de Celle. Son terrain est peu fertile en grains; produit des fruits, du chanvre , des fourrages et des chàlAÎg^çs; XiC châ- taigner est presque la seule espèce de^l>c>fe5Îu pays. L'ancien chemin qui allait à' AiiriHae \ i'^lgeuc avait , en passant par Saint- Consfarii; occasionné l'établissement d'un entrepôt de marchandises. On voit, entre le chef-lieu et /^oz/r/zow/^5, l^ château de Chaule-de- Merle , qui soutint un sj^e du lems de la ligue ; il y a une chapelle. Les foires tînt lieu les S juin et 9 décembre. A 4 kil. ( i 1. ) S. E. de Maurs, et à 36 kil. (8 '/, 1. ) S. O. d'AuriiUic. Les villages et hameaux sont : Airolles. Cdlc. Altabesse. Chaule. Ardenne. Cols. Bellevue. Emhals. Bellon. ' Eniraigues. Bouquier. Fourcal. Cantarel. Gerbal. s AI. Le Moulin- dc-la-Camp. Le Moulin-du-Juge. Le Moulin-Neuf. Le Péchaire. Le Terrier. Longuccamp. Longueserre. Lueils. Marcenat. Maugal. Merle. M ont- Plaisir. Nantuc. Parrasse. Petit-Bernard. Puech-J ean. Reissoles. Robert. Roque- Vemon. Roucal. Sabathier. Stadieu. Te^rac. Zenibal. 282 Gratepaille. La Beylie. La Bessière. La Bouldoire. Laborie. La Borie. La Bouriotte. La Brunie. La Camp. La Cap elle. La Cluse. La Croix-Blanche. La Garnerie-Basse. La Gamerie-Haute. La Moulène. Las Planes. Las TuUèrcs. Le Belguiral. Le Bex. Le BriieL: . ^ Le Cambon- Le Mas. Le Maset. Le Mazei. Sainte-Anastasie , commune du canton à^Al- lanche, arrondissement de Murât, renferme 9 villages ou hameaux, i58 maisons et 774habitans; elle est arrosée par la petite rivière à'AUanche^ et a quelques bonnes prairies. Son territoire , quoi- que semé de bois et de rochers, est assez productif en grains. L'église est ancienne. On voit dans le bourg le chdXQAXïAt Saint- Eustache , appartenant SAI. 283 à une branche de la famille deDienne. Guillaume Sudre, cardinal, cvèqne d'Osfie, fils à Pierre, seigneur de Mojif-Moncan , était de cette com- mune ; il vivait en 1846. A 10 kil. ( 2 1. ) S. E à'Al- lanchc, 12 kil. ( 2 '/, 1. ) N. E. de Murât, et à 60 kil. (12 /, 1.) N. E. à'Aurillac. Les villages et ha- meaux sont : Baladour. Les Clauzîers, Bousquet. L 'Estrade. Chanzac. Parroi. Le Lac. Sarrusse. Saint-Etienne-de-Chaumeil^ commune du canton de Riom , arrondissement cfe.iîilaz/nVzc , contient 23 villages ou hameaux, Igg.ttraisbns et 1077 habitans. Son territoire très-boisé, pierreux et montagneux, est difficile à cultivei' ; "sans être productif, il y a cependant des vergers, des noyers, dans plusieurs villages bien situés. Cette ctSmmune limite avec le canton de Chanij)s^ qui èli est séparé par la rivière de Rue, dont les deux rives sont dans cette partie couvertes de bois de sapins, avec d'affreux précipices ; la foret d'Argères s'y trouve comprise. On y chasse du chevreuil. Les habitans de cette commune s'occupent avec suc- cès, comme dans YArtense, aux ouvrages de boissellcrie, pour le service des burons de monta- gne et des ménages. On remarque le rocher d'Ur- lande, mi-partie basaltique et granitique; son nom est commun à la Roche-Charles , qui, dans les 284 s AI. cartulaires de Brioude en 918, est appellée Roca Urlanda. L'église est indiquée dans la charte de Clovis. La leric de S ai/il- Efiejine avec le château, et celle de Nenvialle ^ où il y a les vestiges d'un fort détruit par les Anglais, appartenaient en 1392 à Louis de Dienne , I" du nom, allié aux familles de Langeac et de La Tour-d'Auvergne. Le château actuel semble être du seizième siècle. La famille Dubois le possède. Il y en avait un autre à Vous- seyre, non loin de la rivière de Rue, qui en 1^29 était à Francois-lc-Grand. On reconnaît encore les ruines d'un édifice ou couvent à la cime du plateau basaltique, très-escarpé, dit Le Muraiel. On en remarque d'autres à Mont-de-BilUer. A 9 kil. (2 1.) N.E.dejR/om, 27kil.(6 '/JN. E.dcM/M- riac, et à 54 kil. {12 l.)N. tïAurUlac. Les villages et hameaux sont: Alhaniac. Mazou. Bellier et Moulin. Mont-de-BîlUer. Cachebeure. Mont- Groubeix. Chassagnc. Muratel. Chavaillaç. Neuvialle. Cheyranges, Parlas. Clavières. Bidou. Compicr. IMoulin. Bomeix. I"J a u ch. ae ciovù. ha Brifol. Tavelât. La Laubîe. Peysse-Bedonde. Lescure. Vousseyre. Saint-Etienne-Cantaleix , commune du can- ton de Laroquebroii , arrondissement iïAuriUac, SAI. 285 contient 8 villages ou hameaux, 2.5 maisons et i65 habitans. Son territoire est coupé de bois et de marais et produit peu de grains ; il y a quelques prés et des pacages en bruyères, surtout pour les moutons. La rivière de Gère l'arrose et en sépare le chef-lieu de celui de Saint- Gérons. On remar- que un monument très-ancien, ài\.- Croix- de-la-Ba- laille, il semble être du cinquième siècle. L'église de Saint-Etienne est annexe de celle de Nieudan. A 4 l^ib ( I 1. ) S. E. de LaT'oquebrou , et à 20 kil. (4 /4 1.) O. à' Aurillac. Les villages ou hameaux sont : Greffes. Prndel. Labro. Puech. Labro-Ï ielle. Vahrct. La Serre. Saint -Etienne- DE -Capels ou 5e Cariai, commune du canton àe.yic, arrondissement d'^w- rillac, a i3 villages ou hameaux, 58'maisons et 493 habitans; elle est arrosée par les ruisseaux d'Espeils et le Gouyroux, et située au pied d'une chaîne de montagnes oii le Cambon prend sa source. Coupée par des vallons très-étroits , une partie du sol est en plaine et domine la rivière de Gère. Son terrain rocailleux produit du seigle, de l'avoine et peu de froment. Il y a de bonnes prai- ries dans la vallée de Caisav et des vergers. On remarque sept à huit Jolies maisons de campagne dans cette commune. L'église est ancienne et fait 286 S AI. partie de la succursale de Caillât. A 1 1 kil. (2 '/^ 1.) S. de T^ic, et à i3 kil. (2 )\ 1.) E. à'Awillac. Les villages et hameaux dépendans de cette commune sont; Caisac. L 'Argot. Cazalai. Las Portes. Escazeaux. Le Vinial. Espels et le Moulin. Pradal. La Garde. Tailladis. La Grange- de- Cot. Trin. Saint-Étienne-de-Maurs , commune du can- ton de Ma?/r5, arrondissement d'v^i/nV/rtc, con- tient 45 villages ou hameaux, i5i maisons et 864 habitans. La Rance arrose ses prairies qui sont de bonne qualité et bien soignées. Le sol produit peu de grains, mais beaucoup de châtaignes, ser- vant à la nourriture des habitans de cette commune et font une branche de leurs revenus. Le schiste, le quartz et l'argile constituent la nature de son ter- rain. L'église est bien ornée, elle dépend de la pa- roisse de Maurs. On remarque le château de Se- nei^gues cHiMlYCs deux châteaux à Murât, qui ne sont qu'à Ta portée du pistolet l'un de l'autre, et avaient appartenu à deux frères ennemis. A i '/j kil. ( '/j ) N. E. de Maurs, et à 35 kil. (7 y^l.) S» E. à^Aurillac. Les villages ou hameaux sont: Andral. Bellevue. Bardy. Bersagot. Braucausse. Carais. Cassan. Caumont. Dèzes. Ferrières. Germes. La Blanquie. La Borie. La Bouirie. La Brasquie. La Calmontie. La Devèze. La F argue. La GriJfouUère, La Loudière. La Peyrade. La Prade. La Bougie. La Bouquetie. SAI. Las Croux. Le Bruel. Le Dever. Le Freysse. Le Meral. Le Plancou. Le Poiircissou. Le Pradel. Le Vîgîer. Le Ventalou. Le Ver. Le Vcrdier. Ma'atèse. Mialles. Mont-Marty, Murât. Pierre-Fiche. Puech-Laquet. Bieux. Serenou. 1287 Saint-Étienne-sur-Masstac , commune du canton de Massiac , arrondissement de, Saint- Flour, a 3 villages ou hameaux,^ ï^î maisons et 74 habitans. Cette petite communes dépend de Bonnac, pour le spirituel, et est traversée par la route de Saint-Flour à Clermoni. Son terrain schis- teux et partie argileux, est escarpé et sujet aux ra- vines. Il y a de bons prés et quelques vergers. Elle se trouvait jadis de Télection de Brioude , et dé- pendait de la terre à' Aurouse-de-Molompise. A 3 kil. ( %1.) S. de Massiac, à 25 kil. (6 1.) N. deSainl- 288 S AI. Flour, et à 75 kil. U7 )'^-) N. E. à'Aurillac. Les villages dépendans de cette commune sont: La Besssayre et Sagnes. Sainte -EuLALiE, commune du canton de Pleauûc^ arrondissement de Mauriac, a i4 vil- lages ou hameaux, iiS maisons et 947 habitans. Arrosée par la Maronne et quelques ruisseaux, son terrain fournit de bons fourrages et produit des grains, surtout du blé noir. Il y a quelques bois taillis. Les habitans de cette commune émi- grent beaucoup et sont dans Taisance par le com- merce qu'ils font à l'étranger. On remarque à la cime de la côte, dans les bois à Taspect du N. , le château de Plngriea , qui a donné son nom à une branche de la famille de Deribier. Jean de Plagnes vivait en liSS. Pierre Deribier, seigneur de Pla- gnes^ fut gouverneur du château de Crève-Cœur, en 1 4 1 8. Saintc-EulaUe est indiquée dans la charte de Clovis. Rigaud de Freidavialle fut sénéchal d'Auvergne en i345. A 11 kil. (2 V^ 1.) E. de Pleaux , à i3 kil. (31.) S. de Mauriac , et à 24 kil. (5 /al. ) N. à'Awillac. Les villages ou ha- meaux sont: Ambiats. Le Tell. Cl sterne s. May Cros. Moncelu Drom. Moulins. Fontcnlllc. Sommalllcs. Freldcvlalle. Vlalluid. ina a i« d, de cio he Chaumell, ii.a. a la ch. ae cior. s AI. 289 Sainte-Marie, commune dn canton de Pier- refort , arrondissement de Sainl-Flow, a i3 vil- lages ou hameaux, i [9 maisons et 662 habitans; elle est arrosée par la Truyèrc, qui la limite avec le département de TAveyron, mais qui lui est moins profitable pour ses fourrages estimés que les ruisseaux de Pézouilloux , de Benne et de Bé- douilloux. Le sol est peu fertile en grains, a dei bois et de bons pacages. Les eaux minérales de Roiaeléjl ou de Sainte-Marie sont très-fréquentées des étrangers. On y a bàli une jolie chapelle. L'é- glise est dédiée à sainte Agathe. Le pont de Tré- boul, sur la Truyère est remarquable. A 7 kil. ( I '/3 1. ) S. E. de Pierrefort, 26 kil. (6 I.)-S. O. de Saint-Flour, et à 47 kil. (8 ^/^^ 1.) l^^-^Aurillac, Les villages ou hameaux sont: ^' Chanis. Là Terrisse. Claveyrelie. Montusclat. Claviéres. Mornadet. Falitoux. Pont-de-Tréboul. La Belle. lieissergues. La Fage. Rouvelet. SAINT-FLOUR (arrondissement de), com- prend six cantons , savoir : le nord et le sud de Saint-Flour , ceux de Chaudesaigues , Massiac , Pien^efort cl Riiynes. Il est borné au N. par le dé- partement de la Haute-Loire; au M., par ceux de TAveyron et de la Loii^ère; à l'E., par ce dernier et celui de la Haute-Loire; à l'O., par les arron- disse mens de Mauriac et Murât, 20 290 s A r. Les principales rivières qui l'arrosent sont : la Truyère, TArder, VAllagnon, rAreuil,le Bex et la Gazonne. Les montagnes les plus éleve'es sont celles de la Fageole, le plateau de Tanavelle, Va- luéjols, Paulhac vers la chaîne du Cantal, et par- tie de la Margéride. Ses plus grandes forets sont: les bois de Slnq, dans la commune de Maibo , ceux en sapins de la Margéride, et les bois de Bé- ranger à Saini-Urcize. Sa population totale est de 6562 1 habitans. Le canton nord de S ainf-Flour est borné au N. par celui de Massiac ; au M., par le canton sud; à TE., par celui de Ruyiies, et à TO. , par celui de Mwaty II -se forme des communes de Saint-Flour ( ville ) , Aftglards , Coltines , Corens , Foumols , La Stic , Menti ères ^ Monichump , Roffiat, Saint- George, Talizat, Tiviers , T^ahres e\.VieiLle-Fs- ^éc^. Sa population est de t56o6 habitans. Le canton sud est borné au N. par le canton nord; aiiM., par celui de Chaude saigiie s; à TE., par Ruynes, et à l'O., par le canton de Pierre- fort, il se compose des communes de Saint-Flour (faubourg) , ^Z/^'ZiZP, Cussac , Les Ternes, La P'asirie , Acuveglise . Paulhac , Seriers , Tana- velle, T-^^akiejols, f'^ili.edîcu et Ussel. Sa population est de 12269 habitans. SAINÏ-FLOUR, ville, la seconde plus peu- plée du département, chef-lieu de l'arrondisse- ment de même nom, en ] àlm Floriopolis , Faruim SancliFlori, Mons Indiciacus, etc. s AI. 291 Tous les auteurs sont à-pcu-piès d'accord que cctfe ville est située sur le Mons Indiciai des an- ciens, que quelques-uns ont cru mal-à-propos être Gcrgocia ou la P'ilte Noire, dont parle Ce'sar dans ses commentaires. Sa position est en effet admirable pour soutenir un siège. Elle est bâlie sur un vaste plateau de basalte, dont les colonnes sont régulières seulement en la partie supérieure de la coulée, qui a été_d'unseul jet suivant lesmi- • néralogistes. Cependant Dolomieu assure que \çr < rocher est mi- partie granité et basalte, et a la forme d'un fer à cheval, et coupé à la hauteur de 2 0 mètres de tous côtés, excepté à l'O., sur une étendue peu considérable, et à V ù.\(ii\\i£ àt Murai, On ignore qu'il y ait eu des édifices jsur cette montagne avant l'arrivée de saint Flôur. Il y a va- riété d'opinions pour fixer Tépoque où ce saint fon- dateur a existé. Les uns le font venir d'Arabie Et descendant d'un roi mage; après avoir <étç disciple de notre Seigneur, il suivit saint Pieifjre a Rome, qui Tan 59 le chargea d'une mission pour les Gaules avec saint Grescens , disçij)le de saint Paul ; il se rendit à Lodève, et y resta pj8u detems; après la mort de saint Pierre, il revint à Rome et reçut de nouveau l'ordre de se rendre dans les montagnes d'Auvergne, accompagné de saint Ge- nadius , prêtre, et de saint Just, diacre; il s'ar- rêta au Mons Indiciai, où est actuellement bâtie la ville. D'autres font notre saint, disciple et ccui- temporainde S. Austremoine, lequel vint prêcher 292 s AI. la foi en Auvergne l'an 25o sous le pape saint Fa- bien. Enfin quelques-uns ne le placent qu'au cin- quième siècle, tel que l'auteur de la chronique de Lodève. Il n'y aurait cependant rien de bien con- traire à la vérité et à la vraisemblance qu'il eût vécu au premier siècle et que l'on confondît les deux missions de saint Pierre et de saint Fabien. Saint Flour pourrait avoir prêché , dès les pre- miers tems, l'évangile en Auvergne, et, par suite des guerres, des persécutions et des troubles qui arrivèrent dans le premier siècle de l'église , les ^ Auvergnats avoir oublié la doctrine évangélique, et repris leurs idoles Jusqu'au tems de saint Aus- trcmoine. Il semble néanmoins que saint Flour ne souffrit pas le martyre, et qu'il mourut paisiblement à Indiciat ainsi, que ses deux compagnons. On rap- porte qu'au lieu où est son tombeau il fut bâti une chapelle. H y eut dans la suite deux villages sur cette montagne:. celui de Saint-Flour se trouvait au cou- chant, et au bord du rocher était Indiciat, nom qui peut signifier indicateur ou lieu de remarque; il servait de phare' aux voyageurs dans ces monta- gnes presque inaccessibles en hiver. Ces deux villa- ges appartenaient en 998 à Amblard de Brézons et à autre Amblard d'Apchon, son beau-père. A cette époque, pour se rédimer de quelque grand crime, Amblard de Brésons en fit don à l'église, lequel fut accepté parlespapesSylvestre II et JcanXYlII. Ce dernier chargea saint Odillon, abbé de Cluny s AI. 293 et de la maison de Mercœnr, d'y construire un monastère; il fut terminé l'an 1007, et l'église dé- diée à saint Pierre. Robert, roi de France, con- firma la donation faite à l'ordre de Cluny , et le saint abbé lâcha de garantir le nouvel établisse- ment de toute insulte, en le fermant d'une double enceinte de murailles à l'O. L'église ne fut consacrée qu'en 109 5 par Ur- bain II, quand ce pape vint en France tenir le concile de Clemiont pour la première croisade. Il en consacra plusieurs autres en Auvergne ; celles à^Aunllac et Brédon furent de ce nombre. Les an- ciens cartulaires de Saùit-Flour indiquent comme bienfaiteurs de cette église les seigneurs'de Bros- sadels ou Saint-George, de Saint-^Ircîzé , Tur- lande, Séguin de Cussac, Etienne de Sailhans, Robert de Cbâteauncuf, qui soumirent leurs terres au monastère de Saint-Flow\ et ceux, «Je ,Çani- Ihac, de Mercœur, de Peyre, de J^^a Tour, de Lasticel de Murât, qui lui firent de grands dons. Le pape Urbain passa quelques Iqùvs à Saint- Flour, et accorda de grands privilèges à l'église de cette ville ; il en fit même dépendre celle de Saint-Martin- de- Chaude saignes, et on rapporte qu'il avait grande dévotion en saint Flour, dis- ciple de notre Seigneur. Pendant son séjour, Jean, évéque de Porto et cardinal , y mourut et fut en- terré dans le chœur. En 1109, le pape Paschal II renouvela la do- nation faite à l'abbé de Cluny par ses prédéccs- 294 s AL seurs du monastère de Saint-Flour, où étaient 24 moines et un prieur. Louis-lé- Gros la confirma en 1 1 19. On voit au reste que la ville ne prit de raccrois- sement que vers Tan iSiy et i3i8, quand le pape Jean XXII rérigea en évêché, au refus et malgré les oppositions de Tabbé dî'Ainillac, qui ne voulut pas compromettre les intérêts de son abbaye. Il démembra pour cela 296 paroisses de révêclié de Clermont, et nomma Raymond-Vélicns de Mon- tuéjoul, prieur d'alors, premier évèque de Saint- Flour; il passa quelque tems après à févêché de Snint-Papoul, et fut fait cardinal. Sa mort arriva en 1327^11 était allié à la maison de Lauzières- Théminésr par sa nièce. Le monastère de Saint-Flour fut sécularisé par le pape Sixte IV en 1476, et formé en chapitre. On croit encore trouver quelques traces de l'é- glise bâtie par saint Odillon: car la cathédrale d'aujourd'hui, sous l'invocation de saint Pierre, fut commencée par Jacques-le-Loup, douzième évêque, après 1427, et consacrée en i49^- Pierre de Léotoing et Antoine son frère, évèques, y con- tribuèrent aussi. Ce dernier fit construire le chœur, les deux clochers, et terminer l'édifice en 1466. Charles de Noailles fit don de la grande cloche, et bâtit le palais épiscopal au commencement du dix-septième siècle, Saint-Flour csi suffragant de Bourges. L'évêché comprend le département du Cantal en totalité. On y compte 6 cures de pre- s AI. 095 mière classe, 17 de seconde, 221 succursales et 17 annexes ou chapelles vicaiiales. L'évéque actuel est Louis- S if Jrein- Joseph de Snlarnon-Foncrose. Les édifices anciens de Saint-Flour, existans ou d<^truits par la fureur révolutionnaire, sont ; I" La cathédrale dont nous venons de parler, portant la date de 1466, avec une inscription go- thique hien conservée ; elle est bâtie sur la place de Fancienne chapelle où, dit -on, saint Flour avait été inhumé. Les armes de la ville, qui sont trois AAA, veulent dire, suivant les interprêtes, ArAbiA, pour indiquer l'origine de saint Flour, et même les statues du saint sont noires. Plusieurs tombeaux ornaient autrefois l'église, tels que ceux de saint Flour; de Jean, évêquc de i^o'jnfi»^ d'Henry de Fautrières, abbé de Cluny et deuxième ^vê que de Snint-Flour. Ce monument était'cn; cuivre ou bronze, élevé de terre et artislemcnt travaillé. On y remarquait encore un crucifix miraculeux, qui attirait grand nombre de pélerins«iÉ^ dévots. Le monastère avait aussi le chef dè^^àinl Sylves- tre 1", pape, et des reliques de sa w' André et de ses compagnons , martyrs sous Mâîiiwîen. II y a de beaux tableaux , dont quelques •QlRigiriaux. La voûte de la nef est assez élevée, mais peu hardie, et les piliers sont trop rapprochés. On se propose de faire reconstruire les deux tours du cloche?, démolies à moitié lors de la révolution , et dont une s'appelait tour des Anglais. 2° L'église collégiale de Notre-Dame était jadis • 29S PAU. une chapelle deslice à sainte Foix. Archambaud, troisième évèqnc» la fit rebâtir en iSSy; elle était surnommée V Hgîise- Neuve. On y forma un cha- pitre composé (le 18 chanoines et un prévôt. 3° Sainte-ML'gdelaine fut la première église d'//2- diciat et dépendait de la cathédrale. 4" L'égHse de Frédières fut une chapelle, où une image miraculeuse de la sainte Vierge était visitée par beaucoup de monde. 5" L'église de Montaigii, ancien prieuré, réunie à la cathédrale. 6" Celle dite la Recluse, dédiée à sainte Cathe- rine, et aujourd'hai paroissiale du faubourg, est construite près le pont, que l'on croit l'ouvrage de saint Odillon. On en remarque encore deux arches qui se perdent dans les murs de fondation de ce bâtiment. A côté sont les ruines d'un cou- vent de Cordeliers , incendié il y a environ vingt ans. 7° Saint-Thomas était un prieuré dépendant de l'archiprêtré de Saint-Flojtr. Cette église fut don- née en 1279 par ^"X ^^ ^'^ Tour, cvèque de Cler- mont, au prieuré de Saint-Flour, pour servir de maladrerie. 8" Lé^couvent des Jacobins fut fondé en i353 par Pierre de Vissac , évêque de Saint-Flojir, au nom et aux frais de Jean , duc de Bcrry. Le sei- gneur de Dienne fit faire en i434 la chapelle de sainte Catherine ; et les familles de Brugière et de Gillct aidèrent à sa construction. s Ai. 297 9' Le collège confié aux jésuites fut bâti en 1090, par Aunct de Fontanges, protonotaire apostolique et seigneur de Saint- Jucry. Il a été enrichi de 12,000 liv. , en 1641, par Marie de Bresons. 10" Le couvent de la Visitation date de 1625 ; il fut fondé parCliarles deNoailîeset doté par Pierre de Brugier et Thérèse d'Alègre. Nouvellement ré- tablie, cette communauté s'applique à Finstruc- tion de la jeunesse, ainsi que celle de Notre-Dame fondée en i532 par Laurence Bonafox. On voit en outre rélabhsscment des sœurs de Saint-Yincent-de-Paule , qui instruisent gratuite- ment les pauvres et s'appHquent à d'autres bonnes œuvres. " 1 1° Le séminaire est un très-beau'bâlîrtient, re- marquable par son église, ses terrassiés\ jardins et sa situation heureuse. Il est dii^gé par MM. les Lazaristes. 12° L'hôpital est un bel édifice situé'à ravënue de Murât, propre à contenir un gi^M ïiorm^re d'infirmes et de vieillards. '^':^. 13" Le palais épiscopal, fondé sur le roc basal- tique, restauré et embelli, orne la place, et l'on y jouit d'une vue superbe à TE. sur lè^.valJQn et le faubourg. Nous avons déjà dit que Ctiarles de Noailies le fit construire au dix-septième siècle. On se propose d'établir à Saini-Flour un pen- sionnat ecclésiastique et une maison pour les frères enseignans de l'école chrétienne , si utiles -à la ' jeunesse. 298 s AI. Les promenades publiques, revêtues de parapets et murs de terrasse, sont peu fréquentées, mais bien tracées ; elles dominent agréablement sur une suite de collines en amphithéâtre au N. et à l'E. , où se dessine en nombreux détours la route de Cler- moîit. Le marché aux bestiaux, qui joint aux pro- menades, se fait remarquer par sa forme avan- tageuse au commerce. Nous ne parlons pas du palais de justice, local peu digne des magistrats qui y siègent. Déjà on s'occupe avec activité du nouveau palais qui s'é- lève sur un beau plan, quoique un peu masqué. Saint-Flour doit presque tous les établisse- mens utiles et d'agrément à M»*^ de Ribeyre, évé- que de dette ville au milieu du dix-huitième siècle. Les anciennes administrations étaient l'officia- lité, le baillagc royal établi en i/pS et démembré de celui ^ Aur'illac, la prévôté, une des trois créées en i3i9 par Philippe-le-Long. Son élection très-étendue, et d'abord la seule, fut subdivisée/ entre AiiriUac, Salers ou Mauriac, ail dix-septième siècle. La maîtrise des eaux et forets , établie en pre- mier lieu à Munit; cnlin le grenier à sel et le bureau du contrôle. L'évéque était seigneur de Saint-Flour, mais les clefs de la ville appartenaient aux consuls. Les autorités, administrations et établissemens d'aujourd'hui sont : 1 evêque, le chapitre cathédral, la tour criminelle , tribunaux de première instance s A 1. 299 et de commerce, sons-pré fectnre, deux justices de paix, deux cures, séminaire, collège et école pri- maire, Irois maisons d'éducation, hospice, ingé- nieur des ponts et chai'.ssées, lieutenant de gen- darmerie avec' deux brigades, casernes, recette particulière, bureau d'enregistrement et des hy- pothèques, contrôleurs des contributions directes et. indirectes, commissaire de police, employés des eaux et forets, poste aux lettres, etc. Deux routes royales, celle de Montpellier et de Clcrrnont, passent dans le faubourg de Saini-Flour sans traverser la ville à cause de son escarpement. 11 y a autres deux routes de deuxième et troisième classe savoir: celles ^ AiiriUac et de ChawJesaîgues, Le commerce de iS'«m/-/'Vowr consïste''eAgfain3, fromages, bestiaux, mules et chevaux. Sa poterie commune est très-estimée pour la solidité. Les dentelles, et l'orseille utile aux teinturiers,' sont encore des objets particuliers de commei^e, 013 y fa])rique de la colle-forte, de petites étoffes ap- pelées marées, des cardes, etc. C eifc à tort que plusieurs géographes ont donné 'a Saîuf-Floûr.uïi commerce de chaudronnerie. La peinture i;mail- lée sur verre , dont les procédés d'api'pUquer les couleurs vives sont perdus pour nous, a été pra- tiquée très- anciennement dans cette ville; plu- sieurs églises du diocèse en conservent encore de beaux fragmens. On s'occupe aussi d'orfèvrerie, surtout pour le culte, mais plus de revente que de fabrique. Il semble que l'activité commerciale est • i^-i 3oo S AI. plus grande au faubourg. En effet, potiers, tan- neurs, fabricans cVétoffes, de colles, y sont éta- blis ; mais les beaux magasins sont dans la ville. La rivière d'Arder, Adla , y coule sous Tancien pont dont nous avons parlé, fait tourner un grand nombre de moulins , anime les fabriques, et va se jeter dans la Truyère au M. à' Anglards. Sa'm1--Floiir a trois libraires dont un imprimeur de révéché, plusieurs marchands de draps, deux banquiers et divers magasins bien assortis. Ses foires se tiennent les 3 février, 21 avril, 1 juin, II août, 7 novembre, 18 décembre, i" jeudi de de Carême, le samedi veille des Rameaux, le sa- medi avant la Saint-Jean et le samedi avant la Saint-Michel. Les- plus célèbres sont celles des 2 juin et 1 1 août. Les jours de marché sont les mercredi et samedi. Je mets ici une chronique abrégée des événe- mens les plus remarquables qui ont eu lieu à Saint- l'iouî- depuis qu'il est connu, par ordre de date. L'an 63^ 262 ou 45 1. — Selon divers auteurs saint Floursest venu de Rome à Indiciat. 993, 10Q7 et suivans. — Amblard de Bresons donne remplacementd'//?c?/Wa/, sur lequel saint Odillon fail construire le monastère de Saint- Pierre. Ardebard en est le premier prieur, 1095. — Le pape Urbain II séjourne trois jours à Sainl-Flour et consacre Féglise: il est reçu ma- gnifiquement par le prieur Etienne , successeur d'Aldcbard, qui était de la maison de Bresons. Il SAI. 3oi accepta d'Amblard, son frère, la terre de Peyrc- ladc. Le prieur qui vint après lui acheta, au profit du monastère, Tcglise d'Oradoiir, de Guillaume t't d'Etienne de ce nom , et leur donna en échange le lieu de Pierrc-Fite. Le prieur Geraud obtint des seigneurs de Bre- sons confirmation de la donation de la moitié de l'église de Chaudesaigues et de Saini-Etienne- dOradoiir, moyennant une somme de i,ooo sols d'or. 1 120, — Le pape Calixte 11 vient a S ai nt-Flour et visite les lieux les plus considérables de l'Au- vergne. 1180. — Ij' égWse âe Men/ièrcs est donnée par Ponce, évèque de Clermont, au prieuf de Saint- Floxir. 1256. — Gilbert de Pierrcfort cède le droit de gîte qu'il avait à Saint-Flour, à Dalmas de lS»è- chers , prieur, pour les terres de Gourdiége, Sainte^ Marie, Oradou?- et Boussac. i-:^-'- 1268. — Foulques, seigneur du Biiis^on y cxjva- mune à^ Alleuze , tient en fief son château du mo- nastère de Saint-Pierre, de Saint-Fknù'. 1276. — La famille de Brossadel ou S^George, s'éteignit en Edmond, et l'hommage de sa terre fut fort disputé entre le marquis de Canilîiac et et Guerin de Châteauneuf. 1 285. — Il se tient une assemblée à Saint-Flour pour régler les différends survenus entre Guil- laume, vicomtedeMuratel Henry, comtedcPvodez, 3o2 s A I. * 1280. — La ville payait alors à Béraud de Mer- cœur des droits de péage, pour les marchandises venant de Brioude et Massiac , et réciproque-^ ment. 1295. — Le prieuré de Ferrières est donné au monastère par Garnier II, prieur de Saini-Floiir^ de la maison de Chassanct, et neveu d'Yves, abbé de Cliiny. 1317. — Erection de l'évéché par le pape Jean XXII , étant alors à Avignon. 1 33o. — Fondation du chapitre de Notre-Dame comme nous l'avons dit plus haut. i365. — Les états du haiit^pays se tiennent extraordinairement pour aviser aux moyens d'ar- rêter le pillage et les maux causés par les Anglais entrés en ^uvergne en 1357. i37a^ — -- Le roi accorde et confirme de beaux privilèges a la ville de Saint-Floiir, qui était une des bonnes villes du haut-pays d'Auvergne. i4 1 6, - — Saint Yincent-Ferrier, venant de Mar- i:ejoh,^ prêché trois semaines sur la place de Saint- Wlour et W^e-'là au Puy. 1425. -^La peste fait des ravages à Samt-Floiir ainsi qu'en i433, ce qui oblige les étals de la pré- vôté de se réunir à Coltines. i43o. — Commencement de la construction de la cathédrale, achevée en 1466. 1437. — Le roi Charles Yll , le dauphin et les grands seigneurs de la cour viennent aSai/ti-F'/oiir, arrivant du Languedoc. Le roi loge à l'évéché et s AI. 3o3 reçoit les clefs de la ville ainsi que douze tasses d'argent. 1438. — On se cotise dans le pays pour ren- voyer des troupes étrangères qui le désolaient et tenaient les châteaux des environs. 1469. — Traité passé entre le comte de Dam- martin pour le roi Louis XI et le duc de Nemours. La noblesse des vicomtes de Cariât et de Murât prèle serment de fidélité. 1 476. — Sécularisation demonaslère parle pape Sixte IV. i483. — La ville est atteinte d'une grande épi- démie. Le chapitre s'assemble à f^iUedieii pour procéder à l'élection d'un évéque qui fut Claude de Doyac. Le pape Sixte IV ne vouMt^as l'ap- prouver, malgré qu'il eût été admis .par Char- les VIII. 1578. — Les Huguenots commandés par le ca- pitaine Merle , tentent dans la nuit de s'erft^arer de la ville. Ils avaient déjà escaladé les murailles et voulaient même pénétrer par uo egout y lorsque le courageux Jean Brisson, bourgooîscle' iSaiVi^' Floiir, vint presque seul à bout de les r-epousser ; il en tua un grand nombre. Pour le récompenser de son courage et de sa fidélité, le roi Henri III l'ennoblit en i589 lui et ses descendans, repré- sentés aujourd'hui par MM. de La îloche. 1587. — ^^^ habitans embrassèrent le parti de la ligue et s'opposèrent à leur évêquc Antoine de Durfé, qui tenait pour le roi. 3o4 S AI. iSgo. — Une forte garnison est établie pour s'opposer aux Hugenots et éviter les surprises. 1594. — Les états s'assemblent pour reconnaî- tre Henri IV roi de France, qui venait de se faire catholique, et les confirme dans leurs privilèges. iSgy. — Le bréviaire Romain est reçu à Saint- Flour; jusqu'alors on avait fait usage de celui de Clerrnojit. 1602. — Charles de Valois, duc d'Angoulême et gouverneur d'Auvergne, tenta de s'emparer de la ville; mais les habitans furent fidèles à leur roi. 16.S7. — Jean Dubois, seigneur du Jarry, vou- lut favoriser Gaston de France dans ses brouil- leries avec Louis XIII, en essayant d'ébranler la fidélité des habitans de Saini-Flour ; mais ils re- fusèrent constamment de se prêter à la révolte. 1693, — Il y eut une grande famine cette année. En 1708 elle fut encore plus affreuse. M. Turgot se rendit à Saint-Flour pour apaiser la sédition qu'occasionnait la disette. Il y fut maltraité, et le maire de la ville y perdit la vie. 1714- — L'évêque publie son mandement contre les Jansénistes. Cette ville a vu naître plusieurs personnages distingués par leur rang ou leurs talens. Pierre Salpinv, fils d'un médecin, près le pont de Saint-Flour, fut évéque de Bazas en 1097, et mourut à Toulouse en i4o6\ Il fonda au collège de cette dernière ville, plusieurs bourses pour des étudians de Saint-Flour , Aurilluc et Mauriac. s AI. • 3o5 Pierre Mercier, lieutenant du bailli des mon- tagnes au quatorzième siècle, digne d'être cité pour son grand mérite. Jean Coutel , maître des requêtes de l'hôtel du roi François I" et président du grand conseil. Guillaume Bonny, célèbre médecin, vivait en l522. Antoine Le Gendre, du même état, fut auteur d'ouvrages estimés ; il quitta Saint-Flour pour aller s'établir à Toulouse. Antoine de Malharel, savant distingué, fut pro- cureur-général de la reine; il vivait en iSyS, Jean Poghcolat, po'éte. Antoine Jourdain, qui a écrit sur les ponctua- tions hébraïques. Gilbert Jovin, jésuite, connu par ses poésies lyriques, et très en faveur auprès du pape Ur- bain Vlil, vivait en i638. Guillaume Eeaufils , autre jésuite, né en 1674, fut auteur de l'oraison funèbre du dauphin , père de Louis XV, et d'autres ouvrages religieux. Buirettc, plus connu sous le nom de Dubelloy, membre de l'Académie française, s'est fait con- naître par sa pièce du siège de Calais. On remarque quelques jolies campagnes aux environs de la ville et de bons jardins, surtout au faubourg, qui, comme nous l'avons dit, est au pied du rocher, à l'E. et au^ S. E. Le sol de Saini-Floiir, arrosé par les ruis- seaux de Freissinet, Meyriniac et de F^olzac, est 21 3o6 S AI. peu fertile el trcs-siijet aux dégradations des eaux pluviales. Il est à remarquer que, passé le fau- bourg, sur la route de Ckrmonl et Brioude , à plusieurs lieues de distance , il ne se trouve plus de traces de volcans ni de matières volcaniques. Le bois est fort rare à la ville, et Ton est obligé de se pourvoir dans les forêts de la Margéride pour le chauffage et les constructions. Le lieu de Fraissinet appartenait à Vital Jour- dan, damoiseau, en 1397. La Chmimette était ha- bité par la famille de Jean Brisson dont nous avons parlé. L£ Colombier avait donné son nom à une famille ,anc.ienne et honorable. Guillaume de Co- lombier assista à l'assemblée des gentilshommes à Saint-Flour en i285. Le territoire communal de Saint-Flour ren- fermé 24 villages ou hameaux, 470 maisons à la ville, 33 1 au faubourg et 214 à la campagne, en- semble 10 1 5 maisons et 6372 habitans, dont 6704 agglomérés. A 59 kil. ( i3 1.) N. E. à'Aiirillac, et à 4^8 kil. ( 1 151.) S. de Paris. Latitude, 4.'^ d. i m. ,55 s. ; longitude orientale , o d. 4^ m. 32 s. Les villages «t. hameaux sont : Bciscyrcite. La Chaumcite. Boiizcngeac. La Vîgière. CamioL Le Colombier. Chagouze, Le Faubourg. Chazdoux. Le Fayet. Courtille. Ij 'Escure. Freyssinet. Massalès. Freydou. Massalès-Bas. > s AI. 3o7 3Î assoies- Haut. Ternes- Pessades. M(yri?iiac- Vendezc. Rosiers. Volzac. Roucjre-Viciîle. Saînt-Gal 011 Jcal , cornmunc du canton de Buvnes, arrondissement de Saint-Floiir, contient 4 viliiîgcs ou hameaux, 5i maisons et 209 habi- tans ; elle est silue'e près des bois de ]a Marge- ride, et occupe la pente qui regarde Saint-Floiir. Le sol est boisé et assez fertile en seigle ; il est arrose par les ruisseaux de Rastol , la Fon, Malevar et Bégut. GVtait jadis une chapellcnie à la nomination des seigneurs de La Tremoidière ou âe Lastic. L'église n'est séparée de celle de T^'ahres que par un petit vallon. A 3 kil ( y^ l.)N, de Ruyncs, 9 kil. (2 )\ 1.) E. de Saini-Flour, et à 69 kil. (i5 '/jl.) E. ai Ainillac. Les villages ou hameaux sont: Cromasse, LaVaureille , Treiluc. Saint-George, commune du canton nord et arrondissement de Saint-Flour, contient 3 1 vil- lages ou hameaux, 214 maisons et gSi habitans. Le chef-lieu, appelé autrefois Brossadeh , est si- tué au confluent de TArder et du ruisseau de J^^a- reUIeiles, qui arrosent son territoire schisteux, ar- gileux et fertile en seigle et froment. La commune est traversée par la route de Montpellier. II y a des fabriques de poterie. L'église est dédiée à saint Etienne. Il y avait autrefois un prieuré à Sâini- Michel avec une chapelle , dont Annet de Fon- 3o8 S AI. langes fat prieur-commcndataire en i584. I^ y ^ eu deux églises au Peyron ou Pirou et à Mons , lesquelles en 1262 furent dotées par Robert, pre- mier comte de Clermont. On remarque le châ- teau de Brossadeh ou Saint-George, appartenant à Annct et à Albin en 1007, à Bertrand en io3o. Les seigneur à'yipchler et de C/iâfeauneiif eurent des droits sur cette terre en 1276. Autre Bertrand de Brossadels souscrivit le trailé passé en i285 entre Guillaume, vicomte de Murât, et le comte de Piodez. Eustache de Saint-Babel , dans le comté d'Auvergne, fut possesseur du château en i3i5. Tous ces seigneurs étaient bienfaiteurs du monas- tère de Saint-Flour. Assiégé pçkr les Anglais en 1357, ce château fut pris en 14 10 et démoli par les habitans du voisinage qui en étaient incom- modés. T^areUletfes , autre château dans la com- mune, fut pillé par le capitaine Merle en iSyS. Claude de Murât, seigneur de /^«r^v'/A'///'^, vivait en i66o*< il fut ambassadeur en Italie; il était ha- bile dans la guerre et les négociations. A [\Yi\. (%1.) S. O. de Saint-Flour, et à 64 kil. ( ï3 '/^ 1. ) E. xà'Aurillac. Les villages ou hameaux en dépen- xîàns sont: Bellr.ouc. Brons. Broussadel. Chalès. Charhiac. Cousergucs. Ciissac. Cussaguet. Fcrrier. Flavtinargues. G ri.' oh. La Bcsseyre. SAI. 3o9 La Chassagne. Moulin- Saint- Michel. La l aleite. Palageal. Le Couidtîer. Pctge. Le Mas-de-Reyroles. Heyroles. Le Pirou. Saint-Michel. Les Fahres. Saiîit-Thomas. LiS Huiles. Sallccrux. Le y émet. Soubizergiies. Mons. V oreille lies. Sait^t-Gérons on Saint-Giron , commune du canton de Laroqiiehrou , arrondissement à\4u~ rillac , a 20 villages ou hameaux, 10 1 maisons et 712 babitans. Située vis-à-vis Saint-Etienne ., sur la rivière de Gère, qui arrose ses prés, cette com- mune est peu fertile; le sol en est léger, rocail- leux et semé de taillis. On y élève des moutons en été. 11 a été trouvé d'anciens tombeaux fort cu- rieux sur son territoire. A 3 kil. ( /{. 1. ) S, E. de Laroqiiehrou, et à 20 kil. {^l^'j^.) O. ^Aurillac. Les villages et hameaux sont ; R os-Vieil. Bourrieu et Moulin. Espinet. Grate-Paille. Lniberl. La Barthe. La Bouigue. La Bourriotte. Lac. La Fahrie. La Foresi. Moulin, Las Hugues. Linols. Margide. M ar rondes, Mauret. Miècase. Mont-Miole. Nepès. Palat. Pontac. Bénac. 3io SAI. Saint-TIippolyte et Sélîns, communes du CdiXi- ton de Riorn , arrondissement do. Mauriac , ont 25 villages ou hameaux, t2o maisons, dont 38 à Sélins, et 686 habitans. iS'<'77/75 n'ayant pas d'église a été réuni à Sainf-HIppolyle ^ qui est situé à Tex- trêmitc orientale de l'arrondissement, et touche aux montagnes du Limon. Son terrain pierreux, froid et élevé à l'aspect du N. , produit peu de grains , a de bons et vastes pacages , des prés ar- rosés par la rivière de Rue et peu de bois. L'église indiquée dans la charte de Clovis, a six chapelles, et l'on travaille en ce moment à sa restauration. Il y a une cloche très-ancienrie;,. ■V,pratoire de la Fon-Sainle^ près i?cc/za/^/o/réî,attivic beaucoup de monde, et l'on y va en pèlerinage. Il y a un petit château à Sélins. Rochemonleix a donné son nom à une ancienne famille. Chalvet de Rochemon- teix était lieutenant-général en lyoo. Il y a eu une famille de Saint-Hippolytc qui habitait le village de Fournols, commune de Champs , en i6io. On remarque aussi Roche-Salesses , qui appartient à une branche de la maison de Ghazelles. A 8 kil. (i %!.) S. E. àeRiom, à 33 kil. (7 '/,!.) E. de Mauriac^ et à 43 kil. (9 '/, 1.) N. E. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont : Béchaâoire. Garrinot. Chancel. Insennal. Esprals-Brunets. ha Bastide. Fau-Nal. La Chasiol. FcrriJ: Laitue. SAr. 3ii Les Moule^res. Prcs-du-Pont. Le Moulin. Rasfoul. Le Sagne. Hibeyrolles. Les Brechailles. Rochemonteix. ind. a. u di. de c. Les Granges. Roche- Salcsses. Les Molles. Sélins. Commune. Noualhat. Toussac. Saint-Illide on Saint- Ahre ., commune du canton de Saiid-Cernin., arrondissement (SU Auril- lac , a 3i villages ou hameaux, Siy maisons et 1825 habitans ; elle est située dans un pays assez plat, couvert de bois et de bruyères, et au con- fluent de la Maronne et de la petite rivière de Saint-Santin. On y récolte peu de grains, excepté par récobuage très-fréquent dans cette commune. Il y a des vergers et quelques bons prés. Une par- tie des habitans s'émigre en Espagne et en rap- porte l'aisance. Il s'y tient des foires les i" mai, 6 juin et 25 octobre, bonnes pour les moutons. On remarque les châteaux de La Bountat à l'an- cienne maison de Veilhan, et celui de Bellestai. Jean de Bellestat et du Croset vivait en 1890. Le nom d'Albars a été porté très-long-tems par les seigneurs[dc 5fl7r/'<2<:. En 1282, Jean d'Albars était seigneur de Saint- Cir gués- de-Malhcrt. A 10 kil. (2 1.) O. de Saint-Cemin, et à 19 kil. (4 '/^ !•) N. O. ^Aiirillac. Les villages ou hameaux sont; Albars. Bouissou. Bellestat. CaustiLaCam, 3i2 SAI. Carmonte et Le Moulin. La L^ande. Cassan. Le Fau. Castanier. T^e Poux. Couderc. La Serre. Caussm. La Veyssière. Eneagou. Laygue. Escarbagieux. Monialat Foulouroux. Parr't eu-Haut. Goujioulès. Parrieu-Bas. Goutaneyre. Ugeols. La Pteale-de-Peyre. Ve'dhan. La Bountat. Verdier. La Fon-de-Perle et Gimanet. Vcnihes et Moulin. Saiist-Jacqtjes-des-Blats, commune du can- ton de ^7c, arrondissement ^ Aiirillac , renferme Sy villages ou hameaux, i66 maisons] et 909 ha- Litans. Le pays est froid, élevé, assez boisé en taillis de hêtre et sapin, et produisant peu de grains. Il y a de belles et nombreuses vacheries et des pacages estimés. La rivière de Cère, qui prend sa source au pied du Cantal, où touche la com- mune, l'arrose et fait tourner un grand nombre de moulins ; on y en compte 24. La route d'ylu- rillac à Saini-Flour, quelquefois impraticable Thi- ver, soit aux Choses, soit au Pas-de-Compain ^ traverse la commune. Il y a une chapelle à Riiaire. A i2kil. (2yj.)N.E.de/>7'c, et à 28 kil. (6'/,!.) ]>s. E. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont: Donnedieu. Fonjouquet. Fermais. Grand- Combe. IssojiTirlles. La Bombe. La Borie. La Borie-de-Chiniard. La Buchère. La Combe. La Coye. Ims Douloux. I^as V or le s. La Verrière. Le Cher. Le Conipnin. Le Cou perle. Les Blats-Bas. Les Boîùsi/ies. Les Boiirnioux. SAI. Les Chase s» Les C/iases-Peiifes. Les Chlnîardes. Les Colombes. Les Dnvines. Les Crardes. Les Groiifj aides. Les PloUoies. Les Tourncls. Manhes-Bas. Manhes-Ifaut. Niocel. B.uaire. Serieys. Traloubat. Vieilles. 3i3 Saint-Julien-de-Toursac, commune du can- ton de Maurs , arrondissenient à'Aiirillac , a 20 villages ou hameaux, yr maisons et ^53 habitans. Son terrain, mêlé de rochers granitiques et schis- teux, produit du seigle, des fruits» des châtaignes et du chanvre. Arrosée par plusieurs forts ruis- seaux, cette commune a des prés, des pacages, surtout pour les moutons qu'on y élève en grand nombre. La Toutcd''Au7illac3iI^'igeac\a traverse. On remarque quelques ruines que l'on dit être celles d'une ville de l'oiirsac , sur lesquelles il y a des traditions merveilleuses ; c'était toutefois le chef-lieu d'une ancienne baronnie. On voit aussi le château de Naucase , noçemcasa, qui était forî- 3i4 s AI. tifié ; il fut incendié au commencemjent de la ré- volution. Geraud de Naucase si^na en i285 un traité passé entre le vicomte de Murât et le comte de Rodez. Guillaume vivait en iSoy. Antoine de Naucase fut abbé de Figeac. Il y avait autrefois, outre l'église, un oratoire au chef-lieu. Trémoul fut en i344 ^ Guérin , chevalier. A 7 kil. ( i 74 1. ) N. de Maurs, et à 28 kil. (6 '/, 1.) S. O. à'Aunllac. Les villages et hameaux sont : Bézons. Le Douart. Le Bélie. Le Fayt. La Besse. Le Martine. La Couquette. Les Dexlres&es. J^a Florencie. Naucase. La Paliole. Pendarie. La Peyrade. Puech-Agut. J^a Roussingue. Roques. Le Basiid. Trémoul. Le Coudera. Saint-Just, commune du canton de Ruynes^ arrondissement de Saini-Flour, contient 18 vil- lages ou hameaux, il^i maisons et 709 habitans. Située au milieu des bois et des rochers de granit et volcaniques , cette commune est arrosée par le ruisseau de Bullaire, et limitée de trois parties par le département de la Lozère. La route de Montpellier la traverse. Son terrain médiocre pro- duit du seigle et des fourrages. Le village de Ré- €oux joint souvent son nom à celui de la com- SAI. 3i5 iniine. Raymond de Saint- Jiist vivait en ii3o. A 16 kil. (2 y^ 1.) S. de Rupies, à 22 kil. (4 /, I.) S. E. du Saùit-F/our, et à 82 kil. (17 ■/,!.) E. à''Aii7'ill(2c. Les villages ou hameaux sont: Charmensac. Le CInffmdal. Estrcmine. he Monteil: Falciniagne. Le MoniiUon. La Cftassagne. Le Saladou. La Fnge. Pragobcrt. La Lande. Rage-Freisse. La Bloure. Recoux. l^a Rocheiie. Romagnac. Las Coux. Saint -Mamet (canton de), arrondissement et au S. O. d'Auril/ac , est borné au N. par les cantons d^AimUac sud et de Loroquebrou ; au S., par celui de Maiirs ; à TE., par les cantons de Monisalçy et sud Cl Aurillac , et à TO., par le département du Lot. Il se compose des communes de iSm/7/-3:/<7/72e/^ (chef-lieu), Cap^ols, IjiSahetat^ La Segalassière , Marcolcs , Ornps, Parlan,.Pers, Roumégoux , Rouannes , Saint - Mary , Salut- SauryftXF'ilrac. Sa population totale est de 8713 hahitans. Saint-Mamet, chef-lieu du canton de même nom, arrondissement d^ Aunllac , a 58 villages ou hameaux, 280 maisons et 1623 habitans. Sis daas un pays montagneux et froid, son sol médiocre et boisé produit du seigle , du blé noir et des châ- 3i6 SAI. taignes. On y élève des bestiaux, et les pacages sont estimés. Le bourg est traversé par la route à'AiirlIlnc \Figeac. L'église est bien ornée et an- cienne. Saint Mamct, son patron, avait été com- pagnon de saint Austremoine et apôtre de cette partie tJe la Haute-Auvergnr. Il y a un cbâteau au chef-Iicu, appartenant à la famille de Fabrè- gues. Geraud de Saint-Mamet a été lieutenant- général des montagnes en iSSy. Le chapitre an- cien de Sainle-Marllne fut réuni, en i345, à celui de la cathédrale de Clermont , d'où A-^ient qu'elle y avait des droits seigneuriaux avant la ré- volution. Les foires de ce lieu se tiennent les 5 jan- vier, i8 mars et 20 mai. Il y à un juge de paix et receveur d'enregistrement. A 17 kil. (3 '/,1.)S. O. à^Aurillac. Latitude, 44 d- ^^ "^- ' longitude, o d. I m. 58 s. Les villages ou hameaux sont ; Badaillac. Sassignac. JSédoussac. B esse s. Bouricîgues. Capienroux. Caplong. Comberons. Cosie-Rousse. Courbeyrette. Courbières. Escaivachères. Escures. Fesq. Fordamont. Fordamont. Moulin. Fourcies. Fourgues. Guisalrnon. La Bonnal. La Bonnal. Moulin. La Calmeite. La Can. La Capeîlc-de-La-Can. J^a Combaldie. La Garde. SAI. 3i7 Las Boygues. Puech-Clergue. Las Gazelles. Royre. Las Combclles. Salavîgarme. Las Combes-Basses. % Te il. Las Combes- Haute s. ^lonX.Tissaîidier. L^a Veyssière- Basse. Tronc. La V eyssiîre- Haute. Usols. La Jialle-de-la-Dame. Usolef. Lespinasse. Valette. Moulin. Manhès. Vassal. Moulin. Mandoul. Verdier. Meyiiiel. Viallaques. Mezermoni. Viauroux. Mont. Viescamp. Monrcyss£. Vignal. Palisse. Saint-Marc, commune du canton de 7?7/yA2^5, arrondissement de Snint-Flour, a 7 villages ou hameaux, 84 maisons et 4^3 habitans. Située dans un pays montagneux, elle produit du seigle ; il y a des bois , des prairies et quelques bons pacages, arrosés par les ruisseaux de Puoubain et d'Arconi. Cette commune limite avec le département de la Lozère. A i3 kil. (2 y^ 1. ) S. de Ruynes ; 19 kil. ( 4 y\ 1. ) S. E. de Saiul-Floiir, et à 66\il. ( i4 ^; , l.) E. A'AuTillac. Les villages et hameaux en dépen- dans sont: La Besseyre. Naliac. L^a Roche. -Rageac. La Mazès. Sagnières. 3i8 S AI. Saint-Mary-le-Cros, commune du canton de Mnssiac , arrondissement de Saint-Flovr , a lo villages ou hameaux, 184 maisons et 826 habi- tans; elle est arrosée par T^Mlagnon. Le sol est très-inégal , ayant des bois et des rochers schis- teux et volcaniques. On y cultive le noyer et quel- ques arbres fruitiers. 11 est dit que saint Mary, compagnon de saint Austremoine, apôtre d'Au- vergne, passa plusieurs années dans ce pays près le iV/o/7//'o7//7?<7/; et qu'après sa mort il fut enterré en ce lieu. On éleva une église sur son tombeau. L'an io5o, la translation de ses reliques fut faite à Main'iac , par Ermangardede Rochcdagout, sous Etienne V , évéque de Çlermoni, qui alors con- sacra la chapelle du château de Chaî'Jiis , com- mune de Bassignac. Il v a quelque tems qu'on voyait suspendu à la voûte de l'église de Saint- Mary, le coffre qui avait renfermé les reliques du saint ; on y lisait une inscription : près du bourg se trouvent la fontaine et la chaire de saint Mary, habitans; elle est arrosée par les rivières d'Irande et de Brésons, et limite avec le département de l'Avcyrou. Son terrain schisteux et volcanique produit du seigle, de l'avoine et de bons fourrages. Les taillis de hêtre y sont consi- dérables. L'église, qui est très-ancienne, dépen- dait du prieuré de Saint-Floiir. L'évcquc de Cler- rnout la donna en 1 1 3 r aux Bénédictins de Sauxi- langes , et en i265, Pierre, vicomte de Murât, époux de Gaillarde de La Tour, en fit don au monastère de Saint-Flour. Au village de Flgou- SAI. 323 roux, où est une chapelle érigée en succursale, se tiennent des foires les 2 juillet, 14 septembre et le jeudi de la mi-carè;Tic ; elles sont fréquen- tées. On voit aussi an même lieu le château de ce nom, qui en i285 était à Guillaume, vicomte de Murât, lequel en fit hommage au comte de Rodez. Gilbert et Falcon de Vigouroux donnèrent à l'abbaye de /^'ût/V//^ en ii4o et suivans. Guil- laume de Vigouroux et de Cbarlus ou Carlus, vivait en 1245; Imbert et Bertrand en 1327, Pierre de Vigouroux était prieur de Saint-Etienne , en Li- mousin, en il^i^pCp château fut pris par les An- glais en 1357. ïieftaud II, vicomte de Murât, céda les droits qu'il avait sur cette seigneurie aux d'Ar- magnac en 1 435 ; elle fut confisquée , par Louis XI , sur le duc de Nemours en 1477? ^^^* ^^ ^*^" pro- cès, et donnée à Jean Damas, chevalier; rendue aux héritiers du duc, elle fut échangée pour d'au- tres terres avec Pierre de Bourbon en 1489, et cédée pour indemnité au prince de Monaco en 1642 ; elle est à la famille de Lastic. On voit en outre dans la commune les châteaux de Lesciire et de La y^oJpilhcre et les ruines de celui du Châ- telet, qui en i323 était à Pierre du Châtclet. A 3 kil. {% 1.) O. de Picrrejort, 28 kil. (6 '//l.) S.O. de Saint-Floiir. et à 37 kil. (7 % l.) E. d'Auri/lac. Les villages et hameaux sont: Banez. Béliers. Beaulieu. Boutcl. Bdair. Bugers. 324 s AI. Chapus. Lescure. Croûtes. Liadîères. Feydols. Mejeanzac. La Descot. Roidiouses. La Volpîlhère. Sansonnet. T^e Brégenl. P igouroux. Succursale. T^es Basques. Saint-Martin -Valmeroux, commune da canton de Salcrs, arrondissement de Mauriac, contient i8 villages on hameau^, 206 maisons et 1243 habitans ; elle est située en partie dans un bassin fort étroit, où coulent la Maronne et le ruisseau de Bournazels , etque^traveçse la route de Ptodez à Clerniont. Le ^ol est très-fer lile en grains , fourrages , fruits , lin' et thanvre , mais fort sujet aux ravines et inondations. Le pays est peu boisé au N. On nourrit de bons et même de beaux élèves en chevaux dans les pacages à va- cheries situés sur le haut de la commune. Le chef-lieu est un gros bourg riche et bien bâti Les foires sont renommées pour les bestiaux et les moutons; elles se tiennent les 2 janvier, i3 août et 12 novembre. L'église, indîljuée dans la charte de Clovis, est un ancien édifice, portant à la droite de la grande porte, sur deux pierres jointes, rinscriplion Tan M I A L. Serait-ce une date pri- mitive ou renouvelée du onzième siècle? les carac- tères semblent être cependant du quinzième. On vient de construire une jolie fontaine sur la place. Il y avait autrefois à Saint- Martin une congrcga- SAI. 325 tion de filles du tiers-ordre de Saint-Dominique, fondée en 1646. Le siège du baillage, qui y avait été établi par les ducs d'Auvergne, fut transféré à Salers en i564. Le prieuré à^Anibiah, près Saint-Martin ^ avait jadis de belles prérogatives. On remarque les ruines du château de JSlozières ou Saint-Pol , qui avait titre de comté. La famille de ^ozièrcs-Montal élait très-ancienne, ayant, dit-on , la même origine que saint Geraud. Guil- laume et Pierre de ?sozières vivaient en i3o6. Gabriel élait ImiWi des montagnes au quinzième siècle. Cette terre échut à la famille de Fontanges. Guillaume de Fontanges fut chancelier du bail- lage en 1462. Les ruines du château royal et forteresse de Crriecœur sont au milieu des bois et des rochers, à Taspect du N. et remarquables par leur antiquité. La grosse tour a huit pieds d'épaisseur, et il y a apparence de souterrains au-dessous. Le bail- lage s'y est tenu en premier lieu sous Philippe-le- Hardy. On dit que Marguerite de Valois, première épouse d'Henri IV, y passa quelques années. Pierre Deribier-de-Plagncs a été gouverneur de ce château en 14 18. Guillaume de Crèvecœur, cousin du comte d'Auvergne , était proto-notaire du Saint-Siège en i386, et Philippe de Crève- cœur fut maréchal de France en i483. Cette sei- gneurie royale était étendue. Sur la rive gauche de la Maronne , et près du bourg, est une fontaine minérale, ferrugineuse, 326 S AI. très-estimée et fréquentée. La brigade de gendar- merie royale eststationnaire à Saint-Martin pour le canton de Saiers. Il y a aussi bureau de postes aux lettres. A 6 kil. ( i '/, 1.) O. de Saiers, à i5 kil. (3 y^l.) N. O. de Mauriac, et à 23 kil. (5 \/J.) N. à'' Aurillac. Les villages et hameaux dépendans de cette commune sont: Ambiaîs. ind. a. la cK. de ciovis. Le Tcil. Bournazels. Montjoly. Breauzelles. No)nei:é$-Soubro. Giroux. Nozières-Soutro. Lahon'e. lieveL - La Cairic. Sale^t-w: La C'iaux. TrQfifhies.'- > L^a Coste. Kedrines. inJ. a. u ch. àc ciovis. La Retortillade. Saint-Maubice-de-Lescure, commune du canton sud et arrondissement ào. Saint-Flour ^ a une étendue de 3o6 arpens et englobée dans la commune de P^alucjols par une langue de terre qui renloure. Il n'y a que le chef-lieu, Sy maisons et i36 habilans. Elle est située dans la îlaute-Pianèze et fertile en seigle, pois, etc. Quelques forts ruisseaux qui l'arrosent, surtout celui de Brojcac, et une abondante fontaine au milieu du bourg, contri- buent à Taméiloration de ses prairies et de ses pacages. On y élève des bestiaux , des mulets et des | moutons qui s'y engraissent l'été. L'église , soli- s AI. 327 dément bâtie, dépendait du prieuré de Brcdon. C'est une annexe de T^alurjols. Jean de Laslic était seigneur de Saint- Maurice en iSyy. A i4 kil. (3 7,1.) O. de Saint- F/our, et à 48 kil. (9 y,l)^.E.à'Awil/ac. Saint-Paul-de-Salers, commune du canton de Salcj's , arrondissement de Mauriac , contient 3o villages ou hameaux, i34 maisons et io25 habitans ; elle est arrosée par la petite rivière de Rue et la Maronna^, qui font tourner plusieurs moulins, pour le service.de la ville de Salcrs. Son terrain est assez ieutile en grains. Les pacages et les prés sont très-vastes et excellcns ; aussi les bestiaux que Ton élève dans la commune sont distingués par la qualité et la quantité de leurs produits en fromage. L'église , mentionnée dans la charte de Clovis , est bien restaurée. Il y a une chapelle à La Pierre. On voit à Chaumeil une source minérale, ferrugineuse, au bord de la rivière , et une autre qui jaillit d'un ro- cher. Les bois taillis sont trcs-considerables vers la partie qui touche le vallon de Fontanges. Il est à observer que la ville de Salers se trouve presque enclavée dans la commune de Sainl- Paul. A2k\l ( %].)E.Ô(iSaïers, 19 kil. (4 '/.l.) S. E. de Mauriac , et à 27 kil. (6 1.) N. à'Aurillac, Les villages et hameaux sont : Anderlou. Moulin. Aimand. Moulin. Apcher, Blai>at. 328 SAI. Chablan. Las Boulieyres. Chaumeil. Las Fafgères. Couderc. Las Marronies. Buron. jMoulin. Lnuhînîc. Fagouzet. L 'espinasse. Fau. Longei>ialle. La Beauvînîc. Malrieu. Freydeoialle. Meynial. La Combe. Pont. La Fauvelie. Recusset. La Pierre. Sàwi'-PauL Moulin. La Ptochinie. Kielmur. . La Roucheyre. , -',*♦, SAiNT-PAtTL-DES-LÂNt)ES,^c6miTiune du canton sud et arrondissement à'AunUac[ a i6 villages ou hameaux, 97 maisons et 687 habitans ; elle occupe une grande plaine assez fertile en grains et fourrages, surtout à FE. et au S. On y élève de bons chevaux. Il a été établi deux fours à chaux dans cette commune, dont une partie du terrain est calcaire ; on extrait aussi de la tourbe vers rO. La route à'AunUac à Tulle passe au chef- lieu. L'église , très - ancienne , a reçu des bienfaits des seigneurs de La Tour en i3i5. On remarque des vestiges de monumens celtiques et romains aux environs. A 12 kil. (2 ^/\ 1. ) O. à^Au- rillac. Les villages et hameaux sont: Bonhore. Domîngé. Bostncjo. Escoudcr. Cognaguef, La Borie. s AI. 32CJ La Pradelie. L 'Hôpital. La Vaurs. MouUn-de-Lavaurs. Le Bac. Peyri. Le Gardain. Preniegarde. Lintilhac. Saint-Poncy , commune du canton de Mas- siac , arrondissement de Salnt-Floiir, 322 villages ou hameaux, 220 maisons et 1092 habitans. Son territoire, coupé de ravins et montueux, est arrosé par les ruisseaux d'Avenaux, la Yeissièrc et la Bastide, et traversé par la route de Saùif-F^hurh. Brioudc qui passe au chef-lieu. Son terrain est schisteux et rocailleux , et renferme des mines d'antimoine. On y récolte du seigle , de l'avoine et de bons fourrages. Quelques propriétaires y élèvent des chevaux. L'église possède de très- beaux reliquaires. Il y en avait une autre dite de Saint-Jean dans la commune. On remarque l'an- cien château de Rochefort^ qui a donné son nom à une famille éteinte dans celle d'Ailly au dixième siècle , et appartenant au prieur di'AUeret. Hu- gues de Rochefort-d'Ailly vivait en 1245. On voit aussi le château du Luc et celui ôi'A- cenaux., à M. du Piochain. A lokil. (2 '/j 1.) S. de Massiac , à 18 kil. ( 4 % ) N. de Saint-Flour , et à 70 kil. (16 '/4I.) ÎN. E. à'Aurillac. Les villages ou hameaux sont : Allerei. Avenaux. Arches, Chaylade. 33o S AI. Chausse. lAgnerolles. Combes. Luc. La Chaux. Jiibes. J^air. llochefort. La Nauie. Rousseyre. La Veyssière. Sal-Bas. Le Boucharat. Sal-Haut. Le Monteil. Sargues. Le Poux. Saint-Projet, commune. dp canton de Sa- lers , arrondissement de A/«iin. Roupcyroux. Le Mons. Védèche. Le Monteil. Sa int-Piemy-de-Chaudes AIGUËS , commune du canton de ce nom , arrondissement de Saint- 332 S AI. Flour, a lo villages ou hameaux, 109 maisons et Soy habitans ; elle est située sur les limites de la Lozère et arrosée par le Bex. Son terrain , cou- vert de broussailles et granitique , produit très- peu de grains. Il y a des pacages pour des bes- tiaux et des moutons qui s'y engraissent Tété. On remarque le château de Farreyrolles et celui de La Roche, lequel a donné son nom à une famille illustre. Guy de La Roche AÛvait en 1266. Le château fut pris par les Anglais en 1387; ^^ domine les bords du Bex, 'qui eépare les deux départemens. A 10 kil. (2 '/j 1. ) i^.. de Chaudes- aiguës, à 35 kil. (7 '/; l.J S. âe Saini-Fiour , et à 66 kil. (12 '/4 1. ) E. à'Auriïldc: Les villages ou hameaux sont : - .i.V« • Farreyrolles. Les Fourches. Finiols. Les Saillants, La Roche. Lojigevialle. La Roche. IMoulIn. Rolland. Le Fonds. Saint-Santin-Cantalès, commune du can- ton de Larocjuehrou , arrondissement à' Ajuillac ., renferme 3i villages ou hameaux, 234 maisons et 1204 habitans. Son territoire a beaucoup de bois et de rochers ; il produit peu de grains. Ses pacages nourrissent des moutons et plusieurs ruis- seaux qui Tarroscnt , améliorent ses prairies , et vont se décharger dans la Maronne. SaintSan- tin tire son nom d'un compagnon de saint Denis s AI. 333 de Paris, Tan 25o; c'était un prieuré à la nomi- nation de l'abbé à'' AiirilUic ^ et près du bourg, est la chapelle de Saint- Jacques et Saint-Philippe. On remarque le château de T^alz^ sur le penchant d'un coteau , et celui de Pnins , où est également une chapelle. A 9 kil. (2 1.) N. de Laroquebrou, et à 19 kil. (4 '/z 1.) N. O. à'Aunllac. Les vil- lages et hameaux sont : Brousses. Cabarnac. Cas. Cazarci et 3ïouîin. Comhret. - j ,^'< ., La Barrière. , .''■'• La Borie et Moulin. hcibros. L'espinai. Longuevergne- Loulsel et Moulin. Malbert. Mansergues. Marcenat. Monedières. Progies. Pruns. Raufel. Reinal. liieu. Sailli-Rames. Sainl-Rxiujfy, Sanhabous. Sacède. Savalaure. Sehes. Trériiouilles. Usol. Valz. Vergnes. Saint-Santin-de-Maurs , commune du can- ton de Maurs, arrondissement à! Aurillac , a 24 villages ou hameaux, 1 10 maisons et 554 habi- tans ; elle est située sur les frontières du dépar- tement de X Ai-eyron , et vis-à-vis Snint-Santin- d Avpyron , qui n'en est séparé que par une rue. Le P'ivs produit du froment, du maïs et des châ- taignes. 11 y a quelques vignobles. Le sol est ar- 334 S AI. gilcux. Le chef-lien de la commune, bâti sur un rocher, semble avoir été fortifié. A 6 kil. ( i '/, 1. ) S. de Maiirs, et à l^o kil. (9 l.) S. O. d'Aunl/ac. Les villages et hameaux sont Aurières. La Bc génie. Anteyrac. Bancarel. Bnrroul. La Tremoulière. Les Sales. Mas-dc-ÎOrt. Bouîarîc. Brulhes. Mous.sa^rou. Piganioîet. Garrou. Pûuzois. Grafacap. La Bélonle. La Borie. L^a Bro. La Grafiade. Timt::-;, ■ ; Va'yre. ' • Saint-Saturnin , commune du canton dî'Al- lanche , arrondissement de Munit , renferme 32 villages ou hameaux, 247 maisons et i363 habi- tans; elle est située dans la montagne et arrosée parla Santoire. Son terrain est médiocre, peu cultivé et froid. Il y a de très-belles prairies et de bons pacages, ainsi que de nombreuses va- cheries. On remarque le château de Peyrclade , bâti en 1012, d'après sa date. Léonnel de Pey- relade vivait en i5ii. L'église lut dotée en i3y5 par Guyot de La Tour. Plusieurs villages dépen- daient de l'abbaye ù'' Auhazines , en Limousin, sans doute â cause du don fait à cette abbaye s AI. 335 par la famille de Dienne , lorsque les moines habitaient le monastère des Graules et Giangier, dans le Limon, dont était prieur Etienne de Gorce en 1296, et qui fut transféré plus tard en Limousin. Saînt-Sahirnin appartenait à Gui- not du Gouzel en i543, et à la famille de Dow- het. Hugues de Fayet , famille distinguée en Auvergne, vivait en i3o8. On voit en outre les ruines du château du Monfeîl , où il y a une chapelle, et qui a été long-tems à la maison de Belvezer ou Beauvoir, puis à celle de Chalus. Jean de Beauvoii: se distingua sous louis XI, qui lui accorda des grâces en i47t- Behezin,, ancien fief, était en i^Sy à François de la Baglie. Les lieux de Combes et de Lavergne, dans le vallon et près du chef-lieu, sont des campagnes assez agréa- bles et bien bâties. En i635 il se livra à Saint- Saturnin un com- bat entre les troupes du Roi et les paysans sou- levés pour Timpôt du pied - fourchu , et cette guerre fut appelée des Sabots. A 1 1 kil. (2 '/, 1. ) N. O. à'Allanchc, 17 kil (4I) N. de Murât, et à 5o kil. (il '/^ 1.) N ^Aurillac. Les villages ou hameaux dépendans de la commune de Saint- Saturnin sont : helvezin. La Chaumclte. Combes. La Devèze. La Borie. La Fumade. . La Boulairc. La Grainère. La Bassignie. La Roux. 336 SAI. Las Coualles. J^cs Vernhes La Vau. Malliargues, La Vergne. Marinier. Le Bézou. Nuits. Le Fayet.. Pallier s. Le Monteîl. Pervers. Les Chazeaux. Peyrclade. Les Cuades. Roche. Les Gardelles. Seniergoux. Les Sougeliouses. Soulages. Les Vaisses. Saint-Saury, commune du canton de Saint- Mamet, arrondissement d'^^wr/Z/ac , a 23 villages ou hameaux, io6 maisons et Syg habitans. Ce pays, couvert de landes, de bruyères, est ma- récageux , et cependant assez productif. Le bois de la Luzet le limite avec le département du Lot. Il y a quelques prairies et des pacages pour les moutons. La rivière d'Escaumels arrose la com- mune. L'église est dédiée à saint Séverin. La chapelle de Calmels est aussi à remarquer. A i3 kil. (3 1.) O de Saint- Mamet, et à 27 kil. (61.) O. à'AurilJac. Les villages ou hameaux sont: Aiguesparses. La Brunhie. JSrassac. La Cassagne. Cojiné. La Caraldie. Fargues. La Fazende. Fonbelles. Moulin. La Fonbclle. La Borie. La Galandrie SAI. 337 ha hardie. Liscide. La Rausicre. Mambert. Le Cros. il/i'/«/^er^. la Maison-Neuve de. Les Calrnels. Moissmac. L^es Escures. Moniins. Le Ser. Saint-Simon ou Sigismond^ commune du canton nord et arrondissement à^Aimllac , con- tient 29 villages ou hameaux, 271 maisons et 1460 habitans ; elle est sise partie dans îe beau vallon de Jordanne et partie dans la montagne. Son terrain est fertile en grains de toute es- pèce , ainsi qu'en fourrages , chanvres et fruits ; il faut en excepter les côtés du vallon au M. , fortement dégradés par les ravines , ainsi que sur la montagne trop exposée aux gelées. Il y a de bons pacages dans cette partie, des futaies et des taillis considérables. Sa proximité ^lAu- rillac rend ses habitans industrieux. Deux pape- teries et un martinet pour le cuivre y sont en ac-^ tivité. On a eu l'espoir, il y a quelque tems, de trouver de la houille dans cette commune. L'église dédiée à saint Sigismond est ancienne. Son clocher est une tour que Ton croit du dou- zième siècle. On remarque le tableau du Sacré Cœur, au maître-autel. • Saint- Jean -de- Donne ^ annexe, a une jolie chapelle, et sa position est agréable. La cam- pagne est ornée de belles maisons et châteaux, tels que L£L Laubie^ Mazic , Clancrcs, La Beau, 23 338 S AI. La Bastide , etc. Le village de BclUac croit pou- voir enlever à la ville dViz/nV/flc l'honneur d'avoir donné naissance au grand Gerbcrl, dont nous avons parlé à l'article Auritlac. Près de Donne., se sont trouvés des tombeaux antiques et divers objets , etc. Los foires se tien- nent les 29 avril et 29 août, A 4 kil. ( i 1.) N. E. à^Aiirillac. Les villages ou hameaux en dépendans sont ; ^ Aiguesparses. Belliac. Boussac. y Caluches. Clavières. Donne. La Bastide. La Beau. La Croix-Blanche. La Force. La Laubie. Les Granges. Las Vergnes. La Feyrinc. Le Bayle. . . Le Champ. Li Martinet. L'Eslrà^e.': Martin ' Mazeyràc. Mazic. Nozeroles. Oyer. Boudadou. Boujfiac. Sagcîgues. S al esse s. Viallette ou La Béginie. Saint-Urcise, commune du canton de Chaudes- signes^ arrondissement àc^Saint-L^lour, renterme 44 villages ou hameaux, 378 maisons et i8y5 Jiabitans ; elle est située à l'extrême frontière sud du département , et fait un avancement dans celui de VAçe^Ton. C'est un pays de montagnes gra- s AI. 339 nitiques et volcaniques, peu fertile en grains, mais dont les pacages et les prairies sont arroses avan- tageusement par les ruisseaux du Théron et du Puoumon. La commune est Loisée , et Ton re- marque surtout les grands taillis de Béran- ger, qui se prolongent à l'O. vers la Guiole. Le chef-lieu est un gros bourg jadis fortifie, et de près de trois cents maisons. C'était, il y a quel- ques années , la résidence d'une brigade de gen- darmerie. L'église est sous l'invocation de saint Pierre et de saint Michel; il y a en outre une chapelle. Pvoljért de Saint-Urcise vivait en 1060, et Piaymond en 126p. Cette terre a appartenu depuis à la maison de Beaufort-Canilhac, et dont le cardinal de ce nom fit hommage , en iSSg, aux comtes de Mercœur. Les foires de de Saint-Urcise se tiennent les 25 avril, 20 juin, II septembre, i3 octobre et le mardi de la Scp- tuagésime. A 19 kil. (4 1) S. de Cliaudesaigues , à 44 l^'^- (9 'A ^0 '^- ^^ Saini-flour , et à 70 kii. (12 '/j 1. ) S. E. ^Aurillac. Les villages ou ha- meaux sont : Beauregard. Chaumenchat. Berihol. Chazelles. Boubals. Claux. , Borie- Grande. Del/au. Boule. Desfonds. Bouxols. Fau-Besse. Carieyret. Gouteille. Clianial. Greseiics. 34a SAI. Jeansenet. he Verdler. L'Aguillou. houis. ha Cayrctle. Montelmas. ha PIchonne. M onl fermier. ha Rassallière. Périer. he Bouchatel. Jxamounet. he Cher. Regniac. he Mourou. Report. he Pommier. Saini-Rau. hes Buges. Soucharalde. hescure. Toùmllçr. hes Hou riais. Ventujhujc. '•- hes Turoux. Viîlei>ieillë. he Tronc. Saint-Victor-de-Lâkoq^ebrôv , commune du canton de ce nom et arrondissement à'Auril- lac , a 12 villages ou hameaux, 77 maisons et 426 habitans. Son territoire est couvert de bois , de rochers et coupé de ravins profonds; il est peu fertile , et les bruyères servent à faire pa- cager des moutons. Il y a cependant de bonnes prairies. La grande émigration des hommes fait que la culture est confiée aux femmes, dans ce pays. L'église, annexe ôiAyreîis , est bâtie sur im rocher dont un ruisseau fait le tour; il y a deux chapelles rurales. On voit le château du I^osc dans cette commune. A 9 kil. (2 1.) N. E. de haroquebrou , et à i4 kil. (3 '/, 1. ) N. O. d'-^w- rillac. Les villages et hameaux sont : Alix. Jlbosc. s AI. 3/ti Claux. La Vergne Cassies. Meyrou. Frayssy. Pctrisagol. La Borîe. Sagties. La Terrade. Saint- VICTOR-Al:x-CHÂBA^'^ES , ou Biissac , commune du canton de Massiac , arrondissement de Saùii-Flour , contient 4 villages ou hameaux, 38 maisons et 169 habitans ; elle est arrosée par le ruisseau de Chabannes et l'Allagnon, et tra- versée par la route de Saini-Flour à Cleimont. Ce pays est couvert de rochers schisteux et vol- caniques , mais assez chaud pour avoir avoir des vergers et des vignobles. L'église , annexe de Massiac, est sur une énorme roche de basalte, et vis-à-vis la chapelle de Sainte -Magdelaine, à l'autre rive de l'Allagnon. Il y a à Chabannes une chapelle et un château. Cette commune li- mite avec le département de la Haute-Loire, et était autrefois de l'élection de Biioudc , Il y a une mine d'antimoine. A 2 kil. ( '/, l. ) N. O. de Massiac, à 29 kil. (7 1.) N. de Saint-Flour, et à 79 kil. (17 '/a ) N. E. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont : Auzelerei. Ouche. Chabannes. Saint-Vincent, commune du canton {\(i Sa- lera, arrondissement de Mauriac^ a 21 villages 342 s A I. ou hameaux, 219 maisons et i234 habitans; elle est près des montagnes, et occupe en partie un vallon très-resscrrc et très-profond, arrosé par la rivière de Mars ou de Merle. Son terrain est fertile en grains et fourrages, mais très -sujet aux ravines et dégâts des grandes eaux. Il y a des vacheries qui comprennent un tiers de la commune. 11 s'y fait un bon débit de bestiaux et de fromages. Les villages exposés au M. ont des vergers et des noyers. Il y.a^des carrières de meules blanches au T aiàmter çX a Bancliard , fort estimées ; il s'y trouve ijussi dos pierres em- preintes de végétaux, et .|ïiême,dc,s pétrifications. L'église, indiquée comme 'chapdllè 'dans le titre deClovis, est très-massive etsans gbût. C'était un prieuré et béoélice au monastère de Mauriac. Il y a au P^aulrnîer une chapelle , avec un petit château (jui existait en i494 » appartenant . en iS'j.o à Artaud d'Apchon. On remarque la tour carrée de Chanierellc^ à la maison de Tauteil en 1.^81, puis à celle d'Escorailles ; le château de Saint-T^ incent , bâti au quinzième siècle, et au- dessus de la côte au M. quelques ruines de ce- lui de Ségret. Les rochers des environs sont très- pittoresques. \\\ titre de l'an i494 pi'ouvc que les montagnes de Girazat étaient couvertes de bois. Il y a encore de grands taillis de hêtre sur le penchant des deux côtes. A 9 kil. ( 2 1.) N. de Salcrs , à tj kil. (3 y^) E. de Mauriac, et à 35 kil. ( 7 y^ 1. ) N. à'Auriiiac. Les villages s AL. 343 ou hameaux qui dépendent de cette commune sont: Au-Coudonnîer. La Rochenie. JBaucharel. La Salîége. Chanterelle. Le Cher. Cultures. L 'Espinasse. Condamines. L 'Estrade. Espînouse. Le Vaulmier. Grommont. Oubos. La Borie. Outre. La Farge. ' Roche. La Moretie. Sarlat. Salers , canton et arrondissement de Mau- riac, est borné au N. par le canton de Riom; au M., par ceux de Saint- Cemin et à^Aiirillac nord, à TO., par le canton de Plcauœ , et à TE. par celui de Murai. Il se forme des communes de Salers (chef-lieu ) , Auglards, E'algouoc , Fon- ianges , Saint-Bonnet, Saini-Cliamand , Saint- Paul, Saint-Projet , Saint-Remy et Saint-T^in- cent. Sa population totale est de i3i28 habitans. Salers, Salernum , ville, chef-lieu du canton de même nom et arrondissement de Mauriac , comprend 4 villages ou hameaux, 189 maisons et ii83 habitans. Son territoire communal a peu d'étendue , étant circonscrit par la commune de Saint-Paul , située dans la monlagne , Tair y est froid , le bois rare , les pacages exceilens , les 344 s AL. bestiaux et les fromages renommés les meilleurs du département ; mais on n'y récolte presque point de grains , et l'approvisionnement se fait à- peu-près tout à Mauriac. Cette petite ville est une des plus anciennes de la Haute-Auvergne, et quelques auteurs af- firment qu'elle tire son nom d'tui prince de la maison deSalerne, royaume de Naples , qui vint s'y établir, après avoir été désliérité. D'autres croient qu'un cadet des vicomtes de Murât, qui étaient souverains de tout ce ^ays , a été la souche de la Maison de Sale rs. Guy de Salers vivait l'an 1 109 et s'assotia-a dVirtres seigneurs du pays, pour défendre le" doyen de Mauriac conlre l'abbé de Saint-PierreTle-PlJ-de-SeTis. Jo- serand est mentionné dans des titres de IÏ90. Elme ou Hclin de Salers vivait en i255; il se croisa avec le roi saint Louis pour la Terre- Sainte, et fut pris par les infidèles. Durant sa captivité, il fit vœu de fonder un service so- lennel à Notre-Dame-de-Pitié , et le seigneur de Salers devait ce jour-là régaler tout le clergé de la ville. Son beau -frère N. de Lavie-dc-Yillemur, sieur de Cala nef , lors de son absence, s'em- para de tous les biens ; mais à son retour il les lui rendit, à l'exception d'une grosse tour située dans la ville, et qui porta le nom de Cahinet dès ce moment. Salers a été possédé indivis par les seigneurs de Cahinet, Peslels, F ont anges et de Cayliis , etc. Il existe encore quelques ruines s AL. 345 du chàleau dit Pesfels au N. de la ville. Sakrs est bien bàli, et la place est ornée d'une belle l'onlnine que l'on entrelient à grands frais. L'église, édifice gothique, est dédiée à saint Mathieu, dont le corps repose, dit-on, a Sa- Icrne^ chose fort douteuse. Les Missionnaires qui , avant la révolution , avaient un bel et utile établissement aux portes de Saler s. y sont rentrés depuis peu ; leur église est fort décente et les bâtimens bien réparés : à côté se trouve la chàpelletxle Notre- Dame -de- Lo- retle . où afflue beaucoup de monde en pèleri- nage. Le couvent des Recollets , à présent dé- moli, fut fondé ëri i63o par Jean de Lévy, seigneur de Salers. Le couvent des religieuses de Notre-Dame date de 1646. Les bâtimens exis- tent encore, et sont affectés à une maison d'é- ducation pour le sexe , qui réussit très-bien. L'hôpital est dû à Pierre Lizet, premier pré- sident au parlement de Paris. La ville , bâtie sur un plateau de basalte , est entièrement à découvert de tout côté. On a tâ- ché d'adoucir son escarpement et les avenues. Elle fut fortifiée, sous Charles YII, par le ma- réchal de La Fayette , pour s'opposer aux An- glais, et encore en i5o8, sur la perinission de Charles, duc de Bourbonnais et d'Auvergne. 11 reste des tours et des murailles qui viennent se rattacher à l'enceinte du château de Pes- iels. Les Huguenots lui firent beaucoup de mal 346 S AL. lors des guerres civiles, et un grand nombre de citoyens fut massacré. Sakrs était une des bonnes villes de la Haute- 'Auvergne. Son baillage fut créé par Philippe-le- Hardi. Il était tenu d'abord au château de Crève- cœur, puis alterna avec Saîni-Mmim-T^almeroux et fut transféré défmitivement à Sa/ers en i564. Cette ville est déchue depuis la suppression du baillage et la fixation du tribunal civil à Mau- riac. ,.:..*„•/.♦/' Son commerce consiste; en D^siijiux et froma- ges. Avant l'établissement j^es ,gra;ndes vacheries, les montagnes de Salcr^^é\.^\(if\X CQnxeviQs de troupeaux de moutons , ,d<ç même que sur les montagnes du Puy-de-Dôme, Les foires ont lieu les 23 avril, 22 juillet, 22 septembre, le premier jeudi de carême et la rai-carême. On se propose de rétablir celle du i4 mai. Les marchés s'y tiennent les mardi et jeudi. SaJers a produit quelques personnages distin- gués. Les seigneurs de cette ville étaient alliés aux plus illustres familles d'Auvergne. François de Salcrs, 3^ du nom , fut gentilhomme de la chambre du Roi Henri IV ; son fils eut la même charge et était syndic de la noblesse. Pierre-Claude Lizet qui, comme nous l'avons dit, fonda Thôpital, était de Sakrs. H fut pre- mier président au parlement de Paris en 1.^29 et mourut abbé de Saint-T^ictor en i554. C'é- tait un des plus habiles jurisconsultes de son s A L. 347 tcms. Mathieu Chalvet, son neveu, savant dis- tingue, occupa la charge de président au par- lenienf de Toulouse, et mourut en 1607. Le père Espinouse, mort en 1700, fut général des Carmes. Les baillis de Salers, furent en i368: Guil- laume de Yillebois, sous Jean de France, duc de Berri ; et les siècles suivans, N. de Langeac , les sieurs de La Roque de Senezergues , de Killac, de Ligncrac, etc. Il y a justice de paix , bureau d'enregistrement et employés de «oAtributions indirectes. A 17 kil. (3 % l.)S. E. dé-M«7//7«c, et à 23 kil. ( 5 )\ 1. ) N: d'^?W7V/<àé". Latitude, 45 d. 7 m. 40 s. ; longitude orientale', o d. 10 m. Les villages ou hameaux sont: Jarrige. Mouriol-Bas. LaJourdanie. Salins ou SaiJlans, commune du canton et ar- rondissement de Mauriac, contient 9 villages ou hameaux, 44 maisons et 471 habitans. Son ter- ritoire assez fertile et argileux est coupé de ravins formés par plusieurs ruisseaux, et qui, aux moin- dres pluies, sont des torrens. Un surtout se pré- cipite d'un rocher très-élevé en une cascade ma- gnifujue , lançant une poussière humide très- agréable Tété: car l'on peut très-aisément passer entre la nappe d'eau et le rocher de basalte. Il est à propos de remarquer ici que le nom de Sail- lajis ou Salins est donné en Auvergne à tous les 348 S AL. lieux où se trouvent des cascades un peu considé- rables. 11 y a eu un château de Saïins, fief d'Es- corailles, qui devait être situé près et au-dessus de la chute d'eau. La charte de Clovis fait aussi mention d'un CasteUuni - Bailone^ qui pourrait être le même , et dont on croit retrouver quelques vestiges près de-là. On voit à mi-coteau , à l'aspect du M. , le château de Mazerolles ^ dans la forme d'un don- jon. Piaymond en était seigneur en 1270; il a passé ensuite aux maisons d'e.ÀWier^ et ({"'Esco- railles. Il y a une chapetlje foijdée. en i655. L'é- glise au chef-lieu est dédiée à çaijit Pantaléon , et nouvellement érigée en succursale. A 5 kil. ( I '/,1. ) S. E. de Mauriac, ^(\ 3i kil. (7 '/^ 1.) N. à'Aurillac. Les villages et hameaux en dépen- dans sont: Charrot. Le Bouix. La Prade. Le Puech. La Bouige. Mazerolles. La Tuilière. Or liges. Salsignac, Celsimaco , commune du canton de Sagnes , arrondissement de Mauriac , a 3 vil- lages ou hameaux, '30 maisons et 129 habitans ; elle est située sur la rivière et dans le vallon de Sumène. Son terrain sec et pierreux , entrecoupé de rochers, est assez productif en grains, sur- tout en blé noir. Il y a des vergers , des noyers et de bons fourrages. Cette commune est réunie SAN. 349 pour le civil et le spirituel à Tngnonet L'église, dédiée à saint Ferréol , n'est pas desservie ; c'é- tait jadis un bon prieuré ; elle est indiquée dans la charte de Clovis sous l'invocation de saint- Etienne. A 7 kil ( I /, l.) E. de Sagnes, à 23 kil. ( 5 '/, l. ) N. E. de Mauriac, et à 5 1 kil. ( 1 1 /, 1. ) N. ai AmiUac. Les villages de cette commune sont: he Bech , Mastrenac. Sansac-de-Maemiesse, commune du canlon sud et arrondissement d'^7/r///«c, a 26 villages ou hameaux ,' 9^ tnaisdps et 564 habitans ; elle est située dans un payS^ tiès-boisé et arrosée par la rivière de -Gère. Son sol est assez fertile en grains et fourrages. On y remarque la forêt de Marniiesse. La route ^Aurlllac à Figeac traverse la commune. L'église, très-ancienne et citée dans un titre de 923, est dédiée au Saint -Sauveur. Il y a une chapelle de Notre-Dame - de- Pitié p^ès de Marmessolle ^ et une autre chez M. de Giou , à T^eirières. Le château de Sansac dé- pendait de la vicomte de Cariât, et appartenait en 12 19 à Henry, comte de Rodez, qui le donna à Guibert, son second fils. On remarque aussi le château de T^err'icres. A 10 kil. (2 '/, 1.) S. O. ^ Aurillac. Les villages et hameaux en dépendans sont: Cuyîai. Guînou. Crus. Guinzon. Devez. Grispaille. 35o SAN. La Baitude. Marmessolle. ha Brousse. 3Ias. La Capellote. MouUn-de Bargues. La Lande. Moulin-dc-la- Lande. Lanneau, M oulin-de-Marmiesse. Las Fargues. Porialier. La Vidalie. Puech. La Vignal-Basse. Vcrnoye. La Vïgnal- Haute. Verrières. Maison- Rouge. Sansac-Yeynasès , cop|TTii3iië*du canton de Monisahy , arrondissenient <ï^^^ a 24 vil- lages ou hameaux, 77 maisons eJt 419 liabitans; elle est située dans la pla|ne,;d«i,Bei^asès ou Vei- nasès, produit du grain et a r de" bons pacages. Les bois du Bousquet se trouvent vers la partie occidentale qui est moins fertile. Son église, dé- diée à saint Michel , est annexe de La Besse- rette. A 6 kil. ( i /^ 1. ) N. O. de Moutsaky, et^à 23 kil. (5 '/^ 1.) ^. (!iAurillac. Les villages ou ha- meaux sont: Bramarie. Las Combclles. Byaisses. Le Boisson. Boussaroque. Le Castanier. Bos-Deipont. Le Cayrilier. Cahane-de-la-Coste-Vcrt. I^e Gas. Gazelles. L'hern. Embrousses. Le Puech. Guaripiallat. Les Gazeaux. La Garrousle. J^e Soulier. SAR. 35i LIniibet. Moulhi-àe-Boussaroque. J\Tas- Grenier. Versnpuech. Moulin-de-Byaisses. Santoire (la), rivière qui prend sa source au Col-de-Cabre à TE. du Puy-Mary , coule au N. E., reçoit celle de Pradines, arrose les com- munes de Dienne , Scgur , Saint- Saiiirnin et Lu garde , et après avoir parcouru les forets de sapins de Condat et Saint- Ainandin , tourne à rO. pour se déverser dans la rivière de Rue , au- dessous des bois d' AÎgcres , commune de Saint- Tj- ••='-» ^ - ' r :■''';• Jbticnne. é*. •*-.. ^ -^ Sarrus , tomrtiune- du canton de Chandesai- giies , arrondissement de Saint-Floiir, a i6 vil- lages ou hameaux, 92 maisons et 4^8 habitans ; elle est arrosée par la ïruyèrc et le Bex. Le sol est montagneux et boise , produisant peu de grains. Il y a de bons pacages et quelques prai- ries. L'église est dédiée à saint Martin , et se trouve isolée du bourg. A 7 kil. ( i //, 1. ) N. E. de Chaudesoigues , 17 kil. ( 3 y^ ) S. de Saint- Flour, et à 61 kil. ( i3 y, ) E. à^Aiirillac. Les vil- lages et hameaux dépendans de cette commune sont : Bezenchat. La Bessaire. Chapoidïège. La Champ. Fredejond. La Mourache. La Bastide. Le Faux. 352 S A U. Le Mcjrial. Long- Champ. Le Piiech. Pc rois. Le Pradal. Sandoulière. Le Vialard. Sauvât, commune du canton de Sagnes , ar- rondissement de Mauriac, a 19 villages ou ha- meaux, 124 maisons et 774 habilans ; elle est si- tuée dans un pays coupé de ravins, arrosée par plusieurs fort ruisseaux et très-boisée. Son ter- rain calcaire et argileux pcèlduit du froment, du seigle et du blé noir, mais est- de très-difficile exploitation. L'église, indiquée'*daris la charte de Clovis , est dédiée à saint Martin^ Sauçât dé- pendait autrefois de la l'être du Chaurnont. On remarque le château de Chaçaniac ., bâti en i44o par les seigneurs du lieu , pour se garantir des grandes compagnies ou routiers qui pillaient le pays. Rigaud de Charpentier, seigneur de Cha- vaniac , vivait en i3i5 ainsi qu'Olivier son frère. L'un d'eux était recteur de l'église de Soiui-JMar- lin-Canlalès. Adhémar de Charpentier fut abbé de P^alleiic en iSSg: cette terre a appartenu de- puis à la famille Deribier. Amblard de Pagnat, sieur de La Forêt, était seigneur de Samat en 1442. Il y a une fontaine à Ardit , qui est fer- rugineuse. Philippe d'Ardit, dit Sauvât, se dis- tingua en Italie sous le général Lautrcc en 152-, On trouve plusieurs vestiges d'habitations ro- m^aines dans la commune , surtout au JMazcnroux <^ SE G. 353 €t ai- Broitssoles y où étaient deux fours à tuiles romaines. Il a existé au Monteil des fours à chaux qu'il serait avantageux de rétablir. A 3 kil. ( V, l ) S. O. de Sagnes, à i4 kil. (3 '/^ 1.) N. E. de Mau- riac^ et à 49 l^i'- (il 1) N. à\4uriUac. Les vil- lages et hameaux sont: AguL Le Mazenroux. Ardlt. Le MouUn-de- Chahadîère. Broussolcs. lui A. la ch. de ciov. Lc Moulin-de-Broussoles. Chavaniac. iQd.^a.U/*. Je ciovù. Le Peyrout. La Chabadière. Les Mirandes. T^a Courtade. Les Roucheyrcs, La Fromental. Monteil. La Vernhe. Pièce-Tioîade. Le Douguèbre. Poux. SÉGUR, commune du canton à'Allanche, ar- rondissement de Murât, renferme i5 villages ou hameaux, 2i6 maisons et ii34 habitans; elle est située dans la montagne et arrosée par la San- toire, qui coule auN., et à la proximité du bourg. Son terrain produit très-peu de grains, il y a de vastes pacages , des vacheries et des prés de bonne qualité. On cultive le lin au chef-lieu. L'église était un prieuré, à la nomination de Tabbé de la Chaise- Dieu , et sous l'invocation de saint- Martial. Il y a aussi une chapelle dite Nolre- Dame-de-Yalentines , bâtie à la cime d'un ro- cher, et qui fut dotée en 1262 par Robert, pre- mier comte de Clermont. La terre de T^alen- 354 S EN. Unes , où il V a eu un château , a appartenu à la maison d'Estaing. Il s'y livra en i635 un com- bat lors de la guerre des Sabots, entre les troupes du Pvoi et les paysans. On remarque le cbâfeau délabré de Srgjir ; Jacques et Pierre de Sévérac en étaient sei- gneurs en i332. Béranger de Ségur, docteu.r-ès- lois, vivait en i32c), et Etienne Joserand , cé- lèbre avocat, né dans cette commune, en i35o. Le Lieu de la Gazelle fut indiqué en 1612 aux réligionnaires du pays, pog^r y- bâtir un temple dont on voit encore quelqrfes p^j:tî^<;. . Il y a une foire le 12 mai,-A, 9 kîll* ( 2 1.) O. à'Allanche, à 14 kil. X'3 •.U.)/]^. 6., de Murât, et à 49 kil. ( II 1.) N. E. (TAwillac. Les villages et hameaux sont : Aymas. La Revelle. JBarry. Le Moulin. Bladcvissière. Montdle. Joutant. liochei^ieille. Iai C ourdou X. Vieil. La Gazelle. Villas. Landel. Vintacoux. SÉLINS ( voyez Saini-Hippolyte ). SÉNEZERGTTES, commimc dn canton de Mont- salvy , arrondissement à'yhirillac, a Sg villages ou hameaux, i36 maisons jet 928 habilans; elle est arrosée par plusieurs ruisseaux. Son terrain, SEN. 355 peu fertile en grains, est montucux ; produit beaucoup de fruits et de châtaignes. Les hahitans sont presque tous tisserands. L'église est dédiée à saint Martin. Le château de Scnezergues a appar- tenu aux comtes de Piodez, puis à Eustache Beau- marchés, bailli des montagnes, qui en était sei- gneur en 1284. Archambaud de La Roque le pos- sédait au 14^ siècle, et Jean de La Roque, aussi bailli des montagnes âe Salers ^ vivait en i474' Antoine son fds eut le même emploi en 1480. Louis de Sénezerj^uès , brigadier des armées du roi, se distingua'àu dix-huitième siècle, dans les guerres d'Antéiique du il fut tué en lySg. On remarque lé c^iâteau de Cours et les vestiges de celui d'Auzorh'dyec une chapelle, et une autre à Lauhcrtie. A 7 kil. ( i y, 1. ) O. de Monfsahy, et à 28 kil. (6 '/j 1.) S. àiAurillac. Les villages ou hameaux sont: Cap-de-Val. Cambres. Capmas. Château- de-Sénezergues et Presbytère. Chaubat. Chourlie. Costes. Cours. Coustou. Ferières. La Borie. La Cabanne. La Fon. La Frouzade. La Garrigue- Vieille. La Grannerie. La Mousselie. La Pradelle. Las Fargues. Laubertie. Le Boussal. Le Doux. Leigues. I^e Noyer. Le Pazeyré. 356 SIN. L 'Estrade. Puech^Boutou L H ermite. Questwade. hiaubet-le- Vieux. Regàux. Mas. Séries. Peysseiis. Ricu. Pissaloup. Trape. Poheyriéres. Valat. SÉRIERS, commune du canton sud et de l'ar- rondissement de Saini-Floiir, contient 6 villages ou hameaux, loo maisoné'^t 453 habitans. La route de Saint-Flour à J?dtféî2'là "iitàverse. Son territoire en plaine est bien cùît^ve et produit assez de grains surtout du '$çi_iîe:,ll'y''a de grands pacages et de bons prés , arrosés par le Gourba- tul. Le commerce, des habitans est en bestiaux et mulets. Les racleurs de pierres, pour amas- ser la perelle , sortent de ce pays. Le chef-lieu est adossé au. bois de Sériers , qui est un grand taillis en bouleàtf. L'église, jadis un prieuré, est dédiée à saint Jacques. A 8 ki!. (2I.) S. O. de Saint-Floiir, et à 58 kîl. ( 1 1 V^ 1.) E. ^AuriUac. Les villages ou hameaux sont: Capoulct. jNîoulin. Pitrou. Mercier. Yrondes. Mûlinier. SiNio ou Sinq (le ) , rivière qui prend sa source près la chapelle du Cantal , coule au M. , tra- verse les bois de Sinq et va se jeter dans la SIR. 357 Truycre; au-dessous de Kalcaylez, département de l'Aveyron. SiONNE ( la ), rivière qui prend sa source dans les montagnes du Césalier, coule au S. E., passe à Chanet, Auriac , et tournant à i'E., se jette dans l'Allagnon , au-dessous du château de Bas- horey, département de la Haute-^Loire. SiRAN, compiunrap canton de Laroquebrou arrondissement ^"d'^Mf/Z/^c, a 46 villages ou ha- meaux, 2oiniiâisons*et:i3i7 habitans. C'est un pays de bois en taillis, considérables, de bru- yères et de mardis} pVoJuisant néanmoins des grams et des châtaignes, mais peu de fourrages. On y élève des moutons. La petite rivière d'Es- caumels l'arrose au M. L'église est dédiée à saint Martin. On voit à la Balbarie une chapelle , annexe de Siran, construite en rySo, sous l'invo- cation de saint Joseph. Cette commune limite avec le département du Lot. Il y avait au Teil une verrerie, et une autre à Cabmmes. A 5 kil. ( I /4 1). O. de Laroquebrou, et à 27 kil. (6 I.) O. à'Aurillac. Les villages et hameaux en dépendans sont : Aulhac. Cavanîol J^rascou. Douzon. IMouIin. Bousquen. Ezcazah. Cabannes. Escazah. Moulin. Caldernaisons. Escoubepou.i. 35S Fouillés. La Balbarîc. Annexe, Labro. Lachcns. La Gane. La G ri Hère. La Grillère. ÎSloulin. La Moisiciie. La Peyre-Brune. Laquille. La Rességue. Las Boi'des. Las Brayries. Las CavaiUes. Las Mcnssinies. La Vergne. La Vergne. INloulin. Longuetire. SOU. Mazet. Mas Nigrier. Moniagut. Monicany. Prat-Mctz. Reygade. îlodes. Rodes. INIoulin. Roudeies. Roudi'é. SàtvkttMc.j Terfe-Tiouge. iJfiaUearnoux. Vigier. Soulages ^commune , du canton de Ruâmes, arrondissement.de 'Àflm/-F/oî/r, contient 9 vil- laides ou hameaux, 59 maisons et 34o habitans. Située au IM. de la forêt de la Margéride, elle est arrosée par le Bayle et le Sinq. On y ré- colte presque point de grains. Il y a quelques pacages. Les liabitans travaillent à la torct comme bûcherqns ou scieurs de long. lïcglise, annexe de Vedrines- Saint-Loup , est dédiée à saint Mi- chel. Le châlcau ruiné de Soulages, dépendait de la terre de Lostîc. On rcmar(îue à Monisuc les restes d'un château, à la famille de La Tour sou. 359 d'Auvergne, occupé par les Anglais en 1087 ^* redimé pour une somme. Les Royalistes l'assié- gèrent sur les Huguenots en i5g3; il fut rendu en iDgS. Au Mas, dans le bois de Coudins , sont quelques vestiges d'une bourgade ou ville saccagée dit-on par les Anglais. On croit même y appercevoir un pavé d'église , et un souter- rain. En 160T , on éprouva à Soulages un si grand ouragan, accompagné de grêle, tonnerre et pluies, qu'il renvecsâU tout, et emporta fort loin plus de 5o personnes, ai»' nombre desquelles était le Curé du lieu.'Il^iiriit des signes extraordinaires dans les airs, '^î* •!"' On remarque près du bourg des monumens celtiques, et au N. des couches de serpentine. A II kil. (2 % 1.) N. de Rnpœs; i5 kil. (4 1.) N. E. de Saiul-Flour, et à 71 kil. ( 16 '/, 1. ) E. à'Aurillac. Les villages et hameayx en dépendans sont: • Le Mas. Leyrenoiix. Le Merle. MonUneyrcl. J^e Moîiteil-Bas. Monfsuc. Le Monteil-IIaut. Treygîèze. SoTiRNiAC, commune du canton et arrondis- sement de Mauriac, a 6 villages ou hameaux, 25 maisons, et i63 habitans; elle est située dans un pays plat, sablonneux, boisé et peu fertile. Le chef-lieu n'a que l'église, dédiée à St. Amand, 36o SU M. premier évéque de Rodez, et le château appar- tenant à la famille de Sartiges. Le petit village de ce nom avait jadis un château fort, flanqué de trois tours» existant vers le onzième siècle. Il fut détruit par les Anglais, sous les ordres de Piobert Knol en iSSg. La famille de Sar- tiges est très - ancienne. Gervais et Gautier de Sartiges, chevaliers, traitèrent, en 1277, avec Jean, doyen de MauHac. Il y a quelques ap- parences de monumens celticiues^-dans cette com- mune. A 6 kil, ( I '/j 1.) 1^,<^Q Mauriac ^ et à 42 kil. (9 %\.) N. d'^?/n7/a(?: .: ï^^yillages ou ha- meaux sont : Bilgeac. MouUn-de-Sourniac. Bros. Sartiges. JEscros. Suc-DE-PiOND on Suc-Redon y montagne ar- rondie, très-élevée, dominant les grands pacages de Trisac , et où la rivière de Madiou prend sa source, en coulatit au N. O. An pied de la montagne se voient les bois de Marliou , et les vestiges d'une quantité de maisons que Ton appelle la ville de Colleughe , dont aucun titre ne fait mention. SuMÈNE (la), rivière qui prend sa source à laFon- Sumènc, près du Suc-de-Rond, coule au N. O. , forme le joli vallon de La Ribcyre-de-Sumène, depuis Antignac jusqu'à P^endes , ojj elle passe TAL. 36i sous un beau pont de pierre de trois arches, reçoit plusieurs rivières et ruisseaux, et va se jeter dans la Dordogne, au-dessous à^ Arches. Talisat, commune du canton nord et arron- dissement de Saint- Floin\ a i4 villages ou ha- meaux, 327 maisons et 181 7 habitans. Cette forte commune est située dans la Planèze et arrosée par les ruisseaux de La Chevade et de Mousinou. Son terrain volcanique est très-fertile en seigle , beaucoup moins en ferrages et a peu de bois. L'église, qui étàife^^t'^ '.prieuré, dépendant du sé- minaire de vSozraU J?7o«r, est sous l'invocation de saint "Ld^rài^kvt.- TaUsat a fait partie des domaines de saint Gexaud, comte à^Aurillac. Le château à^Aulhac est dans cette commune. Henry d'Aulhac, damoiseau, vivait en i285, et Hugues en i382. H y a aussi à Pierrejîtte un petit lac fangeux ou narse , comme disent les habitans du pays. On ne trouve pas de serpens dans cette commune , soit à cause de la vertu des reliques de saint Menais, natif d'Egypte et martyr sous Dio- clétien, qui y furent portées lors des croisades; soit aussi à cause que le pays est dénué de tertres et de buissons. A 9 kil. (2 '/, 1.) N. O. de Sainf- Fimir, et à 56 kil. (12 y^ 1.) N. E. à'Aurillac. Les villages et hameaux sont : Aloux. Frugères. Auliac. ha Chevade. Botzac. Las Combss. 362 TEL Lignargues. Pinîargues. Lissargues. Savignac. Mallet. Vernières. Pierrefille. Tanavelle, commune du canton sud et ar- rondissement de Saint-Flour, a 5 villages ou ha- meaux, i5i maisons et 676 habitans. Située dans la Pianèze, le chef-lieu est sur une hutle qui do- mine la contrée et s'aperçoit de très- loin. Le sol, sujet aux ravines et aux gelées, produit cependant beaucoup de grains et Je fourrages, étant arrosé par le ruisseau de Latga ^ ^Jui déborde souvent et cause des attérissemcns. Les pacages y sont fort étendus. Celte commune est dénoce de bois. L'é- glise , sous l'invocation de sainte Foi, est très- ancienne, puisque Robert, comte de Rodez, la donna au monastère de Conques en loSg, sous la protection de'Geraud de Roffiac. Cette terre a fait partie du duché de Mcrcœur, et était au con- nétable de Bourbon en i44'2. Guy de Tanavelle vivait en i25d, et Amalric en 12G6. On remarque deux jolies maisons dans la commune. Le château fut rasé en iSyo, comme ne pouvant soutenir un siège. A 7 kil (2 1.) O. de Sainf-Flour, et à 54 liiL ( 1 1 1. ) E. d'Aiirîi/ac. Les villages et hameaux en dépendans sont ; La Malauc'o. Latga-Soubro. Latga-Marly. Latga-Souiro. Teissières-de-Cornet, commune du canton TEL 363 sud et arrondissement à" AuriUac , a 8 villages ou hameaux;, 64 maisons et Sog habitans. Son terrcin est fertile, surtout en blé noir. Il y a de» vergers. Les prés sont arrosés avantageusement par plusieurs forts ruisseaux. Ce n'est qu'une cha- pelle vicariale, sous l'invocation de saint Men, et réunie pour le spirituel à Crandellcs. On a trouvé à Cornet des souterrains très-vastes, d'une haute antiquité et digne d'être remarques. A 8 kil. ( i y^l.) N. O. iïAun/Iac. Les villages et hameaux sont: Boissières. •» M • Le Quier. Cornet. V * ' * - ' Puézac. La Calmette. Sournac. La Combe. - ♦ * » 1 Teissières-les-Botilès, commune du canton de Montsalvy, arrondissement à^Aiinllac, ren- ferme 16 villages ou hameaux, I25 maisons et 701 habitans; elle est située aux limites du can- ton nord (H'AurUlac et de J^ic. Son terrain est mé- diocre et repose sur le schiste. Il y a beaucoup de bois qui, réduit en charbon, est une branche de commerce. Le Langouiroux et quelques autres ruisseaux arrosent ses prés et pacages. Les eaux minérales de Teissièrcs , quoique non analysées, sont très-fréquentées ; on les assimile à celles de Cransac , en Quercy. L'église est dédiée à la na- tivité de Notre-Dame , et à proximité de Saint- Marlin-de-la-Brousse , canton sud (jCAjin/Iac. Il y a autres deux chapelles dans la commune. Guy 364 THI. de Teissières vivait en i285, et fut garant pour le comte de Rodez, contre le vicomte de Murât, dans un arbitrage. A i4 kil. ( 3 '/; 1. ) S. E. de Mout- sahy, et à i5 kil. (3 '/, 1.) S.E. à'Aunllac. Les viU lages ou hameaux sont: Bos. Las Lattes. Bieuâe. Moniimard. Candoulas. Morétio. Canines. Plainches. Cnyan. Falguières. Grisnac. La Joyeuse. Rieu. Rouffeih : Verninin.- Thiésac, commune du canton de PUc , arron- dissement ai Aurillac , a 55 villages ou hameaux , 394 maisons et 2049 habi^ans ; elle est située dans la montagne occupant le haut du vallon de Cère qui va de^'E, à TO. ; deux autre petits val- lons la coupent 'aussi vers i*^ N. Ses produits en grains sont médiocres à cause des froids et des neiges; mais les pacages et les prairies, qui font les sept 12"^" du territoire , sont très-bons et arro- ses par plusieurs ruisseaux et torrens faisant tour- ner 43 moulins. La route à' Aurillac à Saird- Flour passe au chef-lieu. L'église , belle et bien décorée , est sous l'invocation de saint Martin. C'était un prieuré. Il y a une chapelle de Notre- Dame-de-la-Consolation, et trois autres dans la commune. Le bourg, assez considérable, a éprou- THI. 365 ve , il y a quelques années , de grandes craintes , par suite des éboulemens et des crevasses qui se sont faits en divers lieux : plusieurs maisons ont souffert : Téglise même en a été endomma- gée. Ces craintes ne sont pas encore dissipées : on croit que les eaux d'un ruisseau qui a dis- paru , peuvent miner sourdement Targile qui sup- porte la terre végétale et caus^er ces effondre- mens. On rapporte par tradition que pareil évé- nement eut lieu h. Thiésac <, vers le onzième siècle. On remarque les ruines du château de Kecoules, qui a donné soa.j^;?^). à une famille distinguée et éteinte; ainsi '^oé çéjlçs du château de Mu- rât ou Muret f Jeqifel 'appartenait en 1290 à Ro- ger de Murât. Il 'passa ensuite à la famille de Tournemire, sur laquelle il fut confisqué et réuni à Cariât. La famille de Recoules l'a possédé en i36q. N. de Recoules était, à celte époque, cha- noine au Puy. En 1409 lpparence d'habitations romaines sur plusieurs'points de la commune. Coiirtille était jadis une annexe de com- manderie de Tordre de Malte; la chapelle n'existe plus. Près de Rochemont se voit la cascade de La Rue, dite le Saut-de-la-Saule, intéressante par sa situation pittoresque. A 4 kil. ( y^ 1.) N. E. de Sa- gnes, 20 kil. (4 % 1.) N. E. de Mauriac, et à 49 kil. ( I £ '74 1. ) N. (ÏAur/l/ac. Les villages et hameaux: dépendans de cette commune sont : Champassy. Cheyssac. 382 VED. Couchai, ind. d. la cii. de ciovu. Lc Mouh'fi-de- Coucîial. Courtilles. Le MouUrAde-Cousans. Cousans. Les Essnrds. La Barrerie. Mont-Pigot. La Bessayre. Pourcheret. ind. a. u ch. de ciovis. La Champ. Prunet. La GanneiteonlaBonnetie. Rochernont. La Monihelle. Serres. La Sahinle. Suinenat. La Vergne- de-Cousans. V erchales- Souhro. La Vcrgtie-Petioie. ' Vcrchales-Soidro. Le Bouche t. Vedrines-saint-Loup, commune du canton de Hiiynes, arrondissement de Saint-Flour, contient II villages ou hariieaux, i38 maisons et 689 ha- bitans ; elle est située au N. des bois de la Mar- gcride, dont elle possède environ i5oo bectarcs en sapins, et sur la limite orientale du départe- ment , arrosée par les pelites rivières de THerm et de Mont^on. Les terres, basées sur le schiste, sont peu productives ; mais il y a des prés et des pacages. Cette commune a plusieurs moulins à planches. On remarque l'emplacement d'une ver- rerie .quia long-tems existé dans cette commune, et appartenant aux MM. de La Tour-d'Auvergne. Le Directeur, après expiration de bail , la fixa dans la commune de Nozeroles , département de la Haute-Loire. Pierre de Belvezer, sieur du Mon- tcil, était seigneur de V^cdrines en i3o8. On voit à YHerrn les vestiges d'une ville ou bourgade sac- VER. 383 cagée par les Anglais. Il s'y trouve des pièces de monnaie et autres objets antiques et curieux. T^e- drlnes était de Télection de Brioude. L'église est dédiée à saint Loup. Il y a une chapelle rurale dans ^a commune. A 9 kil. ( 2 1. ) N. de Ruynes , à i5 kil. (3 y, 1.) N. E. de Saint-Flour , et à 75 kil. (16 '/, l. ) E. ^Aurillac. Les villages ou ha- meaux sont : Jaîazoux. Le Gay. La Fage. Le Mut. La Rongière. '' L'Herrn. La Veyssejre. Loi^guesagne. Le Banit. Vedrinetles. VeinasÈS ou Brynazh, petit pays qui fait par- tie du canton de MontsaUy ; c'est une plaine fer- tile, comprenant les communes de JuiiJiac, San- sac et Séiiezergues ; elle est arrosée par plusieurs ruisseaux qui vont se jeter dans le Lot. Yernols ou P'^ernox ^ comniuTn*c* du canton dî'Allanche, ai'rondissement deMi/rat, renferme 4 villages ou hameaux, 97 maisons et 4*3 habi- tans; elle occupe un pays de montagnes, froid et peu fertile, mais avec de grands pacages, des va- clieries et des bois, entr'autres celui de Cézerat, essence de pin. l/église est dédiée à saint Jean- lîa[)tiste. On voit encore les ruines d'une cha- pelle de saint Antoine , près de la foret. ï^ernols était un fief du dauphiné d'Auvergne ; il a donné son nom à une famille illustre. 384 ^'EY. Geraud de Vernols vivait en 1241. Dauphine était aïeule de Jeanne de Cliâteaimeuf, femme de Renaud, premier vicomte de Murât en i36i. Pierre, natif de Mural, fut évêque de Mague- lonne en i373; trésorier du pape, et mouf ut en 1389. Jean, baron d'Apchon, seigneur de Pcriiols, fut chambellan de Charles VI en 14^0. Cette terre passa depuis à la famille Dufour-de-Prades. A 4 kil. ( I l.) O. à'Allanche, à i4 kil. (31.) ' N. de Muraf, et à 53 kil. (12 L) N. E.^d'^w- rillac. Les villages ou hameaux sont : Cézémt. Lane)rat. Enchay. YÉRONNE (la), rivière qui prend sa source dans les bois du Falgoux, coule au N. en passant par Riom , et va se jeter dans la rivière de Rue , au-dessus du bois d'Argères, commune de Saint- \ Etienne. ' " Veyrières, V^eireb^as , commune du canton de Sagnes , arrondissement de Mauriac, a 11 villages ou hameaux, 126 maisons et 727 habi- tans , y compris le lieu de Prodellcs , qui faisait seul autrefois une commune et fut réuni à J^cy- licres en 1795; il vient d'en être sépare, et fait partie de la commune de Champognac. La Dordogne limite T^eynères avec le dépar- tement de la CoiTcze. Le terrain est sablonneux, ^VEY. 385 couvert de bois, de bruyères et peu fertile. Ce qui dépend de ProJelles est d'assez bon rapport en seii^le, blé noir et fruits. Il y a des mines de houille à Prodelles et auprès de f^endes, qui bien exploitées pourraient devenir importantes. Dans les grands bois des côtes de la Dordogne se trouvent beaucoup de sangliers, et Ton y construit des bateaux pour le transport du mer- rain , qui se vendent environ cent francs la pièce. • L'église de Prodelles, toute délabrée, était ja- dis un prieuré. Celle {\ç. P'eyrlères , qui n'est point indiquée dans la charte de Clovis, doit sa fon- dation, comme l'on croit, aux dames d'un con- vent, situé au milieu des bois, sur la Dordogne, dont on aperçoit encore les ruines ainsi qu'une, chapelle qui est sous l'invocation de l'exaltation de la Sainte-Croix. Le couvent fut détruit vraisem- blablement lors des guerres civiles, et les reli- gieuses se réfugièrent à Bonncsagnes , abbaye de leur ordre et dont elles dépendaient.' En remon- tant la Dordogne , au lieu dit le Gow, se voient les vestiges d'un pont appelé des Monges et jelté sur la partie la plus étroite de la rivière depuis SaitH'Saiicc , ayant deux arches fondées sur des roches énormes de granit. Un titre du quator- zième siècle rapporte que les habitans du pays supplièrent le comte de Yentadour, seigneur de Charlus , de permettre la restauration de ce pont, très-utile au commerce du royaume , ce qui fut 26 386 TE Z. accordé : mais sans doute il subit dans la suite le sort du couvent dont nous venons de parler. On est porté à croire que son origine remonte au tems de la domination romaine; car on trouve des ouvrages et médailles de ce peuple sur les deux rives, soit à Fui'lcui ges , so'ii à Beïïegarde. On pourrait supposer qu'une voie romaine a passé dans ces cantons, et des fouilles conduites avec soin peuvent^ên faire acquérir la certitude. T-^eyrières à un étang considérable. Cette geignetirie a appartenu à André et Roger de Yeyrièresen 1424, et Guyon vivait en i58i. A 8 kil. (i^.J.) O. àcSagnes] à i3 kil. (31.) N. de ^Mauriac, Bt.à 49 kil. (11 b) N. à'Aunllnc. Les villages et hameaux dépendans de cette com- mune sont: Ftayssinei. Le Mas. Furlanges. Mont-Méjeoî. La Jjorîc. Prodelles. ind. Peyrfibeyre. Comblai- le- Pont. Saini-Curial. Daisses. Salvaîihac. Enlrernont. Saharoque. FonianLlle. Vernet. ViEiLLESPÈCE, commune du canton nord et arrondissement de Saint- Flour, a 9 villages ou hameaux, 160 maisons et 841 habitans; elle est arrosée par l'Arcuil, et traversée par la route de Saint-Flour à Clerinonl. La montagne de la Fa- geole, si redoutable l'hiver par ses tourbillons de VIE. 391 neîgc, est de cette commune. Les terres sont mé- diocres. Il y a des près et des pacages, mais peu de bois. L'église est sous l'invocation de saint SliI- pice. A 12 kil. (3 1.) N. de Saini-Flmtr, et à 64 kil. (i5 l.) N. E. d'Awillac. Les villages et ha- meaux sont: Chabreguerly. Le Praêal. La Fageole. T^e Soûl. La Mouriyrc. Le Viallard. Lasiiguei. Louhinet. YiEiLLEViE, commune du canton de Maws, arrondissement à'' Aurillac , au 28 villages ou ha- meaux, 95 maisons et 5oo habitans; elle est située à l'extrême frontière sud du département , et sé- parée de celui de TAveyron par la Truyère. C'est un pays coupé de rochers et de ravines. Les terres reposent sur un schiste rouge ; elles produisent des châtaignes et peu de grains. On y cultive la vigne avec succès. On y fait aussi des tonneaux en bois de châtaigner, recherchés dans le Bordelais. L'église, bâtie sur le Lot, est sous l'invocation de saint Lajarent. Au lieu de Saint-Projet, était jadis un couvent de religieuses dont les bâtimens existent encore. Guillaume de Vieillevie vivait en 1345, et Antoine Murât, chevalier, en était sei- gneur en i54o. A 9 kil. ( 2 1.) S. O. de MontsaUy, et à 35 kil. (81.) S. à'AïuilktcJ Les villages et hameaux sont : Aynes. Blanadet. 392 VI G. Esclouis, Les Ténsouses. Espaux. Jf,e Bruel. Frons. Le Flejs. Groulincs. T^e Garric. La Borie. Le Mazet. La Bourioite. Le Pont. '■ Lja Combe-du-Fabre. Le Port. La Condarnine. Le Pucch. La Creux. Le Soulier. LaGab'ppe. * Le Soulou. La Garrigue. ^Malbert. La Vidalie. ' Puech-Mége. Les Fontanelles. ViGEAN(le)» commune du canton et arrondis- sement de iWtt?i/7«ç, contient 28 villages ou ha- meaux, 178 maisons et i2o5 habitans; elle oc- cupe une vaste plaine , hoigée , fertile en grains, fruits et chanvre. Les pacages communs y nour- rissent beaucoup de chevaux , estimés dans le pays. Les bestiaux y sont de belle race. Cette commune est partagée par la route de Rodez à Clermoni. Elle est aussi arrosée par la Viore et d'autres forts ruisseaux , qui font tourner quantité de moulins pour le service de la ville de Mauriac. L'église est dédiée à saint Laurent. C'était jadis un prieuré qui avait de grands pri- vilèges, et dépendant du monastère de Mauriac. On remarque le château fort de Chambres, assiégé plusieurs fois. Il avait donné son nom à une fa- mille éteinte en i3oo. Etienne de Chambres vi- VI G. 393 vait en i i4o : il donna le pré cVAuze à l'abbaye à' Ohazine pour y faire recevoir son fils. Aymeri de Montclar en était seigneur en i3io. Gaillarde de Chambres avait épouse Eble de Montclar. Cette terre passa bientôt après dans la maison de Noailles. Angles a des souterrains qui , dit-on , avaient servi de refuge aux habitans contre les Anglais. Nous avons parlé du château de MazeroUes à l'article T)nigeac. Grr'gorie serait, d'après quelques notes fort an- ciennes , le lieu de naissance de saint Grégoire dî Tours, mort en 596; Fortunat l6, dit de la Haute-Auvergne. " ' " La foire qui se tenait jadis au T^igean le 22 novembre a été transférée à Mauriac , avec son titre. A I kil. ( y\\.) N. E. de Mauriac, et à 36 W\. (81.) N. à^Aurillac. Les villages et hameaux de cette commune sont : Angles. Labiou. Moulin. Balbarie. • La Charreyrc. Blavadic. La Granousiie et Moulin. Boulan. La Margovie. Chambres. La Roche. Charreau. Las Bordes. Choumanou et Moulin. La Vialle. Courut. Les Aigonnics. Encharmes. Lespinais. Fageoles. Le Figean-Soubro. Gregorie. L'Hôpital. 394 VIL. ^ Mazcrolles. Sion. MouUn-du-Pctît. Surgères Neyre-Combe. YiGNONET (voyez Anfignac). ViLLEDiEU, commune du canton et arrondis- sement de Saint-Flour, a 5 villages ou hameaux, io6 maisons' el 497 habitans; traversée par la roule de SainpFlouriii Rodez , elle occupe un petit vallon' arrosé par les ruisseaux de Yilledieu et autres; cllei^ est 'fertile en fourrages, grains et chanvîré,' fîjrif'âëS Ï3ois taillis en pins, et on y remarque dé^ -basaltes et pavés de Géans. Les co- teaux sont sujets aux ^f avinés. T'^illedieu avait m chapitre de six chanoines , fonde par Tévêque Pierre d'Estaing en tSGy. Bertrand de Montclar, yicaire-général du diocèse, en était prieur en iSyS. L'église a été bâtie en i368; elle est dédiée à la Vierge (la Nativité); commencée sur un vaste plan, elle ne fut pas achevée. On remarque un puits au milieu de la nef et des chapelles à la hau- teur de la tribune, ce qui est unique dans le^ dé- partement. » Une grande épidémie faisant des ravages à Sainlr^lour en i483, le chapitre cathédral se Téumt^f^i/lcclieii pour procéder à la nomination du snxccsseur de feu Antoine de Léotoing, évcque, et Claude de Doyac fut élu. P^illedieu était jadis un fief de Cariât. 11 y a une VIT. 395 chapelle à Bouzentès. On extrait de bonnes pierres de taille dans la commune. A 5 kil. ( 1 1.) S. O. de Saînt-Flow, et à 61 kil. ( 14 1. ) E. à^Aiirillac. Les villages ou hameaux sont : Bouzentès. Montlong. Montaigu. Bibcyre-Vieille. YiRARGUES , commune du canton et arron- dissement de Murât, renferme 7 villages ou ha- meaux, <:)8 maisons et 5 12 habitans; elle est ar- rosée par les forts ruisseaux, de Çhaviagnac et de Pille, qui se jettent dans TAUagnQ^ C^ette com- mune est formée de deux vallons , et ses terres sont assez productives. Les prés et les pacages , arrosés par le ruisseau de Pille , sont médiocres. Il y a des bois taillis et futaie de hêtres et de pins." L'église, dotée par Béraud de Dienne en i3or , est sous l'invocation de saint Jean-Baptiste. On remarquait près de FaufouUhoiix la chapelle de sainte Reine, à présent détruite. Le château à'' Aiiccillac , autrefois aux comtes de Sévérac, est dans cette commune. A 2 kil. ( '/, 1.) N. E. de Murât, et à 45 kil. ( 10 1.) N. E. à'Awiltac. Les villages et hameaux sont : Auxillac. Farges. ji' Clavières. Jouallac. V Faujouilhoux. • Mons. YiTRAC, commune du canton de Saint- Ma- 396 VIT. met, arrondissement d'^7AA77/«c , a 38 villages ou hameaux, i36 maisons et 623 habitans ; adossée aux montagnes de Saini-Mamet^ elle est arrosée par la Rance et un grand nombre de ruisseaux qui y prennent leurs sources; elle produit du grain et des fruits, et ses pacages sont bons. L'église, dédiée à saint Martial, était un prieuré. On re- marque le château de Fargues , qui a donné son nom à urte famille distinguée du département. Il y a une foiiiéWé 26 juillet. A 5 kil. ( i 1. ) S. de Saint-Mamet, et à 18 kil. (4 1. ) S. O. ^Aurittac. Les villages ou hameaux sont : Cavannac. Lauriac-Haut. Combine. La Vaisse. Fargues. Fauchange. Gauzidou. La f 'iallc. La Viallelle. Le Mas. Gouievert Le Marchand. La Baccallerie. Le Mouliji-de-Serieys. La Borie. La Bouigue. Lé Pou j ois. Moniginoux. La Brunie. Moniplaisir. La Camp. Muralcl. La Fon. Pas-du-Péage. La Galinière. Puech. La Junie. Reyt. La Martinie. Las Bordes. RoquCTiis. Salcites. Las Planhes. Scrieys. Las Planhes-Basses. ^\o\A.Valetie. Lauriac-Bas, Y DE. 397 VOYREZE (la), rivière qui prend sa source dans les montagnes du Cézallier, coule à TE., passe à Lussaud et à Blesle , département de la Haute-Loire, pour se jeter dans l'AUagnon, vis- à-vis La Chapelle- en-Grenier. Ydes , j<3dis Hisde tou Ides, commune du can- ton de Sagnes , arrondissement de Mauriac , a 26 villages ou hameaux, 178 maisons et 967 ha- bitans ; elle est situe'e dans le vallon de Sumène et arrosée par la rivière de ce nom et plusieurs ruisseaux. Le terrain quoique coij!pé,^de, ravines , est cependant fertile ; les prairies>çt les pa- cages sont en général de tonne qtiahté. Il y a des bois, des vergers, et il s'y récolte du chanvre. On remarque une fontaine salée et purgative , qui n'a pas encore été analysée, elle a été dé- couverte en 18 18, auprès de Mont-Foiilhoux et du bourg de Sagnes. La source est peu abon- dante et sourde d'une roche schisteuse et mi- cacée , veinée de quartz:. Il y a à P^iole un moulin à foulon pour les étoffes. On voit le château du Châielel., rebâti en i448 par Geraud de Chapitou. Son fils Jean épousa îs. de Traversalm , ancienne famille. Armand de Traversalm vivait en 1268. Il y a au village de FleiiracXes, ruines d'un autre cliâleau, c\m avait donné son nom à une maison unie dans la suite à celle de La Queille. Pioger de Flcurac, damoi- seau, vivait en i326. Il fit hommage de sa terre 398 Y DE. au seigneur de La Tour en i34o. Bertrand vi-* vait en iByS. Louis et sa mère Marguerite de Bort de Pierrefitte , firent échange de quelques rentes avec le seigneur *^ Auteroche en 1417- N. de Fleurac, baron de La Queuille, servit avec distinction et succès Henri lY devant Issoire contre les ligueurs. ^ Il a existé une famille d'Ydes. Pierre , héri- tier de Sibille de Turenne est mentionné dans des actes de i32o. Jean d'Ydes, était seigneur ^ Auteroche^ près Chastel-MarUiac . Ydes est indiqué dans la charte de Clovis pour avoir deux^glises dédiées à saint Martin. Celle d'aujourd'hui,- sous l'invocation de saint George, est très-^cienne ,et a appartenu aux templiers; après une enquête faite en Auvergne en i3i3, par Aubert, évêquc de Clermont, les biens de Ç|et ordre passèrent à celui de Saint-Jean-de-Jé- riisalem. Cette église fut dotée en 1270 dans, le testament de Gaillarde de, La Tour. Elle est bien b4tip, a un zodiaque en bas-relief, sur sa grande pok*te, et plusieurs autres sculptures curieuses. On trouve au chef-lieu et à d'autres endroits de la commune des vestiges très - intéressans d'habitations romaines , des souterrains , ainsi que des médailles , urnes , tumuli, etc. La route de Rodez à :Clcrmoni traverse la commune du M. au N.isû'r toute sa longueur. Ydes se trouve placé à 2 kil. (2 1.) O. de Sagnes , à i8 kil. (4 h) :N. E. de Mauriac, et à 5i kil. ( 11 -/, 1. ) N. YOL. 399 dî'AunUac. Les villages ou hameaux en depcii-' dans sont ; Apcher. Chardailhac . Estagueilles. Fanostre. Fleurac. ind a. u cb. de ciovi». Jouaunes. La Barandie. La Champ. La Garde. La Gorce. La Jarrige. La Layterie. Largiiac. I"J. j la tii. Je ciov. Le Breuil. Le Châtelct. Le Moulin-de-Fleurac, Le Réjeat. Le Rial. L 'Hôpital. Motitassott. Mont-FouUhoux. BToîitoussou. Pont-de-Vic.^ Vîc. '"' Viole. Moulin, YoLLET , commune du canton novd et arron- dissement à'Aurillac, renferme 10 villages ou hameaux, 119 maisons et 660 habitans; elle est arrosée par la rivière de Cère et le ruisseau de Roquesillier. Ses prairies, quoique un peu maré- cageuses, sont assez bonnes, et les terres fertiles en froment , seigle et blé noir ; cependant les ré- coltes manquent quelquefois à cause des brouil- lards et des gelées. Les fruits et le chanvre y vien- nent bien. L'église est dédiée à saint Pierre. On remarque de jolies maisons de campagne, telles que Le Doux , etc. Bertrand de MontaJ était sei- gneur à'Yollei en i354, et Bonnet Tétait en i^'jS; il fui exempté du ban appelé cette année, comme 4oo YTR. ayant servi contre les d'Armagnac pour le Roi. Le château était tenu en iSya par les religion- naires. A 7 kil. (i /^ 1.) E. à^AurUlac. Les villages et hameaux sont; Boudieu. Le Doux. Canielou. Maison-Blanche. Coiiderc. Roquesillicr. Falguières. Sémiihac. halo. Ytrac , commune du canton sud et arrondis- sement à'Aurillac, renferme l^o villages ou ha- meaux, 22sLïnaiàons et 1641 habitans ; elle est située datis une bonne plaine , arrosée par la rivière d'Authre et plusieurs forts ruisseaux. Les routes à'Aun'llac à Tulle, et à Zbw/ow5g la tra- versent. Le sol schisteux, sablonneux et souvent calcaire , est assez fertile en grains , fourrages et fruits, mais sujet aux gelées. H y a peu de pacages à vacheries, cependant on élève des che- vaux, mulets et quantité de moutons, dans ses grandes bruyères. L'église est dédiée à saint Ju- lien. L'antique château CCEspinassols , la tour du Bex et plusieurs belles maisons de campagne se voient dans cette commune. A 6 kil. (i '/^ 1.) O. à'jîunllac. Les villages ou hameaux sont : Albussac. Autevaurs. Antucjouh. Bargues. Auteseire. Barrage-de-Cambian. , Belle vue. Bcssannès. Besse. Bex. Bourlès. Branviel. Cambian. Canepan. Careijac. Caumont. Chaurnont-de-Besse. Chaumont- Sous-Bran viel Doncs. Esbajis. Espinassoh. Espinats. La Martinie. TR. 4oî La Moniade. Las Landiès. La Vcrgne. Leignac. L ' Estang-de-Bassanès. I^eybros. Maison-de~ Tharou. Moulin-de- La-Carrière. Moulin- du- Pont. Pontet. Pont-Neuf. Reyt-de- Viers. Serres. Vielles, i-frâit Ver. Veyrines. FIN. ERRATA. 27 ot'calocj. 9«««»â3««9 Page v^ ^ ligne 17, Timiat ^ lisez Tanlal. 33 , 20 , Constantinoble , C onstantinople . 34.2, 20, Tauïfii , Taulal. • 343, 4- j Baucharel , Bancharei. Il s'est encore glissé quelques autres erreurs qu'on re- connaîtra facilement. 82 1